La malédiction de Margot
Margot
Margot rentra son œil dans son orbite d'un air dépité. Elle venait encore de faire fuir un nouveau prétendant, et le dernier qu'elle avait embrassé était encore un échec. Elle venait d'apprendre son décès dans le journal le matin même. Encore une fois.
Elle s'étira comme elle put malgré la gêne que lui causait sa coquille et se leva avec difficulté. Ensuite elle se dirigea vers le sac plein de conserves et de restes qui lui servait de garde-manger et attrapa une pleine poignée de feuilles de laitues avant de retourner s'allonger, sur le côté évidement, sur son vieux fauteuil défoncé qui lui faisait office de lit.
Margot habitait dans les égouts.
Il faut bien dire qu'elle n'avait pas le choix. Personne ne pourrait supporter sa présence sinon. Elle faisait trop peur, elle repoussait trop.
Une petite feuille de salade tomba de son menton, glissant sur le continuel et épais chemin de bave qui lui coulait le long du menton jusqu'à sur le torse.
Elle le ramassa distraitement et le mit dans sa bouche, puis continua avec la feuille suivante.
Margot savait bien au fond que ce qu'elle faisait était inutilie, mais elle se bornait à vouloir briser la malédiction coûte que coûte. Et pour ça elle avait désespérément d'un baiser, comme dans les contes de fée. Sauf que personne, pas même le plus généreux des princes n'accepterait de l'embrasser.
Elle était, et il lui fallait l'avouer malgré sa tristesse, répugnante.
Son œil gauche lui sortit encore de l'orbite droit, attaché à la corne d'escargot qui venait du fond de son orbite creux.
Elle le replaça distraitement. Elle s'apprêtait à remettre une feuille dans sa bouche avant de s'interrompre au dernier moment. La petite coquille grise d'un minuscule escargot était attachée sur sa salade.
Elle observa le petit corps gris et visqueux, la coquille qui prenait toute la place sur son corps et ses petites cornes qui s'agitait dans l'air, prêtent à se rétracter au plus petit frôlement, pendant un moment. Soudain elle s'en saisit et le jeta violemment contre le sol.
Dans ce petit animal, elle ne pouvait s'empêcher de voir le reflet de ce qu'elle était devenue.
Une rage remonta en elle comme une bulle d'air dans l'océan, et lorsque celle-ci creva la surface, Margot se leva brutalement et marcha d'un pas décidé vers la sortie des égouts. Il faisait encore jour, la fin d'après-midi, mais elle se sentait trop en colère pour patienter et prit le risque d'être vu en sortant un œil l'interstice dégagé par la plaque en métal.
Il n'y avait personne.
Elle souleva la bouche d'égout et bondit le plus que sa lourd coquille lui permettait hors de sa cachette pour aller se cacher derrière une poubelle. Puis elle attendit, observant les passants.
Elle choisissait son futur prétendant, comme elle aimait les appeler, bien que le terme victime était plus adéquat, puisque tous ceux qu'elle embrassait se retrouvaient recouvert de boutons dû à sa bave, boutons qui gonflaient jusqu'à exploser libérant du pus et du sang, et faisant mourir de fièvre les hommes en question.
Enfin, elle en repéra un qui lui plaisait. Il se dirigeait, un sac de viennoiseries à la main, vers la droite de là où elle se trouvait. Elle sortit d'une petite poche vide qui se trouvait dans un renfoncement de sa coquille un manteau noire, une paire de lunettes tout aussi sombre, et un masque qui couvrait le bas de son visage, puis s'enroula dans le tissu et commença à suivre son peut-être futur sauveur.
Celui-ci prenait la direction d'une école primaire.
Une fois là-bas, elle se dissimula derrière un petit bâtiment collé au grillage, et attendit patiemment que le jeune homme récupère son fils ou sa fille, elle ne le savait pas vraiment, puis qu'ils aillent dans un lieu plus propice à l'exécution de son plan.
Au bout d'un petit moment, la sonnerie retentit et des enfants aux cartables roses, jaunes ou bleus se précipitèrent gaiement vers le portail, ouvert, leur permettant de rejoindre leur famille.
Margot n'aimait pas les écoliers. Leurs énormes cartables lui rappelait trop la coquille marronâtre qui pesait sur son dos.
Enfin, son prétendant accompagné d'un petit garçon, s'éloignèrent vers leur maison. Elle admira un instant leur visage joyeux et la petites bouille de l'enfant, couvert de miettes collantes de pain au chocolatine (ma tapez pas)
Soudain son œil sortie une nouvelle fois et elle le rangea fatiguée. Un sourde et violente jalousie la rongeait de l'intérieur, et la haine pour celle qui l'avait changé ainsi lui brûlait les entrailles, qu'elle avait désormais dans sa coquille.
Elle remonta ses lunettes et réajusta le masque qui couvrait sa bouche dégoulinante de bave, puis se lança à la suite de l'homme et de son fils.
Tout à coup, un choc la fit tomber en arrière et sa coquille la bloqua en percutant le pavé.
Elle se redressa durement et tenta de retrouver la piste de son prétendant. Mais celui-ci avait disparut. Elle baissa rangement les yeux vers celui qui lui avait fait perdre la trace de son peut-être futur sauveur.
Il s'agissait un homme, là aussi, mais plus jeune. Il était à quatre patte, sur le pavé, cherchant d'un air affolé quelque chose, entouré par des feuilles volantes, sortant d'un sac mal fermé au contenue renversé à côté de lui.
- Ah... Je suis vraiment désolé, je... Vous n'auriez pas vu mes lunettes ?
Elle resta silencieuse. Elle était en colère contre cet inconnu qui l'avait interrompu. Elle aperçut ses lunettes, un peu plus loin et les ramassa, avant de les lui tendre. Elle voulait qu'il l'a voit bien quand elle l'embrasser pour lui apprendre à lui faire perdre la trace de son prétendant, elle voulait voir son visage se tordre de dégoût, puis voir dans le journal son décès annoncé.
L'homme attrapa ses lunettes, et tout en les nettoyant, il se releva vers elle, et sans prévenir ni remettre ses lunettes, les yeux presque fermés, lui l'embrassa sur la bande de peau nu laissait à l'air libre sur son front.
À cet instant, un grand frisson brûlant la traversa des pieds à la tête et elle tomba au sol.
Un bruit étrange, une sorte de pop, retentit, et son draps fut tiré en arrière en même temps qu'un qu'un courant d'air étrange lui traversa le dos.
L'homme se précipita pour l'aider
- Ça va ? Vous êtes tombée soudain !
Elle se retourna et le spectacle qui s'offrit à elle la figea de surprise. Sa coquille s'était détachée et se décomposait en sable fin.
Elle se retourna vers l'homme. Celui-ci avait déjà remis ses lunettes et la regardait comme si de rien était, il enleva son masque et là encore son visage resta naturel, à peine emprunt d'une légère inquiétude devant son comportement étrange. Il ne semblait ni choqué ni dégoûté. Elle porta la mains à ses yeux pour tenter de les sortir mais rien de vint.
- Mademoiselle, vous allez bien ?
Soudain, la réalité la frappa de plein fouet. Elle se jeta au cou de son sauveur et l'embrassa à son tour. Puis elle se détacha en éclatant de rire.
- Merci merci !
L'homme se figea et son visage se crispa. Il tomba au sol, un sueur soudaine lui maculait le front.
Margot se releva et enleva ses lunettes. Elle continua de rire, mais ce rire était plein de cruauté
- Merci ! Pauvre idiot ! J'en suis enfin, enfin, débarrassé ! Enfin libre de cette malédiction ! Elle est à toi maintenant ! Bonne chance !
Et sur ces mots elle partit en courant, un immense sourire sur le visage...
Jonas
Une grande douleur le secouait de l'intérieur. Des larmes lui sortir des yeux, il pouvait à peine respirer. Un pression semblait vouloir le faire exploser de l'intérieur. La rue était déserte maintenant. Et toutes ses feuilles de cours avaient volé pour se coller au fond du caniveau mouillé en une boule informent. Il faudrait tout recommencer.
Il ne savait pas pourquoi ces idées lui traversaient l'esprit à ce moment. Peut-être pour ne pas perdre la tête de douleur quand un horrible bruit, retentit, un ensemble de craquements venant de ses côtés se brisant et déchirant ses chairs, et du bruit spongieux et mouillé de son sang répandu et de l'objet qui s'extrayait doucement de son dos.
Soudain, il perdit l'équilibre et tomba sur le côté. Une chose lourde le faisait maintenant pencher sur le côté.
Sa vision flancha et tout se brouilla d'une façon encore plus violente que lorsqu'il perdait ses lunettes.
Un haut de coeur le saisit et il eut un brusque hoquet, en même temps qu'un flot de bave épaisse et gluante lui sortait de la bouche pour lui retomber sur le menton.
Enfin. La douleur reflua et il perdit connaissance, la joue dans son propre sang.
Quand il reprit connaissance, il était toujours sur le trottoir, mais la nuit était tombée. Quelque chose de lourd le tirait au sol. Il porta la main à son dos, qui toucha une surface lisse et froide. Il se tordit la nuque en essayant de regardait de quoi il s'agissait. Au premier regard il ne comprit pas. Enfin, au bout de plusieurs minutes et palpations, il finit par trouver la nature de ce qui était solidement accroché à son dos : une coquille.
Il tenta de la décrocher, mais elle semblait soudée à lui.
Pendant de longue minutes il paniqua, cherchant à arracher cette chose, jusqu'à ce que soudain, il eut la nette impression de tomber. Pourtant il ne touchait pas le sol, et resta suspendu en peu au dessus du sol. Il avait aussi l'impression de loucher très fortement, comme si un seul de ses yeux était tombé. Il voulu porter les mains à ses yeux, et il réalisa que l'un de ses globes oculaires était sorti de son orbite et pendait mollement dans le vide, accroché à une sorte de corne d'escargot. Paniqué il voulut s'essuyer la bouche car ses lèvres pendantes lui donna l'impression de baver et alors, sa main fut complètement recouverte d'une salive, épaisse, visqueuse, à l'odeur forte et désagréable.
Son coeur s'affola. Il tenta d'arracher sa coquille, de chercher d'où venait cette bave, de rentrer ses yeux dans ses yeux, mais rien n'y faisait. Il restait un monstre étrange et repoussant.
Il voulait pleurer mais rien de lui venait.
Il se releva, comme un zombie, et commença à marcher. Le poids de son dos l'épuisait, le ralentissait.
Devant lui, il aperçut un couple alcoolisé. Il s'en approcha, il avait tellement besoin d'aide. Qu'on le rassure qu'on lui explique, qu'on lui dise qu'ils savaient quoi faire, mais quand ils le virent. Leur seul réaction fut de leur jeter une bouteille avant de s'enfuir en criant au monstre.
Jonas s'effondra et appuya sa tête contre une poubelle.
Que lui était-il arrivé ?
Il se rappela de cette fille qui lui avait rendu ses lunettes. Il n'avait pas ses lunettes au moment précis ou il l'avait regardé mais il lui semblait bien qu'elle avait quelque chose sur le dos avant qu'il ne l'embrasse sur le front. Ça et son air si étonné quand elle s'était retourné derrière elle, comme si quelque chose dans son dos devait la surprendre. Son visage était si joyeux quand la douleur l'avait saisit lui.
Il se souvint d'un coup de ses mots "Enfin libre de cette malédiction ! Elle est à toi maintenant"
Un long gémissement lui échappa. L'accumulation de bave qui pesait sur ses lèvre était telle qu'il pouvait à peine articuler.
- Pouuquaa oiii...
Et des sanglots sans larmes le secouèrent tout entier.
trois mois plus tard.
Il tendit la fiole discrètement et attrapa de l'autre main la liasse de billet. Un signe de tête, et ils s'étaient séparés chacun de leur côté. Lui, fit demi-tour et s'aventura dans une ruelle. Là il souleva une plaque d'égout et se glissa dans l'ouverture. Il y avait à peine assez de place pour que sa coquille passe. Il redescendit et rejoint sa zone, là où il s'était installé.
Une pile entière de liasses de billets était sagement rangée dans un sac de sport mou à moitié ouvert. Il se saisit de son sac et le ferma. Il avait enfin assez.
Après sa transformation, Jonas s'était reprit et il avait réfléchit : c'est le baiser qui l'avait transformé, et qui avait libéré la jeune femme de son sortilège. Il fallait donc que quelqu'un l'embrasse. Il avait essayé dans l'autre sens et ça n'avait pas fonctionné.
Il devait donc trouver quelqu'un pour l'embrasser. Mais personne, jamais personne, ne serait à d'accord, il était bien trop repoussant... À moins que...
Il prit son sac et se rediriger vers la sortie. Il avait rendez-vous.
Derrière un bâtiment attendait une jeune fille. Il s'approche d'elle. Son draps le recouvrait de la tête au pied. Il ne voulait pas qu'elle s'enfuie avant d'avoir vu l'argent. Il ouvrit le sac et lui jeta quelques liasses avant de lui montrer le reste. Elle savait ce qu'il attendait. Il avait déjà communiquer. Tout était prévue. L'argent il l'avait eut grâce à sa bave. Après s'être rendu compte qu'elle était toxique pour les humains normaux, il avait fait des expériences sur celle-ci. Il avait découvert qu'une fois cuite, elle provoquait des effets hallucinatoires assez puissants et sans aucun effet néfaste en retour. Et en peu de temps, il avait construit son commerce et s'était fait une fortune.
Il découvrit le drap du bas de son visage. La jeune femme eut un mouvement le recul, mais aprés un coup d'œil pour le sac, elle finit par se pencher vers l'avant, et lui donna un léger baiser.
Mais rien de changea. Soudain, la femme se frotta et recula horrifié. Elle continua de se gratter, et commença à crier de douleur. Elle se griffa le visage, et des boutons rouges commencèrent à y apparaître.
Exactement comme lorsqu'il embrassait quelqu'un. Ça n'avait pas fonctionné même si c'est elle qui avait prit l'initiative.
Il fit demi-tour, laissant le sac au sol, et replongea dans les entrailles de la ville.
Cela n'avait pas marché ! Tout son travail avait été inutile ! Il frappa un mur, y laissant une trace humide. Il était si en colère que ses yeux, dressés au bout de ses cornes, s'agitaient nerveusement dans l'air autour de lui, mélangeant le monde qui l'entouraient en un méli-mélo flou de objet gris et sales.
Finalement il se calma et petit à petit et sa colère se changea en abandon. Il rentra encore ses yeux et se laissa glisser au sol. Il en avait marre. Il se dégoûtait, il dégoûtait tout le monde. Il ne pouvait plus sortir. Il voulait revoir sa famille, il voulait retrouver sa vie. Il n'avait jamais rien demander, pourquoi devait-il subir tout ça.
Jonas poussa un long soupire douloureux, il souffrait de ne pas pouvoir pleurer. Un de ses globes oculaires lui échappa.
Il ne le replaça pas. Il était découragé. Le désespoir pesait sur ses épaules plus lourdement que sa coquille.
Il resta ainsi, sans bouger, des jours et des jours. Enfin, seulement il se leva, et se dirigea vers la sortie.
Il ne voulait pas mourir ici.
La lumière l'éblouit. On était en plein jour, dans un petit parc à la pelouse clairsemée et boueuse. Des vieux mégots traînaient au sol et il marcha sur un chewing-gum abandonné sur le chemin par un passant irrespectueux. Pour l'instant il n'y avait personne.
Il voulut s'asseoir sur un banc mais sa coquille l'en empêcha alors il se contenta d'un muret de béton tagué qui s'effritait en petit copeaux poussiéreux et observa le ciel d'un air absent. C'était toujours mieux que les égouts.
Ses yeux pendaient, sa bave lui coulait dans le cou.
Il se sentait vide mais apaisé, c'était bientôt l'heure de sa délivrance.
Soudain il sentit une petite chose froide sur sa main. Il baissa un œil, l'autre toujours sur le gris pâle du ciel maussade. C'était un escargot. Il abaissa l'autre et fixa la petite créature.
Puis il se leva, trouva un arbrisseau et reposa l'escargot sur un de ses fines branches. Il n'avait pas le coeur à lui faire du mal. Il n'en voulait plus â personne il se sentait simplement triste, pas une once de colère ne venait troublé sa sérénité a l'approche de sa mort.
Tout d'un coup, un flash de lumière l'aveuglait, et quand il retrouva la sens de vue tout-à-fait prit des proportions titanesques.
Une voix l'interpella alors
- Jonas ! Je suis derrière toi.
Derrière lui se tenait l'escargot. Mais il était de la même taille que lui.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Je t'aie changé en escargot car j'ai vu que tu avais reçu la malédiction de Margot.
Il réalisa soudain qu'il n'avait plus de bras ni de jambes. Il était bel et bien devenu un escargot. Il ne s'en étonna même pas.
- Ma-margot ?
- La jeune femme qui t'as transformé s'appelle Margot. Notre Reineroi était celle qui lui avait lancé cette malédiction. Mais elle ne pensa pas qu'elle parviendrait un jour à la transmettre. Tu n'as pas mérité cela, je vais donc te mener à elle pour qu'elle corrige cette erreur.
Il sentit son coeur d'escargot battre à tout rompre. Il allait redevenir humain ! Son coeur se gonfla d'espoir.
Il suivit son guide et après un moment qui lui parut long, bien que sa notion du temps soit complètement troublée par sa transformation complète en escargot, il parvinrent à une vieille maison de pierre effondrée aux murs rongés par le lierre, mais qui à sa hauteur lui paraissait un vrai château fort.
À l'intérieur, des centaines d'escargots attendaient. Sur son passage, ils se poussèrent,dégageant le passage jusqu'à un monticule au sommet duquel un escargot gigantesque à la carapace dorée attendait. Sa voix claire et pure, plus proche de celle d'une femme, résonna dans les lieux.
- Jonas. Vous n'étiez pas destiné à cette malédictions...
- Vous allez me rendre mon humanité ?
Un petit silence suivie.
- Je suis désolée je ne peux te rendre ton humanité, c'est au delà de mes capacités.
Sa voix était celle de un homme à ce moment. Elle reprit et la femme de femme revint
- C'est pourquoi je vais te proposer un marché. Ou bien tu restes entre l'humain et l'escargot, mais nous te donnons l'occasion de te venger de Margot. Ou bien tu restes un escargot et tu serais bien reçu chez nous mais devra abandonner ta vengeance. Qu'elle est ton choix ?
Il sentit ses espoirs mourir lentement en lui. Le choix qu'on lui proposait n'était pas ceux qu'il souhaitaient...
- Mais c'est bien vous qui avez lancé ce sort, pourquoi ne pas l'inverser ?
La reine rentra un peu ses cornes et répondit gravement
- Je ne peux pas car on ne peux défaire complètement une malédiction. Mais je peux en annuler certain points. Alors qu'elle est ton choix ? Il faut que tu répondes...
Il réfléchit. Soudain une question lui traversa l'esprit et le son de sa propre voix le surpris presque quand il s'entendit la prononcer
- Pourquoi aviez-vous transformé Margot ?
La reine prit son temps avant de répondre la voix sèche et froide.
- C'est une meurtrière. Il y a 4 ans, elle a écrasé par inadvertance notre Roi, mon marifemme.
Jonas n'en revint pas. Elle avait juste écrasé un escargot, sans le faire exprès, et avait vécu cette horrible malédiction juste pour ça ? Et pendant 4 ans ? Au bout de 3 mois, il était déjà en train de se laisser mourir de solitude et de désespoir.
Il voulut déclarer à quel point il trouvait cela injuste, mais soudain l'ambiance qui l'entourait lui apparut menaçante. Le poids des regards l'écrasa.
Il se souvint de toute sa souffrance. De ses épaules courbées par la coquille, de son incapacité à parler, du regard dégoûté des gens et de leurs cris de peur. De toutes cette solitude. Il se souvint de ces moments où il avait commencé à détester tout le monde, de cette haine qui l'avait remplit, surtout quand il repensait prit au rire joyeux de Margot quand elle l'avait laissé, souffrant sur le trottoir, et soudain une immense tristesse le remplit. Cette jeune femme qu'il avait haïe avait vécu la même chose que lui. Elle avait été transformée sans raison, et avait souffert, encore plus que lui, d'une malédiction injuste, presque sans espoir de s'en débarrasser. Pouvait-il vraiment la blâmer d'avoir transmit son mal avec bonheur ? N'aurait-il pas fait la même chose ? C'est ce qu'il avait chercher à faire. Il ne valait pas mieux et être très mal placé pour la critiquer. En revanche il était très bien placé pour la comprendre.
Il releva les cornes, soudain en colère
- Je veux redevenir un humains maudit, car je refuse de faire partie de votre horrible royaume où un acte si innocent à de si lourdes conséquences. Peut-être qu'à vos yeux, elle est une meurtrière, mais c'était un acte qui se produit tous les jours avec des tonnes de personnes partout sur terre. Des humains mangent des escargots. Mais vous l'avez punie et de façon horrible, elle, elle en particulier parce qu'elle a eut la malchance de tomber sur sur votre Roireine . Vous êtes froid et cruel. Vous m'avez laissé souffrir comme elle, alors que je n'avais rien commis, vous m'avez laissé seul et désespéré, et elle aussi vous l'avez laissé seule et désespérée. Le vrai monstre c'est vous et pas elle. Je lui pardonne mais vous je ne vous pardonne rien.
Un long silence, lourd et menaçant pesa sur lui.
- Puisque que tu refuses notre genérosité, tu resteras une escargot jusqu'à la fin de tes jours. Saisissez-vous de lui !
Des centaines d'escargots plongèrent alors vers lui pour l'attraper. Il tenant de s'enfuir, mais il était trop lent.
Soudain, alors qu'il était sur le point de se faire attraper, un pied gigantesque écrasa l'escargot le plus proche. Le pied s'abaissa de nouveau, et encore et encore, terrassant les soldats de la reine des escargots.
Enfin, quand il ne resta plus aucun soldat. La personne à qui appartenait le pied se baissa, mentant son visage à hauteur raisonnable pour les escargot, et son identité fut visible. Il s'agissait de Margot, redevenue humaine. Elle regarda la reine soudain elle la porte par la coquille malgré ses cris et supplications et la projeta contre un mur la tuant net.
Jonas était terrifié. Allait-elle s'en prendre à lui ? Elle se baissa vers lui et le saisit comme il l'avait fait avec la reine.
Puis elle l'amena à son visage et embrassa sa carapace. Rien ne se produisit, mais Jonas vit les larmes qui voulait sur son visage. Elle ouvrit la bouche
- Je suis tellement désolée. Merci.
S'il avait pu, il aurait sourit.
Elle le posa sur son épaule et il rentrèrent chez elle. Elle lui prépara de la laitues et se fit des pop-corns, et ils regardèrent des films d'actions. Tranquille. Tout les deux. Et personne ne les jugea.
ET C'EST AINSI QUE SE FINIE L'HISTOIRE DE MARGOT L'ESCARGOT ET JONAS LA LIMACE MÊME SI EN VRAI C'ÉTAIT AUSSI UN ESCARGOT.
Fin.
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