Chapitre 16 : Fish and Chips à la française.

-Tu ne trouve pas que ce comportement exacerbant ressemble à...

-Si, c'est bien ça qui m'inquiète.

-De quoi parlez vous ?

Sherlock Holmes, John Watson et Gregory Lestrade tentait de ne pas perdre de vue une jeune fille survoltée qui dansais et courait sur Baker Street, s'attirant les regards curieux des passants.

-I WANT TO BREAK FREE !!!

-Mon Dieu mais qu'est-ce qu'elle à pris ? Elle était calme il y a deux minutes !

-C'est son côté maternel qui ressort.

-Mathilde, reviens ici !

-NON ! MES CHERS PARENTS JE VOOOOOLE !!!

-Ce n'est pas un chien Sherlock...

-Elle va rater le restaurant à courir comme ça !

Soudain, l'adolescente s'arrêta et elle rejoignit les trois hommes,consternés.

-Il fallait que je prenne l'air ! Ça va mieux maintenant. On va où ?

Ils restèrent muet devant son visage redevenu sérieux.

-Bah quoi ?

-Elle est pas net votre fille Sherlock... souffla Lestrade.

-J'ai entendu Gauthier. Bon, où est ce fichu restaurant ? Je crève la dalle !

-Patience et silence.

-OK...

Mathilde se tut donc et suivit son père sous les regards soulagés des deux autres. Ils arrivèrent rapidement à un petit restaurant et passèrent commande.

-Quatre fish and chips monsieur s'il vous plaît ! Demanda la jeune fille au serveur.

-Très bien, en boisson ?

Les trois hommes prirent des Guiness et la jeune fille après avoir demandé si elle pouvait en avoir une aussi, se contenta d'un Coca.

-Mon Dieu, c'est trop bon ! Je savais pas qu'on pouvais trouver un truc aussi délicieux en Angleterre quoi ! S'exclama Mathilde quand ils furent enfin servis.

-Pourquoi elle se met à parler Français ?

-J'adooooore !

-C'est un parfum ça non ?

-Les frites sont croustillantes, la panure bien dorée, les petits pois frais... C'est une révélation !

-Je te l'avais dit.

-Vous vous y mettez aussi Sherlock ! Depuis quand vous parlez Français ?

-Ne vous inquiétez pas Greg, ça va leur passer.

-L'Angleterre est un pays magnifique ! Vive la reine !

-Je pense vraiment qu'elle a prit quelque chose.

-Vous avez peut-être raison en fin de compte, il faut que je l'examine.

-Elle est complètement névrosée.

-Eh, je vous entends.

-Elle nous parle !

-Putain ! Vous êtes chiants

-Mathilde, langage.

-Elle nous insulte ?

-Elle vient de dire que vous étiez chiant.

-Oh !

Le reste du repas se passa dans cette drôle d'ambiance, Mathilde continuant son étrange manège qui ne cessait de faire tourner en bourrique les trois hommes. Après cela, Watson insista pour ausculter Mathilde qui céda sous la menace d'être privée de fish and chips le reste de sa vie.

-Elle est brûlante de fièvre !

-Quoi ? Mais pas du tout ! Je vais très bien ! Y marche pas ton truc Johnny !

-Il faut que tu dormes Mathilde.

-Quoi ? Je suis pas fatiguée moi ! Il est où Günther ?

Sherlock prit son ami à part.

-Elle ne peut pas délirer comme ça à cause d'une simple fièvre !

-Serais-tu inquiet Sherlock Holmes ? Le railla-t-il

-Absolument pas... Pourquoi serais-je inquiet ?

-Tss...Elle a plus de 38 de fièvre Sherlock, elle délire c'est tout. Rien de grave. Elle a subit beaucoup de chocs émotionnels ces derniers temps et son corps est épuisé.

Ils retournèrent dans le salon où la jeune fille s'était endormie paisiblement, la bouche grande ouverte.

-Charmant...murmura son géniteur.

Soudain son portable sonna, et décrocha rapidement en s'éloignant pour ne pas réveiller Mathilde.

-Allô ?

-Allô,bonjour, Mr Sherlock Holmes ?

Une femme parlant français était au bout du fil. Qui était-ce encore ? Le détective s'impatienta.

-Oui, c'est moi. Qui est à l'appareil ?

-Je suis Séverine Rousseau, la mère de Mathilde. Nous voulions simplement prendre de ses nouvelles. Elle va bien ?

-Ah, euh... Oui elle va bien.

-Bien. Nous nous inquiétions car elle ne réponds jamais à nos appels. Elle nous évite sans cesse depuis que... Enfin, vous êtes entré dans sa vie. Elle ne s'ennuie pas trop ? Elle mange bien ?

-Ne vous inquiétez pas Mme Rousseau, Mathilde est en parfaite santé... Hum. Je lui transmettrai vos amitiés à vous et à votre maris. Bonne soirée.

-Maman, c'est le père de Mathilde au téléphone ?

Une voix de petit garçon s'éleva de l'autre côté de l'appareil. Sherlock grogna assez bas pour ne pas être entendu.

-Oui chéri, ne me parle pas quand je suis au téléphone.

-Monsieur, vous pourriez lui dire de ranger sa chambre de temps en temps parce qu'à cause d'elle, j'ai été obligé de tout ranger son bazar parce que maman m'a dit que ça lui ferait plaisir ! En plus, comme elle est pas là, je peux pas lui piquer sa DS et je m'ennuie !

-Baptiste enfin ! Excusez-le monsieur, il ne tient pas en place.

-Ce n'est rien madame. Je lui dirais bonhomme ne t'en fais pas. Et pour la punir, je lui ferais ranger tout mon appartement !

-Merci monsieur, même si vous avez un drôle d'accent !

-Au revoir Baptiste, au revoir Mme Rousseau. Mes amitiés à votre famille et bonne soirée.

-Bonne soirée.

Quand la femme raccrocha enfin, Sherlock soupira et passa la main dans ses cheveux. Tu m'étonnes que Mathilde était renfermée sur elle même avec une famille aussi bruyante ! Il retourna dans le salon ou John était sur le point de partir.

-C'était qui ?

-Sa mère.

-Quoi !?

-Sa mère adoptive triple buse ! Elle voulait prendre de ses nouvelles parce qu'elle a coupé le contact avec eux.

-Oh...Bon, je dois aller chercher Rosy sinon je vais me faire allumer parles dames de la crèche à cause de l'heure.

-Fais donc.

Ils se saluèrent et le détective se retrouva seul avec la Belle au bois dormant. Il la souleva et monta les escaliers pour la mener à sa chambre, en espérant qu'elle ne se réveille pas en chemin. John avait raison, elle était brûlante de fièvre. Il la déposa ensuite sur son lit et referma la porte délicatement. Il s'assit alors dans son fauteuil, et fit ce qu'il sait faire le mieux : il réfléchit.





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