Ruy Blas
[Ceci est une possible fin de Ruy Blas de Victoire Hugo écrite pour une expression écrite en français]
La reine vient de perdre l'homme qu'elle aimait, Ruy Blas, après lui avoir pardonné. Elle retourne chez elle, et est en proie à une longue rêverie.
LA REINE: dans sa chambre, seule
《Lui et moi, c'est fini!
Grand Dieu, idiote que je suis!
Me laisser piéger par cet infâme!
Don Salluste, ce monstre dans l'obscurité,
Il attendait pour se venger,
Se venger de moi, une reine, une dame!
Pourquoi a-t-il fallut qu'il m'envoie
Ruy Blas, un ange, ici-bas?
Pourquoi a-t-il fallut que ce soit lui
Qui m'aime d'un amour infini?
Pourquoi ai-je donc baissé les armes
Pour un homme qui m'a fait verser des torrents [de larmes?]
Il n'a suffit que d'une nuit
Pour que tout soit fini,
Il n'a suffit que d'une nuit
Pour que ce démon de Don Salluste nous prenne [en flagrant délit],
Il n'a suffit que d'une nuit
Pour que lui rejoigne le lumière
Et moi, l'obscurité.
Mon désespoir ne peut se taire,
La noirceur de la souffrance dans laquelle j'ai [sombrée]
Alimente la douleur
Qui, peu à peu, me tue de l'intérieur.
Le soleil de mes jours
M'a quitté cette nuit.
Seul le chagrin me tient compagnie,
Je quitterai cette pièce d'un pas lourd
En espérant ne plus trouver l'amour
Puisqu'il fait trop souffrir,
Il n'y a pas de sentiment pire.
Je me souviens encore
De ses yeux qui brillaient, tel de l'or,
De son sourire, de sa franchise
De lettres -Oh! Cela me brise!-
De ses fleurs, ses myosotis,
Si belles, un pur délice...
Et ce discours qu'il avait qu'il avait tenu
Aux ministres corrompus,
Il leur parlait
Et moi, je le regardai...
Est-ce un péché
De l'avoir tant aimé?
Elle s'accoude à se fenêtre et regarde passer les nuages
Tel un ange, tu as rejoint le ciel
Pour ton repos éternel.
Ange, Ange, m'entends-tu?
Je t'aime toujours, le sais-tu?
Pourquoi es-tu parti? Tu m'en voulais?
Tu ne m'aimais plus?
Je voudrais que tu sois là,
Je te prendrais dans mes bras,
Et je te dirais que je te pardonne,
Que peut m'importe si tu es un laquais,
Que je prends ton amour tel que tu me le donne,
Que je te soutiendrais tout ce que tu fais.
Mais je te supplierais
De rester avec moi
Parce qu'un peintre sans pinceau,
Parce qu'un marin sans bateau,
C'est comme moi sans toi.
Ange, où que tu sois,
Repose en paix,
Je t'aimais, t'aime et t'aimerai.》
La reine regarde une dernière fois le ciel, puis sort.
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