Je suis en haut d'un immeuble, il fait nuit et le vent souffle dans mes cheveux, je regarde la pleine lune, elle est la, scintillante, imposante et solennelle. Cela fait quelques semaines que je suis ici maintenant, les choses n'ont pas beaucoup changé, je n'ai pas revue Pol ou un autre originel depuis l'histoire du cimetière. Je me met au bout de l'immeuble et sens le vent m'emporter, je me laisse basculer en avant, si seulement tout pouvait être si facile et sans prise de tête comme ça. Je retombe sur mes pieds, je sens que quelqu'un est derrière moi alors je sors la dague Damon et lui plaque sous la jugulaire, je lève les yeux, c'est Pol.

_ Qu'est-ce-que tu veux, lui demandais-je froidement en s'écartant.

_ Je croyais que tu serais plus heureuse de me revoir, me répond le vampire.

Je l'ignore, il s'approche de moi un gros livre à la main, c'est un grimoire de magie, il est rouge avec des reliures doré et des sortes d'écritures grecs, latines ou elfiques, il me le tend et déclare:

_ L'autre jour en rangeant j'ai retrouvé ça et j'ai pensé à toi, je me suis dit que ça pourrait t'être utile, y'a des sorts très puissants et des rituels de protections alors ça pourrait te servire un jour.

J'ai le regard froid et les traits strictes, je lui en veux de m'avoir laisser en plant et de ne m'avoir pas rappeler.

_ Si tu m'en veux, je suis désolé mais sache que j'avais des histoires de famille à régler, déclare Pol. Mon cher frère Oswald te veux absolument avec lui, il ne me fait pas de confiance alors il veux que tu le rejoigne coute que coute. Il sait que je lui en veux encore pour certaines choses et il a peur que je me serve de toi pour lui nuire, il est paranoïaque, il croit que tout le monde veut sa tête alors il nous provoque et c'est ce que l'on veut au bout d'un moment.

_ C'est vrai que ton revirement de bon sentiments envers moi est tout à fait normal, je ne sais même plus qui ou quoi croire. Vous vous faites la guerre pour savoir de qui je descend et vous ne vous souciez pas un instant de je que je ressens, je ne suis que l'arme de votre famille. Vous ne vous intéresse pas a moi, tout ce que vous voulez c'est que je sois dans votre camps.

Pol se raidit, je sens une froideure s'empare de lui, parfois je déteste la vérité. Il s'avance vers moi et d'un éclair me plaque contre le mur, il amène son poignet à sa bouche et mord, il l'approche de la minne mais retient son geste. Mon regard mêlant peur, tristesse et colère se plante dans le sien. Je sens un frisson parcourir mon corps, je ne sais pas si je dois avoir peur de lui ou pas. Il approche soudain son visage du lien et pose ses lèvres sur les miennes alors une lutte entre amour et raison s'emparre de moi, je ne sais plus quoi faire alors je laisse les choses arriver. Sentant mes frissons Pol s'écarte et baise les yeux, un court moment de malaise s'installe.

_ Je sais pas quoi dire, dis-je pour coupe ce silence de plus en plus gênant.

_ Alors ne dis rien, déclare Pol.

Il m'embrasse encore mais je le repousse, je ne sais pas si c'est parce que je ne peux être avec lui ou si je ne le veux pas.

Une douleur s'empare de nos têtes, elle nous assaille comme le vent de la tempête qui se déroule autour de nous, je m'écroule au sol. Des images défilent devant mes yeux, je vois une jeune femme portant une robe de style XIIXe siècle, elle était étendue au sol sur les jambes de Pol, elle est gravement blessé et inconsciente. Alors dans un geste de désespoir, il se mord le poignet lui fait boire de son sang et lui brise la nuque.

Quelques minutes plus tard, elle se réveille et commence à paniquer, elle est en transition, je ressens ses souffrance, elle s'étouffe, l'air ne veux plus rentrer dans ses poumons. Pol pose sa main pour tenter de la calmer mais ce qu'il ne sais pas c'est ce qu'elle voit, elle est en transition et elle est entre les deux coté, entre la vie et la mort.

_ Calme toi Lilas, ça va aller, lui chuchote Pol, inspire, expire. Je suis avec toi, je serais toujours avec toi, pour toujours et à jamais.

C'est elle Lilas, celle dont tout le monde parle, c'est vrai que l'on se ressemble bien que nous n'appartenons pas à la même époque. Elle se calme et se relève, elle a guéri en quelques secondes, une jeune fille passe et elle semble effrayer, Lilas la fixe et l'enfant s'enfuit alors le vampire se tourne vers Pol, ses yeux sont noir et elle possède de longs crocs. Au regard qu'elle lance à l'originel, elle ne voulais pas être ce qu'elle est devenue, certains n'acceptent pas le vampirisme et elle fait partie de ces personnes. Pol tente de s'approcher d'elle mais Lilas disparaît, elle lui en veut de ne pas avoir respecter son choix, il lui faudrait du temps pour lui pardonner ce geste mais je comprend Pol, il préfère la voir vivante quitte à ce qu'elle le déteste plutôt qu'elle meurt en l'aimant.

Je me réveille sur un lit dans un chambre d'un hôtel miteux, Pol me passe de l'eau sur le visage, j'ouvre les yeux et me redresse mais je vascille alors il me ratrappe. J'ai mal à la tête, je ne sens plus mon corps, j'ai l'impression que l'on arrache chaque molécule de mon être. Pol attrape une couteau, se coupe le poignet et verse son sang dans un verre. Je sens mes forces vitales revenir peu à peu, il faut que j'apprenne à maîtriser ces visions et les empêcher de me prendre autante me décale sur le lit pour le laisser s'asseoir. Je le mord pour boire son sang, il se pose vers moi et je ferme les yeux, le sang coule dans ma bouche et je sens mes forces vitales revenir peu à peu. J'écoute le silence pour m'endormir, j'ai besoin de repos pour réellement retrouver mes forces, je sens le vent contre les feuilles des arbres et la lune éclaire à peine la chambre.

Je me fais réveiller par la lumière du soleil, qui est déjà haut dans le ciel, éclairant mon visage, je sors mon téléphone de ma poche, je vois que j'ai quarante cinq appels manqué, dix de Béa, treize de Zay, dix sept de Dimitri, le reste de Jérôme, William et leurs amis puis le dernier d'un numéro masqué et un nombre incalculable de message qui disent tous la même chose, " Théa on s'inquiète pour toi, répond s'il te plait" ou encore "Anya, on s'en fout de savoir ou tu es, on veux juste savoir si tu va bien" ou bien " Elyssa, si tu continue on appelle Antonio et on lui dit ou on est pour qu'il vienne te chercher" ou la variante " Pourquoi t'as séché les cours, tu nous fait peur Théa. Ici on flippe tous qu'il te sois arriver quelque chose, alors répond s'il te plait. Si tu veux je ne le dirais pas à ton frère mais Maya et Tina se font un véritable sang d'encre, elles croient que tu t'es fait enlever" mais autre chose attire mon attention en sms du numéro inconnu, il y a une pièce jointe alors je l'ouvre. C'est l'image d'une écriture très ancienne, une langue runique très certainement, je me lève et m'assoie à la table, je prend une feuille et tente de reproduire l'image mais je n'y arrive pas, alors j'écoute les messages vocaux et l'inconnu m'en a laissé un ou je n'entends que sa respiration, je ne le supprime pas je pourrais en avoir besoin. Je me reconcentre sur le dessin et réussi à reproduire une partie de l'image quand la feuille prend feu et explose, le système incendie se déclenche et Pol se réveillei le premier s'était endormi sur le canapé, on se regarde puis il se lève. Il s'approche de moi et lorsqu'il voit l'image fait trois pas en arrière, alors je le fise et il demande:

_ Ou tu as eu ce dessin?

_ C'est quoi, répondis-je pour esquiver une conversation qui mettrait Dimitri et Zay en jeu.

_ C'est mon arbre généalogique, ça date de temps immémoriaux de mémoire humaine bien-sur, c'est l'un des sortilèges que Sael a utilisé pour nous unir les uns aux autres. C'est l'un des sorts les plus puissants que l'univers s'est vu créé. A cette époque nous portions notre prénom et une sorte de surnom qui nous définissait, c'était le nom du coeur seul les prêtresses et les divinités primordiales pouvait les connaitres, moi c'était le renard rusé, je suis la en bas à droite.

Pol me montre un nom et une sorte de symbole ressemblant, en effet, à un renard mais il y avait un autre qui devait représenter l'intelligence.

_ Ici, c'est Nolwenn son nom était soeur dévouée en référence qu'elle est prête à tout pour sa famille, même à en mourir. Son rêve depuis que l'on est enfant est que l'on soit une vrai famille, unis et soudée, comme les maillons d'une même chaîne.

Pol me désigne un nom proche du sien avec le symbole de la famille, de la femme et celui de la loyauté et du dévouement.

_ Ensuite, c'est Zac le cerf unitaire, il est un peu comme Nolwenn il veut que nous soyons une vrai famille qui s'entraide mais il sait que nous ne sommes pas fait pour ça alors il nous empêche juste de nous entre-tuer et c'est une tâche très compliqué surtout quand on met Oswald et l'un d'entre nous, surtout Lidwinn ou moi, dans la même pièce. Je te l'ai dit, nous sommes la famille la plus normal et la plus équilibré que cet univers ai pu créer. Ensuite, ce symbole c'est Guislain il signifie le fourbe ou le menteur, ça signifie parfaitement mon frère, il ne veux pas que sortir de son trou à rat et ne cesse de mentir et de nous monter les uns contre les autres lorsqu'il en sort. Celui-ci défini Tanguy, le solitaire jaloux, il veut toujours ce qu'il n'a pas et c'est cet égoïsme qui nous pousse à le détester. Ici c'est Lidwin, il signifie courageuse protectrice, ma soeur veut toujours protéger les autres et c'est pour ça qu'elle ne nous apprécie pas énormément.

Il marque une pause et je regarde le dernier nom, sans même savoir ce qu'il signifie je sais qui c'est, Oswald Yoken, le plus dangereux vampire de l'histoire du vampirisme. Celui dont le nom fait fremire toutes les créatures surnaturelles du monde, celui dont l'ombre et l'évocation du nom fait encore plus peur que la mort, celui dont même Pol Yoken a peur.

_ Ce symbole définit Oswald et il veut dire l'obscure espoir, autant la première partie je comprend mais on parle quand même de mon frère, c'est la personne la plus éloignée de l'espoir de l'univers. Oswald est l'incarnation du chaos et de la mort alors qu'il représente l'espoir est impossible, néanmoins je doute que Sael ai tort. Elle est plus puissante et plus intelligente que tu ne le crois, elle savait plus de choses que nous tous réunis alors je la crois et je sais qu'il y a une part de vérité en cette histoire.

Soudain quelqu'un toque à la porte, je sors la dague Damon et Pol va ouvrir la porte, la femme de l'autre jour entre dans la pièce, elle est gravement blessé et ne cicatrise pas.

_ Qu'est-ce-qu'il se passe, Violène, demande Pol. Ou sont les autres?

_Je sais pas, on s'est fait attaqué et je leur ai dit de s'enfuire quand je l'ai vu décapité l'un d'entre nous sans le moindre mal.

_ Qui vous a attaqué? Qu'est ce qu'il voulait, demandais-je.

_ Pol, c'était lui, répond Violaine. Il veut la réincarnation et pour ça il est près à tout, il va commencer par tuer les deux sosies puis il s'attaquerait aux traitres.

Je me lève d'un coup et il passe sa main dans ses cheveux, je ne sais pas qui me veux mais je jure sur l'univers que s'il s'attaque à ma famille il le regretteras. J'entends une voiture de police et un camion de pompier alors je prends peur et allume la télé.

_ Une prise d'otage est en cour au lycée Belleville, les forces de l'ordres tentent de pénétrer dans le bâtiment mais sans succès, déclare un journaliste. A tous les parents, merci de rester calme et chez vous, nous maîtrisons la situation et vos enfants rentreront sains et saufs.

Des images défilent et je vois Zay dans le bâtiment, quand les ondes se brouillent et un homme tenant Maya dans les mains.

_ Avis à la population, je recherche une jeune femme nommé Anya Aliana aussi appelé Théa Kayano. Je la veux vivante, donc message à toi l'Insurrectiée rends toi sinon ce gentil double mortel va mourir et ce sera de ta faute. Livre toi avec la dague Damon, je sais que tu l'a, et la larme d'Eden, fait ce que je te dit et ces humains rentreront chez eux en parfaite santé, désobéi et signe leur arrêt de mort. Quand à toi, Pol Yoken, reste en dehors de cette histoire, elle ne concerne pas les originels.

Je me lève et me dirige vers la porte, mais Pol m'en empêche, mes yeux deviennent noir et mes crocs apparaissent et le premier fait de même pour me dire qu'il campe sur sa position. Je regarde autour de moi et une idée traverse mon esprit, je fixe Pol et reprend forme humaine.

_ J'y irais que tu le veuille ou non, c'est mon choix pas le tiens, déclarais-je.

_ Tu ne bouge pas d'ici Elyssa, tu te fera tuer, rétorque le premier.

Je rigole et affiche un sourir arrogant en secouant la tête, il oublie que j'ai toujours un coup d'avance sur tout le monde.

_ Pol, Pol, Pol... Ca fait longtemps que je ne suis plus la, cette conversation n'était qu'une diversion, répondis-je. Ceci n'est qu'une illusion, c'est dans ta tête.

Le clone disparaît et Pol accourt vers la fenêtre ouverte, il me cherche mais avec le bazard qui se trouve dans la rue il ne me voit pas accroupi sur le toit d'en face. Lorsqu'il referme la fenêtre, je disparaît pour aller à un endroit ou le destin lui même m'entraine...