Depuis trois ans déjà, le Royaume-Unis subissait une vague de meurtres inexpliqués. Modes opératoires différents, victimes sans aucuns liens apparents, scènes de crimes sans indices, rien ne reliait ses meurtres. Une centaine au total. Mais malgré cela, quelques suspect avait été mis en évidences parmi lesquels nous contions James Moriarty, déjà connu de nos services pour quelques actes mineurs.C'est lui par ailleurs qui nous mena vers le véritable coupable. Ou la véritable coupable. 

Il rendait régulièrement visite à une jeune femme que nous avons décidé de surveiller. Elle s'appelait Charlene Moriarty, sa sœur. Nous constations un comportement étrange de cette dernière mais rien ne pouvant la relier à ces meurtres.Mais comme tout les tueurs en série, elle finit par commettre une erreur : ramener sa victime chez elle. Les voisins ont été alertés par des cris suspect et j'ai pris la tête des opérations.Quand nous sommes arrivés, la femme était ivre morte sur le sol à côté de l'homme qu'elle avait assassiné mais ce n'est pas cela qui nous troubla le plus : nous trouvâmes une fillette, calmement endormie dans son lit, couverte de trace de sang.

Quand elle se réveilla, je reconnu immédiatement ce regard. Il fallait malgré tout que j'en aie le cœur net et je m'occupai de l'enfant. Mes hommes emmenèrent sa mère sans qu'elle ne versa une seule larme. En fouillant la maison, les preuves ne nous permettait pas de douter sur sa culpabilité. Mais ce que nous découvrîmes renforça mon pressentiment : un mur entier de la chambre de la meurtrière portais un seul et même nom, revenant inlassablement : Sherlock Holmes. 

Des test le confirmèrent, cette fillette était bien la fille de mon jeune frère. Les papiers trouvés dans le domicile indiquait qu'elle se nommait Héla, déesse de la mort de la mythologie nordique. Comment une telle chose avait pu se produire ? Je me rappelai alors de ce soir là, ce soir où il avait voulu être un jeune homme comme les autres et se rendre à une fête. Je l'avais récupéré ivre mort, proche du coma éthylique et de l'overdose de drogue en tout genre. Il avait rencontré Charlene, certainement dans le même état que lui. Il l'avait oublié, mais pas elle, subissant seule la conséquence de leur insouciance. Elle ne l'avait pas supporté. La folie et la haine ont été des échappatoires et son frère son seul support. 

Je confiais donc l'enfant à des pédopsychiatres reconnu qui constatèrent une intelligence hors du commun, elle savait lire et écrire alors qu'elle avait à peine 3 ans. Mais que son cerveau, trop touché par le traumatisme, n'arrivais pas à sélectionner les bons souvenirs à effacer. Je me chargeais alors moi même de l'aider, de la même façon que je l'avais fait pour Sherlock avec Redbeard. Je changeai alors son prénom macabre. Héla Moriarty devint Mathilde Holmes, Mathilde signifiant « force » et« bouclier » pour la force dont elle a fait preuve face à sa mère et pour le bouclier qu'elle s'était forgé pour y parvenir. HM devenait MH.

Progressivement, elle oubliai sa vie d'avant souriant à nouveau. Voulant que mon frère assume les conséquences de ses actes, je décidai devoir sa réaction face à sa propre fille sachant pertinemment que le junkie qu'il était ne serait pas réceptif. Je donnai alors des instructions à la fillette et l'emmenai donc chez Sherlock. Elle joua son rôle à la perfection et il réagit comme je m'y attendais. Mais quelques chose que je n'avais pas prévu arriva. Mathilde pleura pour la première fois depuis que nous l'avions trouvé. Elle pleura comme une petite fille perdue, réclamant sans cesse son père. Elle perdit alors l'usage de la parole, oublia comment lire, écrire, vivre.

Ne se nourrissant plus, la fillette de trois ans tomba rapidement dans le coma et une fois rétablie après plusieurs jours, elle avait tout oublié, sa mémoire vierge. Je décidai de la confier à une famille de France, pour sa sécurité compte tenu de l'identité de son autre oncle. J'appris moi même le Français à Mathilde qui le maîtrisa rapidement, à l'oral et à l'écrit et je l'abandonnai en de bonne main tout en continuant de l'observer. MH devenait MR.