Chapter 15 : We are a family

Bonjour à tous.tes 

Mon dieu, ça me fait plaisir de vous revoir. J'ai eu une année de dingue je vous avoue. 

Premièrement, j'ai commencé plusieurs nouvelles histoires et traductions donc cela me prend du temps. Deuxièmement, entre mon travail et mes études de libraire je n'ai pas eu le temps de me plonger dans Hold On. 

Et troisièmement, vous pouvez remercier @HiMaboroshi pour ce chapitre car je n'avais aucune idée pour ce chapitre et elle m'a aidée à le construire donc merci à elle encore. 

Bon, je vous laisse avec la lecture de ce chapitre. 

Bonne lecture,

Yours sincerely, Mrs Rogers.  

******

Chapitre 15 : We are a family 

La pièce impersonnelle était plongée dans un silence froid et d'inquiétude établissant une gêne entre les trois personnes présentes. Steve était derrière la vitre, les bras sur son torse, regardant Peter dans l'IRM mort d'inquiétude. Voir son fils dans cette machine n'était pas la chose la plus calme pour lui. Les jours avaient été compliqués depuis le retour de Peter du snap. Il avait juste besoin de repos, avec son fils et son mari, en famille. Cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas retrouvés tous les quatre. Il fallait qu'ils prennent du temps, ensemble, avec Peter. Il le fallait pour son bien. Il était trop jeune pour vivre ce qu'il a vécu ces derniers mois.

Une main se posa doucement sur son bras, Steve regarda son époux avec un léger sourire. Tony venait de ramener sur Terre. Il avait toujours réussi à le ramener quand Steve était en train de mourir d'inquiétude. Le blond mit sa main doucement sur celle de son époux, restant dans le silence.

- Ne t'en fais pas, Steve, il est fort.

- Je sais bien, soupira-t-il. Il est juste si jeune ... J'aurais juste envie qu'il ait une vie normale.

Tony serra doucement l'épaule de son mari. Il avait compris, Steve avait une idée derrière la tête mais il n'était pas prêt de lui dire.

Tony avait compris. Il avait cette même inquiétude et cette impuissance en lui. Il aurait voulu, lui aussi, le mettre dans une bulle pour le protéger. Il resta plongé dans le silence. Ils devaient attendre.

Pendant une demi-heure, les deux parents ne bougeaient pas de cette vitre pour regarder cet énième examen médical de leur fils. Il venait de sortir d'une opération cardiaque la veille et il devait encore subir cela. Le monde de Peter était fragile en ce moment et ses parents devaient le protéger, c'était leur rôle en tant que parents.

À la fin de l'examen, Peter jeta un regard à ses parents à travers la vitre. Il leur esquissa un sourire comme s'il devait réussir un contrôle et les deux pères de famille lui firent un sourire rempli de fierté.

Peter entra dans la pièce derrière le miroir. Son visage traduisait une anxiété naissante avec une touche d'impatience de voir les résultats. Il voulait les avoir afin de passer à autre chose. Et puis, Peter repensa à tout ce qu'il avait fait, ces voix, ces angoisses, ces actes de violence, tout ça n'était pas lui. Il était devenu complètement fou et peut-être c'est ce qu'il était, fou et en train de prendre la tête.

— Peter, tu devrais remonter, lui conseilla Tony d'un ton froid que Peter n'avait pas l'habitude d'entendre.

— Mais je ...

— Écoute ton père. On viendra te dire ce que Bruce a trouvé, lui répond Steve d'une voix douce.

Peter regarda ses parents. Leurs visages étaient figés par leur inquiétude, il avait vu très rarement cette expression. D'habitude, ils la cachaient un minimum pour ne pas l'inquiéter et Peter compris que ça confirmait que la situation était grave.

Le jeune Rogers-Stark, à contre-cœur, partit de la pièce et remonta dans le salon du complexe.

Le Captain regarda son époux.

— Tu aurais pu lui parler sur un autre ton. Tony, je sais tu t'inquiètes et moi aussi mais...

— Ne commence pas, Steve.

Le blond soupira doucement. Il ne voulait pas se disputer avec son époux, pas maintenant, pas dans ce genre de situation alors que la vie de leur fils était en jeu. Il préféra se taire, c'était la meilleure des solutions.

Ils restèrent là dans la pièce à attendre Bruce. L'homme vert était dans la salle immaculée de l'IRM, assis devant l'ordinateur, seul une fenêtre le sépare de lui et de la machine d'IRM. Il était concentré sur les images du cerveau de Peter. Steve s'impatientait, au plus haut point, il savait que Bruce voulait être sûr de ce qui avançait et il ne voulait pas tirer des conclusions trop hâtives. Il connaissait l'homme comme le Hulk, et Steve avait confiance en eux deux. Et c'était pour cela, qu'il était le parrain de leur fils car Tony et lui savaient qu'ils pouvaient toujours compter sur Bruce.

Le docteur se leva alors et il entra dans la salle d'attente. Son visage montrait qu'il était mal à l'aise, et ses yeux trahissaient bien un regret.

— Je tiens à m'excuser, dit-il d'une voix gênée en allumant l'écran afin de montrer les images de l'examen. Tu avais raison, Tony, j'ai donné mon diagnostique trop rapidement. Peter a bien un neurostimulateur qui lui donne toutes ces voix et qu'il le contrôle. Je suis désolé, encore une fois.

Tony ne dit rien. Son visage était impassible, montrant aucune réaction, il était juste froid. Tout le monde qui connaissait bien Tony savait que ce visage n'avait rien de bon. Tony était en train de ravaler sa colère pour ne pas dépasser les limites avec son ami. Il s'approcha des imageries sans aucun regard pour son meilleur ami. Il examina avec attention ce qu'il avait sur l'écran. Il voyait bien le micro comme auparavant. Il était bien présent, minuscule certes, mais bien là. Son fils n'était pas fou et maintenant il pouvait le prouver.

— Tony, je suis vraiment, sincèrement désolé, geignit le docteur.

— J'apprécie tes excuses, Bruce, répondit Steve le visage aussi fermé que celui de Tony, les bras croisés contre son torse et le dos bien droit.

Bruce savait qu'il s'était mis les deux parents à dos. Captain America et Iron Man étaient les plus grands super-héros des Avengers et ils étaient les plus craints et lorsqu'il s'agissait de Peter, ils étaient tous les deux fous et dans les seuls moments là, pour eux, seule leur famille comptait. Bruce préférait sans aucune hésitation affronter le Captain et l'homme de fer que les parents de Peter.

Bruce ne put s'empêcher de regarder son meilleur ami toujours plonger dans un silence incommode.

— Tu comptes d'y prendre comment ?

Cette simple phrase réussit à enlever toute la tension qui lui pesait sur ses épaules. Bruce ressentit tous les muscles de son corps se détendre par cette simple phrase. Son meilleur ami lui avait parlé.

— Et bien, je vais devoir l'opérer.

Tony hocha lentement la tête.

— Je ne vais pas vous mentir, cette opération n'est pas sans risque à cause de sa récente crise cardiaque.

— Et si on ne l'opère pas, il sera toujours sur l'influence de Beck, soupira Steve.

Les trois Avengers se regardèrent le regard grave. Tony attrapa la main de son mari, il avait peur. Il savait que c'était risqué, son fils sortait d'une grave intervention et cette nouvelle n'était pas une si bonne idée.

— Et si on la retarde ? demanda Steve dans un élan d'espoir. Le temps qu'il aille mieux.

— Beck pourrait prendre l'avance, répondit Tony.

—  On devrait en parler à Peter, dit le blond venant chercher le regard de son époux qui l'évitait depuis le début de la conversation.

Tony hocha lentement la tête.

****

Peter était dans le salon du complexe des Avengers. Il avait été silencieux tout le reste du matin, il trouvait le temps long. Ses parents n'étaient pas remontés avec Bruce ce qui voulait dire que cela ne présageait de bon.

Il était peut-être fou après tout.

— Hey gamin, arrête avec cette tête. Tu n'es pas fou et tu sais pourquoi ?

Peter regarda Clint en fronçant les sourcils attendant la réponse de ce dernier.

— Car de tous les Avengers, gamin, je suis le plus fou à me balader avec un arc et des fèches.

Peter lâcha un léger rire.

Clint lui avait lancé son regard amusé. Peter pouvait voir que l'Oeil du Faucon était rempli de fierté.

— Sérieux, gamin, tu verras tes parents trouveront une solution.

— Ouais, je sais, soupira Peter

— Mais regardez-moi ça : il soupire.

Peter n'ajouta rien. Il savait que ses parents allaient trouver une solution comme toujours. Il était même sûr que tout irait bien mais pourquoi il n'arrivait pas à se tranquilliser. Il prit son portable et le fouina à l'intérieur. Il avait besoin de parler à quelqu'un de tout ça. Mais qui ? Ses ami.e.s ne lui parlaient plus. Ned pouvait l'aider mais il savait très bien qu'il allait détourner la conversion pour lui dire qu'il avait une famille de dingue. Il pensa à MJ mais il voulait la protéger comme il pouvait. Harry n'était pas la personne qui voulait lui parler, il avait été claire la dernière fois et puis un nom attira son attention. Wade.

Son cœur se serra en voyant son nom.

— Oh, mais qui est ce Wade ?

— Personne, marmonna Peter.

— Cela ne ressemble à personne.

— Clint, laisse-le, soupira Rhodey à l'autre bout de la pièce.

— Quoi ? Sérieux, je suis le seul qui s'intéresse à la vie sentimentale de Peter.

Il eut un hama de oui dans la pièce, ce qui soulagea le jeune homme. Il n'avait pas envie de parler de Wade, avec tout ce qui c'était passé, il n'était plus sûr de ses sentiments pour cet homme. De toute façon, Peter n'était pas le petit ami idéal et surtout en ce moment.

Perdu dans ses pensées, Peter ne vit pas ses parents arriver dans le salon. Il leva la tête vers eux lorsqu'il entendit leurs pas. Ils avaient le visage fermé. Le jeune homme remarqua que Tony était en train d'éviter son regard et Peter comprit que la situation était grave.

Tony n'était pas du genre à éviter les problèmes pourtant lorsqu'il s'agissait de son fils, il envisageait toujours le pire préférant l'éviter et laisser Steve s'en charger. Il savait très bien qu'il gérait mieux la situation en faisant preuve de sang froid comme d'habitude. Il était marié avec Captain America.

— Alors, c'est bon vous allez m'emmener à Arkham ? Demanda Peter d'une voix paniquée.

Tony posa enfin son regard sur son fils sans rien dire, il savait qu'il faisait une référence à de la pop culture mais il ne savait pas laquelle et il ne cherchait pas à savoir. 

Steve esquissa un sourire.

— Tu n'es pas fou, Peter, dit doucement Steve. Mais viens avec nous. Il faut qu'on parle.

— Hey, nous aussi on veut savoir, s'exclama Sam.

— Oui, il s'agit du gamin, ne nous laisser pas sur la touche, soupira Clint.

Peter ne dit plus rien.

Il restait sans voix, sans aucun son puisse sortir de sa bouche. Il voyait bien ce qui se passait en ce moment, Tony ne disait rien et n'osait pas le regarder et Steve n'ajoutait même pas quelque chose sur sa référence DC qu'il venait de faire.

Une boule, s'invitant dans son estomac, commençait à lui faire mal. Et si, il était fou ? Après tout c'était peut-être pour ça que ses parents ne voulaient pas l'annoncer aux Avengers. Ils voulaient peut-être garder le secret.

Peter ne pensa à rien d'autre qu' à cette boule qui tournait encore et encore dans son ventre.

— Tu viens, Pete ?

Le jeune homme ne répondit pas, il fit juste un pas en avant, un petit pas, minuscule pas en avant comme si ses jambes ne voulaient pas faire l'effort d'avancer. L'angoisse montait en lui telle qu'une vague qui vient s'écraser contre sa peau.

Voyant l'angoisse de son fils, Tony l'attrapa par l'épaule et le colla contre lui afin de lui donner du courage à marcher. Il savait que son fils n'allait pas bien et c'était la seule manière qu'il avait trouvé pour lui dire que tout va bien, que papa était là et qu'il ne le lâcherai pas. Tony vit son mari qui venait de voir la réaction de Peter. Lentement, Steve attrapa le bras de Peter et le rapprocha contre lui quittant le salon.

Et en famille, ils allèrent affronter cette nouvelle si terrifiante.

****

La pièce était plongée dans une éternité de silence. Peter regardait chaque personne dans la pièce, une par une, analysant chaque parole non-dite, chaque mimique non prononcée tel un mentaliste essayant de découvrir la vérité. Le jeune super-héros se trouvait entre ses deux parents qui n'avaient pas bougé.

Tony avait le visage fermé, regardant ailleurs. Peter pouvait percevoir du soulagement sur les traits ridés de son père mais aussi une forme de rancœur. Le jeune homme se demandait à qui était destinée cette rancœur et puis il s'est souvenu de la dispute qu'il avait entretenu avec Banner. Steve, lui, était impassible. Il avait le visage lorsqu'il écoutait les ordres, Peter en conclut qu'il attendait juste que Bruce commence à parler. Son parrain affichait un air gêné, perdu mais surtout triste. Il ne l'avait jamais vu comme cela depuis qu'il avait réuni le Hulk et lui en même temps. L'homme vert n'avait jamais affiché cette tête depuis un moment, alors pourquoi avait-il cette tête ?

— Pourquoi ces têtes d'enterrement ? Demanda Peter. Je vais mourir c'est ça ?

— Ne dis pas ce genre de chose, grogna Tony.

Bruce s'éclaircit la voix et posa son regard sur son filleul.

— Peter, écoute, commença Bruce cherchant les mots justes afin de ne pas faire paniquer le jeune homme en face de lui. Il savait que cela pouvait être difficile pour un adolescent de vivre ce genre d'expériences mais il fallait qu'il lui explique simplement en le rassurant. Ton père avait raison, j'aurais dû poursuivre les recherches. Peter, je suis vraiment désolé, tu n'es pas fou.

Le jeune homme ouvrit la bouche mais aucun son ne pouvait sortir.

— J'aurais dû croire à l'intuition de Tony, comme d'habitude il avait raison. Tu as un nanostimulateur   incorporé dans ton cerveau.

— Bruce et moi avons bien étudié ce genre de prototype, Peter, coupa Tony. Celui-là est bien de ma création et cela confirme bien que Beck est un voleur car je ne l'ai jamais commercialisé à cause des dérives que ça pouvait engendrer. 

Peter n'écoutait déjà plus les explications de son père. Tête baissée, il était trop plongé dans ses souvenirs qu'ils viennent le hanter. Il n'était pas fou, certes, c'était une certitude, son parrain venait de le confirmer. Pourtant, il revoyait les scènes où il voulait mourir ou cette nuit où il avait failli tuer son père. La rage qui l'avait envahi, la force avec laquelle il avait frappé son père. Ce n'était pas lui. À ce moment-là, il avait l'impression d'être fou et même si, c'étaient les ordres de Beck, c'était lui qui agissait et lui qui mettait les coups.

— Pete ?

Le jeune homme ne bougeait pas au son de la voix de Steve. Il n'osait pas le regarder. Il s'en voulait encore d'avoir blessé son père, d'avoir failli le tuer.

— J'ai voulu vous tuer ...

— Peter, commença Steve.

— Non, je sais ce n'était pas moi, dit-il d'une voix rapide. Beck me donnait les ordres mais c'est moi qui agissait.

— Tu n'as pas à t'en vouloir. Ton père va bien, essayait Tony de le rassurer.

— Bien sûr, je vais bien. Et toi aussi. Après l'opération, tu seras libre, Peter.

Et un petit sourire se dessina sur le visage de Peter. Le sentiment de liberté était quelque chose qu'il aspirait depuis qu'il avait compris qu'il perdait la mémoire.

— L'Opération, murmura Peter.

— Oui, acquiesça Bruce. Je prévois d'ouvrir ton cerveau afin de te retirer ce qui te contrôle. L'opération est bénigne, le docteur Cho va m'assister pour être sûr.

— Mais Peter, cela reste une opération. La convalescence peut être longue et les séquelles aussi

— Papa, promis, je ferais tout pour que la convalescence se passe bien.

— C'est bien ce qui me fait peur, soupira Tony. Peter, je suis sérieux. Pendant ta convalescence, pas de Spiderman, pas d'effort et tu nous obéis.

— Oui, Pa', promis.

Steve ne pouvait pas s'empêcher d'avoir un sourire amusé sur ses lèvres en voyant son fils. Tony et lui le connaissaient parfaitement, et ils savaient très bien qu'ils devraient avoir leur fils à l'œil.

— Mais s'il y a une urgence et que Spiderman...

— Peter, pas de Spiderman le temps de ta convalescence, hors de question. 

— Tony, Peter, ça suffit, dit Steve d'une voix posée. Tony a raison, tu mets Spiderman au placard pendant quelque temps. 

— Pendant combien de temps ? demanda l'adolescent en se tournant vers l'homme vert.  

— Pour les personnes normales il faut environ deux mois mais dans ton cas avec ton métabolisme il faudrait environ trois semaines ou quatre sans oublier que tu as eu une crise cardiaque il n'y a pas longtemps ... Peter, seul le temps me donnera une estimation de ta convalescence. 

Peter hocha la tête doucement.

— Bon bah pas de Spiderman. 

— Excellente décision, affirma Tony.

Peter regarda son père. Il voyait encore cette inquiétude qui rongeait son visage, le jeune homme ne voulait pas inquiéter ses parents. Il leur avait fait trop peur pour cela. Il prit son père dans bras et le serra le plus qu'il le pouvait. Tony fit un léger sourire et serra son fils contre lui.

— Comment on va l'annoncer aux autres ?

— Ensemble, dit doucement Tony en regardant son mari dans les yeux.

********

Après l'annonce aux Avengers, les membres de l'équipe avaient décidé d'organiser une soirée en famille rien que pour Peter. Bien sûr, la nouvelle avait été un choc pour eux mais elle annonçait un espoir pour le petit qui l'avait vu grandir et qu'ils avaient considéré comme leur neveu.

Chacun se rappelait lorsque le petit Peter était arrivé dans leur famille. Il était encore un petit garçon de quatre ans. Steve et Tony n'avaient prévenu personne qu'ils avaient postulé auprès d'une agence d'adoption. Ils voulaient fonder leur famille et Peter était arrivé dans la vie de chacun des membres de cette famille.

Peter était seulement un enfant solitaire et très silencieux qui ne donnait pas sa confiance facilement. Il ne voulait pas quitter les bras de Tony ou de Steve et pourtant petit à petit, le jeune enfant a fait confiance à Natasha puis à Bruce. Peter se souvenait encore maintenant des moments passés avec sa marraine et son parrain.

La veuve noire lui manquait surtout dans ces moments-là, elle savait comment lui redonner le moral. Peter se rappelait encore quand il avait appris la disparition de sa marraine; c'était après la bataille finale contre Thanos, un jour avant l'enterrement de son père. Le monde de Peter s'était totalement écroulé à ce moment-là. Natasha faisait partie de la longue liste des personnes décédées autour de lui.

Peter avait longtemps pensé qu'il était maudit. Il avait perdu ses parents biologiques lorsqu'il était très jeune puis son oncle et sa tante. Puis, il avait été adopté par Steve et Tony, il avait pensé que sa malédiction allait s'arrêter, malheureusement non.

— Donc c'est quoi le film, ce soir ? demande Clint.

— Star War.

— Laissez-moi deviner c'est le gamin qui a choisi ?

— J'ai une opération demain normal que c'est moi qui choisi le film, dit-il en faisant une petite voix pour amadouer son oncle.

— Ne me fais pas ces yeux-là, gamin, tu sais que je ne peux pas résister.

Peter cacha son sourire enjoué sur son visage puis il posa sa tête sur le haut de son torse de son père. Le jeune garçon était entre ces deux parents.

Tony avait sa main dans les cheveux de son fils et les caressait doucement. Il le regardait avec tendresse et plein d'amour pour ce jeune homme qui avait vu grandir. Peter restait son petit garçon, son fils. Il lui donnerait sa propre vie juste pour qu'il puisse voir son sourire de joie. Ce gamin remplissait sa vie de joie, il était sa raison de vivre et il savait très bien qu'il lui devait plusieurs fois la vie. Bien sûr, être père demandait des sacrifices et il avait été prêt à les faire.

Steve était à sa gauche, caressant le bras de son fils pendant qu'il l'enlaçait avec l'autre bras. Il avait un œil sur son fils et un autre sur son époux. Steve avait toujours été le socle de la famille, celui qui prenait des décisions justes quand Tony ne pouvait pas les prendre. Steve avait endossé le rôle du chef de famille même si cette étiquette n'était pas celle qu'il préférait. C'était comme cela, en tant que capitaine des Avengers donner des ordres et être une figure d'autorité, était ce qu'il savait faire. Pourtant, voir Peter souffrir et voir son courage qu'il avait, était quelque chose qu'il ne supportait pas. Tony et lui s'étaient juré de toujours le protéger et de le voir affronter ce genre d'épreuves si jeune.

Peter était entre ses parents, niché contre eux, en train de regarder son film préféré. Le jeune homme savait bien que les autres personnes dans cette pièce avaient accepté de regarder ce film seulement parce qu'il n'allait pas bien. C'était comme lorsqu'il était petit et qu'il était malade, il se mettait dans les bras de ses parents et ils regardaient, ensemble, ses Disney préférés. Peter était en sécurité entre ses deux parents, il sentait l'amour le bercer et le protéger entre ses deux pères. Il n'avait pas envie de quitter ce cocon familial où il se sentait choyer. Peter ne s'était jamais senti à part dans cette famille, il avait toujours sa place depuis le premier jour qu'il avait été adopté.

Peter se souvient encore de la première fois qu'il avait rencontré ses parents, c'était dans le bureau de l'assistance sociale, trois mois après la mort de son oncle et sa tante. Il était assis à la petite table en train de dessiner quand ses deux super-héros favoris étaient entrés dans la pièce. Au début, le petit garçon qu'il était, pensait que c'était juste une visite comme ils avaient pu faire, jamais il n'avait pensé que ces deux super-héros voulaient l'adopter pour qu'il soit leur fils. Quelques semaines plus tard, il était parti vivre avec eux et Peter avait dû s'habituer à une nouvelle vie et une nouvelle famille et onze ans plus tard, il ne se voyait pas vivre sans eux. Ses parents lui apportaient de l'amour, de la protection et de la sécurité, tout ce dont il avait besoin un nid de sécurité loin de ce monde rempli d'insécurité.

En pensant à la chance qu'il avait, les yeux de Peter deviennèrent lourds et se fermèrent devant son film favori, s'endormant dans les bras de ses parents sans aucune contrariété pour son opération de demain ni même l'avenir que Beck lui réservait.

*****

— Je t'ai dit que je le ferais, entendit Peter dans l'autre pièce.

Allongé sur le lit, Peter lança un regard vers cette voix qui connaissait si bien, c'était la voix de Tony qui devait sûrement remettre Bruce à sa place. Le jeune homme regarda son père entrer dans la pièce et se mit à côté de son fils à la gauche du lit.

Il vit les regards inquiets de chaque côté du lit, Steve était à la droite du lit caressant son bras avec un léger sourire et Tony était à sa gauche silencieux avec un faux sourire sur le visage.

— Bruce m'a demandé de te raser les cheveux pour l'opération, soupira Tony venant passer la main dans les cheveux de son fils.

— Je m'en doutais que j'allais devoir renoncer à cette magnifique chevelure.

Un léger sourire étranglé s'afficha sur le visage de Tony. Son fils faisait encore de l'humour, il n'avait aucun doute Peter était bien son fils. À contre-cœur, il commença à raser les cheveux de son fils afin qu'il n'ait aucune gêne pour Bruce pendant l'opération. Il sentit le regard insistant de son époux sur lui traduisant une inquiétude immense que Tony partageait lui aussi.

Gorge serrée, il passa sa main sur le crâne nu de son fils. Il avait passé la nuit entière à parler avec Bruce du déroulement de l'opération, il en connaissait les moindres détails, pourtant il avait d'être boule d'angoisse coincée dans sa gorge. L'idée de perdre son fils suite à des complications le rendait malade. Il repensait à la blague que Peter lui avait faite "bientôt tu pourras me faire un ark-reactor comme le tient", il détestait cette idée. Il n'avait pas aimé lorsqu'il le portait alors de le voir sur la poitrine de son enfant lui était inenvisageable.

— Voilà, tu n'as plus besoin d'aller chez le coiffeur, dit Steve en essayant de faire de l'humour maladroit.

— Je pourrais toujours mettre un cache oeil et je serai le nouveau Nick Fury.

Tony laissa échapper un rire étranglé.

Peter sourit fièrement et jeta un coup d'œil à ses parents. Leur présence le rassurait, il ne savait pas ce qu'il ferait sans eux. À ce moment-là, il avait besoin d'eux car même s'il connaissait l'intervention, il avait besoin de ses parents.

— Il va être l'heure, annonça Bruce d'une voix douce.

Le jeune homme montra un regard paniqué. L'heure était arrivée bien plus tôt qu'il ne le pensait.

— On sera là à ton réveil, lui dit posément Steve venant déposer un baiser sur son front.

— D'accord, papa.

— Je t'aime, gamin, lui dit Tony se penchant sur lui pour lui faire un baiser sur le front afin de le rassurer.

— Ça va bien se passer, Pa', ne t'inquiète pas.

— Oui, ajouta-t-il simplement avec un sourire au visage afin de cacher les larmes qui le trahissaient.

Les deux parents s'éloignèrent du lit et Bruce vint prendre le lit afin de l'emporter dans le bloc opératoire.

Les derniers instants, Peter posa ses yeux sur l'Iron man et le Captain America, ses héros, ses modèles, ses parents qui avaient toujours été là pour lui et pour l'épauler le mieux qui le pouvaient. La dernière image que le jeune homme eut de ses parents était Steve la main serrant l'épaule de Tony en guide de soutien. Peter connaissait bien ses parents, il savait que c'était leur geste pour affronter toutes épreuves, ensemble, comme ils se sont toujours promis. Cet instant lui donna du courage à affronter cette intervention.

Et le lit s'arrêta de rouler.

Le moment était arrivé.

Bruce pencha sur le lit un sourire doux sur son visage.

— Prêt ?

Était-il vraiment prêt pour ça ? Sûrement. Il sera libre, sans aucune peur de faire mal à ses parents, sans aucune peur d'être contrôlé par Beck. Une vie sans peur, voilà ce que cette chirurgie lui promettait.

Il était prêt.

Bruce lui installa le masque à oxygène.

— Compte jusqu'à dix, Pete.

Peter inspira longuement.

Un.

Il se remémora longuement les visages de chaque personne qu'il aimait. Chaque personne importante dans sa vie.

Deux.

Il pensa alors à la liberté qu'il allait avoir et à la tranquillité qu'il jouirait.

Trois.

Il s'endormit paisiblement... 

**** 

Et voilà, la fin les amis. J'espère que ça vous a plus.  J'essaye d'écrire un peu plus vite la suite promis. 

Bonne journée, bonne soirée

L'autrice 

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