Chapitre V : Les nuages



Sombres, lents, cotonneux,
Ces calmes voyageurs
Annoncent, silencieux,
La tempête, le malheur.

Un jour la forestière,
Arpentant les sentiers,
Découvrit dans la terre
Juste au pied d'un pommier
Un passage fort austère,
Sans doute inexploré.

Sombres, lents, cotonneux,
Ces calmes voyageurs
Annoncent, silencieux,
La tempête, le malheur.

S'enfonçant dans le trou,
Intriguée et prudente,
Elle se fit tout à coup
Bloquer dans une fente.
Puis elle reçut un coup !
Une pierre sur la tempe.

Sombres, lents, cotonneux,
Ces calmes voyageurs
Annoncent, silencieux,
La tempête, le malheur.

L'elfe se réveilla
Sur une table de pierre
Se leva, regarda
Cette grotte sous terre.
Soudain un bruit de pas,
Elle tira le fer.

Sombres, lents, cotonneux,
Ces calmes voyageurs
Annoncent, silencieux,
La tempête, le malheur.

Une sorcière entra
Courbée, laide, blafarde,
Elle avait pour bras droit
Une pince d'un rose fade.
La chose la cacha
et fit cette tirade :

Sombres, lents, cotonneux,
Ces calmes voyageurs
Annoncent, silencieux,
La tempête, le malheur.

« Elfe de la forêt,
J'ai épargné ta vie.
J'aurais pu te tuer,
Mais j'ai trop pressenti
Pour Loren un danger
Venant sous peu de nuits. »

Sombres, lents, cotonneux,
Ces calmes voyageurs
Annoncent, silencieux,
La tempête, le malheur.

Protéger la forêt !
L'elfe n'hésita pas.
Cette cause lui plaisait,
Elle lui demanda
Qui donc la menaçait,
Pour qu'il passe à trépas.

Sombres, lents, cotonneux,
Ces calmes voyageurs
Annoncent, silencieux,
La tempête, le malheur.

« C'est un homme du chaos,
sident de l'Empire.
Il vit chez les plus hauts
Pour corrompre et trahir
La ville, et très bientôt
Nurgle y aura ses sbires. »

Sombres, lents, cotonneux,
Ces calmes voyageurs
Annoncent, silencieux,
La tempête, le malheur.

« La ville corrompue,
Une armée sortira
Du peuple qui n'est plus.
En Loren elle viendra
Une fois l'hiver paru.
La forêt pourrira »

Sombres, lents, cotonneux,
Ces calmes voyageurs
Annoncent, silencieux,
La tempête, le malheur.

Aussitôt l'elfe partit.
Parcourant maintes plaines
Elle arriva la nuit.
Sous une lune pleine,
Elle entra sans un bruit,
Naïve, mais dans la haine.

Sombres, lents, cotonneux,
Ces calmes voyageurs
Annoncent, silencieux,
La tempête, le malheur.

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