~ Au voleur ! ~

J'ai honte... Vraiment.

Mais va bien falloir que je m'assume un jour...

Donc voilà...

Cette nouvelle a été inventée à partir d'un meme trouvé sur Internet...

Vous avez le droit de partir si vous voulez 😭

Ou sinon vous pouvez rester et juger par vous-même si c'est vraiment si horrible que ça... 😁

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Les particuliers avaient vaincu Caul depuis maintenant presque un an. Ils étaient d'abord retournés vivre sur l'île de Cairnholm avant de se rendre compte qu'ils avaient à présent la possibilité de vivre dans le vrai monde, à l'époque moderne. Les parents de Jacob avaient acceptés de les héberger un moment mais les particuliers n'ayant pas trouvé d'endroit où s'installer autrement, ils étaient restés un peu plus longtemps que prévu.

Fiona, qu'on avait finit par décréter morte depuis sa chute du haut d'une falaise, était finalement revenue saine et sauve auprès de ses amis.

La maison où vivaient les Portman étaient grande, mais pas suffisamment tout de même pour héberger une dizaine de personnes supplémentaires. Il leur avaient donc fallu se serrer dans les trois chambres d'amis de la maison.

Enoch, Hugh et Horace dormaient dans la première ; Fiona, Emma et Olive dans la deuxième et enfin Bronwyn, Claire et Millard dans la dernière.

Au début, cela n'avait pas été simple pour monsieur et madame Portman de cohabiter avec des personnes dont ils avaient du mal à croire jusqu'à à l'existence mais ils avaient finit par s'y faire.

Ce soir-là, Jacob et Emma étaient sortis se promener. Les trois adultes de la maison étant également absents jusqu'au week-end suivant, les enfant avaient décidé d'organiser une petite fête juste comme ça, pour s'amuser.

Hugh, Olive, Claire, Millard, Enoch, Horace, Bronwyn et Fiona étaient donc rassemblés dans le salon avec les décorations et la musique qui convenaient, sans oublier bien sûr le buffet. Le seul petit souci était que Fiona avait décidé d'inviter les fils des voisins, une bande de trois jeunes d'entre quinze et vingt ans à se joindre à eux. Si cela ne posait pas de problème à la jeune fille, c'était pas contre très dérangeant pour ses camarades qui devaient redoubler d'efforts pour ne pas laisser paraitre leurs particularités.

« Alors, tu t'amuses bien ? demanda Olive à l'oreille d'Hugh en le rejoignant à la table sur laquelle reposait des kilos de malbouffe.

Le garçon devait garder la bouche fermée pour ne pas laisser échapper les insectes qu'il hébergeait dans son estomac et cela ne lui facilitait pas la tâche pour s'empiffrer.

- Énormément, comme tu peux le constater. D'ailleurs, rappelle-moi d'aller dire deux mots à Fiona lorsque tout cela sera terminé.

Olive pouffa.

- Arrête de rire. Tu ne sais pas à quel point il est difficile de devoir cacher sa véritable nature.

- Je suis quand même particulière... lui fit remarquer la jeune fille sur un air de reproche.

- Je sais mais ce que je voulais dire c'est que c'est plus simple pour toi de cacher ta particularité, tu n'as qu'à faire croire que tu portes tes chaussures car tu les trouves jolies, à la mode ou je ne sais quoi.

- C'est vrai, tu as raison...

Hugh se saisit d'un petit four dans une assiette et le fourra dans sa bouche.

- C'est moi ou on crève de chaud dans cette baraque ?

- On peut aller sur la terrasse si tu veux. »

Son camarade accepta et tous deux sortirent discrètement dans l'air frais de la nuit. Ici, il faisait suffisamment sombre pour qu'Hugh puisse libérer ses abeilles qui s'envolèrent avec joie pour aller butiner les rares fleurs du jardin. Les deux adolescents se mirent à discuter de tout et de rien, loin du vacarme de la soirée.

Au bout d'un moment, une brise fraiche se leva et une fine pluie se mit à tomber. Les particuliers ne bougèrent pas. Ils avaient vécu tellement longtemps dans leur boucle, là où il faisait toujours exactement le même temps, que plus rien ne les dérangeait question météo.

Pourtant, malgré cela, Olive qui n'était vêtue que d'une fine robe en soie se mit à grelotter. Instinctivement, Hugh la prit contre lui dans le but de la réchauffer. Elle le remercia puis sembla réaliser ce qu'il venait de faire et rougit, bien que cela ne se vit pas dans le noir. Hugh devint cramoisi à son tour mais avant que l'un ou l'autre n'ait eut le temps de faire quoi que ce soit pour remédier à cet instant de gêne intense, une voix retentit dans la nuit, les faisant tous deux sursauter.

« Les mains en l'air ! Sur le champ ! Et pas de discution !

Hugh et Olive restèrent un moment sans bouger, perplexes. Un homme tout en noir sortit de l'ombre, un pistolet braqué sur eux. Alors seulement les deux adolescents obéirent en tremblant de tous leurs membres.

- Vous êtes seuls ? reprit l'inconnu avec agressivité.

- N... non, bégailla Hugh. Les autres sont dans la maison.

Olive le fusilla du regard. Elle aurait bien aimé lui balancer un coup de coude dans les côtes pour le faire taire mais elle ne pouvait le faire sans que l'autre ne le remarque.

- Combien sont-ils ?

- Une dizaine je dirais.

- Bien. Suivez-moi en silence ou je charge mes amis de vous faire votre fête, si vous voyez ce que je veux dire. »

***

A l'intérieur, les fils des voisins n'avaient pas perdu leur temps. L'un était en train d'embrasser Fiona à pleine bouche sur le canapé, un autre câlinait Horace dans un coin et le dernier jouait à faire la cour à Claire et Bronwyn qui avaient l'air ravies.

Le malfaisant fit violemment claquer la porte d'entrée pour bien signaler sa présence. Les enfants présents dans la salle s'immobilisèrent à sa vue et à celle des regards implorant d'Olive et Hugh.

« Personne ne bouge ! hurla l'homme en noir. Agenouillez-vous, les mains sur la tête ! (puis, à l'intention des deux adolescents qu'il avait trouvés dans le jardin :) Vous, allez les rejoindre, et que ça saute ! »

Aussitôt, les onze jeunes gens se retrouvèrent en position de soumission totale, entièrement à la merci du cambrioleur.

« Si vous obéissez bien à tout ce que je vous dirais, il ne vous arrivera rien, reprit ce dernier. Par contre, si vous bougez, vous allez comprendre ce que signifie le mot douleur. »

Ses phrases, beaucoup trop connues, sonnaient fausses dans sa bouche. Il était clair que ce n'était pas un pro mais il restait néanmoins armé et personne n'osa faire remarquer quoi que ce soit.

***

De son sac à dos, l'inconnu sortit plusieurs mètres de corde dont il se servit pour attacher solidement les enfants les uns aux autres. Ensuite, il se mit à fouiller la pièce.

« Où est Millard ? souffla Fiona à l'oreille d'Enoch.

- Aucune idée. Je suppose qu'il à réussit à s'échapper. Ce n'est pas très compliqué pour lui. Reste plus qu'à espérer qu'il aura le cran de revenir nous libérer.

Fiona leva les yeux au ciel.

- Mais bien sûr qu'il va venir ! C'est bien mal le connaitre que de croire qu'il serait capable d'abandonner ses amis de la sorte !

- Qui serait capable d'abandonner ses amis ? demanda Steven, le plus jeune des voisins.

Oups... Apparemment, la jeune herboriste avait parlé un peu plus fort que ce qu'elle n'aurait dû...

- Rien, rien. C'est juste... heu... Jacob, tu sais, notre ami à qui appartient la maison. Enfin, c'est pas à lui qu'elle appartient mais à ses parents donc c'est quasiment la même chose... C'est comme si...

- Silence ! hurla le brigand qui s'affairait à présent à vider tout les placard du salon. Je ne veux plus vous entendre ou bien je tire dans le tas, c'est clair ? »

Il braqua le canon de son arme sur les enfants pour souligner ses paroles et Fiona déglutit.

« Pourvu que Millard se dépêche » pria-t-elle intérieurement.

***

Le garçon invisible avait effectivement échappé à la capture et s'était réfugié dans la cuisine. Il tremblait de tout ses membres et n'avait qu'une envie : s'enfuir le plus loin possible et ne jamais revenir. Pourtant, il lui fallait aller sauver ses amis.

Cette situation le mettait mal à l'aise. Millard n'avait pas l'habitude de jouer les héros. Il était l'intellectuel du groupe, celui qui réfléchissait, pas celui qui agissait. Cela, c'était bon pour Bronwyn ou Hugh, mais pas pour lui. Bon d'accord, il lui était arrivé de se montrer utile sur le terrain à certains moments, grâce à son invisibilité mais la plupart du temps, il se contentait de mettre les plans au point et de laisser ses amis les accomplir.

Tout en tâchant de contenir ses tremblements, le garçon se mit à fouiller les tiroirs de la cuisine dans le but de trouver quelque chose, n'importe quoi, susceptible de l'aider. Il finit par dénicher l'endroit où madame Portman rangeait les couverts et se saisit d'un couteau suffisamment tranchant pour pouvoir servir d'arme.

Millard s'apprêtait à retourner dans la salle où étaient retenus prisonniers ses amis lorsque celui qui les avaient capturés entra dans la cuisine. L'invisible s'immobilisa aussitôt. L'homme ne pouvait pas le voir, bien sûr, mais il pouvait par contre apercevoir le couvert qu'il tenait toujours dans sa main. Très lentement pour ne pas faire de bruit, le garçon recula tout en essayant de cacher son arme derrière le plan de travail. Cette dernière heurta soudain un mur dans un petit bruit sec. L'inconnu en noir se tourna vers Millard et renifla comme s'il pouvait le sentir. Ce dernier sentit des gouttes de sueur perler de son front.

Finalement, l'homme se détourna et Millard finit par atteindre la deuxième porte de la pièce et atterrit dans le vestibule.

L'adolescent soupira. Il avait eut chaud.

***

Le téléphone, qui se trouvait juste à côté de notre ami, sonna. Millard se précipita pour décrocher avant que le bruit n'alerte le cambrioleur.

« Bonjour, qui êtes-vous ? chuchota poliment le garçon invisible.

- Stan ? C'est toi ? répondit une voix grave et hargneuse.

- Non ce n'est pas Stan. Et je vous ai posé une question.

- Ça ne te regarde pas ! Par contre, moi j'aimerais bien savoir qui tu es, toi.

- Je ne vous le dirais pas.

- Et pourquoi cela ?

- Parce que je ne vous connais pas.

L'inconnu au bout du fil poussa un profond soupire puis lâcha lentement, comme s'il s'adressait à un enfant de maternelle incapable de comprendre ce qu'on lui disait :

- Pourquoi cherches-tu as jouer les gros durs ? Tu es coincé et tu le sais. Tous tes amis sont prisonniers (d'ailleurs je me demande bien pourquoi ce n'est pas ton cas) et tu es enfermé chez toi. De plus, si tu tentes quoi que ce soit, je t'ai en ligne de mire et je n'hésiterais pas une seule seconde avant de tirer, tu m'entends ?

- Oui j'entends très bien, ne vous en faites pas pour moi. Par contre, vous savez ce que j'en penses ? Que vous êtes soit un putain de surhomme, soit un énorme menteur.

- Comment cela ?

La voix de l'homme était blanche. Ah, il commençait à comprendre qu'il n'avait pas choisit la meilleure maison à venir dévaliser.

- Il est absolument impossible que vous me voyiez de là où vous vous trouver, comme de n'importe où d'ailleurs. Maintenant, si vous permettez, j'ai d'autres chats à fouettez... comme aller libérer mes amis, par exemple.

- Mais... »

Le téléphone de l'homme bipa : Millard venait de raccrocher.

***

L'invisible se dépêcha de retourner dans le salon avant que le vandale toujours présent dans la maison ne revienne et se servit du couteau de cuisine qu'il avait récupéré un peu plus tôt pour couper les liens de ses amis. Il fit passer cela pour un acte de la part d'Enoch qui aurait réussit à se saisir de cette arme qui trainait par terre afin de ne pas avoir à se dévoiler devant les voisins. Cette explication n'était pas la plus crédible qui soit mais les garçons ne parurent s'apercevoir de rien. Et puis même si ça avait été le cas, les particuliers n'avaient pas d'autre options : ils ne pouvaient quand même pas leur dire qu'ils venaient de se faire libérer par un être invisible.

Une fois que tout le monde fut de nouveau maître de ses mouvements, Millard regarda ses camarades frotter leurs bras endoloris tout en élaborant mentalement un plan.

Il le chuchota à l'oreille d'Horace qui prit les choses en main.

« Alors, dit-il juste assez fort pour être entendu par ses camarades mais pas par le cambrioleur. Voici ce qu'on va faire. Déjà, Steven, Mike et Jordan, vous allez aller vous cacher dans la buanderie. Ensuite...

- Pourquoi on doit aller se cacher ? l'interrompit le dénommé Mike. On ne serait pas plus utiles ici, avec vous ?

Horace se pinca l'arrête du nez comme pour s'empêcher de l'envoyer balader.

- Fais ce que je te dis sans discuter, on en reparlera après si tu veux. »

Le garçon lui jetta un regard soupçonneux mais ses deux frères le poussèrent dans le dos en direction de la pièce où Madame Portman lavait son linge et il finit par se rendre. Une fois que les fils des voisins furent partis, Horace pu enfin finir de décrire le plan d'attaque de Millard.

***

Stan Cook referma le tiroir de la commode qu'il venait de finir de vider et s'attaqua au lit parental qu'il retourna dans tous les sens à la recherche d'un quelconque butin caché.

Soudain, il entendit un grand fracas venir de la salle ou il avait enfermé toute la marmaille de la maisonnée - plus nombreuse que ce à quoi il s'était imaginé avant de venir, d'ailleurs. Paniqué, l'homme abandonna ce qu'il était en train de faire pour aller voir ce qui s'était passé.

Stan n'avait pas peur. Ce n'était sûrement que l'un de ces morveux de malheur qui avait essayé en vain de se libérer de ses liens.

Enfin c'était ce que Stan pensait.

La vérité le laissa pétrifié de suprise.

Des adolescents, les mêmes que ceux dont il pensait s'être débarassé tout à l'heure, étaient en train de faire la fête comme si de rien était, riant et dansant de la façon dont ils l'auraient fait si tout avait été normal.

Mais ce n'était pas cela qui attira le plus l'attention du brigand. En effet, ça et là dans la pièce, on distinguait des éléments êtranges qui n'auraient pas dû se trouver ici.

Des abeilles qui voletaient un peu partout dans l'air et plus particulièrement autour de la tête d'un garçon qui ne semblait pas s'en préoccuper le moins du monde.

Une jeune fille qui effectuait des pas de danse, couchée près du lustre du salon, au plafond.

Un pot de terre dans lequel reposait un bouquet de fleurs géantes qui semblaient bouger en rythme avec la musique. Ou alors selon les ordres de l'adolescente debout juste derrière.

De petites créatures d'argile qui gambadaient joyeusement entre les jambes des enfants.

Un garçon d'une quinzaine d'années assis sur les épaules d'une fillette d'à peine six ans qui ne paraissait pas du tout gênée par ce poid.

Une petit fille en robe rose s'approcha de Stan. Éperdu par le spectacle qui s'offrait à ses yeux, le malfaisant en herbe ne se méfia pas et la laissa venir lui parler.

« Monsieur vous vous appelez comment ? demanda-t-elle poliment en lui souriant de toutes ses dents.

- S... Stan, répondit mécaniquement l'autre, les yeux perdus dans la contemplation de trois assiettes qui s'agitaient à plus d'un mètre au-dessus de la table où elles étaient posées tantôt. Elles semblaient soutenues par une sorte de force invisible... Ou alors un individu que l'on ne pouvait pas voir.

- Contente de faire ta connaissance, Stan. Moi c'est Claire. Je vais avoir sept ans bientôt. En vrai je vais avoir bien plus mais j'ai oublié combien et puis avec l'explosion de la boucle de l'Arpent du Diable, Miss Peregrine dit qu'on a de nouveau l'âge de notre corps donc c'est pas grave si je sais plus. Miss Peregrine c'est notre Ombrune. Elle est très gentille. C'est la première qui m'a dit que ma particularité était un dont. Je la croyais pas au début mais vu que de toutes façons je vais pas pouvoir m'en débarasser, autant que j'apprenne à vivre avec, pas vrai ? D'ailleurs est-ce que tu veux voir ce que c'est ma particularité ?

Stan, que les délires de la petite n'intérêssait pas plus que cela, baissa tout de même les yeux vers elle, curieux de voir ce qu'elle allait bien pouvoir inventer. L'enfant se tourna dos à lui et souleva sa cascade de boucles blondes, révélant une deuxième bouche aux mâchoires acérées. Elle les fit claquer pour la démonstration et le cambrioleur pourra un cri de terreur.

S'en était trop pour le pauvre homme qui tourna de l'œil. Il s'écroula sur le tapis sous les cris de joie des pupilles de Miss Peregrine. Ces derniers viennent le récupérer et le saucissonnèrent comme il l'avait fait précédemment avec eux, réutilisant les mêmes cordes et faisant les mêmes nœuds aux mêmes endroits.

Ils attendaient ensuite patiemment qu'il se réveille.

***

Quand Stan ouvrit les yeux, il cru d'abord qu'il rêvait. D'ailleurs, y avait-il une autre explication à cette nuée d'enfants étranges qui le regardaient avec attention, assis en cercle autour de lui ?

C'était les mêmes gamins que plus tôt sauf qu'il n'y avait plus rien d'anormal autour d'eux. Plus d'abeilles, plus de fille au plafond, plus de deuxième bouche, rien.

Tout cela n'avait-il été qu'un songe ?

Soudain, l'un de ses ravisseurs se mit en marche. Il se releva, prit tout son temps pour arranger ses vêtements, lissant des plis imaginaires et grattant les tâches suspectes qui y étaient incrustées, puis vint se placer devant Stan et ancra son regard brûlant dans le sien.

« Alors, alors, susurra l'adolescent. Maintenant que nous sommes en position plus decente pour discuter, allons-y. Mes amis et moi-même aurions quelques questions à vous poser, si cela ne vous dérange pas.

- J...

- Parfait ! Donc, déjà, qu'est-ce que vous êtes venu faire chez nous ? Pas du repassage je suppose !

- Ce n'est pa...

- Et qui sont tes collègues ? Parce que tu en as, pas vrai ? Tu n'es quand même pas venu tout seul te jeter dans la gueule du loup ?

- Heu...

- Répond ! Ou je peux t'assurer que tu vas le regretter ! »

Au fur et à mesure qu'Enoch parlait, il rapprochait son visage de celui de son ennemi jusqu'à ce qu'ils ne soient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Stan tremblait de peur. En un rien de temps, le rapport de force s'était inversé et l'ancien chat se retrouvait maintenant à la place de la souris.

L'un des enfants, qui n'était pas avec les autres jusque là, entra dans le salon, un combinet de téléphone à la main et annonça que tout était bon, qu'il les avaient appelés et qu'ils allaient arriver. Stan commença à s'agiter. Il suait à grosses gouttes, ne sachant que trop bien qui était ce ils auquel les enfants faisaient allusion. La police.

***

En effet, le malfaisant en herbe avait vu juste et un quart d'heure plus tard, une bande de dix flics se pointèrent chez les Portman, accompagnée de Jacob, Emma, Miss Peregrine et les parents du garçon.

« Mais enfin, que s'est-il passé ici ? s'étonna l'Ombrune en pénétrant dans la maison. On dirait qu'un troupeau de gnou est venu tout fracasser !

- Mes vases ! s'écria Madame Portman en se précipitant vers ses bibelots réduits en miettes par l'individu ficellé au centre de la pièce. Vous les avez tout cassés ! Messieurs, j'espère bien qu'il va nous les rembourser : ces décorations valent une véritable fortune ! Vous n'imaginez même pas combien cela nous à coûté de les faire venir jusqu'ici !

- Bien sûr Madame, la rassura l'un des policiers, il vous rendra le double de ce que les réparations vous coûteront.

Stan ouvrit la bouche mais le referma presque aussitôt : sa position n'était pas la meilleure pour se plaindre de quoi que ce soit.

- Les enfants, est-ce que tout va bien ? s'inquièta Franklin Portman tandis que Miss Peregrine s'assurait que ses pupilles n'avaient rien. Il ne vont à pas fait de mal j'espère ! Parce que si il vous à touchés, dites-le immédiatement, nous nous assurerons qu'il le regrette !

- Non, tout va bien, je vous assure, plaida Olive qui serrait une Claire tremblante dans ses bras. Nous avons été plus forts que lui.

Miss Peregrine releva la tête de Bronwyn qu'elle essayait de dissuader d'aller casser la tête du cambrioleur et intervint froidement dans à discussion :

- D'ailleurs à ce propos, il va falloir que vous m'expliquiez comment vous vous y êtes pris pour arriver à ce résultat. Et je ne sais pas pourquoi mais je sens que la réponse ne va pas le plaire...

Olive rougit.

- Je... Nous n'avions pas le choix, Miss... C'était ça ou il dévalisait la maison et peut-être d'autres. Car qui sait quelles étaient ses intentions réelles ? C'était trop dangereux pour que nous le laissions faire, même si pour cela il nous fallait... (Elle baissa la voix afin de ne pas être entendue des deux gendarmes) révéler notre véritable nature.

L'Ombrune soupira. Elle savait bien que même si ce qu'avait fait ses pupilles lui déplaisait, c'était la seule option qu'ils avaient eut et qu'il était de toutes façons trop tard pour y remédier.

- Très bien. J'espère seulement que ce pauvre homme pensera avoir halluciné et qu'il ne parlera à personne de ce qu'il a vu. Dans le cas contraire, je serais obligée... D'aller faire mon travail d'Ombrune. »

Au moment où la femme-oiseau finissait sa tirade, la porte de la buanderie s'ouvrit et Steven, Mike et Jordan en sortirent. Ils avaient l'air tout étonnés de voir tant de monde dans la pièce.

« Que s'est-il passé ? demanda Mike qui regardait l'un des policiers enfiler des menottes à Stan avec des yeux écarquillés.

- R... rien du tout, lui assurèrent en chœur les dix enfants particuliers de l'acienne boucle de Miss Peregrine, leur directrice ainsi que Monsieur et Madame Portman. »

Les trois fils des voisins parurent surpris par l'enthousiasme de cette réponse commune mais, bien trop contents que le danger soit à présent écarté, ils s'abstinrent de tout commentaire, ce qui facilitait la vie à tout le monde.

***

Les policiers repartirent quelques temps plus tard en emportant Stan avec eux. L'homme avait finit par cesser de tenter de se défendre en comprenant que cela ne le mènerait à rien.

Deux semaines après, l'argent que le brigand leur devait fût restitué aux Portman qui en furent très contents.

Personne n'eut de nouvelles de l'homme que Millard avait eut au téléphone. Il avait dû s'évaporer dans la nature en laissant son coéquipier se débrouiller seul face aux forces de l'ordre. Quel hardi personnage !

Du côté de la boucle, la vie avait reprit son cours normal. Cet incident, qui n'avait finalement pas eut de résonances trop graves, resta longtemps le sujet de discussion favori des enfants. Chacun y avait sa propre version des faits et on ne se gênait pas pour modifier deux ou trois petits trucs.

Ainsi, Bronwyn devenait une héroïne ayant fait preuve d'un courage exemplaire en allant s'attaquer seule à l'homme qui leur faisait du tord, non sans avoir avant cela brisé ses chaînes et celles de ses camarades ; Horace avait été le seul à ne pas s'être fait capturer et, aidé de sa ruse légendaire, était venu libérer ses amis ; Hugh avait fait pleuvoir une nuée d'abeilles sur cet imposteur, le forçant à se rendre...

Les plus jeunes s'amusaient également à reproduire la scène à leur façon et donnait même parfois des représentations pour leurs camarades, ce qui avait le mérite de tous les faire bien rire.

***

Hugh, Horace, Fiona, Emma et Jacob étaient assis en cercle sur le lit de ce dernier et discutait tranquillement et pour changer de « l'attaque de Stan », comme on la nommait à présent.

Emma et Jacob regrettaient de ne pas s'être trouvé sur les lieux pour assister à cet événement mémorable. Les trois autres, même s'ils n'en croyaient pas un mot, leur assuraient qu'ils n'avaient pas manqué grand chose. Après tout, ce n'était qu'un cambriolage tout ce qu'il y a de plus normal et qui n'avait même pas eut de répercutions.

« N'empêche, marmonna Hugh que Fiona avait missionné pour lui tresser les cheveux et qui galérait comme pas possible, c'est pas dans notre vieille boucle du 3 septembre 1940, sur l'île paumé de Cairholm, qu'un truc comme ça nous serait arrivé !

Les autres rirent.

- Ça c'est vrai ! »

Hugh finit la seconde tresse de Fiona et y attachait un ruban avant de la faire pivoter vers lui pour permettre aux autres d'admirer le résultat. Il était très fier de son travail. Emma faillit s'étouffer tant cela était laid et Horace et Jacob tombèrent à la renverse de rire. Le garçon aux abeilles grogna.

« C'est bon, j'ai compris, je vais recommencer !

- Non ! s'exclama avec empressement Fiona en s'écartant vivement de lui. Je suis certaine qu'Emma pourra très bien le faire, pas vrai Emma !?

- Bien sûr ! »

Les deux filles échangèrent un regard complice et Hugh râla une fois de plus, ce qui fit redoubler l'hilarité des deux autres garçons.

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