Assise au fin fond de la classe, elle observe ses camarades.
La voix de leur prof est entrain de les bersser, ils sont tous entrain de rêvasser.
Certains avachient sur leur table, d'autre la tête tournée vers la fenêtre pour observer le beau ciel de ce début de printemps.
Personne ne se sent concerné, du cours de français.
L'autre, sans cacher son manque d'intérêt, explique comment faire la conclusion d'un commentaire.
Tout le monde l'ignore, elle le sait, ça se voit dans leur position.
Chacun dans son monde, ils ne peuvent pas discuter.
La folle au tableau est entrain de gueuler parce-qu'il y a trop de bruit, alors qu'on entend les mouches voler.
L'heure n'avance pas, comme pour faire durer la torture de ces ados fatigués.
Quand enfin le son de la sonnerie que tout le monde déteste normalement retentit, les élèves n'attende pas et se lève pour se sauver.
Elle fait une remarque à voix haute en disant que ce cours était vraiment nul à chier, son voisin se met à rire, car c'est ce qu'il pensait.