Les hors-saisons
Ceci est (encore) une nouvelle pour un concours.
Mais à la réflexion je crois que j'arrive plus à écrire pour des concours parce que je me "force" en quelques sorte à écrire et que ça m'aide.
Bref. Celle-ci est écrite pour le concours de @tymaniryh dont la consigne était de décrire un monde, soit par des fiches personnages, soit par une nouvelle, en cinq chapitres max.
J'ai choisi (sans surprise) la nouvelle et je l'ai écrit dans un univers composé de 17 pays dont chaque peuple a des caractéristiques et des pouvoirs différents. A la base j'ai fait des fiches pour ce monde pour écrire une autre histoire mais j'ai finit pas décider de m'en servir avant pour écrire des nouvelles, pour me familiariser avec. Bref, j'ai choisi que mon histoire se déroulerais dans un des pays, le royaume du nord.
Je voulais que le style soit un peu dur, qu'il rejoigne l'univers de "une braise sous la cendre" (moins les gros mots). J'aime franchement bien ce que j'ai écris, sachant que je l'ai écris en quatre jours.
Bref, voici la couverture:
Et le résumé:
Nous somme à Davlos, dans le royaume le plus froid, le plus hostile et le plus au nord d'Askamé, ironiquement nommé «royaume du nord».
Depuis toujours, le peuple est divisé en 4 classes. La plus riche, les printemps, gouvernent le pays. Les étés sont des mages et les automnes des commerçants.
Les hivers, quand à eux, font partie de la plus basse des classes. C'est comme ça depuis toujours.
Dans l'ombre, œuvrent les «hors-saisons», rebelles ennemis.
C'est comme ça et ça ne risque pas de bouger.
Mais est-ce que la rencontre de deux hivers et le duo explosif qu'elles vont former peut changer la donne?
Non, sans doute pas.
Mais le destin, parfois, se joue du prévisible et de l'imprévisible.
Enfin, le plus important, l'histoire
Chapitre 1:
"–Si tu tombe, je te jure que je te tue! Siffle le jeune homme à sa compagne.
Celle-ci ravale la remarque acerbe qui lui monte aux lèvres et se hisse sur le balcon de pierre. Pour l'instant son souhait le plus cher est de pouvoir agonir d'injure le garçon qui force la porte-fenêtre mais, à la réflexion, traiter son supérieur direct de crétin n'est pas vraiment l'idée du siècle.
—Échec et mat, souffle d'ailleurs celui-ci, signifiant ainsi que la voie est ouverte.
Linda se glisse donc à l'intérieur de la maison et inspecte la pièce.
Le salon dans lequel elle se trouve est immense: du plafond, haut de plusieurs mètres, pendent une multitude de lustres clinquants et inutiles au vu des multitudes de chandelles qui ornent les murs couverts de tapisserie et le feu qui brûle dans l'âtre, réchauffant la pièce. Dans chaque coin, sur chaque support, le maitre des lieux a étalé un peu plus sa richesse, de façon beaucoup trop outrancière au goût de la voleuse.
—Alors? Demande Math juste derrière elle.
Elle sursaute légèrement : elle ne l'avait pas entendu arriver. Malgré sa petite taille (une tête de moins qu'elle, déjà relativement petite) et sa minceur extrême, due à un manque cruel de nourriture, difficile à trouver sous les masses de neiges qui tombent en continue, le brun aux yeux bleus est redoutable, elle l'a appris à ses dépens.
—Du printemps tout craché, répond-elle avec un sourire moqueur.
—En vérité ce n'est que de l'été, pas du printemps, déclare son accompagnateur en traversant la pièce. Mais c'est normal que tu confondes, tu n'es qu'une novice."
Il passe la porte sans même vérifier et elle le suit, lui faisant une confiance aveugle.
Ce n'est pas bien et elle le sait. Après tout, au coeur des ruelles mal famées de Davlos, personne ne peut se targuer d'avoir des amis, du moins pas des amis véritables ou désintéressés. Dans ce monde cruel où seuls les plus forts survivent et où beaucoup se couchent chaque soir le ventre vide, la confiance est un luxe que personne ne peut s'offrir. Comme beaucoup d'autres choses, elle l'a appris au cours de ses vols et/ou vagabondages dans la ville et ne s'en est tiré qu'avec des cicatrices.
"–Tes cheveux, grogne soudain une voix devant eux.
Elle relève la tête des lattes du plancher dans la contemplation desquels elle s'était absorbée, soucieuse de ne pas les faire grincer. Au boud du couloir une jeune servante leur fait face, toute de blanc vétue, ses cheveux blonds ramenés en arrière par un ensemble de rubans gris.
—Ça ne fait pas huit semaines que je travaille nuit et jour ici pour que tu gâche tout en retirant ta capuche! Reprend la jeune femme, Tania.
—Ah oui, pardon... souffle Linda en camouflant ses longues boucles. Tout le monde dort? Tu as bien mis le somnifère?
—Tu me prends pour qui, rétorque l'autre. Bien sûr que je l'ai bien mis! Tout le monde roupille, pardieu! Vous avez quinze minutes, après quoi j'appelle la garde!"
Si Math est furieux que le temps se soit raccourci de moitié, il ne laisse rien paraître et presse le pas dans les couloirs de marbres. Pas question de faire tout capoter en perdant son temps en vaines palabres! Pas après les nuits blanches qu'ils ont passées à tout planifier! Le chef de la guilde d'hiver leur a fait un immense cadeau en leur donnant cette mission et, s'ils échouent, la punition serra à la hauteur. S'ils réussissent, par contre, ils auront, en plus de la récompense promise, une place parmi les snow, les meilleurs voleurs de la guilde et le droit de conserver un des objets de leur butin.
"–Nous y voici! Simple comme bonjour, décrète son mentor en poussant une lourde porte de bois.
Derrière, une myriade de trésors les attend. Il y a de tout: des robes, des bijoux, des armes, de l'argent, et bien plus encore!
—On prend l'oeuf, ce que demande la guilde et chacun un objet puis on se tire! Je ne la sens pas cette fille, lui murmure Math en parlant de Tania.
Puis, surprenant son regard vers les soieries et les bracelets, il déclare:
—N'y songe même pas! Prends plutôt une dague ou quelque chose d'utile. Tu es une hiver, tu te couches le ventre vide, tu habites au fin fond de Davlos et tu voles pour survivre! Et en plus tu t'appelle Linda! Tu ne seras jamais une Marie-Anémone-Fleur-Emilie de la maison Petite-clairière-au-fond-du-bois et c'est mieux ainsi.
—Je pourrais l'être, rétorque-t-elle en s'avançant parmi les trésors. Si mes parents...
—Il te faudrait d'autres parents, coupe-t-il. Regarde-toi! Même une maison de plaisir ne voudrait pas de toi! Arrête de te faire du mal en te racontant des histoires, tu es une hiver et tu le resteras!
Cruelle vérité que celle-ci et Linda a beau essayer de le détester pour ce qu'il vient de dire, ce n'en est pas moins vrai. Avec sa petite taille, sa maigreur d'épine, ses yeux noisette tout ce qu'il y a de plus banal, sa bouche et son teint de cadavre ainsi que ses cheveux bruns ternes, elle est une hiver pur sang. Et rien ni personne ne le changera jamais. Née dans la dernière des quatre castes, elle n'a aucun espoir de côtoyer le monde du printemps. Elle pourra, tout au plus, servir un automne mais rien de très grand. Le seul moyen est de recevoir un don de magie de la part des dieux mais elle est trop âgée pour cela.
Les hivers comme elle sont méprisés car de classe inférieurs. Ils sont la plèbe du pays, mendiants, voleurs et , au mieux, apprenti ou paysans. Au-dessus viennent les automnes, forgerons, commerçants et autres marchands. Les étés, quand à eux, manipulent la magie et les savoirs aussi bien que les printemps les gens. De grandes lignées, ils gouvernent le pays depuis des siècles et des siècles, avant même la déclaration de guerre. Parmi eux siègent, entre autres, la grande archiveuse, dirigeante des mages et possédant tous les avoirs. À ses côtés se tient le commandant en en chef Markial, régissant les soldats et les frontières.
—De toute façon, être une hiver me convient mieux, déclare-t-elle en continuant à déambuler parmi les grandes étagères.
—Tu mens!
—Même pas vrai!
—Bien sûr que si tu mens!
—Il a raison, tu mens comme tu respires, ricane une voix venue d'en haut. Mais après tout c'est le propre des hivers, n'est-ce pas?
En levant le nez, les deux compères aperçoivent, perché sur une balustrade, une jeune femme, magnifique, manipulant négligement une boule de feu qui fait flamboyer la chaine autour de son cou: une fleur blanche tachée derouge (du sang dit-on). Le bijou, marquant son appartenance à la garde de Lys, fait frémir de peur les deux voleurs. Aux côtés de la fille se tient, resplendissante de fierté, Tania.
—Espèce de... de... commence la brune.
Elle s'interrompt et se jette en arrière, évitant de justesse un poignard pour... se retrouver emprisonnée entre les bras d'une autre personne. Elle se débat rageusement, donnant des coups de pied dans toutes les directions. L'un d'eux attend son but et l'étreinte se dessére, lui permettantde se libérer de la poigne de fer de son adversaire. Elle se retourne et court vers la sortie lorsqu'une voix l'arrête:
—Tu ne voudrais tout de même pas le voir mourir, n'est-ce pas?
Six silhouettes, cachées sous une longue cape rouge et la broche à la fleur luisant à leur col, menacent son ami, recroquevillé au sol.
—Ne t'arrête pas pour...,commence-t-il avant de se plier sous un coup.
—Tant de chevalerie, c'est adorable, ricane la jeune femme de tout à l'heure, descendue de son perchoir. Mais malheureusement pour toi mon chou, c'est trop tard!
En effet, l'homme qui la tenait s'est relevé et, en lui tordant un bras dans le dos, la force à s'agenouiller.
—Tu vas payer, crache-t-elle en direction de Tania.
—Mais j'en ai les moyens maintenant que je suis une printemps, répond celle-ci, ses yeux brillant de fierté et de convoitise.
—Ne me dis pas que... Tania! Tu ne les as tout de même pas cru! Ce sont les gardes de Lys! Et tu es une hiver! Une hiver bon dieu, hurle Math, la bouche pleine de sang.
—Aouch!Çafait mal, grimace l'une des silhouettes en retirant sa capuche. Apprenez que nous versons toujours la récompense promise!
L'homme jette à la traitresse une immense bourse de cuir et, alors que celle-ci s'empresse d'en desserrer les liens, ajoute:
—Avec parfois un petit plus.
Sur ces mots, il s'avance et, d'un geste sec, enfonce son épée dans le ventre de la blonde, jusqu'à la garde. Les yeux de celle-ci s'écarquillent et elle s'écroule avec dans la bouche le goût du sang mais également celui, plus épais, de l'incompréhension.
—Bien! Voilà une bonne chose de faite, commente le grand chevalier, sans paraître s'émouvoir pour le moins du monde du sang qui tâche ses bottes. Maintenant, passons à votre cas! Si vous acceptez de nous conduire à votre chef, peut-être nous pourrions nous montrer cléments, qu'en dites vous?
—Pour moi c'est non, grogneMath tout en coulant à sa coéquipière un regard, refusant de prendre parti à sa place.
—Je suis sûre que la demoiselle se montrera raisonnable! Déclare l'homme en se tournant vers elle.
—Accepte, lui souffle celui qui la maintient. Accepte si tu ne veux pas avoir d'ennuis.
Linda ne prend même pas une seconde de réflexion et crache, en même temps qu'un peu de sang, en direction de celui qui semble être le meneur des guerriers de Lys:
—Si c'est pour bénéficier de la même clémence que Tania, non merci!
Le poing s'abat à toute vitesse et se retire aussitôt si bien qu'elle le sens avant de le voir.
La douleur remonte dans son crâne et c'est le noir.
Chapitre 2:
Une douleur. Violente. Au crâne.
Une autre. À la mâchoire.
Et puis d'autres encore. Qu'elle pare tant bien que mal.
"–Bon stop! S'écrit le garçon en face d'elle. Qu'est-ce qui ne va pas Naïs?
— Je vais très bien, siffle-t-elle, les dents serrées de douleur.
— À d'autres! Je te battrais les yeux fermés s'il le fallait et en combat normal tu serais morte dix fois! Parle, je t'écoute!
— Tu es aussi apte à m'écouter que Vic à faire la cuisine, ricane-t-elle, frustrée.
— Eh! Je cuisine très bien! Rugis le petit blond sur le tapis d'à côté.
Sa mentor en profite pour l'envoyer, d'un coup de pied, rouler au sol tout en maugréant:
— Concentration! Combien de fois devrais-je te le dire? Concentre...
Elle est coupée net par la latte d'entrainement qui t'attend en plein milieu du dos et se retourne, furieuse vers le lanceur. Son adversaire profite de sa distraction pour tenter de la jeter à terre, ce à quoi elle réplique par une série de coups. Se détournant de la bagarre, Nils reprend en la scrutant de façon inquisitrice:
— Alors? Qu'est-ce qui te tracasse au point de perdre contre moi? Je sais que je suis formidable mais là...
— Je fais une pause, répond-elle simplement."
Si tout le gymnase avait pu sauter sur ses pieds pour l'accompagner, nul doute qu'ils l'auraient fait! Qu'est-ce qui pouvait bien perturber leur meilleur élément, guerrière à nul autre pareil et première soldate de la garde deLys au point de lui faire baisser sa garde? Si certains veulent le savoir par amitié pour elle, les autres le font dans le seul espoir de la voir tomber, leur laissant le champ libre et elle le sait, comme elle sait que les murs ont des oreilles.
"– Bien. Je pense que personne ne nous entendra ici, tu peux m'expliquer maintenant, commande son compagnon.
Elle hésite un instant et le détaille de la tête aux pieds. Négligemment appuyé sur le lavabo du vestiaire il ébouriffe ses boucles brunes, collées à son front par la sueur due à l'entrainement. Grand, musclé, large d'épaules et, par-dessus tout, combattant dans la garde de Lys, il a toutes les filles à ses pieds, soldates comme mages, Automnes comme Printemps (mais pas Hivers, étonnement) mais il l'a choisi elle. Elle, une combattante hors pair, certes, mais hiver avant tout. Pourquoi? Il n'a jamais voulu le lui dire.
Alors est-il vraiment digne deconfiance? Elle décide que oui. Après tout c'est son meilleur ami. Ou du moins ce qui s'en rapproche le plus...
— C'est la gamine qu'on a attrapée, l'autre jour, chez Lord Milster...
— La voleuse?
— Oui.
Un lourd silence s'ensuit. Elle le regarde réfléchir, pouvant presque voir les rouages de son cerveau tourner. Père disait toujours que, si l'on connaît suffisamment bien une personne, on connaît son mécanisme car chaque personne est réglée comme une horloge, tout comme la vie. Gamine, elle n'avait pas saisi le sens de cette affirmation mais l'avait compris ensuite: la vie naît, elle grandit, elle blesse, casse, brûle, détruit, puis part et recommence son cycle. Ah! Quoi de plus cruel que la vie? "Voilà que je commence à parler comme une vieillarde, il faut que je fasse attention!" pense-t-elle aussitôt.
— Je ne comprends pas, finit par admettre le brun.
— Vraiment?
— Vraiment."
Un silence de nouveau. Cette fois c'est lui qui la scrute, elle le sait. Elle se demande ce qu'il voit en elle. Une hiver? Une voleuse? Une combattante? Une amie? Une sœur d'arme? Elle se demande aussi quelle image elle renvoie. Sa tresse noire pend dans son dos, défaite à demi et son uniforme réglementaire lui colle à la peau, soulignant sa haute silhouette. Alors? Que voit-il? Une Hiver débraillée, jouant dans la cour des grands? Une fille forte et indépendante, capable de surmonter toutes les difficultés?
Ce qui est sur c'est qu'il ne voit pas ce qu'elle est vraiment en ce moment: une fille paumée, les sentiments en vrac dont le coeur réputé de pierre a pris en pitié une gamine ramassée dans les bas-fonds de Davlos, voleuse pour la guilde d'hivers par-dessus le marché! Tss... Cruel être que la vie, à jouer ainsi avec ses sentiments. Elle a beau tenter d'oublier, elle ne se rappelle pas moins le regard de haine de la petite brune à l'endroit de Tsalsinia, la mage de l'équipe. Le même regard que moi, plus jeune, songe-t-elle. Mais ce temps est révolu. Elle sert le Markial et ne doit pas faillir au risque de finir en prison pour le reste de ses jours.
"–Hum... Donc j'avais raison, marmonne Nils.
Elle laisse passer un moment, attendant qu'il développe puis, n'y tenant plus, fini par l'interroger:
— Raison pour quoi? À propos de qui?
— Il y a bien un coeur,quelque part sous cet amas de froideur. Il est bien caché mais il est là.
Un sourire éclaire son visage, comme s'il avait retrouvé un ami perdu de vue depuis trop longtemps déjà.
— Et qu'est-ce qui te fait dire ça?
Son tond à elle est sec, cassant et son visage impassible. Elle regrette de l'avoir employé lorsqu'elle le voit esquisser un mouvement de recul. Tentant de rattraper la chose, elle marmonne:
— Enfin, je voulais dire...Pourquoi souris-tu?
Sa demande n'est pas une tentative de se rattraper et elle est profondément surprise. Elle fronce les sourcils: ça fait plusieurs semaines qu'elle ne l'a pas vu sourire comme ça, d'un sourire qui se reflète dans ses yeux bleus et les fait pétiller. Enfin non, rectification: cela fait plusieurs semaines qu'il ne lui a pas sourit comme ça à elle.
— Je souris parce que je viens de retrouver la petite fille que tu étais à ton arrivée.
— Je... Quoi? Je ne suis plus cette petite fille et je ne le serai plus jamais! Je ne veux plus jamais l'être! À cette époque j'étais faible et, et...
À son arrivée au centre d'entrainement, capturée comme voleuse, un maitre l'avait prise sous son aile et, de simple hiver, l'avait fait monter au rang de soldate,bien plus qu'elle n'aurait pu l'espérer. Elle ne veut pas l'être de nouveau, non pas à cause de sa faiblesse d'alors, mais à cause de sa naïveté. Les coups bas, remontades et entrainements lui avaient appris que la vie n'était pas une partie de plaisir.
— Et ce n'est pas la question. Tu ne peux pas continuer à perdre combat sur combat, ça va finir par se voir.
— Vraiment? On jase déjà du moindre de mes bleus et on parlera de ta victoire pendant une semaine au bas mot! Mais que veux-tu que je fasse?
— M'expliquer ce qui te tracasse tant quant au sort de cette fille? propose-t-il en retour."
Naïs hésite, répugnant à se livrer. Quelle garantie a-t-elle qu'il ne dira rien. Oh et puis zut! Qu'il la trahisse ou pas, elle ne risque pas grande chose, c'est sa parole contre la sienne! "La parole d'une Hiver contre celle d'un Eté" grimace une petite voix dans sa tête. Elle la chasse bien vite et commence:
"– Cette fille c'est... c'est moi!
N'importe qui l'aurait pris pour au mieux, une folle et au pire une manipulatrice mentale et elle aurait été, de toute façon, abbatue sur place. N'importe qui ne connaissant pas son passé.
— Je..., reprend-elle. C'est exactement dans les mêmes circonstances qu'on m'a trouvé! Je la plains tellement. Elle a quoi? Treize ans au plus?
— C'est une voleuse, souligne son ami.
— Je sais! Crois-tu vraiment que je l'ignore? Cela me taraude jour et nuit depuis deux semaines!Je n'ose même pas imaginer ce qu'il lui est arrivé!
— Elle est peut-être morte,suggère Nils. J'ai vu un cadavre dans la cour mais recouvert d'un drap...
— C'était le garçon ,répond-elle du tac au tac. Cette situation est inextricable je te dis! Je ne peux tout de même pas aller l'empoisonner dans sa cellule, je me ferais prendre sur-le-champs!
— Sérieusement? Je crois que je commence à flipper! Depuis quand empoisonner quelqu'un est une solution à ses problèmes?
— Depuis que ce quelqu'un est le problème. Que me proposes-tu? Aide-moi Nils, je t'en conjure!"
En silence il l'observe. Livide, elle marche de long en large, visiblement rongée par l'idée que la gamine soit encore en interrogatoire. "Si elle y a passé deux semaines, c'est en petits morceaux qu'on risque de la retrouver!". Camouflant du mieux qu'il peut ses pensées, il propose, doucement:
— Pourquoi ne pas la prendre comme apprentie?
— Apprentie? Tu n'y pense pas! C'est une voleuse!
— Si tu le décides, personne, pas même le grand Markial ne pourra s'y opposer. Tu n'as pas d'apprenti et tu dois t'en trouver un avant la grande lune. Qui, je le rappelle au passage, a lieu dans moins d'un an! Pourquoi ne pas faire d'une pierre deux coups? Tu sauve la petite et tu t'évites les dizaines de messages de la part de Printemps débiles souhaitant que tu prennes leurs enfants, ceux-ci n'ayant jamais vu couler une seule goutte de sang de leur vie!
— Elle n'y consentira pas. Je suis une ennemie pour elle: une Hiver ayant trahi les siens au profit d'argent et de pouvoir.
— Elle a vu mourir son compagnon sous ses yeux!
— Raison de plus!
— Tu peux le retourner contre elle! La guilde d'Hiver n'a pas fait un pas pour les sauver pas vrai?Dis-lui qu'en prenant nos couleurs elle pourra faire régner la paix et ainsi permettre à ses semblables de vivre mieux.
— Nils, je suis beaucoup de choses mais pas une menteuse!
— Mentir pour sauver quelqu'un c'est...
— Toujours mentir, coupe-t-elle.
-Mais c'est le sauver quandmême! Et puis, au pire, tu auras bien essayé et tu auras la conscience tranquille. Et des dizaines de lettres à ouvrir mais la conscience tranquille tout de même, ajoute-t-il, goguenard.
Elle essaye en vain de trouver un argument valable puis fini par capituler:
— Je le fais mais tu m'aides à remplir le formulaire!
— Il y a trois lignes et une signature!
— La réceptionniste me hait et elle ne me le donnera jamais si je lui dis qui je compte prendre.
— Alors ne lui dit pas.
— Elle ne me le donnera pas non plus.
— Et pourquoi elle me le donnerait à moi, hein?
— Parce que, petit un, tu lui fais peur et, petit deux, elle est raide dingue de toi! C'est hyper étrange ce paradoxe d'ailleurs. Ahlala, les filles de nos jours!
— Hum... Marché conclu! Le dernier arrivé au guichet a officiellement perdu le combat,ajoute-t-il en bondissant de son siège vers le couloir."
La jeune femme se jette à sa poursuite, sourire aux lèvres et oublie un instant ses soucis. "Un instant seulement. J'ai vingt-et-un ans après tout, je peux bien rire un peu!"
Chapitre 3:
L'étrange guerrière est revenue. Elle le sait.
Chaque fois, les gardes se taisent à son arrivée. Comme maintenant.
Linda va enfin savoir si elle est réelle ou simple fruit de son cerveau, comme la sirène et le chat avant elle. Quoique... Le chat était mort dans la réalité et vivant dans ses songes mais bien réel. Donc... était-ce vraiment une hallucination? À voir. Math saurait lui. S'il était encore de ce monde. "Ne pas y penser, ne pas y penser!" S'extorque-t-elle. Mais trop tard. Elle revoit le sang. Le feu. La magie. Elle entend les cris, elle entend...
Un cliqueti de chaines, suivit du bruit que fait une clé en se glissant dans une serrure.
Les gardes approchent. Il n'est pas midi ou minuit pourtant, si? Le temps passe si vite, parfois.
Avec une grimace de douleur, elle se redresse sur ses coudes puis, d'une roulade, se glisse en position assise contre le mur, jambes croisées, yeux fermés comme en pleine méditation. "Laisse les croire que tu les attendais. Ça les fera flipper." La voix de Math encore. Elle doit retenir ses larmes, retenir ses larmes...
"– Vous pouvez nous laisser, décréte une voix féminine.
— C'est hors de question, répond celle de numéro 1.
Pour reconnaitre ses geôliers, apprendre le schéma des rondes et emmagasiner d'autres renseignements, elle a décidé de numéroter ses gardes. Elle ne se fait pas d'illusions: il y a très peu de chances pour qu'elle sorte d'ici. Mais elle a besoin de s'occuper l'esprit, elle le doit pour ne pas risquer de penser à, à...
— Ce n'était pas une question! Alors déguerpissez avant d'avoir des ennuis!"
La femme n'a pas haussé le ton mais sa voix est dure, sèche et ne souffre d'aucune réplique.
Le bruit des pas reprend mais, au lieu de croitre, il décroît cette fois-ci et elle se retrouve seule avec la femme.
Bien. Respire. Fait bonne impression. Quelle est la première règle à appliquer déjà? Ah oui! Traiter la personne avec politesse, surtout si c'est un haut personnage.
"– Milady...,commence-t-elle d'une voix enrouée
— Pas de ça avec moi veux-tu? Nous sommes plus semblables que tu ne peux le croire. Et ton regard ne me tuera pas. D'autant plus que ne pas voir les yeux de la personne à qui je parle me perturbe alors relève la tête et détends-toi s'il te plaît.
— Et s'il ne me plaît pas?"
Elle obtempère tout de même et dévisage l'inconnue. Grande et fine elle ne semble pas avoir plus d'une vingtaine d'années mais ses traits durs et ses cheveux noirs tirés en arrière lui donnent l'air fermé et revêche.
C'est une Hiver et sa tenue ne sort pas de l'ordinaire, tout en noir, tissus comme cuir. Cela devrait rassurer Linda, assurément mais elle ne se détend pas, bien au contraire: au revers de la femme brille une broche, reconnaissable entre toutes: un lys barbouillé de sang.
Intérieurement Naïs soupire: en une seconde le regard de la gamine sur elle est passé d'interrogateur à mi-térrifié, mi-haineux. Elle ne sait pas ce qui la dérange le plus. "La haine, chuchote une petite voix.Car elle est justifiée". Ne pas flancher. Ce n'est vraiment de chez vraiment pas le moment. Oui, la porte est juste à côté. Oui, elle n'a que trois pas à faire pour échapper au jugement de cette petite, pour sortir et partir le plus loin possible. Mais elle ne doit pas. D'abbord parce qu'elle a promis à Nils et ensuite parce qu'elle ne se le pardonnerait pas. Jamais.
"– Ne grimace pas ainsi, je ne vais pas t'avaler, plaisante-t-elle dans l'espoir de détendre l'atmosphère.
Vu la tête que fait la fille, c'est exactement le contraire qu'il s'est produit. Autant pour la subtilité et la gentillesse, je passe mon tour!
-Bien. Je me nomme Naïs. Oui, je suis une Hiver. Oui, j'appartiens à la garde de Lys. Mais je ne le fais pas pour rien! Je le fais pour sauver les miens, commence-t-elle.
-Ben voyons, grogne la fille, haineuse.
Sans s'émouvoir, Naïs sort de sa poche et déplie une longue carte sur le sol. Juste en dehors de la vue de la petite. Celle-ci, après une ou deux minutes de réflexion, finit par s'avancer, méfiante. "Un bon point pour toi! Je sens que l'on va... se respecter mutuellement.S'apprécier ou s'entendre c'est trop pour le moment."
-Je ne pense pas que tu ais vu souvent de cartes comme celle-ci. Je t'explique: ici, en bleu, c'est la mer.
Du doigt elle trace les contours de l'immense partie de continent présent sur le papier.
-Ici, c'est Askamé. C'est le continent. Le territoire est découpé en quinze parties et un peuple habite chacune d'entre elles. Nous sommes ici, dans le royaume du nord. Notre pays est le plus au nord, le plus glacé, dangereux, peuplé et merveilleux de tous.
Alors qu'elle tapote le nom de celui-ci, il s'agrandit et c'est maintenant une carte du pays seul qui apparaît.
Elle ne peut réprimer un sourire devant l'air ébahit de la fille: le même que le sien lors de son premier aperçut de la magie. Sans cesser de sourire, elle reprend ses explications:
-Ici tu as la capitale, Arkania, au bord du bois des neiges éternelles. Je ne sais pas pourquoi on l'appelle comme ça, puisque la neige est éternelle à peu près partout mais on ne m'a pas demandé mon avis, donc... Bref. Nous sommes ici, à trente kilomètres à l'ouest, dans les environs de Markialos. La ville s'appelle Davlos mais je ne t'apprends rien.
-Et?
La voix de la fille brise le silence qui s'est installé. "Bien. Impatiente mais réfléchie et, de ce que j'ai pu en voir lors de l'arrestation, vive et forte. L'apprentie parfaite en fin de compte! Reste plus qu'à la faire accepter."
-Et quoi?
-Pourquoi es-tu... relativement gentille? Pourquoi est-ce que tu me parles de ça? Tu ne veux pas d'informations?
-Non.
-Que veux-tu alors?
-Quelque chose. Et ton nom.
-Quoi comme quelque chose? Et moi c'est Linda.
-Je te le dirais mais d'abord il faut que tu m'écoutes te parler de l'histoire de notre pays.
-Pourquoi?
-Parce que.
Linda hésite un instant en se mâchouillant la lèvre puis finit par acquiescer doucement en regardant la guerrière, yeux noirs contre yeux noisette.
-Bien, commence Naïs. Notre peuple a toujours voué un véritable culte aux quatre saisons. Surtout aux trois que nous ne connaissons pas. C'est de là que viennent les noms des classes, associés à leurs fonctions. L'hiver, trop connu, mal aimé, a donné son nom aux plus insignifiants d'entre nous, tous ceux qui ne servent pas à grand-chose, les paysans, mendiant et autres. L'automne, banal mais déjà mieux que l'hiver, fut attribué à tous ceux qui servent, les meuniers, les commerçants, etc. L'été, rêve inatteignable, a donné tous ceux qui portent la magie ou le savoir, qui exaucent nos souhaits. Enfin, le printemps, merveille des merveilles, donne son nom à la plus importante des classes: les nobles. Chacun d'entre nous porte au creux du poignet son appartenance à une caste, sous forme de symbole: un flocon, une feuille, un soleil ou une fleur. Avant de m'interrompre, écoutes, tu as promis! Nous, combattants de la garde de Lys, venons de chaque classe afin de servir notre peuple et de rétablir l'ordre. Malheureusement, des Hivers malintentionnés ont décidé de se proclamer "hors-saisons" et oeuvrent afin de répandre chaos et noirceur. Mais nous vaincrons, armés de nos torches de lumières et de raisin!"
La fille pouffe à la fin et demande, sourire aux lèvres:
"– C'est un discours appris par coeur pas vrai?
-Oui. J'espère que ça t'a plu, c'est hyper dur de mémoriser tout ça!
-C'était intéressant le passage sur les noms. Mais j'avoue que j'ai décroché dès que t'as insulté les Hivers. Et j'ai pas compris la fin.
-Pour les torches c'est une référence à un livre soporifique qu'il a fallu que je lise tout entier, j'en tremble encore. Mais pour le reste, en gros, y a des gars qui fouttent le bazar un peu partout dans le pays et on a décidéque ce serait des Hivers alors qu'on en sait absolument rien. La garde de Lys est sous les ordres du Markial et donc du gouvernement mais notre unité agit librement (c'est vachement pratique pour tout te dire) et est en charge de traquer les rebelles, ces "hors-saisons".
-Et qu'est-ce que vous veniez faire ici? Qu'est-ce que vous aviez après nous? Pourquoi Math est-il mort?
Ses yeux se remplissent de larmes et, craignant qu'elle ne craque à tout instant, Naïs répond aussitôt:
-Nous pensons que la guilde d'hiver a quelque chose à voir avec tout ça. Vous étiez notre seule piste pour remonter jusqu'à eux. Nous avons demandé de ne pas vous brusquer mais nous ne sommes, comment dire? Pas très appréciés par les autres brigades? Et avant que tu ne demandes, le sadique qui a tué la petite blonde ne fait pas partie de notre unité non plus, il a trouvé sympa de s'inviter et comme il est notre supérieur...
-Tu te dédouanes un peu vite... accuse Linda.
-Je suis vraiment désolée, je m'en veux énormément. Toutes mes condoléances pour ton ami, Math c'est ça? Réponds doucement Naïs avant d'ajouter, selon la coutume du peuple: le vent du nord entend ses murmures...
-Et les apporte jusqu'à moi. Ce n'est pas ta faute, c'est la mienne, j'aurais dû faire attention...
Les dents de la fille sont serrées et ses yeux brillent de larmes. Et puis soudain, elle éclate en sanglots. En gros sanglots, à fendre le coeur et l'âme. Maladroitement, Naïs lui tapote l'épaule, cherchant des mots de réconfort mais elle doute qu'un "il est mort en guerrier" fasse vraiment du bien. Puis, finalement elle lui relève doucement le menton et plongeant son regard dans le sien, déclare:
-Tu n'y es pour rien et moi non plus, d'accord? Ce n'est ni toi, ni moi, c'est la faute de ces imbéciles de "hors-saisons". En mettant le bazar partout, il font accuser les Hivers. De ce que je sais il va y avoir des répercutions qui mettrons en danger chacun des nôtres. Alors ne culpabilise pas pour la mort de ton ami, prend ta tristesse et transforme là en haine.
Prise d'une soudaine inspiration, la guerrière vient se glisser contre le mur, à côté de la voleuse, et l'enlace doucement. Celle-ci se tend à son contact mais ne se dérobe pas, se blottissant même un peu plus dans le cocon protecteur.
La jeune fille finit par essuyerses larmes:
-Tu avais quelque chose à me demander?
La guerrière cligne des yeux, surprise. Combien de deuils a-t-elle subit pour cacher sa tristesse si vite ? Combien de temps a-t-elle pleuré ces dernières semaines? Trop, c'est à n'en pas douter.
-Heu... Oui! Je voulais savoir... Serrais-tu d'accord de devenir mon apprentie? Notre unité accepte les Hivers et l'intégrer serait l'équivalent d'une rédemption. Tu apprendras de moi et j'apprendrais de toi, comme le stipule le règlement. Et puis, pour tes projets à venir, les deux sont compatibles puisque nous recherchons les enf... les crétins qui sèment la zizanie.
-Je suis d'accord."
Naïs écarquille les yeux. Son mentor ne mentait pas, le discours a peut-être vraiment quelque chose de magique (en plus d'être affreusement soporifique et long à apprendre). Il paraît que jamais aucun guerrier de Lys n'a su expliquer le fait qu'il ait accepté, comme ça, de devenir apprenti. Pourtant, c'est un choix définitif, qui scelle notre sort pour le restant de nos jours! Peut-être que les récits de chevalerie à l'eau de rose ne mentent pas, au final. Peut-être qu'il y a bien un être supérieur qui nous pousse à dire oui, dans ce genre de moment, sans que l'on n'en sache rien. Peut-être.
Et c'est la fin! Au début j'ai hésité à écrire encore un autre chapitre mais franchement flemme et puis ça collait, ni avec mon planning d'écriture (oui, il y a vraiment des gens qui font ça), ni avec le sentiment que je voulais faire ressortir et, en plus, je n'avais pas d'idée pour ne pas dévoiler trop de trucs, ce qui m'aurait obligé à écrire une suite.
Bref. J'espère que ça vous a plu!!!
Perso je me suis éclaté à écrire ça, j'ai adoré (mon corp un peu moins vu que j'écris la nuit XD) et ça m'a entrainé sur un autre style. D'ailleurs, est-ce que ma manie à mettre des "elle" partout est perturbante et perd dans l'histoire ou est-ce que ça va? J'ai vraiment besoin de savoir pour commencer à écrire mon roman.
Et aussi, j'ai prévu (mais pas encore fait) d'écrire une partie où je parlerais de ma méthode d'écriture (pas dans le style astuces mais ce que je fais vraiment, moi, personnellement). Pourquoi? Aucune idée mais mon cerveau est bloqué dessus donc vous le verrez peut-être arriver demain, peut-être dans deux mois, peut-être jamais (mais si je le fait, en même temps qu'une autre nouvelle!).
Pour revenir à celle-ci d'ailleurs, ce doit être la plus longue que j'ai jamais écrite puisqu'elle fait (sans compter les notes et le résumé) 5393 mots. C'est énorme! L'équivalent d'à peu près 8 pages Word format onze, police "Times New Roman" (j'aime pas les autres).
Pour revenir à l'histoire en elle même, je lit en ce moment même "le trône de fer" donc il y a une petite inspiration (notamment avec le clin d'œil "snow"). Et par rapport à l'histoire des guerriers de Lys, au début il devaient s'appeler les Lys Rouges. Mais ça me disait quelque chose. Et c'est là que j'ai compris: c'est le nom d'une brigade de guerriers de différents peuples du jour et de la nuit dans le livre (génial) de qui se nomme "Aluimnos 2, chasseuse dans l'âme" et qui fait partie, au même titre que "une braise sous la cendre" et "la légende des quatre" de mes inspirations pour cette histoire (ne me demandez pas de vous expliquer où, c'est des petits détails °-°).
Bref, est-ce que ça vous as plu? Si c'était un roman, auriez-vous envie de lire la suite?
Et quel est votre personnage préféré? Naïs (guerrière) uo Linda (voleuse)? Ou un autre d'ailleurs (Vic, Nils, Tania mais c'est un peu étrange XD)
Avez-vous des commentaires, remarques à me faire ou des fautes à me monter (ma spécialité XD)? Des conseils à me donner?
Normalement une autre nouvelle devrait arriver bientôt, celle pour le challenge de que je vous invite à aller voir, l'idée est géniale!
En vrai j'avoue que j'ai pas tout compris à la consigne et j'espère que ça rentrera dans les clous mais j'ai écris les trois chapitres comme si c'était le début d'un histoire, d'un roman, donc on pose le cadre, les personnages et l'intrigue (on parle énormément du pays dans le troisième chapitre!).
Le compteur marque 6151 mots mais je pense qu'avec le blabla la nouvelle doit en faire 4500 (il y a beaucoup de blabla XD)
Miss_Paillettes
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