Chapitre 25 : Gâteau au chocolat et vidéosurveillance
-Mère,nous pouvons tout vous expliquer...
-Tais toi Mycroft, c'est à Sherlock ne s'expliquer cette fois-ci.
-Mme Holmes...
-Il n'y a pas de Mme Holmes qui tienne ma chérie ! Me coupa-t-elle d'une voix subitement plus douce. Appelle moi Granny ! Sherlock, nous attendons toujours des explications ton père et moi !
-Euh...oui, nous attendons ! S'exclama ce dernier en remarquant le regard inquisiteur de sa femme. Et tu peux m'appeler Grandpa Mathilde, enfin si tu veux !
-Très bien... asseyez vous confortablement, l'histoire risque d'être longue...
Le récit que Sherlock contât était proche de la vérité, quoi qu'il fit abstraction de quelques détails. Une fois cela fini, les deux aînés me regardèrent avec un air attendri.
-Ma pauvre puce... Ça n'a pas dû être facile pour toi... murmura ma grand-mère.
Je lançai soudain un regard malicieux à Sherlock qui comprit aussitôt ce que je m'apprêtais à faire. Je me mis à sangloter en tressautant des épaules.
-Oui...Mais je suis contente de vivre chez Papa maintenant... Parce que Maman...
-Oh là là ! Viens là !
Elle me serra dans ses bras avec beaucoup plus de force que je ne l'aurais cru ce qui fit pouffer ses deux fils.
-Je vais faire un gros gâteau pour te consoler ! Et pour te remplumer un peu, tu es toute maigre !
Ils se mordaient à présent le poing pour ne pas exploser de rire.
-J'aimerais beaucoup le faire avec vous Granny !
-Oh tu es adorable !
Elle m'étouffa un peu plus ce qui me fit tousser et fit perdre toute retenue aux deux fils Holmes, Holmes père lui, semblait toujours dans la lune.
-Ça vous fais rire les garçons ? Allez faire les courses, tes placards son vide Sherlock. Comment compte-tu nourrir ta fille ?
Ils déchantèrent aussitôt et s'exécutèrent sans broncher. Je leur passai la langue discrètement quand ils passèrent la porte. C'est trop chou, il ne peuvent rien refuser à leur petite Môman !
***
-Pff...
-Je ne te le fais pas dire...
Les frères Holmes déambulaient dans le supermarché d'un pas las.
-Comment fait-elle pour manipuler aussi facilement les gens ? Même Maman s'est laissé avoir ! Toi, ça ne m'étonne pas, mais Maman !
-Je ne suis pas manipulable Sherlock ! Elle sait juste dire ce que l'on veut entendre, et c'est la base de toute bonne manipulation. Elle est très douée...
-Si tu le dis. Je ne sais même pas avec quoi on fait un gâteau ! Raaaah elle m'énerve cette gamine !
Une femme se retourna surprise par le haussement de ton du détective et ce dernier lui lança un regard assassin qui la fit se reretourner aussitôt.
-Je t'avoue que je ne m'y connais guère plus que toi mon cher frère. Lui répondit son aîné en faisant tourner son parapluie.
-J'aurais cru, au vu du temps que tu passe à en manger...
-Je ne suis pas gros Sherlock !
***
Je passais un moment agréable en compagnie mes nouveaux grand-parents et de leurs deux fils, dégustant le fondant au chocolat le plus fondant que je n'avais jamais mangé. Mais pour que ma petite famille soit au complet, il manquait beaucoup de monde : Eurus, mais la faire sortir de Sherriford ne me parut pas une bonne idée, aussi sympathique qu'elle soit, Charlene mais elle, elle pouvait y rester, Oncle Jimmy mais lui, il resterai là où il était quoi qu'il arriverait et le mystérieux garçon des photos. Pourquoi fallait-il que j'aie une histoire de famille aussi compliquée !?
Tout le monde partit en fin d'après-midi et je décidai de regarder un film. Je jetai mon dévolu sur ce bon vieux Harry Potter à l'école des sorciers qui fit soupirer plus d'une fois Sherlock.
-C'est parfaitement ridicule !
-La seule personne ridicule ici, c'est toi qui ne sait pas apprécier les bonnes choses Sherlock Holmes ! Tu n'as même pas goûté le gâteau d'ailleurs !
-Peut-être bien Mathilde Holmes mais MOI je ne regarde pas un garçonnet à lunette balafré se battre à l'aide d'un vulgaire bâton contre un homme sans nez.
-Ce n'est pas un vulgaire bâton mon cher père ! C'est une baguette en bois de houx d'exactement 27,5 cm qui dispose en son sein d'une plume de phénix, jumelle de celle de Tom Jédusor alias Vodemort qui a tenté de le tuer alors qu'il n'était alors âgé que d'un an après l'avoir rendu orphelin !
-Quelle tragique histoire ! Me railla mon paternel avec un rire sarcastique.
Je sentis encore une fois que la colère montait en moi.
-Presque autant que la mienne !
-Quand vas-tu finir de m'assommer de reproche ?
-Je ne sais pas. Je ne peux pas m'empêcher de t'en vouloir, malgré le fait que tu n'y soit pour rien ! Tout de sa faute à ELLE et à personne d'autre ! Tu as une responsabilité infime dans cette histoire, celle de m'avoir donné la vie. Mais c'est toi qui en peille le plus de conséquences ! Je suis ridicule !
Je m'emportais pour la millième fois depuis notre rencontre mais il semblait s'y être habitué.
-Tu devrais écrire tes monologues, un psy serait passionné de les lire. Me dit-il sereinement.
J'éteignis la télévision avec véhémence mais sa remarque fit s'envoler toute ma colère et je me mit à rire silencieusement puis de plus en plus fort. Sherlock se joignit à moi. Mais sa réflexion souleva un point important : il est vrai que depuis que Mercure avait disparus des radars étant six pieds sous terres en tant que Jim, je n'avais pas pensé à reconsulter un psychologue. Ce serait une idée judicieuse car j'imagine mal confier mes problèmes à mon très cher géniteur, aussi compréhensif qu'un pétoncle. J'allai donc me coucher sur cette note d'humour et je m'endormis difficilement car ce fut justement ce moment que mon colocataire (qui payait tout le loyer d'ailleurs ) choisit pour faire un raffut monstre à l'étage du dessous. Deux mois comme ça, vraiment ?
***
Je formulai donc mon souhait à mon très cher Oncle dès le lendemain et j'obtins la réponse que j'avais tant crains :
-Un psychologue, vraiment ?
-Oui je ne vois pas le problème, si j'en ai besoin. Cela m'a toujours paru étrange qu'aller chez un psy soit une fatalité et une maque de faiblesse, au contraire, il faut beaucoup de courage pour prendre cette initiative.
Il sembla réfléchir en prenant une gorgée de son thé puis déclara :
-Très bien si c'est ce que tu veux. J'ai quelques personnes du métiers dans mon carnet d'adresse, je pourrais facilement d'obtenir en rendez-vous.
-J'ai une exigence cependant.
-Laquelle ?
-Que ce ne soit pas un vieux rabougris du Diogenes club.
Il afficha la grimace de dédain qu'il aimait tant.
-Je tiens à te signaler que j'en fais partie, et je ne suis pas...
-Rabougris ?
-C'est cela. Maintenant si tu le permets, j'ai un rendez-vous important qui m'attends.
Il me montra la sortie de son bureau et une fois en dehors, il me fallut moins de trente seconde pour me perdre dans les dédales de couloirs qui composaient le QG des services secrets britanniques, provoquant les regards interrogateurs des employés, agents secrets internationaux, secrétaires ou techniciens de service. Étrangement,je plaisais ici. Un lieu où le secret était comme un oxygène, où se jouait l'avenir de l'Angleterre si ce n'est pas parfois du Monde.J'avais envie de voir le moindre recoins de ces locaux et j'en avais la possibilité. Comment ? Eh bien il suffisait simplement de subtiliser le passe-partout de mon très cher Tonton et à moi la liberté ! Un jeu d'enfant. Piquée par la curiosité, j'entrai dans une pièce à l'aide de la carte magnétique et quelle ne fut pas ma stupeur quand j'aperçus mon visage sur les écrans de vidéo surveillance ! J'étais filmée en temps réel et les employés de la pièce ne semblèrent pas remarquer, malgré cet indice flagrant, que j'étais derrière leur dos. En effet, l'un avait les yeux rivés sur sa console de jeux plutôt que sur l'écran,l'autre les avait tous simplement fermés et un dernier se curait le nez ! Je m'approchai silencieusement d'eux pour apparaître subitement :
-Hello les gars ! Vous me reconnaissez ?
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top