Chapitre 17 : Destin et surmenage.
Je me réveillai avec l'impression de m'être pris un coup de masse dans la tronche, ma tête me lançant horriblement. J'étais dans mon lit,encore habillée, sans savoir comment j'étais arrivée là.
-C'est la dernière fois que je mange un fish and chips marmonnai-je en entrant dans le salon où Sherlock était allongé sur le canapé.
-Aspirine dans le deuxième placard en partant de la droite.
-Merci, tu me sauves.
J'ouvrai le placard en question, prit un cachet dans le tube d'aspirine que j'y trouvai et le mit dans un verre d'eau. Je regardai le regardai se dissoudre dans l'eau, la tête posée sur la table. Sherlock me parla de la pièce d'à côté :
-Ta mère à appelé hier.
Je me levai subitement.
-Quoi ?
-Ta mère adoptive triple buse.
-Pfou...Y faut pas me faire une frayeur pareil bordel de merde ! J'ai failli me jeter par la fenêtre en courant !
-Ce serai regrettable, nous venons de les changer il y a peu de temps à cause d'Eurus. Elle a fait exploser l'appartement.
-Pourquoi dans cette famille, même les dispute entre frère et sœur sont-elle exagérée ? Dis-je en amenant mon verre d'aspirine dans le salon en m'asseyant dans le fauteuil de Sherlock qui n'avait pas bougé ni perdu son air concentré.
-Même si ton frère n'est pas de notre famille, il est presque aussi fourbe.
J'avalai d'une traite l'aspirine et grimaçai de dégoût.
-Hein ? Baptiste ?
-Il m'a demandé de te transmettre de ranger ta chambre plus souvent.
-Pff...Je ne vois pas de quoi il parle. Et de quoi il se mêle ce morveux ?
-Ta mère lui a demandé de ranger à ta place. Et il veut te voler ta ST, si je me souviens bien.
-Ma DS ? Oh le con ! Enfin, à vrai dire, je m'en fou. J'ai mon nouveau joujou maintenant ajoutai-je en saisissant la console. Qu'il fasse ce qui lui chante.
-Tttt, ne commence pas à jouer maintenant, je lui ai dit que tu allais ranger l'appartement en guise de punition.
-QUOI ? Ranger tout ça ? Non mais ça va pas !?
-Ne perds pas de temps à jacasser et mets toi au travail. Comme tu peux le voir, il y en a beaucoup.
-Pff..., je vais me préparer d'abord, si tu permet.
-Je te le permet. 10 minutes.
-Quoi ?Mais qu'est-ce que j'ai fais pour que tu me fasses subir ça ?
-J'ai bien le droit de tirer des avantages de ton squat. Il regarda sa montre. 9 minutes.
Je montai dans ma chambre en courant pour en descendre 9 minutes plus tard, habillée à la va vite d'un sweat « Je ne suis pas un mouton » de Norman et d'un jean.
Je me faufilai ensuite dans le placard à balai de Mme Hudson pour prendre le nécessaire. Pourquoi j'obéissais aux ordres de ce tortionnaire ? Je ne le savais pas vraiment mais je passai toute la journée à ranger ce capharnaüm, faisant parfois de belle trouvailles comme l'orteil coincé dans l'évier ou le bocal d'yeux dans le fond du congélateur.
-Oh,ils étaient là, je les cherchais partout. Merci.
J'ignorai comment mon estomac avait tenu le choc. Pauvre Mme Hudson qui devait supporter ça depuis des années ! Après ce parcours du combattant, je décidai de m'enfermer dans ma chambre pour faire mes devoirs quand le bourreau m'appela à nouveau :
-Mathilde !
Je me levai en soufflant pour m'avancer sur le palier.
-Quoi encore ? J'ai oublié un coin de moquette ?
-Il faut aller à St Barth, Molly a oublié de me ramener les yeux et les poumons comme elle me l'avait promis.
-Tu es assez grand pour y aller tout seul non ?
-Oui mais toi tu es trop petite pour rester toute seule ici.
-Pardon ?Tu crois que j'étais pas toute seule quand tu es parti voir cette grognasse et tu crois que j'étais pas toute seule quand l'autre débile il m'a demandé qui avait tué sa femme ?!
-Tu as de la fièvre Mathilde, je ne peux pas te laisser toute seule.
-Tu m'a laissé faire le ménage toute la journée sans lever le petit doigt pour m'aider et c'est maintenant que tu fais attention à ma santé !?
-Tu viens avec moi et c'est tout.
Je croisai les bras en faisant la moue, comme une petite fille.
-Non.
-Descend.
-Non, je veux pas descendre.
-Mathilde...
-N-O-N
-Je compte jusqu'à trois...
-T'essérieux ? J'ai plus 5 ans !
-Montre le moi alors et descend !
Je m'étais fait avoir à mon propre jeux. Je fus donc forcée de descendre, mais je n'allais pas m'arrêter maintenant dans les protestations. Gnark. Nous ne présentâmes même plus à l'accueil et nous allions descendre à la morgue quand j'aperçus une silhouette vaguement familière.
-Sherlock, vas-y sans moi, je te rejoins.
Il ne me répondit même pas et continua son chemin.
-Shawn !
La silhouette se retourna à ce nom et me sourit :
-Salut !Qu'est-ce que tu fais là ?
-Mon père travaille avec la femme de la morgue. Il m'a obligé à le suivre... J'ai de la fièvre et il ne veut pas retrouver un cadavre en rentrant à la maison donc il préfère l'emmener là où on les entrepose directement.
Il rit et je le rejoignis bientôt.
-C'est incroyable que l'on arrive à se croiser sans arrêt alors que Londres est une ville gigantesque ! Je crois que le destin nous lie d'une certaine façon ! Me dit-il en m'invitant à m'asseoir sur un strapontin.
-Tu crois à ce genre de chose toi ? Si tu veux mon avis, c'est juste un moyen qu'on trouvé les puissants pour contrôler le peuple sans qu'il n'y ai de rébellion. « Cire mes pompe car les dieux l'ont écrit sur le marbre ! »
-Je ne pense pas. Ce n'est pas une question de dieux ou d'être supérieurs. Ce sont des personne que l'on doit rencontrer, des lieux que l'on doit visiter pour trouver ce que l'on cherche. Le destin nous guide dans nos choix et nous mène au bonheur. Certaines personnes l'atteignent car elles ont prit la bonne route, d'autres se sont perdu en chemin et errent à sa recherche. C'est ça le destin selon moi.
Je restai bouche bée devant la tirade de Shawn. Je ne savait que penser de tout cela. Avant j'étais perdue et malheureuse, j'avais pris le mauvais chemin. Maintenant, je l'ai trouvé et je me sentait beaucoup mieux.
-Ça va ? J'ai dit quelque chose de mal ? Me demanda-t-il devant mon mutisme.
-Euh...non ça va très bien. Ce que tu as dit était très beau. Merci.
-Y'a pas de quoi !
-Je dirais même que c'est digne du Dalaï-Lama !
-Oh,n'exagère pas tout de même !
Nous continuâmes de discuter de longues minutes de choses et d'autres,blaguant et riant joyeusement.
-Eh,je devais aider ma mère à préparer des couveuses en pédiatrie, tu viens ?
Je ne savais pas quoi répondre.
-C'est à dire que... Je ne fais pas dans l'altruisme d'habitude.
-C'est pas grave, il y a un début à tout. On y va ?
J'hésitai un instant mais son regard implorant me fit céder.
-Ok.
Il me tira alors par le bras et me mena dans les couloirs de l'hôpital.Les infirmiers nous lançais des regards bienveillant, qui contrastait complètement avec ceux qu'ils lançais quand j'étais avec Sherlock. Shawn devait être beaucoup apprécié dans l'hôpital,et ça ne m'étonnai pas le moins du monde. Je vis le panneau indiquant le service pédiatrie et nous arrivâmes à la salle des couveuses. Une femme y travaillait en tenue d'infirmière rose.
-Salut Maman, désolé du retard, j'étais avec une amie lui dit Shawn en entrant.
La femme se retourna et nous sourit. La même bienveillance que Shawn se dégageait d'elle. Elle avait de long cheveux roux et raides attachés en queue de cheval basse et ses yeux était d'un vert émeraude.
-Ce n'est pas grave mon chéri. Bonjour, je suis Chris Green, ravie de faire ta connaissance.
Elle me sera dans ses bras ce qui me surpris énormément. Je n'aimais pas vraiment les contact humains en général mais je me laissai faire par politesse.
-Mathilde, enchantée également.
-Tu es venue nous aider ? C'est très gentil merci.
Sa voix était très douce et posée, apaisante, ce qui avait le don de m'angoisser légèrement.
-Oui c'est ça.
Nous nous mîmes alors au travail. Comme si je n'avais pas assez rangé aujourd'hui ! Shawn et Chris avait une relation fusionnelle, ils s'étaient racontés la journées de chacun dans les moindres détails pendant que je restais légèrement à l'écart. Quand le travail toucha à sa fin, je reçu un message. C'était Sherlock. Je l'avais complètement oublié.
« Où es-tu ? Cela fais maintenant deux heures que tu devais me rejoindre. -SH »
Merde.
« J'ai trouvé l'amour au détour d'un couloir et en ce moment, Elvis nous marrie dans une chapelle de Las Vegas. -HM »
« C'est impossible enfin.-SH »
« Quoi ? Que je me marrie à Las Vegas ou bien le fait que j'aie trouvé l'amour?-MH »
« Arrête de faire l'idiote et rejoins moi au labo sur le champ.-SH »
« Ah, et si j'ai pas envie?-HM »
« Cesse ces enfantillage et rejoins moi au labo. Las Vegas ou non.-SH »
« Bon ok j'arrive. Laisse moi juste le temps de dire un grand « NON » et de me barrer en courant. Punaise, quand je pense que j'ai dépensé tout mon argent de poche pour cette robe de mariée...-MH »
Il ne répondit même pas. Je m'avançais alors vers la petite famille Green.
-Je suis désolée mais mon père veut que je le rejoigne sur le champ et j'ai plutôt intérêt à obéir si je ne veux pas qu'il m'arrive malheur. Ce fut un réel plaisir de vous rencontrer Mme Green. Shawn, je suis heureuse que le destin t'ai mis à nouveau sur ma route. A bientôt je l'espère.
-A bientôt Mathilde me dit Chris en me serrant une nouvelle fois dans les bras.
Gwahaha ! Prend sur toi Mathilde, ça va aller.
-A plus Math'.
Je sortis de la pièce en laissant Chris et Shawn se débrouiller sans moi.
-Le laboratoire... voyons...
Après quelques minutes à déambuler dans les couloirs, je finis par le trouver après m'être fait enguirlander par un médecin hautain pour ma présence dans une aile interdite aux patients et visiteurs. Je l'avais rapidement remis à sa place quand je lui ai rappelé qu'il n'avait eu son diplôme que grâce à la copie de son voisin.
-Que faisais-tu ? Me demanda Sherlock quand j'entrai dans le labo.
Je l'ignorai et me dirigeai vers Molly pour la saluer.
-Salut Molly, ça va bien ? Le travail, la famille, tout ça, tout ça...
Elle parut étonnée de mon air blasé et fatigué.
-Euh, salut. Oui ça va... Mais toi ça va ?
-Oh ! Moi ? Ça va, ça va...
-Mathilde, réponds à ma question m'ordonna Sherlock derrière mon dos.
-Quoi ? Mais je t'ai déjà répondu non ?
-Tu ne t'es pas mariée à Las Vegas Mathilde.
-Et pourquoi pas ?
-Hein quoi ? Que racontez vous ? demanda Molly
-Je me promenais dans l'hôpital sans but particulier quand je croisai un homme fantastique. Je ne pourrais même pas te décrire son visage tant il contient de petits détails qui font qu'il est magnifique. Ce fut le coup de foudre et il me demanda immédiatement ma main. Naturellement, j'acceptai sa demande et nous nous envolâmes aussitôt pour Las Vegas. Là bas, après avoir achetés nos costumes d'occasions dans une friperie, nous nous sommes rendu dans la première chapelle venue et Elvis Presley nous maria en personne. Et puis là, en pleine cérémonie, alors que je vivais le plus beau moment de ma vie, alors que j'allais épouser l'homme que j'aime, là cet homme dis-je en pointant Sherlock du doigt, cet homme réduisit cette idylle en miette. Il me contraint à annuler le mariage et je dus abandonner mon prince charmant afin de revenir ici, il y a à peine cinq minutes.
-Mais enfin Mathilde, Elvis est mort ! Il n'a pas pu célébrer ce mariage ! S'écria Molly.
-Il n'y a que cela qui vous choque ? Rétorqua Sherlock.
-Molly, tu sais que ce n'est pas vrai ? Lui demandai-je.
Elle regarda un instant nos visage étonnés puis fit son rire gêné.
-Haha...Bien sûr que je le savais... C'était une plaisanterie bien sûr...Rien de tel de pourrait se produire...
J'échangeai un regard interrogateur avec Sherlock.
-Nous n'allons pas vous déranger plus longtemps Molly, juste une dernière chose, pourriez vous ausculter Mathilde ?
-Quoi ? Mais je vais très bien maintenant !
-Non, c'est vrai que tu as une petite mine.
-M'étonne pas, Sherlock m'a fait ranger tout son apparemment alors qu'hier j'avais 40 de fièvre !
-Sherlock vous n'avez quand même pas fait ça ?
-Si elle vous le dit.
-Bon si tu veux qu'elle m'ausculte Sherlock, dégage de là.
-Je « dégagerai » comme tu dis, quand tu me parleras sur un autre ton.
La colère s'empara de moi sans aucune raison. Je fulminai alors que je m'approchai dangereusement de Sherlock qui me regardait de haut.
-Ah ouai ? Tu veux qu'on joue à ce jeux là ? Très bien.
Je ne sais comment un scalpel m'était arrivé dans la main ni comment je m'étais mise à le menacer de l'embrocher avec, mais il ne flancha pas d'un pouce.
-Mathilde, lâche. Me dit-il d'un ton calme.
-Qui t'es pour me donner des ordres ? Obéis au miens et tout va bien se passer. Dégage d'ici.
-Mon Dieu, Sherlock !
-C'est bon Mathilde, lâche ce scalpel et je pars.
La rage me faisait fonctionner en mode automatique, je ne contrôlais plus mes gestes, mes jambes me forçaient à avancer vers Sherlock alors que je leur hurlais d'arrêter, ma main tenait l'arme fermement alors que je la suppliais de la lâcher, ma bouche continuait de menacer alors que je lui ordonnais de se taire.
-Qui t'es pour me donner des ordres putain !?
Sherlock perdait progressivement son calme lui aussi, Molly elle, restait derrière, impuissante.
-Je suis ton père Mathilde ! Et maintenant lâche ça, tu vas te faire du mal !
-Ah ? Je ne suis plus ta femme de ménage ? Je suis ta fille maintenant !
Mon rire me glaça le sang. Je ne me reconnaissais pas. Et pendant que je riais, je ne vis pas Molly qui s'approchait de moi, munie d'une seringue et qui me la planta dans le cou.
-Ah ! Qu'est-ce...
Je saisis Molly par le bras et l'envoyai valser dans les armoires du laboratoire et des flacons de toute sorte s'écrasèrent. Je vis son corps inconscient sur le sol.
-Sherlock ! Qu'est-ce qu'elle m'a fait ? Vous n'allez pas vous en sortir comme ça !
Soudain, le produit qu'elle m'avait inoculé dans les veines fit son effet. La pièce se mit à tourner autour de moi, le visage de Sherlock se mélangeait et je perdis l'équilibre. Je sentis que l'on me rattrapait dans ma chute puis je sombrai.
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