La malédiction de Menkiev


Penché au-dessus de son bureau, Alek Erhiven écrivait dans son cahier. Écrivain amateur, ces derniers jours, il passait tout son temps libre sur son nouveau roman «La malédiction de Mankiev».

Cette histoire, un mélange de fantastique et de policier, mettait en avant la vie du protagoniste, Mankiev Roswood, un homme qui avait hérité d'étrange pouvoir lui permettant de parler aux fantômes des morts.

Inspiré, Alek écrivait à toute vitesse, noircissant des lignes puis des pages de son carnet. L'auteur se trouvait à un passage de l'histoire qui allait marquer un tournant dans la vie de son personnage principal.

Mankiev souhaitait venir en aide à un fantôme en résolvant une enquête visant à déterminer les causes de l'incendie dont sa famille avait été victime. Seulement cela avait l'air d'une affaire plus compliqué qu'il n'y paraissait, puisque l'incident était d'origine criminelle. Le problème était que le ou les coupables n'avaient en rien l'air humain. Sur les photos que lui tendait le fantôme, un bras long, fin, noir, et pourvue de pattes griffues apparaissaient dans un recoin sombre de la maison, appuyé contre un mur. Sur une autre pellicule, on distinguait la silhouette floue d'un corps d'apparence squelettique, surmontée d'une tête ovale allongée où brillaient deux yeux d'un rouge luisant.

Mankiev ne savait pas, en fourrant son nez dans cette affaire, qu'il allait réveiller une malédiction et la bête qui hantait les photos, commettant une infraction dans le monde des morts pour avoir amené une chose monstrueuse dans le monde réel.

Le pauvre homme ne s'attendait pas non plus à ce que la bête soit toujours dans la maison de l'esprit, et qu'elle fasse irruption dans la pièce en faisant crisser ses griffes sur les murs pour les menacer de sa présence.

Sous les doigts d'Alek, Mankiev se lança dans une course effrénée pour échapper au monstre qui venait de se lancer à sa poursuite.

Alors que l'écrivain continuait d'écrire, imperturbable, un bruit de flash le fit sursauter. Relevant les yeux des pages de son cahier, il se tourna sur sa chaise pour voir d'où provenait le bruit. Son regard se posa alors sur son appareil photo posé sur un trépied, en face de la porte de son bureau, qui était ouverte.

Une image sortit de l'appareil et tomba au sol.

Intrigué, Alek se leva pour aller la récupérer, se demandant comment l'engin avait pu se déclancher tout seul. Il observa la photo.

Sur la pellicule, contre le mur d'en face de son bureau, un bras long, fin et noir pourvue d'une patte aux griffes acérées se dessinait, accompagné de large traces de griffures qui se découpaient sur la paroie. Un frisson d'effroi parcouru le dos d'Alek qui se retourna vers la porte.

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