Je monte les escaliers en sortant mes clefs pour ouvrir la porte d'entrée, mais quand j'arrive devant chez moi, je découvre la porte fracassée, je l'a pousse prudemment en regardant à l'intérieur, j'avance silencieusement sur mes gardes. Je découvre aussi avec horreur, des objets cassés, des meubles détruits, je vais dans ma chambre, rien, dans la chambre de Merlin, rien non plus.

J'attrape mon téléphone et tente de l'appeler mais j'entends la sonnerie dans le salon, l'angoisse commence à monter en moi alors que je trouve le téléphone de mon frère sur le sol.

Non, Merlin n'irai jamais nulle part sans ce fichu téléphone. Puis je vois Carolina arriver et regarder avec horreur la scène qui se passe devant ses yeux.

Carolina- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?!

Les larmes me montent aux yeux.

Carolina- Nova, où est Merlin ?

Je secoue la tête alors qu'une larme roule le long de ma joue.

Moi- Je, je ne sais pas.

Carolina- Ils ont dû faire une descente, prends tes affaires on va chez moi.

Je vais dans ma chambre, dans tous mes états et attrape un sac, j'y fourre quelques habits et l'a rejoint sur le pallier, elle parle avec l'une de mes voisines.

Moi- Qu'est-ce qu'il se passe ?

?- Ils ont emmené votre frère, il s'est défendu comme il pouvait mais ils l'ont quand même eu.

La rage grandit en moi alors que Carolina me lance un regard désolé.

Moi- Où est-ce qu'ils les emmènent ?

Carolina- Il y a un camp d'exécution au nord de la campagne Londonienne.

Moi- Faut y aller.

Elle me retient.

Carolina- Attends Nova, on ne fera jamais le poids, on va se faire tuer.

Moi- Tu veux laisser Merlin mourir ?! Parce que c'est hors de question ! Il est la seule famille qu'il me reste !

Elle me frotte les bras.

Carolina- Je sais ma puce, mais se jeter dans les griffes de Călire, c'est une mauvaise idée. Il faut d'abord penser à un plan. Vient, on va chez moi.

J'hoche la tête en l'écoutant, elle a raison, c'est débile de réagir sous le coup de l'émotion, c'est dangereux.

***

Je tourne en rond en exposant des plans les plus dangereux les uns que les autres.

Carolina- Pour l'amour du ciel, Nova assieds toi, tu me donnes le tournis !

Je l'a regarde à bout de nerfs.

Moi- Je ne peux pas !

Elle soupire en buvant d'une traite son quatrième Manhattan.

Carolina- Ils vont finir par tous nous tuer, c'est un génocide, faut se faire à l'idée.

Moi- Mais non ! C'est une guerre ! Et dans une guerre on se bat ! On a rien fait de mal ! On existe, c'est quand même pas de notre faute.

Carolina- Comment est-ce qu'ils ont trouvé Merlin ?

Je soupire en m'asseyant enfin et en laissant tomber ma tête dans mes mains.

Moi- C'est peut être de ma faute.

Elle fronce les sourcils.

Carolina- Tu penses qu'ils savent que tu t'es faite virer car t'es une louve ?

Moi- Non, Merlin a un ami, Arthur, il est le sous-chef de cette fichu brigade AI ! Et disons que je me suis montrée peut être un peu froide avec lui.

Carolina- T'a fait ta militante des droits de l'homme ?

J'hoche doucement la tête alors qu'elle lâche un long soupire.

Carolina- On se fait tous persécuter, faudra bien que ça se termine un jour.

Je relève la tête en ayant une idée.

Moi- Mais oui ! Faut rassembler des gens comme nous et monter une mutinerie ! Une résistance ! On en a tous marre de se faire traiter comme des moins que rien, faut se battre pour notre liberté !

Elle se redresse.

Carolina- Ouais ! Je connais des gens qui adoreraient se rebeller contre le système.

Moi- Cool. Faut les prévenir, va nous falloir du monde. Ça a duré trop longtemps ces conneries.

Elle sort son téléphone.

Carolina- Je passe quelques coups de fils attend.

Je reste assise à regarder la télé qui était sur la chaine infos, quand je vois d'un seul coup que Călire va donner une reception. Je fais signe à Carolina.

Moi- Faut que tu m'y fasses entrer.

Elle hoche la tête.

***