Chapitre 2 : La rencontre
Ce soir là je ne dis pas un mot lors du traditionnel repas de famille.Mes parents me regardait d'un air inquiet mais n'osais pas me demander ce qui n'allait pas. Mon frère, Baptiste, 9 ans ne se gêna pas.
-Ça va Mathilde ?
Ma sœur, Léonie, 13 ans soutint sa question du regard.
-Oui je vais bien, c'est juste que je n'ai pas très faim.
Je me levais.
-D'ailleurs je vais me coucher.
Je me retournai un instant.
-Et j'allais oublier : papa, maman, oncle Mycroft vous passe le bonjour.
***
Pendant la nuit, je ne parvint pas à fermer l'œil. J'ai toujours su que je n'étais pas de ce monde, ces gens ne pouvais pas être ma famille, malgré que je les considère comme tels. Ils était trop différents de moi, trop normaux. Ils avait un travail normal, des notes à l'école normales, un comportement normal. Tout le contraire de moi. Je ne sais pas vraiment ce que je ressens pour eux.J'entendais mes parents qui se disputaient à l'étage inférieur sans doute à cause de ce que je leur avait dit. Ils n'avait certainement pas été prévenus de la visite de mon oncle et avait du recevoir des directives de sa part. Je regardais la carte qu'il m'avais donné quelques heures plus tôt. Il était écrit :
Mycroft Holmes
British Government
073**** 4678
Cet homme, enfin mon oncle fait donc partie du gouvernement Britannique.J'irais à Londres. Je l'avais décidé au moment même où il m'en avait parlé. Il fallait que je rencontre celui qui m'avait donné la vie, sans le vouloir certes. J'appelais Mycroft dès le lendemain et me voilà dans l'hélicoptère dès le dimanche matin. Je ne dis pas un mot durant le trajet trop impressionnée mais je décidai de briser le silence :
-Alors vous êtes membre du gouvernement Britannique ? Dans quelle branche ?
-C'est confidentiel, me répondit mon oncle en levant un sourcil.
Nouveau blanc.
-Maintenant que tu connaît ta véritable identité, reprit-il au bout d'un moment ,en Angleterre tu te feras appeler Mathilde Holmes et tu laisseras ton nom de famille français chez toi c'est bien compris ?Voici ton passeport et ta carte d'identité.
Il me tendis le carnet rouge que je glissai dans mon sac.
-Je ne suis pas une espionne à ce que je sache, pourquoi changer mon nom ? C'est très bien Rousseau non ?
Intérieurement je savais qu'il était logique que la nièce d'un membre du gouvernement britannique soit de nationalité britannique après tout mais je ne peux pas m'empêcher de poser des questions sans arrêt.
-Tu poses trop de question à mon goût Mathilde. Contente toi d'acquiescer.
Il avait lu dans mes pensés je ne voyais pas d'autre solutions.
-D'accord.Me résignai-je.
-Ah j'espère que ton Anglais n'est pas trop rouillé, nous ne parlerons que la langue de Shakespeare à partir de maintenant. N'en déplaise à Molière.
-Oui j'ai un plutôt bon niveau pour une Française.
-Tu n'es pas Française rappelle toi, tu es Anglaise.
-Excusez moi my Lord lui répondis-je en anglais en faisant une mini révérence.
-Tu es aussi insolente que ton père, me dit-il avec un regard qui me remit en place illico.
La pensée que j'avais enfin réussi à évincer de mon esprit revint en surface. A quoi ressemble-t-il ? Je fermais alors les yeux pour mieux réfléchir. J'essayais d'imaginer son apparence. Si j'en crois la génétique et l'expression de mon oncle la première fois qu'il m'a vu qui voulais dire « Mon Dieu, que tu lui ressemble »,je déduit qu'il doit être grand comme moi, frisé comme moi, avec les yeux bleus comme moi. Il doit être froid, sarcastique,calculateur, un peu comme son frère. Je fut sortie de mes pensés par Mycroft qui m'informa que nous étions arrivés à destination resserrant un peu plus la boule que j'avais dans le ventre. Nous fûmes accueillis par une jeune femme en tailleur qui devait certainement être l'assistante de Mycroft :
-Monsieur Holmes, votre frère vous attends dans votre bureau, bonjour Mlle Holmes bienvenue comment s'est déroulé votre voyage ?
-Bonjour, bien merci lui répondis-je timidement.
Nous nous aventurâmes dans les dédales de couloirs et nous prîmes l'ascenseur où mon oncle indiquât le sous sol. Je brisai le silence qui commençais à me peser
-Sher...enfin mon père sait-il qu'il va me rencontrer ?
-Absolument pas. C'est une surprise, et il déteste ça. » répondit-il avec un air belliqueux qui ne me rassura pas le moins du monde. La porte de l'ascenseur s'ouvrit laissant place à un long couloir.Chaque pas que je faisais augmentait les battements de mon cœur. Je me retrouvai devant la porte du bureau dans lequel se trouvait mon père, le cœur battant à tout rompre.
-Mycroft...J'ai une furieuse envie de faire demi-tour...
-C'est un comportement normal, enfin je pense. Mais ne t'inquiète pas, une fois qu'on le connaît bien, il peut être...sympathique.
Cet homme avait le don de me faire stresser encore plus à chacun de sesmots !!! C'est alors qu'il ouvrit la porte et que je le vis. Mon père. Assis dans un des fauteuil du bureau. Il était exactement comme je l'avais imaginé.
J'ai eu l'espoir qu'une bombe croise ton chemin mais tu es là, dit-il sans se lever
-Oui je suis là petit frère. N'as tu pas deviné pourquoi je t'avais convoqué ?
-J'avoue que non. Et j'espère que c'est important j'ai une enquête en co...
Ils'arrêta dans sa phrase quand il m'aperçut au pas de la porte avec les même yeux que lui, les mêmes boucles que lui.
-Alors ce jour est arrivé... me dit-il
-Je crois que oui répondis-je timidement
-Je vous laisse parler tout les deux j'ai des choses à régler au plus vite, intervint Mycroft avant de nous laisser seuls.
Le lâche.
-Mathilde,rajoutais-je en tendant la main
-Je sais ,répondit-il en français en la serrant. Sherlock.
-Je sais.
-Ne reste pas planté là et assied toi continua-t-il, en français toujours.
-Ah euh... Oui, excusez moi.
J'ai tendance à m'excuser pour rien quand je suis stressée.
-Tu peux me tutoyer, je n'aime pas ce genres de formalités de la langue française.
Le fait qu'il parle ma langue maternelle me toucha énormément et je l'en remercia car je n'aurais pas été capable de dire un seul mot en anglais à ce moment là. Et de placer un mot tout cours. Je m'essayai donc suivie de Sherlock, enfin, de mon père. J'eus soudain envie de pleurer. Je ne savais plus ce que je faisais ici,dans ce bureau, avec un père biologique qui n'a jamais voulu de moi.Son visage sans expression me glaçais le sang.
-Que ce passe-t-il ? Tu vas bien ? Me questionna-t-il.
-Oui,oui tout va bien, menti-je.
-Je sais très bien que non. Comment peut-on aller bien quand on apprend que l'on a été abandonnée par ses parents et que du jour au lendemain on se retrouve dans un bureau, avec un père biologique qui n'a jamais voulu de soi. Raaaah, je déteste les surprises !!!Dit-il en prenant son visage dans les mains.
Je crois que je suis tombé dans une famille de X-men.
-Tu le pense vraiment ?
Il releva la tête interloqué.
-Quoi ?
-Tu n'as jamais voulu de moi ?
-Pour être honnête, je ne sais pas vraiment, dit-il après quelques seconde de réflexion.
-...
-Je te propose un jeux.
-Pardon ?
-Je vais essayer de déduire des choses sur toi comme tes goûts, ou tes hobby.
Je le regarde, il a un sourire malicieux au coin des lèvres qui veut dire « Tu vas êtres bluffé par mon tallent »
-Ok.
-Tu n'aimes pas beaucoup les animaux malgré qu'il y en est chez toi car tu as des poils de chats et de chiens sur tes vêtement mais en quantité réduite ce qui veut dire que tu ne les prends pas dans les bras.
-C'est vrai. Je déteste le chat de ma sœur, j'ai envie de le jeter dans la machine à laver, ou de l'enfermer dans le micro-onde à chaque fois que je le vois.
Je ne sais pas pourquoi je me livre aussi facilement, ce n'est pas vraiment dans mes habitudes.
-J'ai toujours rêvé de faire ça un jour moi aussi me confia-t-il avec un aire machiavélique. Tu aimes lire et jouer aux jeux vidéo car tu a de légères cernes en dessous des yeux ce qui indique que tu te couche tard. Et que ferais une ados de ton age pour veiller aussi tard ? Et tes doigt son usés à des endroits stratégiques,caractéristique du joueur intensif.
Il marqua une pose.
-Vraiment, les jeux vidéo ?
-Ça me détend, tu devrais essayer plutôt que d'utiliser les drogues.
-C'est de l'histoire ancienne. Mais comment le sait-tu ?
-Simple intuition. Ou bien j'ai lu les journaux.
Il faut dire que je me suis un peu plus documenté à son sujet hier.
-Hum...Tu as dû trouver des anecdote croustillante à mon sujet. Dit-il en s'enfonçant dans son fauteuil et en joignant les mains.
L'atmosphère se détendait peu à peu.
-Oui comme par exemple, je ne savais pas que tu t'étais suicidé, et cette casquette mon dieu !!!
-Oh ce sont de longues histoires.
-Tu pourras me les raconter au coin du feu parles moi plutôt de l'histoire de ma venue sur cette terre.
Il blêmit ne s'attendant pas à un tel revers de manche. Puis il se redressa et m'expliqua tout. Du moins tout ce dont il se souvenait.Je l'écoutai du début à la fin mais quelque chose manquait à son récit.
-Il reste tout de même un grand point d'interrogation sur l'affaire Mathilde Holmes finis-je pas dire.
Je crois que je me suis vite habituée à ce nom.
-L'identité de ma mère. La seule information que l'on a c'est qu'elle a les cheveux auburn apparemment.
Une des seule chose que je n'avais pas hérité de mon père était ses cheveux bruns.
-Cela ne nous avance pas à grand chose.
Nous restâmes un moment à réfléchir sans même nous rendre compte que nous étions exactement dans la même position c'est à dire les genoux croisé et les coudes disposés sur les accoudoirs du fauteuil de manière à joindre les mains au niveau du visage. Mycroft interrompit nos réflexions en entrant dans la pièce avec un regard interrogateur.
-Tout vas bien ? Nous demanda-t-il interloqué par nos visages pensifs
-Très bien je te remercie répondit Sherlock en se levant. Mathilde se fut un réel plaisir de faire ta connaissance j'espère que nous nous reverrons bientôt. Mycroft.
-Moi aussi... lui répondis-je surprise d'un tel changement d'humeur.
Il nous fit à tout les deux un signe de tête et partit sans dire un mot de plus.
-Quelque chose s'est mal passé ? Me questionna Mycroft en levant encore une fois le sourcil.
-Non c'était intéressant. Le rassurais-je.
-Je ne peux pas te raccompagner chez toi, j'ai encore un empêchement.
-Oh je vois, je rentrerais à pieds alors.
-Bien sûr que non, la Manche nous sépare de ta destination.
-Vous me paressez pourtant fort intelligent, je pensais que vous auriez un minimum d'humour. J'avoue que je suis déçue.
-Je trouve que c'est un perte de temps. Ah et j'oubliais, il est évident que tu ne dois parler de cette histoire à qui que ce soit.
-Même à...
-Sauf à Léa, car je suis sûre que tu lui racontera, que je te l'interdise ou non.
-Comment vous ?...
-J'ai des oreilles partout, rappelle toi de ça. Sur ce, l'hélicoptère t'attends, mon assistante t'y amènera. Je viendrais te chercher vendredi, j'en ai parlé à tes parents.
-A vendredi alors... mon Oncle. Lui dis-je en sortant du bureau.
Je suivis donc l'assistante de Mycroft en pensant à cette entrevue. Je pense que cette nouvelle famille va me plaire.
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