Valentin & Juliette : part 4

Petite annonce avant de continuer.. sachez que j'ai fait des recherches pour être la plus fidèle que possible à l'œuvre de Shakespear (c'était le but initial mais après la lecture du script, j'ai réalisé que le remettre à ma sauce serait mieux.. Enfin pour les scènes que vous lirez) Alors je me suis inspirée de l'œuvre originale, de la comédie musicale de 2001 et d'une adaptation en manga que j'ai chez moi. (D'ailleurs le prologue que vous voyez en PDF, c'est celui de la comédie musicale)

Voilà.. je vous souhaite à présent une agréable lecture, mes chers lecteurs ! ❤️

Ps : Après réflexion, je me suis plus inspirée de la comédie musicale, en ayant reprit des scènes de l'œuvre originale..

Ps 2 : Je crois que je suis un peu trop perfectionniste et passionnée.. Vous en pensez quoi ? 😹

Ps 3 : Je vous remercie une nouvelle fois de me lire.. Et que le spectacle commence ! 🥰
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Le silence prenant place dans la salle, tous ressentaient comme une rafale souffler sur leurs corps. C'était un pur mélange entre le trac et la réalisation que cette fois, l'enjeu était réellement de taille. Évidemment, ils étaient au courant depuis ce fameux jour que c'était décisif pour leur future carrière, mais ce n'était qu'à l'instant qu'ils en prenaient vraiment conscience. Et sans que certains ne le sachent, c'était autant décisif pour les artistes que pour les sportifs.

Les seules personnes qui n'étaient pas perturbées par cette vague menaçante venant de ce futur rempli d'incertitude, étaient ceux qui n'y pensaient pas. Guren se sentait étrangement confiante, jouant avec ses pieds, réfléchissant à l'endroit où elle emmènerait sa nouvelle protégée après cette pièce tant attendue, célébrer ce qu'elle était persuadée allait être un véritable succès. Son rôle était simple : elle devait agir avec bienveillance envers la jolie Juliette, qu'elle avait élevée au sein, à qui le personnage avait transmis tout l'amour qu'elle était dotée. Et comme elle adorait la jeune fille, c'était le cadet de ses soucis. Sakura, elle, persuadée que Juliette allait gâché la pièce, réfléchissait à comment faire pour conquérir le cœur de celui qui incarnerait ce soir ce cher Roméo. Les deux qui allaient jouer les amis du héros mangeaient chacun un sandwich et autre viennoiserie typiquement japonaise, totalement décontracté. Le blond du duo observait du coin de l'œil son ami de toujours, qui semblait bien loin, plongé dans ses pensées.

Personne n'avait vu où avait disparu la jeune Hyuga, mais comme son frère aîné n'était pas présent non plus, il était arrivé rapidement à la conclusion qu'elle était en sa compagnie. Cependant, personne n'avait eu l'occasion de voir si le costume fabriqué sur mesure pour la jeune fille lui allait, ce qui fit qu'il se demandait si son ami de toujours allait pouvoir retenir ses sentiments envers la jeune fille.

Cette dernière se trouvait dans la régie, respirant doucement, dans sa bulle. Neji s'était assis, un regard protecteur sur sa chère cadette, non loin de la place du chœur, qui les observait d'un œil intrigué. Temari ne comprenait pas pourquoi ils se trouvaient ici, mais n'avait posé aucune question, parfaitement consciente que personne n'allait lui répondre.

Hinata réfléchissait. Un seul prénom résonnait dans son âme, celui de la jeune Capulet qu'elle devait interpréter en cette soirée. Elle savait qu'il ne lui restait qu'une pièce pour comprendre parfaitement cette jeune fille de 16 ans, aimant un homme atteignant à peine l'âge de 20 ans. Et cette pièce, c'est le sentiment d'amour. Elle n'avait aucune crainte pour le début de la pièce, puisqu'elle comprenait son désir d'un mariage d'amour, mais elle avait peur de ne pas assez respecter ce qu'impliquait ce rôle. Elle ferma alors les yeux, se vidant l'esprit, et après s'être dit le mot amour, avait précipitamment rouvert ses perles en ayant vu ce visage apparaître, son cœur s'affolant dans sa poitrine et son visage s'enflammant. Elle posa ses mains sur ses joues, tentant de se reprendre, se sentant perdue. Elle ne comprenait pas ce que signifiait ce sentiment, mais si elle pensait à ce garçon alors qu'elle réfléchissait à ce que signifiait que l'amour, alors peut-être qu'elle était là, la réponse qu'elle cherchait ? Elle se leva, ayant soudainement besoin d'air frais, et trouva une porte de secours. Elle se tint à la barrière de sécurité, inspirant un bon coup, fermant ses grands yeux blancs. Elle était contente que ses cheveux étaient rassemblés en un ravissant chignon garni, une broche en fleur tenant ses mèches rebelles. Sa longue robe rouge d'époque, sa ceinture noire autour de sa fine taille, elle devait avouer se sentir bien dans cette tenue. C'est alors qu'un sentiment agréable s'empara de son être, quand elle comprit qu'elle obtiendrait certainement la réponse complète durant la représentation de ce soir. C'est déterminée qu'elle tourna les talons, un fin sourire aux lèvres.



*



La pénombre prit place dans la salle, en même temps que le rideau se lève. Après quelques instants, une voix féminine s'éleva dans la salle, les tenant tous en haleine.

<< Toutes les histoires, commencent pareil,
Rien de nouveau sous la lune.
Pour qu'une étoile s'éteigne, il faut qu'une autre s'allume.

Bien sûr, la pluie et le hasard
La nuit et les guitares ; on peut y croire.
Chacun ses mots, et ses regards,
Toutes les histoires ont leur histoire.

N'écoutez pas ce qu'on vous raconte.
L'amour, y'a que ça qui compte.
On s'aimera toujours
On s'aimera si fort
Et puis, doucement, sans le vouloir,
On passe du cœur à la mémoire. >>

Un projecteur s'alluma alors sur un jeune homme, deux triangles rouges sur les joues, à l'habillement princière, se tenant droit au centre de la scène. La voix s'éleva de nouveau, cette fois en même temps que l'apparition de cet homme.

<< Vivait à Vérone un prince qui répondait au nom d'Escalus. C'était lui qui détenait la justice, pourtant ceux qui faisaient la loi, protégés par le prince, se trouvent être deux familles ennemies : les Capulet et les Montaigu. >>

Suite à ces mots, deux nouveaux projecteurs s'allumèrent sur deux groupements de jeunes gens. On pouvait reconnaître les deux familles par des couleurs qui les représentaient chacun distinctement : le rouge pour l'une, le bleu pour l'autre. C'est alors que la voix féminine s'éleva à nouveau, mettant ici un terme au prologue.

<< Toutes les histoires commencent pareil,
Rien de nouveau sous la lune;

Voici celle de Roméo et Juliette. >>

Les projecteurs s'éteignirent alors, pour ne laisser place qu'aux deux familles qui se battaient entre elles, semblant vouloir se détruire mutuellement. Ils virent un spectacle avec une lumière rougeâtre, reflétant parfaitement la haine que se vouaient l'une pour l'autre des deux familles. C'est alors qu'une voix forte s'éleva dans la salle, stoppant chaque individu.

<< Assez ! Que ce conflit cesse sur le champ, que vos querelles ridicules finissent, familles Capulet et Montaigu ! Je vous jure que si vous n'obéissez pas à ma mise en garde, je ne vous accorderais plus mon pardon. Tybalt, Mercutio. Je ne vous accorderais plus mon pardon. Laissez donc votre haine de côté pour une paix dans mes rues, ou je vous jure que si l'un de vous me désobéissait, c'est la mort qui vous prendra à votre jeu ! >>

Suite à l'intervention du prince qui s'en alla, les deux familles se lancèrent de nouveau des regards haineux, pour que restent uniquement Lady Montaigu et Benvolio sur scène.

<< Benvolio, dis-moi où se trouve mon fils ? >>
<< Votre fils ? Eh bien.. >>
<< Voyons.. je te demande où se trouve Roméo ! Tu le sais, n'est-ce pas ? >>
<< Eh bien.. Hier où il y a deux heures, je le savais puisque j'étais avec lui. Mais maintenant.. >>
<< Tu ne sais pas.. Et dire que tu es son ami.. >>
<< Son meilleur ami ! >>
<< Encore mieux ! Va donc trouver mon fils. Je le cherche. >>

Et la blonde habillée en bleu s'en alla ne laissant plus que le blond tigré, seul. Il rumina qu'on cherchait toujours après son cousin et ami, pour finalement sursauter en entendant le dénommé en compagnie de leur compagnon de jeu, rigolant. Il s'approcha d'eux, oubliant presque sa quête, quand son cousin parla de son amour pour la belle Rosaline qui ne cessait de l'ignorer prestement. S'ensuit alors de proposer Mercutio qu'ils viennent s'inviter au bal organisé par la famille rivale à la leur, ce auquel le ténébreux fut contraint d'accepter, seulement s'ils s'y rendaient masqués.

Suite à cette scène, dans la demeure Capulet, entrait le comte Pâris qui demanda une conversation avec le père de Juliette. Le ténébreux aux longs cheveux de 30 ans lui transmis alors son désire ardent de devenir l'époux de la jeune adolescente. Le père lui proposa alors de rencontrer son enfant au bal qu'il organisait le soir-même, afin de ne pas choquer sa fille.

Dans le public se trouvaient des personnes influentes dans le monde du spectacle et du sport. Ils observaient intéressés les acteurs. Ces hommes se trouvaient être le grand dramaturge et scénariste Orochimaru et le recruteur sportif Jiraya. Étant des amis de longue date de la directrice, ils suivirent attentifs le développement de l'histoire. L'homme serpent attendait surtout de découvrir qui donc sa succulente amie avait choisi pour incarner le personnage de Juliette, et fut surpris devant ce regard limpide et doux. Il observait l'expression de surprise, puis de dégoût mêlée à de la déception de la jeune fille qui venait d'apprendre la demande qu'elle venait de recevoir, bien malgré elle. Il sourit, elle jouait assez bien son rôle - comparée à certains -, mais il attendait surtout les scènes durant lesquelles elle devra transmettre l'amour du personnage pour Roméo, mais également la dernière fois où vit réellement le personnage, avec les scènes qui se trouvaient entre.

Arriva alors l'heure du bal, et de la rencontre tant attendue des deux tourtereaux. La perturbation des deux personnages était lisible sur leur visage, une discussion assez courte se déroula entre eux. Le regard de Sasuke avait surpris l'ensemble du public, tous comprenaient facilement que la jeune fille nommée plus tôt avait été effacée dans l'esprit du personnage, mais le père de la jeune actrice, époustouflé par le talent et la beauté de sa cadette, gardait à l'œil ce jeune ténébreux. Hiashi connaissait ce regard, puisqu'il regardait depuis toujours Hisako de cette manière, encore aujourd'hui alors qu'elle n'apparaissait plus que dans ses rêves. Les photos qu'ils avaient prises lui permettait de ne pas l'oublier, et il retombait à chaque fois sous le charme de la belle brune aux yeux clairs, hélas décédée depuis plusieurs années.

Ils passèrent alors à la scène pendant laquelle Roméo allait partir avec ses amis, mais qu'il rebroussa chemin, sans un regard derrière lui, et sans prévenir ses frères d'âme. Il s'introduit dans le jardin quand il entendit la voix de celle qui la hantait. Il était facile pour Sasuke de montrer une attirance pour la jeune fille, puisque c'était ce qu'il ressentait au fond de son cœur. Il se mit sous le balcon au moment qu'il devait l'être, ayant l'impression de se voir. Il écouta alors, les yeux fermés, la main sur son cœur qui battait réellement la chamade, la voix douce de sa partenaire. Une fois la déclaration dédiée à son personnage - qui n'était pas censé être présent - terminée, il lui répondit, d'une voix posée, que ça lui était égal, cette histoire de nom. Et juste après qu'elle lui ait demandé de se montrer avec une voix affolée, il se montra, s'éloignant assez, et se mettant de profil pour que tous puissent le voir. Sauf qu'il oublia presque de respirer quand ses yeux tombèrent sur ceux de cristal de sa douce. Déjà quand il l'avait vue à ce présumé bal, il l'avait trouvée magnifique, mais à présent que le projecteur l'éclairait presque comme le ferait la lune, sa beauté naturelle ne fut que décuplée. Il hésita un millième de secondes à transmettre son message, mais il ne se rendit pas compte que son corps bougeait seul, ses lèvres en faisant de même. Il dictait si facilement ces paroles en grippant à ce balcon, que c'était presque naturel. Et une fois qu'il était face à elle, il ignora la distance et sa raison, et improvisa une scène qu'il savait devoir justifier plus tard : une scène de baiser.

Son geste surprit autant le public, les autres acteurs que sa belle Juliette qui en rougissait. C'est alors qu'un détail passa inaperçu aux yeux de tous, sauf à ceux aiguisés d'Orochimaru qui eut un petit sourire de surprise, et à ceux de Sasuke qui ne pouvait presque rien raté avec une telle proximité. Il déclara alors la promesse déclencheur de cette pièce, lui promettant de tout faire pour que sa douce le choisisse si elle se refusait au comte, avant de descendre de ce balcon, sous le regard nouveau de cette Juliette.

En la jeune fille avait résonné un cliquetis. Elle avait été emportée par une volonté nouvelle, une chaleur qui lui était à la fois inconnu et familier, son battement de cœur s'étant accordé à celui qui battait alors irrégulièrement face au sien, son souffle changeant également. Les sentiments de cet autre organe vinrent alors se mêler aux siens. Avec l'aide du baiser de l'Uchiha, Hinata Hyuga était devenue Juliette Capulet.



Publié le 18 février 2019.

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