Chapitre 10 : La ville lumière et pommes empoisonnées
La portière se referma et j'entrais dans l'hôpital.
-Bonjour, je viens voir Molly Hooper dis-je à la femme de l'accueil, la même que la semaine précédente.
-Oh bonjour, tu es la stagiaire de Mr Holmes c'est ça ? Elle est à la morgue comme d'habitude. Mais dis moi, je ne connais même pas ton nom.
-Je m'appelle Mathilde. Mathilde Holmes. Bonne journée.
Sans lui laisser le temps de me répondre, je m'enfonçais dans la foule en direction de l'ascenseur. Une fois à l'intérieur, je pouvais sentir les regards des employés qui se demandais ce que pouvais bien aller faire une adolescente au sous sol. Une fois sortie, j'allai en direction de la morgue perdue dans mes pensées comme il m'arrive souvent de l'être.
-Bonjour, mademoiselle, vous êtes perdue ?
Je me baissais en direction de mon interlocuteur, un homme ne devant pas faire plus d'un mètre soixante, 35 ans environ, une calvitie naissante sur le crâne, une trace d'alliance sur son annulaire gauche et de petits yeux cernés.
-Bonjour, je sais très bien où je vais monsieur, merci. Bonne journée et bon courage pour votre divorce.
Je continuais ma route et entrai finalement dans la morgue où Molly était occupée à remplir des documents. Un cadavre était allongé sur la paillasse. Un homme cette fois-ci
-Salut,mon père m'a abandonnée ici alors je suis passé te faire un petit coucou, à toi et tes copains dis-je d'un air décontracté.
-Oh, Mathilde salut ! C'est gentil de venir me tenir compagnie, il ne sont pas très bavard pour tout t'avouer.
Elle lança un petit rire gainé devant mon expression stoïque.
-Je suis désolée, c'est de l'humour de légiste. C'est un peu...morbide.
-Ne le sois pas. Je trouve ça très drôle. Je suis sûr que si toutes ces personnes n'était pas décédée, elle seraient morte de rire en entendant ta blague !!
Elle rit de bon cœur cette fois-ci et j'en fis de même.
-Ce n'est pas souvent que quelqu'un comprend mon humour et pour ça tu es bien différente de Sherlock !
-Oui, je pense qu'on peux dire que l'humour n'est pas quelque chose d'élémentaire pour lui.
-C'est bientôt l'heure de ma pose, si tu veux on peux aller boire quelque chose.
-Oui avec plaisir.
Tendis que Molly finissait son travail, je tournais en rond dans la morgue,me demandant ce qui avait amené toute ces personnes ici. L'un avait dû mourir d'une simple crise cardiaque, l'une d'une maladie grave qu'elle avait combattue toute sa vie, l'autre glissé sur une crotte de chien après une journée vraiment pourrie. Peut-être l'un de ses cadavres avait été un père de famille aimé par ses proches ou bien un SDF découvert de bon matin sur banc, abandonné de tous. Toutes ces histoires défilaient dans mon esprit quand Molly m'y fit en sortir.
-On y va ?
-Ouai, je te suis.
Je me levais de la chaise sur laquelle je m'étais installée et elle me dévisagea un instant.
-Tu es vraiment grande...
Mes talons n'améliorait pas les choses.
-Mais c'est vrai que Sherlock est grand aussi... Continua-t-elle
Ça commençais à devenir une manie de toujours amener mon père dans la discussion. Nous nous installâmes sur a terrasse d'un café où Molly commanda un thé vert et moi un expresso. Oui je bois des expresso ! Sans sucre s'il vous plaît !
-Ce café me fais beaucoup penser au cafés parisiens pas toi ? Me demanda Molly.
-Oh,oui maintenant que tu le dis, je suis déjà allé à Paris plusieurs fois et je dois avouer qu'il est plutôt ressemblant. Mais le café est moins cher ici.
-Tu es déjà allé à Paris ?
C'est ce que je viens de dire non ?
-J'ai toujours rêvé de visiter cette ville ! Monter en haut de la tour Eiffel, gravir la butte de Montmartre en funiculaire, et surtout, mettre un cadenas sur le pont des Arts avec l'homme que j'aime.
Le rêve cliché d'une Anglaise romantique. On se croirait presque dans un film.
-J'en parlerais à Sherlock si tu veux.
Elle rougit soudain comme une tomate.
-Oh non, ne fais pas ça s'il te plaît ! Il ne cesserait jamais de se moquer de moi.
Je lui fit un clin d'œil.
-Ne t'inquiète pas, ton secret est bien gardé.
Elle parut rassurée et son visage s'illumina.
-Mais si tu as déjà été à Paris, tu parles un peu Français non ?
Je me redressait en lui répondant dans la langue sus-nommée.
-Oui,je maîtrise parfaitement la langue de Molière, Victor Hugo, Rimbaud et des philosophes des lumières. Cette langue n'est pas celle qui m'a vue naître mais elle fait partie de moi.
-Je n'ai pas compris mais je suis impressionnée !
Je fis mine de faire la révérence. Nous passâmes le reste de la matinée à discuter de tout et de rien "profitant" de ce moment entre fille. Soudain, elle me lança un regard inquisiteur.
-Alors Mathilde, dis moi tout. Tu as un petit copain, quelqu'un qui te plaît?
Mon Dieu, où était la Molly coincée ?
-Non. Je ne perds pas mon temps à ce genre de choses. Je n'ai que 15 ans et tout le temps de penser à ça plus tard ou jamais est aussi une option envisageable.
-Je vois. Tu as de la chance...
-Je ne vais pas te bercer d'illusion Molly donc je n'ajouterais rien. Bon je dois y aller, j'ai quelques courses à faire. Bonne journée, mais ne force pas trop sur la glace au chocolat, ça fait grossir.
Elle n'eut pas le temps de me répondre que je m'étais déjà enfoncée dans la masse. Qu'est-ce que cette fille peut-être niaise ! Je me baladais donc seule dans les rues de Londres sans objectif particulier. De toute façon, si il advenait que je me perde, Mycroft me retrouverais. La réaction étrange de Sherlock ne cessait de me tourner dans la tête. Il savait quelque chose, il l'avait déduis. Mais malheureusement, je n'avais pas son niveau. Mycroft le savait surement aussi. Rien n'échappe au gouvernement britannique. Je décidai de m'asseoir sur un banc pour me concentrer sur cette affaire. Je fermais les yeux et essayai de me rappeler d'un détail mais rien ne me sautais à l'esprit. D'après le peu de souvenir remontés à la surface de cette période sombre de ma vie, ma mère ne devait pas être quelqu'un de très sains, le sentiment d'étouffement que j'ai ressentis au moment où la berceuse m'est revenue en mémoire en était la preuve. Et mon rêve également. Soudain quelque chose me revint comme une évidence. J'étais attachée. Quand elle m'a chanté cette berceuse, des liens me retenais. Inconsciemment, je les avais ressentis chez John. Elle m'attachais pour dormir, elle me traitait de monstre. De toute évidence elle me maltraitais et avais l'air d'aimer ça. Et si ce n'étais pas elle qui m'avais abandonné ? Si elle y avait été forcée ? Une voix m'extirpa de mes pensées.
-Tout va bien mademoiselle ?
Agacée que quelqu'un m'ait interrompu dans ma réflexion si proche du but, je me tournai vers le propriétaire de la voix. C'était un jeune homme d'environ mon age. Il avait des cheveux bruns, des yeux bruns somme toute assez ordinaire. Rien d'exceptionnel dans ce visage mis à part une lueur dans le terne de ses yeux et un sourire charmeur dans le coin de ses fines lèvres. Étonnamment il portait un costume d'homme d'affaire. Pour se donner un genre sans doute.
-Oui tout allait bien.
Je n'avais pas l'habitude qu'un inconnu m'adresse la parole dans la rue et je n'allais pas lui rendre la tâche facile. Son regard m'indiquait qu'il allait certainement me demander si je n'étais pas d'ici ou quelque chose du genre et j'étais déjà prête à partir quand il m'interrompit.
-Tu n'es pas du coin à ce que vois. Yorkshire ?
-Je ne sais pas vraiment à vrai dire.
Qu'est-ce qui m'arrivait ? Je racontai ma vie à un inconnu maintenant ? Malgré cela, il me sourit et tendis la main.
-Shawn.
Je la serais.
-Mathilde.
-Alors que fais une extraterrestre comme toi perdue au milieu de Londres ?
Malgré sa remarque idiote, je ne pouvais m'empêcher de lui répondre . Ma réserve s'envola peu à peu et je ne cherchai pas à contester le fait qu'il m'ait accusé d'être d'une autre planète.
-Je suis ici pour les vacances mais mon père m'a laissé seule à cause d'une affaire urgente alors je me balade sur l'avenue le coeur ouvert à l'inconnu.
Il eut un léger rire.
-Je vois. Moi j'adore me balader dans Londres pendant que ma mère travaille. Je rencontre les gens, je discute avec eux. Tu veux que je te fasses visiter ?
-Quoi ? Attends...
Je n'eus pas le temps de lui donner ma réponse qu'il me tira par le bras le priant de le suivre.
-Hey ! Calme toi ! Tu n'avait quand même pas cru que j'allais te suivre sans broncher alors que je te connais même pas ? Je penses que tu te fais trop de film.
Il ne parut même pas blessé, ce qui est assez inhabituel. Quand je m'énerve, mon interlocuteur finit souvent en pleurs.
-Je vois c'est dommage. On aurait pu bien s'amuser. A bientôt Mathilde!
Ils'éloigna en souriant et disparut dans la foule, me laissant seule sur mon banc. Il ne me restais plus qu'à retrouver Baker Street. Je n'avais plus d'argent pour le taxi, je décidai donc de contacter celui qui m'avait mis dans cette situation.
"Suis perdue. -Mathilde"
Il mit un certain temps avant de répondre.
"Je t'avais dis de rester avec Molly.-SH"
"Tu ne m'a rien dit du tout.-Mathilde"
"Je pensais que c'était évident.-SH"
"C'est de sa faute, elle ne fait que me parler d'amour. Ça me donne envie de vomir ce genre de choses.-Mathilde"
"Je te comprends. Mycroft t'envoie une voiture. Ne m'attends pas pour manger.-SH"
***
La berline arriva quelques minutes plus tard. A croire qu'ils avaient tout prévu. Le chauffeur en sortit et m'ouvrit la portière.
-Bonjour Mlle Holmes.
Ah, quel gentleman.
-Bonjour monsieur. Merci.
Il referma la portière et démarra en direction du 221B Baker Street. Il resta silencieux durant le trajet mais je n'avais pas envie de rester dans le silence.
-Dites moi monsieur, quel est votre nom ?
-Je m'appelle Logan mademoiselle. Je serais votre chauffeur attitré à partir de maintenant. Vous pourrez m'appeler quand vous le voudrez et je vous emmènerais à votre destination. Votre oncle ne veut que vous ne manquiez de rien.
-Très bien Logan. C'est un plaisir de faire votre connaissance. Vous pouvez m'appeler Mathilde vous savez.
-Comme vous le voudrez Mlle Mathilde.
Arrivés à destination, le chauffeur me déposa devant l'appartement. Je vis que Mme Hudson s'affairait dans sa cuisine. J'essayais de l'éviter mais la porte se referma brutalement à cause d'un coup de vent.
-Ah bonjour Mathilde comment vas-tu ? Cela faisait longtemps.
-Cela faisait une semaine Mme Hudson. Bonjour.
-Sherlock n'est pas avec toi ?
Je fis mine de chercher.
-Non visiblement.
-Bon je retrourne à ma cuisine. Tu me rejoindra pour le déjeuner ?
-Euh...Je n'ai pas très faim en réalité. A plus tard Mme Hudson.
Je gravit les escaliers en vitesse pour éviter une discussion assommante. Et en vérité, je mourais de faim. Je couru jusqu'à la cuisine et fouillai les placards à la recherche de nourriture. Je crois que si je n'avais pas trouvé un paquet de pâtes dans un coin,j'aurais mangé la tête humaine dans le frigo ! Je préparai donc les pâtes et les dévorais en un instant après quoi je me posai devant la console de jeux pour une partie de Mario Kart. Au bout d'une heure, je décidai d'appeler Léa, à qui je n'avais pas parlé depuis longtemps.
-Allô? Mathilde ? Comment ça va ?
-Salut ça va et toi ?
-Ouai je suis en vacances en Normandie. Y'a pas du tout de soleil ici. Et en plus internet... c'est pas trop ça. Je suis dans un trou pommé entre l'Elle et la Vire où il y a plus de vaches que d'habitants !
-Love me love me. Say that you love me...
-Fool me fool me. Go on and fool me...
Nous rîmes en cœur devant notre conditionnement.
-Et toi, il fait pas trop gris à Londres ?
-Ça va, tant qu'il ne pleut pas.
-Bon désolée je dois te laisser, mes parents insistent pour que je les accompagne faire une ballade. Super...
-Ouai a+ alors...
-A+
Cette discussion avait été plus que banale et sans intérêt. Je n'étais vraiment pas à l'aise avec le téléphone. Je soufflai allongée sur le canapé. Mon téléphone me glissa des mains et se posa délicatement sur le sol. Je sombrai alors dans le sommeil, assommée par l'ennui.
***
« MATHILDE !!!QU'EST-CE QUE TU AS FAIT ? TU ES UN MONSTRE MATHILDE !!! UN MONSTRE !!!». Cette fois, je voyais son visage. C'était une belle femme, jeune, des yeux verts et les cheveux auburn qui formait de légères ondulations. Mais ce beau visage était déformé par la folie. Ses mains et ces vêtements était tachés de sang et je ne me rendis pas tout de suite compte qu'elle avait un énorme couteau de cuisine dans les mains. Plus loin, un corps d'homme gisait, inerte, le regard dans le vide, la gorge barrée d'une longue estafilade dont du sang s'écoulait abondamment. Du sang. Il y en avait partout. Et ma mère qui me secouait, les yeux remplies d'une lueur sanguinaire. Elle avait tué cet homme. Je me mis à hurler.
- Non maman, c'est pas moi, je te jure ! Je n'ai rien fait maman !! Je te le jure !
-TOUTES DE TA FAUTE MATHILDE ! CETTE PERSONNE EST MORTE PAR TA FAUTE !! C'EST TOI QUI L'A TUÉ.
-Non...J'ai rien fait. Papa !
Les larmes me brouillèrent la vue à nouveau. Le monstre me frappa.
-CET HOMME NE VIENDRAS JAMAIS TE SAUVER MATHILDE !! TU N'ES RIEN POUR LUI !
-Si...Il viendra me chercher et il te tueras !
Elle me frappa alors de plus belle. Les coups augmentais d'intensité chaque seconde et mes pleurs avec eux.
-Non...S'il te plaît...
Je roulais alors au sol, me réveillant soudain, devant le visage de Sherlock accroupit à côté de moi, sur lequel je pouvais nettement lire de l'inquiétude et des regrets.
-Je suis désolé Mathilde... me souffla-t-il.
Il me sera contre lui et je me laissai faire. Je laissai mes larmes couler pendant de longues minutes et je le laissai desserrer son étreinte. Nous nous relevâmes et il s'installa sur son fauteuil,l'air contrarié. Je m'assis en face de lui, sur le fauteuil que John occupait habituellement.
-Elle en a tué combien ?
-Beaucoup. Je suis désolé que tu es eu à subir ça.
-C'est Mycroft qui m'a trouvé c'est ça ? Il a appris mon existence et l'enfer dans lequel je vivais et il a décidé d'intervenir. Il a essayé de voir comment tu réagirais devant moi mais tu n'a pas été réceptif. Alors il m'a laissé dans une famille susceptible de me rendre heureuse mais je ne l'ai jamais été. Inconsciemment, ma vie est restée marquée par ça. J'ai beau l'avoir oubliée, elle ne cesse de me hanter. J'ai peur d'être comme elle...
-Non, je te protégerais Mathilde. Je te le jure.
-Où est-elle à présent ?
-Je ne peux pas te le dire pour l'instant.
Je décidai de me ressaisir, de refouler mes émotions comme je le faisais d'habitude. Je me levai en direction de la console de jeu et jouai à Zelda le reste de l'après-midi tandis que Sherlock était penché sur son microscope dans la cuisine. En début de soirée, je me levai.
-Il faut aller faire des courses, tes placards sont vide et j'avais bien envie de faire à manger.
Sherlock leva les yeux de son microscope tentant de dissimuler son air inquiet.
-Allons-y alors.
Nous enfilâmes nos manteau en silence et nous extirpâmes du 221B en direction d'un petit supermarché. Il faisait encore jour en ce soir d'avril mais des gros nuages gris flottait au dessus de Londres. Nous airâmes dans les rayons à la recherche de victuailles.
-Putain, il n'y a pas de fromage dans ce pays ?
-Tu deviens vulgaire quand tu t'énerve. Si, il y a du cheddars là.
Il me montra la brique orange qu'il appelai fromage. Je le fis une grimace de dégoût.
-Ça ? Je ne dis pas que c'est mauvais mais... Ce n'est pas du fromage.
-C'est fait à base de lait donc ça rentre dans la catégorie fromage. Je ne vois pas le problème.
-Et c'est bien ça le problème. Raaah ! Même pas un camembert !
Nous passâmes au rayons friandises que je me fis un plaisir de dévaliser.
-Je ne pense pas que ce soit raisonnable.
-Tu penses vraiment que je suis quelqu'un de raisonnable ?
-Non.
-Parfait. Oh ! Je ne connaissais pas ce goût là !
Dans le rayons fruits et légumes où je traînai Sherlock, une jeune femme nous aborda.
-Hey, vous êtes Sherlock Holmes ? Oh, j'adore ce que vous faites, j'ai lu toutes vos enquêtes sur votre blog. Ah entre nous, je savais je vous n'étiez pas mort ! Lui souffla-t-elle. On peut faire un selfie ?
-Je ne suis pas ici pour faire des "selfies" mademoiselle et encore moins pour supporter des foules de fans en délire. Bonsoir.
Il s'éloigna en ayant trouvé un prétexte pour s'évader du rayon. Je pris quelques fruits et légumes sous le regard interrogateur de la jeune femme et je rejoignais mon père en trottinant tout en surveillant qu'elle ne me suivait pas. J'avais même cru l'apercevoir entrain de nous prendre en photo. Une fois nos emplettes terminées,nous passâmes à la caisse où Sherlock reçut encore quelques éloges avec un regard agacé. Une fois les courses rangées, je décidai de changer les habitudes et de préparer à manger. Je jetai mon dévolu sur une recette trouvé... eh bien dans mon imagination. J'ai nommée « pomme au jambon fumé sur son lit de riz pas trop collant » J'avais toujours voulu essayer. Après que j'eusse exposé mon menu à mon géniteur, je lus la peur dans ses yeux bleus dont j'avais hérité. La peur. Je dus lui arracher son violon des mains et le traîner jusqu'à la cuisine après qu'il eut essayé d'appeler Lestrade au secours. Mais plus rien ne pouvais le sauver. Il goutterait quoi qu'il advienne. Il goutta donc sous mon regard interrogateur et légèrement menaçant.
-Alors ?
Il mâchait avec hésitation.
-Je trouve que le goût est assez agréable... murmura-t-il.
-Pardon ? Tu peux répéter ?
-C'est bon...
Je lui souris.
-Merci.
Je gouttai à mon tours et je dois avouer que ce n'était vraiment pas mauvais. J'étais fière de moi.
-Pourquoi as-tu attendu que j'ai goûté pour le faire à ton tour ?
-Simple précaution.
Nous dégustâmes notre délicieux repas et après un petit concert de violon, je décidai de regagner mes appartements ou je m'écroulai de fatigue.
-Quelle idée j'ai eu de mettre des talons...
J'enfilais mon pyjama Harry Potter au couleurs de Serdaigle, ma maison, le short imprimé de vifs d'or, et me glissai dans ma couette en espérant de pas refaire de cauchemars durant la nuit.
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