La poupée parfaite
Mère idolâtrait les poupées. C'est simple, notre petite maison en était remplie, aucune pièce n'y échappée. Nos chambres étaient celles où l'on en trouver le plus. Dieu sait que je n'aimais pas ces poupons, malheureusement si j'avais le malheur de toucher à l'un de ses bébés, je ne donnais pas chère de ma peau.
Mère me racontait que ces poupées avaient leur propre âme et qu'il fallait les respecter. Je me souviens l'avoir surpris plusieurs fois parler à l'une d'elle tout en la coiffant. Comme si elle communiquait avec un humain.
Père nous avez quitté, ne supportant plus la lubie de mère. Je me rappelais l'avoir supplié de m'emmener. Au final, il partit une nuit, sans moi, et ne donna plus jamais de nouvelles.
Depuis trois ans, je supportais ces affreuses choses prêtent à me sauter dessus à n'importe quel moment. Trois ans que je m'acharnais à essayer de redescendre mère dans le monde réel. Trois ans que je devais allier mes cours avec les tâches ménagères.
Mon anniversaire arrivait à grands pas. Dans quelques jours j'aurais 12 ans. Mère me rabâchait à longueur de journée que ce serait un jour exceptionnel que je n'oublierai jamais.
Un soir, venant de finir mes devoirs, je me dirigeais vers ma chambre quand j'entendis mère discuter avec l'une de ces... choses.
- Ce sera l'une des plus somptueuses de toutes les poupées que j'aurais créé... Mais non je ne vous oublie pas mes amours !
Fatiguée de tout ça, je préférais laisser tomber. Elle était irrattrapable. Dans un soupir non dissimulait, je parcourrais les derniers mètres qui me séparés de ma chambre.
Nous étions la veille de ma fête d'anniversaire. Mère ne cessait d'être attentionné envers moi. Elle m'avait préparé un délicieux repas, fait le ménage, et m'aidait lors de mes devoirs. J'étais plutôt étonnée de ce changement de comportement.
Avant d'aller me coucher,mère me coiffait délicatement les cheveux. Tellement de douceur se faisait sentir qu'on aurait pu croire que j'allais me briser. Elle chantonnait une de ses comptines, ce qui rendait la situation encore plus étrange. Elle se tue et commença à parler avec une voix qui se voulait trop... gentille.
-Ma chère enfant, ce jour spécial est enfin là. J'ai tellement hâte que tu découvres ma surprise, je suis certaine qu'elle te plaira.
Je ne répondis pas ne voulant pas briser ce moment mère-fille que j'attendais depuis si longtemps.
-Tu es parfaite, cette peau blanche délicate, ces yeux bleus grands et encore innocents, ces petites joues rebondies et cette magnifique toison d'ébène recouvrant tes frêles épaules...
Je frissonnais à l'entente de ses paroles.
-Oui parfaite... comme une poupée...
FIN
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