Jewel


Sentant sa mort venir une grand-mère,la dernière de sa génération fit part de son étrange mais merveilleux rêvé coloré à son fils et le convint de suivre ses instructions à la lettre quand elle  serait passée dans l'autre monde.
Quand le jour vint ses descendants se  rassemblèrent autour d'une pièce aseptisée certains protestant encore sous leurs masques contre l'idée absurde dont ils avainent entendu parler.
Mais aucun d'eux ne fit un mouvement quand le fils prit les outils dont il n'était toujours pas familier malgré ses entraînements et procéda à la violation du corps de la matriarche.
Mais comme un rappel qu'il peut encore faire marche arrière et une punition pour son intrusion il commence naturellement à avoir des difficultés avec sa besogne macabre.
La cage thoracique résiste.
C'est à ce moment là qu'une des petites filles de la défunte enlève ses écouteurs jaunes et fait remarquer quelque chose que les autres n'avaient pas réalisés trop concentrés sur le crime dont ils étaient maintenant complice:
-Elle saigne pas!

Effectivement il n'y a pas une goutte de sang.
En fait cette grand-mère dont la peau était halée par le soleil de son pays favoris était maintenant pâle,aussi pâle que les blancs d'yeux rivés sur elle.
Réalisant la tournure inhabituelle que commencent à prendre les choses et connaissant déjà leurs circonstances absurdes les spectateurs inquiets commencent à murmurer entre eux.
Malgré tout le fils déjà impliqué trop profondément décide de s'y lancer corps et âmes et exécuté le dernier geste révélant l'intérieur de la cage thoracique.

Mais au lieu de l'odeur insupportable des entrailles la cage thoracique de la matriarche s'ouvre sur une senteur fraiche hivernale et sous des cris de surprise.
C'est lumineux et brillant à l'intérieur d'elle mais pas à cause d'organes humides en putréfaction,non c'est plus comme une boîte.
Ses côtes blanches et brillantes renferment un intérieur tout aussi net rempli de pierres précieuses claires et colorées.
Plusieurs teintes de bleu,rose,vert,du violet et même un bleu glace rappelant celle de l'Antarctique.
Malgré ses circonstances macabres c'est un spectacle merveilleux pour les yeux.
Le fils sourit pensant à un miracle,un cadeau de sa mère.
Dieu sait que la plupart d'entre eux avaient besoin d'aide et malgré son grand coeur et sa vie remplie elle n'avait pas pu leurs laisser une grosse somme.

Après un bref brouhaha de surprise suivi d'un silence perplexe sous une impulsion d'envie le fils plonge sa main au mileu des pierres froides et en saisit une poignée.
Mais soudain quelque chose le saisit traversant ses veines et atteignant les profondeurs de son âme pour y miner le prix de ces pierres.
Ses lèvres se mettent à bouger pendant que ses corders vocales vibrent aussi d'elles mêmes pour déposer son secret honteux dans l'atmosphère de la pièce:
-J'ai un fils de 5 ans que j'ai jamais rencontré

Sous les cris d'exclamation sa femme s'écrie:
-Co...comment t'as pu?Comment t'as pu me faire ça?!

En répétant ces mêmes mots elle le frappe et pendant que sa voix se casse en sanglots,leurs fils en profite pour disparaître sous les regards des spectateurs assez vite suivi par sa mère.Leurs fille restée silencieuse malgré ce qu'il vient d'arriver s'approche du corps inerte et à son tour plonge cette fois ses deux mains à l'intérieur de ce coffre maintenant devenu dangereux pour les secrets précieusement gardés.

Pendant que les autres la regardent à la fois curieux et appréhensifs les mains pleines de pierres elle avoue difficilement le secret honteux qu'elle partage avec son frère depuis bien trop longtemps:
-J'ai laissé Mason faire des choses à Marie,des choses qu'il était pas censé faire...j'ai jamais rien dis parce que tant que c'était à elle qu'il les faisait c'était plus moi.

Sur ce en baissant la tête honteuse elle met rapidement les pierres dans son sac à dos qu'elle tend à sa cousine sanglotante.Mais cette dernière se contente de secouer la tête en reniflant avant de s'en aller,malgré tout sa cousine la suit laissant ses parents faire face au père de l'accusé déjà lui même coupable de nombreuses fautes.

La mère de Marie s'écrie furieuse:
-Comment ton fils a pu lui faire ça?!...Et même à sa prorpre soeur aussi!

Son mari ajoute sur un ton méprisant:
-J'ai toujours su qu'il y avait un truc chez lui et avec toi comme père...

Ce dernier se défend en criant:
-Depuis qu'on est petits t'as toujours attendu la bonne occasion pour me cracher dessus!Et puis de toute façon c'est pas possible!Mon fils est pas comme ça,elles mentent...et puis t'as vu comment elle s'habille aussi ta fille?! 

Il a à peine le temps de finir sa phrase que son frère se jette sur lui.
Ils finissent par être séparés et trainés en dehors de la pièce.
Puis malgré le chaos que ce trésor a déjà engendré les autres membres restants décident de tenter leurs chance en variant leurs quantité de pierres.Malgré leurs différents choix celà n'a pas manqué de déterrer des vérités différentes mais toutes aussi importantes les unes que les autres à leurs manières.
Cela a donc fait ressurfacer des discussions jamais adréssées ayant changés des échanges familiaux devant être chaleureux en formalités froides.
Pendant que la tempête à laquelle ces pierres ont donné naissance fait rage dans la maison entre cris et sanglots c'est au tour d'une dernière personne de se servir.

L'aînée des petits enfants de la matriarche et sûrement sa préférée selon de jalouses langues.
Contrairement à la plupart avant elle,elle choisit une petite pierre brillante.Une magnifique Alexandrite bleue-verte,et comme prévu au bout d'un court moment ses délicates lèvres roses prononcent pourtant clairement:
-J'ai eu une abortion l'an dernier.

N'ayant pas été témoins d'une naissance depuis de nombreuses années les membres de sa famille la regardent choqués avant de laisser échapper des cris d'exclamation.
Son mari dont la fureur se traduit clairement sur son visage lui demande sur un ton familier tentant de contenir sa colère:
-Pourquoi t'as fais ça?

Contrairement à son habitude dans ces cas là elle le défie du regard et lui répond:
-J'étais pas prête.C'était pas le bon moment pour moi...ni le bon environnement.Tu sais quoi...

En même temps que la colère contenue dans le regard de son compagnon augmente le regard brun de sa femme se durcit et elle l'incendie avec sa souffrance pour la première fois depuis que tout a commencé:
-Ce sera jamais le bon moment.
Ni le bon environnement.
Parce que tu t'arrêtereras jamais de me frapper.Tu peux dire que t'es désolé encore et encore mais je sais que tu vas recommencer.
Je sais très bien que personne ici ne pourra y faire quoi que ce soit sauf moi et maintenant que Nan est morte je réalise...non.Je sais que je vais pas passer ma vie à continuer de faire semblant que tout va bien avec toi.T'en vaut pas la peine,personne en vaut la peine et je vaux mieux que ça.

En fixant la pierre dans sa main elle continue pensive:
-Ça valait plus que ce caillou...sa mort...c'est comme ma naissance.

Sur ce son mari s'approche d'elle avec un air menaçant mais dans la même seconde elle lui jette farouchement la pierre dessus.
Pendant qu'il gémit plié en deux le père de la jeune fille l'éloigne sous ses bras protecteurs avec regard plein de colère sur son gendre.

Puis soudainement une autre des filles de la matriarche s'étendant sans vie émmet un cri de surprise suivi d'autres venant d'autres voix apparentées.
Ce qui était il n'y a pas si longtemps  des pierres précieuse s'est changé à l'intérieur de la morte,dans les sacs et les paumes.
Tous ils observent leurs mains et leurs biens teintés d'une poussière blanche pendant qu'un silence pour une fois libre de mensonges s'établit.
La jeune fille quitte les bras de son père et s'approche du corps de sa grand-mère dont la peau ressemble toujours à de la porcelaine contenant cette fois une poudre immaculée.

Malgré tout sans hésiter elle se baisse et murmure en s'accrochant à sa main froide:
-Tandis qu'elle vieillissait on était tous en train de pourrir,c'était vraiment la seule pierre précieuse au mileu des cailloux...

Sur ce elle embrasse le front de sa grand-mère et soudainement le charme semble se rompre dans cette pièce et les autres.
Plus de poussière ni de corps corrompu.
Seulement une famille à nu avec des plaies à traîter pour de bon tandis que celle qui leurs a donné vie est étendue sur cette table d'opération froide mais repose à nouveau entière sous une couverture bleue.
Partie se reposer pour de bon.

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