Comment tu vas aujourd'hui ?
- Salut ! Comment tu vas aujourd'hui ?
- Bien. Et toi ?
- Ah ouais comme d'habitude quoi. Moi ça va !
- Je vois, je vois.
- Euh... En fait non. En fait... Je crois que je souffre vraiment, et je crois qu'il n'y a pas de raison à cette souffrance. Je crois que les gens s'habituent à ce que j'aille mal. Et pire, je crois que je m'habitue à l'idée aussi. Je crois que je sens les larmes perler derrière mes lunettes et mon nez couler quand je vois les "grandes portes de l'enseignement" s' ouvrir devant moi. Quand je vois la foule de jeunes gens se précipiter à l'intérieur en rigolant.
Et je crois que je fais pareil pour pas me sentir trop différente. Parce que j'ai l'impression d'être un OVNI, un putain d'OVNI. Et je m'en veux terriblement, très chère, parce que je sais qu'il y a quelque part sûrement des gens qui tiennent à moi. Mais ils sont tous cachés par tous ces nuages dont je me suis entourée. Je ne vois pas qui ils sont, je les confonds tout le temps avec d'autres. D'autres qui me font souffrir, encore.
Je ne comprends pas pourquoi mon regard est tout le temps mouillé. Pourquoi cette douleur dans mon ventre, pourquoi ces marteaux dans mon crane. Pourquoi je ne veux que dormir et écrire, parce que ce sont les seuls moyens de faire taire ces larmes de torture.
J'aimerais bien que tu m'expliques, pourquoi ce besoin d'être unique, et cette peur d'être différente.
Pourquoi je suis comme ça.
Pourquoi je te raconte tout ça dans un élan d'egoisme, et que je m'en veux déjà de t'accabler de mes problèmes, parce que je sais que tu as les tiens.
- Tu sais, je peux pas te faire un long discours où je reprends point par point ce que tu viens de deballer. Je peux juste te dire que toutes tes phrases, tes points, tes majuscules, elles me touchent. Et je voudrais pouvoir t'aider. Mais je peux juste te dire que si tu dissipes ton brouillard et tes nuages, tu verras des étoiles. Des étoiles comme tu n'en as jamais vu, même au plus haut d'une montagne, des étoiles loin de la pollution soi-disant lumineuse de tes inquietudes et précautions. Et tu sais ce que c'est, toutes ces étoiles ? C'est de l'amour. Des constellations qui te suivront où que tu ailles.
Je te parle pas seulement de l'amour avec un grand A, celui des contes de fées et des princes charmants. Je te parle aussi de celui de la famille, celle de naissance et celle que tu choisis. Et toutes ces etoiles flotteront dans le même ciel.
Ton coeur.
À vous de choisir si vous préférez croire que c'est de la fiction ou de la réalité. Ça n'a pas d'importance.
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