Necromissement
Elle s'assoit. Un truc est mort à l'intérieur d'elle. Elle sent sa grosse masse molle et spongieuse et lourde, qui pèse dans sa poitrine. Ça ne palpite pas, ça ne frémit pas, c'est mort et inanimé.
Et puis c'est flasque. Ça la bouche et ça lui remplit la gorge. Et puis sa coupe la vie, en bloquant le reste. Elle sent à peine ses bras et ses jambes anesthésiés par la présence invasive de cet objet trop gros qui prend trop de place. C'est du trop. Un gros bout de trop qui git en elle.
Elle a l'impression qu'elle ne peut plus bouger parce que lui glisserait au fond de l'estomac, lentement, avec cette nonchalance informe d'un objet mort, mais pas raidit et figé comme un chat crevé sur le bord de la route, non, c'est bien humide et sans aucune tenue ou résistance. Un objet qui pendouille comme une bout de viande, un bout de tissus mort et gorgé de sang froid.
Ou bien ça lui dégoulinerait tout le chemin de sa gorge jusque dans ses poumons et ça écraserait la fragilité de sa respiration suffoquée.
Cet objet elle le ressent comme un intrus. Il ne devrait pas être là. C'est amorphe, crevé. Ça n'a rien à faire autour de ses os et de ses veines, ça n'a rien à faire sous sa peau, sous son crâne. C'est une sorte de parasite qui ne sert à rien qu'à gêner le reste, à la bousiller. C'est un intrus dans sa vie, ce morceaux de mort aux bords déchirés.
Elle a la nausée. Elle ne peut plus sentir que ça. Elle le hait.
Cette chose ne fonctionne pas. Il lui paraît presque que le bout de chair gisant au creux de sa cage thoracique est conscient du mal qu'il lui fait. Qu'il fait exprès d'être aussi mort. Qu'il fait exprès d'être aussi abject. Qu'il fait exprès de prendre la place de l'air et du sang.
Ça l'étouffe. Ça l'étouffe. Elle le hait.
Qu'est-ce que ça fait dans son corps ? Qu'est-ce que ça fait à l'intérieur d'elle ? Ça ne devrait pas y être.
Cette chose est malsaine. Son poids, sa mollesse, sa froideur, ça la répugne.
Une boursouflure de chair sordide qui se vautre au fond de son corps.
Quand elle bouge un peu elle la sent bouger. Ça glisse.
Une limace sirupeuse de sang stagné.
Ça la mure, l'occulte, l'obstrue.
Une créature ankylosé de graisse poisseuse et refroidie qui colle à sa trachée.
Elle se sent engourdie. La mort du parasite contamine le reste.
Une charogne qui pourrie dans ses entrailles étendant sa puanteur, qui l'aveulie, coupe ses forces.
Elle s'affaisse, comme son bout de viande gâtée s'avachi en elle.
Et puis elle hoquète. C'est une série de mouvements de corps qui la tord et la soulève. Et puis elle rejette de toute son âme l'intrus.
Elle doit sortir ça d'elle. Ce cadavre d'un vieux bout d'elle qui est mort et qui l'empoisonne.
Cette chose froide et inerte. Elle l'expulse.
Ça lui sort par la gorge, franchie ses lèvres.
Et elle vomit son coeur.
(Je vais bien XD j'avais juste besoin de écrire un truc du genre pour me "défouler" on va dire. Mais ça va XD. Je dis ça pour ceux qui se posent des questions, sinon... Des avis 🤔 ? J'ai écrit assez vite et je me suis peu relu. J'aurais certainement ou arrangé certains trucs)
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