Chapitre 7 - Des coups et du sang
— Vous ne m'aviez pas dit que j'allais mourir !
Duncan ne souhaitait absolument à personne, pas même à son pire ennemi, d'expérimenter la transformation en vampire.
Après que le sérum l'ait plongé dans ce qu'il croyait être un simple profond sommeil, il s'était réveillé une journée plus tard, avec la sensation d'avoir hiberné sous la neige. Son corps entier était glacé, et il n'avait pas tardé à comprendre que son coeur ne battait plus. Entre ses oreilles qui l'assaillaient de mille sons et les aiguilles froides qui semblaient lui piquer la peau, il avait cru être arrivé directement en enfer.
— Par définition, un vampire est un mort vivant, lui rappela Viktor d'un ton moqueur. La mort est un passage obligé pour se transformer.
Cela faisait environ une heure que Duncan avait repris connaissance. Apparemment, Viktor n'avait pas quitté la chambre d'hôtel depuis la veille, ayant prévu des fioles de sang afin de rester au chevet de l'ancien loup. Celui-ci avait d'ailleurs dû prendre sa première dose d'hémoglobine, qui avait fini de le dérouter.
Il ne trouvait pas l'essence vitale des Neutres spécialement bonne, mais elle ne le dégoûtait pas non plus. En tant que vampire, il ressentait simplement le besoin viscéral de s'en abreuver. Il s'était même surpris à en réclamer de nouveau à l'immortel, qui avait répliqué qu'il allait devoir apprendre à se contrôler.
— Mais... Mais si je ne m'étais pas réveillé, protesta Duncan. Ce sérum n'est peut-être pas...
— Peu importe, trancha Viktor avec une pointe d'agacement. Je t'assure que tu te serais réveillé dans tous les cas et tant pis si tu ne me crois pas. Nous avons assez perdu de temps, mettons-nous au travail.
Résolu, il se leva de la chaise sur laquelle il était assis et parut attendre que le nouveau buveur de sang fasse de même. Ce dernier se tenait sur le bord du lit, étant pris de vertiges au moindre mouvement brusque. Avoir ingurgité du sang lui avait en quelque sorte fait du bien, cependant il sentait que ce n'était pas assez.
— Nous allons commencer ton entraînement afin que tu sois accepté parmi la garde royale, affirma Viktor en croisant les bras. Je te rappelle que tu ne resteras un vampire que pendant trois mois. Nous effectuerons donc ta formation de manière très accélérée.
Il n'attendit aucune réponse et se dirigea vers la porte. Duncan frotta ses paupières lourdes et endolories, puis tenta de se lever. Il prit appui sur ses pieds, parvint à se dresser sur ses genoux... puis retomba comme une masse sur le matelas.
— Si tu arrives à sortir d'ici, je te promets que tu auras le droit de te nourrir.
Et pourquoi ne pas me donner du sang maintenant, abruti ? eut envie de rétorquer le voleur. Les brumes qui enveloppaient son esprit et la faim qui creusait son ventre ne l'aidaient guère à conserver son emprise sur lui-même. Se mettre à dos le seul homme qui pouvait un tant soit peu l'aider était la dernière chose dont il avait besoin.
Il prit sur lui et essaya une nouvelle fois de se lever, ce qu'il parvint à faire, bien que sur des pieds chancelants. Ses pas jusqu'à la sortie de la petite pièce se firent aussi assurés que ceux d'un enfant âgé d'un an. À défaut de pouvoir se nourrir, il mourait d'envie de retourner s'allonger sur le lit et rester au calme dans la chambre. Il regretta en effet bien vite le relatif silence de celle-ci.
Lorsque par miracle, il parvint à descendre au rez-de-chaussée de l'hôtel, des bruits atroces lui donnèrent envie de se percer les tympans.
Les pièces de bronze jetées sur le comptoir de la réception, les bavardages de la file d'attente formée dans le hall, les tintements métalliques des sangles des sacs de voyage... Tout cela l'étourdissait et une sensation d'oppression ne tarda pas à s'emparer de lui. Il lui semblait que tout le monde le regardait, que tout le monde l'écoutait, que...
— Tu vas t'y faire, ne t'inquiète pas, cria Viktor à côté de lui.
En réalité, il n'avait fait que lui murmurer ces quelques mots à l'oreille. Cependant, pour Duncan, ils avaient résonné tels de véritables hurlements.
— Je... Je ne pourrai jamais sortir dehors, chuchota-t-il en tournant la tête de tous les côtés. Il faut que nous remontions, il faut...
— Non, l'arrêta le vampire en lui attrapant durement le bras. Ce n'est pas en te ménageant que tu vas devenir un parfait immortel, et encore moins un soldat.
Il le tira de force jusqu'à la sortie et une fois dans la rue, l'ancien loup eut l'impression d'être prisonnier d'un tambour. Entre les badauds qui vociféraient et la boue qui giclait sur les roues des carrosses, il crut que tout ce vacarme allait le rendre fou. Le pire restait les claquements de sabots des chevaux, qui bien que rares, mitraillaient douloureusement ses tympans.
Malgré son désir de remonter dans sa chambre pour plaquer un oreiller sur sa tête, il s'efforça de suivre Viktor, qui le trainait derrière lui tel un chien rebelle. Son mal de crâne faisait apparaitre des taches de lumière dans son champ de vision, si bien qu'il ne voyait même pas où le vampire le dirigeait. Ce ne fut que lorsqu'il entendit une porte se refermer derrière eux, le mettant à l'abri du vacarme de l'extérieur, qu'il crut que son cauchemar était enfin terminé.
— Où sommes-nous ? articula-t-il en plissant les paupières.
Il appuya une main contre un mur, en proie à un vertige qui lui donnait presque la nausée. Un couloir sombre, éclairé par de chiches chandelles, s'étirait devant lui, sans paraître avoir de fin.
Viktor ne prit guère la peine de lui répondre et le précéda dans le corridor. Duncan pria pour qu'un calme similaire règne là où le passage menait, car pour le moment, il pouvait profiter d'un silence bienvenu, uniquement troublé par leurs bruits de pas. Toutefois, sa sensation de malaise ne se dissipait pas. Perdait-il l'esprit ou le sol était-il réellement en pente ? Il lui semblait s'enfoncer à des centaines de mètres sous la surface, s'éloignant certes de la rue infernale, mais se rapprochant d'un endroit inconnu qui ne lui disait rien qui vaille...
Des sentiments contradictoires le chahutèrent quand de nouveaux bruits lui parvinrent. D'un côté, il était rassuré que Viktor ne l'emmène pas dans un dangereux local coupé du monde, cependant... Plus il descendait, plus ses oreilles se retrouvaient assaillies par de nouveaux sons, encore plus insupportables que ceux de la ville.
Même si le couloir était toujours désert, il perçut bientôt des cris, des verres qui s'entrechoquaient, des rires qui fusaient... Encore des cris. Surtout des cris.
Puis ils arrivèrent au bout du corridor, Viktor poussa une porte et... Duncan comprit être descendu aux enfers.
Une migraine à s'en fracasser la tête contre les murs lui enserra le crâne, alors qu'il se retrouvait au coeur de la plus bruyante des ruches. En voyant les innombrables tables rondes en bois, sur lesquelles des ivrognes hystériques faisaient cogner leurs chopines de bière, il crut d'abord que le lieu s'apparentait à une taverne de bas étage. Une insupportable odeur d'alcool flottait dans l'air, ce qui finit de retourner son estomac. Incapable de se contenir plus longtemps, il se pencha et recracha une partie du sang qu'il avait bu. Il se surprenait à avoir froid et chaud en même temps, il gelait et étouffait...
Viktor le redressa d'un mouvement brusque, le détournant des crachats sanglants qui gisaient à ses pieds.
— Fais attention, certains sont tellement en manque qu'ils seraient capables de venir le lécher...
Le voleur ne fut pas certain d'avoir bien compris, mais pour s'épargner de nouvelles nausées, ne lui fit pas répéter.
Il se contenta de talonner difficilement le vampire, qui le guida au milieu des tablées brailleuses. Les gens ne leur prêtèrent pas une once d'attention, bien trop intéressés par les serveurs qui leur apportaient leurs tant désirés breuvages. Lorsqu'un plateau chargé de verres lui passa sous le nez, Duncan décela une autre senteur par-dessus celle de l'alcool. D'envoûtants effluves qui creusèrent un peu plus son estomac, éveillant en lui une entité bestiale encore plus sauvage que celle qui le possédait lors des nuits de pleine lune.
— Tu en auras plus tard, grommela Viktor en le tirant avec brutalité.
L'ancien loup tenta de résister, or la poigne de l'homme le contraignit à chanceler jusqu'à un espace qu'il n'avait pas encore remarqué. Éclairée par des torches assez hautes et larges pour constituer la seule source de lumière de la pièce, une piste sablonneuse surgit face à lui. Celle-ci se situait au centre de toutes les tables et était délimitée par des cordes et des piquets.
— Qu'est-ce...
Duncan n'eut pas à se donner la peine de parler, puisque la réponse à sa question s'avança au milieu de la piste. Le torse nu et les mains couvertes d'épais gants de cuir noir, un jeune homme gringalet frappa ses talons dans le sable et secoua la tête comme pour se remettre les idées en place. Une femme à l'importante corpulence vint se placer face à lui, tout en rajustant la tresse qui retenait ses cheveux blonds.
Même s'il n'avait assisté qu'à des combats de rue, le voleur ne tarda pas à comprendre qu'un affront allait se disputer sous ses yeux. Les clameurs autour de lui s'intensifièrent, chacun accablant les pauvres tables de mille coups de gobelets métalliques. Duncan ignorait si cela était possible, mais il fut certain que son cerveau allait exploser dans son crâne. Il ne demandait qu'à sombrer dans l'inconscience, qu'à échapper à cet enfer, qu'à...
Viktor tira encore sur son bras et lui baissa la tête de force, de manière à le faire passer sous les cordes qui entouraient la petite arène. Sans qu'il n'ait le temps de réagir, le jeune vampire se retrouva entre les deux combattants, toujours fermement tenu par son acolyte. La vive lumière des torches, d'un rouge orangé aveuglant, agressa ses rétines et le força à plisser les yeux.
— Je sais que vous attendez le prochain combat ! vociféra Viktor par-dessus les protestations qui s'élevaient.
Malgré son éblouissement, Duncan discernait des regards brillants de rage, prêts à foudroyer Viktor si celui-ci retardait trop longtemps les effusions de sang.
— Mais j'en ai un meilleur à vous proposer ! Que diriez-vous de voir à l'oeuvre un petit nouveau tout juste transformé ?
Il leva le bras de l'ancien loup, qui ne comprit pas tout de suite où le vampire voulait en venir.
Des cris d'approbations retentirent, Viktor lui libéra le bras, la femme entrée sur la piste la quitta... Peinant à tout suivre, Duncan ne prit conscience de sa situation qu'au moment où un son de cloche lui cingla les oreilles. Ses yeux croisèrent brièvement ceux du jeune homme aussi frêle qu'une brindille, juste avant que celui-ci ne lui assène un coup en plein dans la mâchoire.
Le nouveau buveur de sang n'essaya même pas de résister et se laissa choir dans le sable. Il attendit que d'autres impacts viennent le heurter. Ses pensées brouillées parvenaient à lui chuchoter que si son opposant l'assommait, il perdrait connaissance et trouverait enfin le repos. Les paupières mi-closes, il patienta sagement de longues secondes, qui se transformèrent peut-être en minutes, sans que rien ne se produise.
Il était si étourdi qu'il n'entendait même plus la foule, un insupportable sifflement lui vrillant les tympans. Seules les vociférations de Viktor, qui venait d'apparaître au-dessus de lui pour le secouer, surpassèrent l'affreux bruit aigu.
— Si tu te lèves et en colle une à ce type, je te donnerai du sang !
Pour souligner ses propos, une odeur d'hémoglobine vint effleurer les narines de Duncan. Ces effluves l'attirèrent autant qu'elles le dégoutèrent, éveillant en lui des sentiments on ne peut plus divergents.
Quoi qu'il en était, évoquer le sang ne suffit pas à le détourner de son souhait d'être secouru par l'inconscience. Il demeura étendu au sol, sans tenir compte des invectives de Viktor. Celui-ci pesta, puis finit par attraper les cheveux de l'ancien loup, le contraignant ainsi à se redresser. Le voleur grogna sous la douleur, mais se laissa faire, émettant aussi peu de résistance qu'une poupée de chiffons. Il vit à peine le vampire apporter un tube de verre près de ses lèvres, et n'eut une réaction que lorsqu'il sentit un liquide métallique couler dans sa gorge.
Agissant comme la plus puissante des eaux-de-vie, le sang brûla ses entrailles, lui procurant une sensation aussi douloureuse que grisante. En dépit de ces troublantes contradictions, il pouvait compter sur une certitude : celle que son corps en réclamait plus. Animé par ce besoin, il fit un effort pour s'asseoir et se dégager de la poigne de Viktor. Maintenant qu'il s'était nourri, les bruits lui paraissaient moins assourdissants qu'auparavant.
— Do... Donnez-en moi d'au...
— Tu en auras d'autres si tu te lèves, le coupa celui qui détenait ce qu'il désirait tant.
La lumière des flammes l'éblouissait toujours, cependant il distinguait très nettement les fioles de verre que tenait Viktor. À l'intérieur, un liquide d'un splendide rouge écarlate le narguait. De vives pulsions l'encourageaient à se jeter sur l'immortel, son esprit lui projetant une image de lui en train de lui arracher les doigts pour lui prendre les flacons et...
— Ce n'est pas contre moi que tu dois te défouler, mais contre lui, lui indiqua Viktor, pareil à s'il lisait ses pensées.
De sa main libre, il désigna le gringalet qui patientait à quelques mètres d'eux, toujours en position de combat.
— Si tu parviens à le cogner, tu auras une dose de sang, lui promit le vampire. Et si ensuite tu lui mets un coup de plus, tu en auras une autre, et ainsi de suite.
Duncan fixa alternativement les si alléchants flacons, puis le combattant qui l'attendait. Il lui restait suffisamment de lucidité pour juger que ce dernier paraissait plus facile à vaincre que Viktor. Il prit sur lui pour repousser ses instincts primaires, rejetant ainsi l'idée d'attaquer celui qui l'avait transformé.
Il se releva lentement, retira sa veste marron, avant de faire de même avec sa chemise. La vision de sa musculature, sculptée par des années d'escalade sur les remparts de Fearghasdan, eut le don d'émouvoir la foule, qui poussa des exclamations avides et impressionnées. En temps normal, jamais l'ancien loup ne se serait dévêtu de la sorte, surtout devant un tel public. Mais une bête sauvage avait pris le contrôle de son être, uniquement mue par un désir irrépressible de chair et de sang.
Sa cible était le frêle jeune homme, et son entité bestiale était bien déterminée à lui montrer qui était le plus fort. Un coup et tu auras du sang, lui siffla une petite voix.
Une cloche retentit de nouveau et Duncan fit un pas vers son adversaire. Sa vision était toujours trouble, ses oreilles lui faisaient toujours souffrir le martyre, il tanguait sous l'assaut des vertiges... Cependant, il ne se déroba pas.
Même quand le poing de son opposant vint le cueillir à la tempe, son apparente faible force décuplée par ses capacités surnaturelles, le voleur ne flancha pas.
Au contraire, il accueillit sa douleur à bras ouverts, afin de la transformer en une rage dévorante. L'animal sanguinaire en lui prit le dessus, puis fondit sur le gringalet. Ce dernier parvint à l'éviter grâce à sa vitesse vampirique, dont il maîtrisait parfaitement l'usage. Duncan ignorait exactement quoi faire pour activer celle-ci, alors il s'abandonna à sa bête sauvage, qui restait à l'affût de tous les mouvements qu'esquissait son adversaire.
Voyant que le jeune homme relevait l'un de ses poings gantés de cuir, l'ancien loup réussit à anticiper l'attaque et se pencha juste avant que le coup ne l'atteigne au visage. Le bras du vampire fendit l'air au-dessus de sa tête, puis sans lui laisser le temps de réagir, Duncan se redressa brusquement, de manière à venir le heurter au menton avec le sommet de son crâne. Malgré les acclamations des spectateurs, il entendit les dents du gringalet claquer. Sans tergiverser, il asséna deux puissants coups au pauvre diable, d'abord du poing droit, puis du poing gauche. Il acheva son assaut par une nouvelle frappe au menton, qui fit basculer l'immortel en arrière.
Le combattant s'échoua au sol. Complètement sonné, il ne s'embêta pas à essuyer l'hémoglobine sombre qui coulait sur son menton. Ses dents avaient dû inciser sa lèvre, et la vision de ce sang fit littéralement voir rouge à Duncan. L'odeur que dégageait ce liquide qui n'appartenait pas à un Neutre le dégoûtait, mais voir cette essence si semblable à celle qu'il désirait le troublait.
Il se courba vers le jeune homme encore étourdi, prêt à laisser ses lèvres entrer en contact avec le filet de sang... jusqu'à ce qu'une divine odeur ne lui fasse relever la tête.
Viktor agitait une fiole sous son nez, remplie de la substance écarlate dont il mourait d'envie.
— C'est de cela dont tu dois te nourrir, tu l'as mérité.
Hypnotisé par le breuvage, Duncan ne fit pas attention à l'inquiétant sourire qui planait sur les lèvres du vampire. Celui-ci paraissait incroyablement satisfait, or la dangereuse étincelle qui brillait dans son regard n'avait rien de rassurant...
L'ancien loup attrapa le flacon avec hargne et le vida goulûment de son contenu. Encore une fois, la faible dose qu'il contenait ne suffit entièrement à le satisfaire.
— Poursuis ton combat et tu en auras d'autres, lui promit Viktor.
Le jeune transformé s'exécuta.
Il vint rapidement à bout du gringalet, ce qui lui permit d'obtenir une nouvelle dose d'hémoglobine. En voulant toujours plus, il accepta sans hésiter d'enchaîner les affronts, au terme desquels il recevait sa récompense.
En dépit des violents coups qui le percutaient, il combattit pendant des heures et des heures, toute conscience propre l'ayant déserté. Seule son entité bestiale lui dictait ses mouvements, celle-ci étant prête à tout pour obtenir du sang.
Au bout d'un énième combat et d'un puissant uppercut reçu en pleine tempe, Duncan finit par s'effondrer dans le sable, pour cette fois ne pas se relever. Son corps n'était pas encore totalement épuisé, mais sa fatigue mentale devenait infernale. De toute façon, il avait cru voir la pièce commencer à se vider.
— Je suis très fier de toi, mon garçon, déclara Viktor en s'accroupissant près de lui. Tu dépasses largement mes espérances.
Les paupières mi-closes, l'ancien loup ne parvenait à discerner précisément son expression. Néanmoins, il aurait pu jurer qu'il affichait un drôle de sourire en coin.
— Tu vas voir, les clubs de combats de la Frontière sont les meilleurs endroits pour apprendre à maîtriser ses facultés surnaturelles et contrôler sa soif de sang. Si tu continues à agir comme tu l'as fait aujourd'hui, tu retrouveras ta petite princesse très bientôt...
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