Coma

Tomber dans le coma...

Et après?

C'était donc cela le paradis? Étais-je morte?
Une sensation de flottement et le noir. Partout. Du noir. Étais-je en enfer? L'obscurité. Partout. L'oppression. Partout. Des voix. Elles pénètrent dans mon cerveau embrumé. Elles sont proches, je les entends, elles s'approchent. Des mots. Insaisissables. Ils tournoient dans que je parvienne à saisir leur sens. Des voix. Une voix. Des mots. Un mot. Reviens... Revenir où? Je me concentre sur ce murmure. Reviens... Cette voix. Ce mot. Ce murmure. Reviens. Reviens, je t'aime. Je t'aime. Je veux revenir. Je veux aimer. Du noir et doucement, du blanc. Un blanc aveuglant. Des voix de plus en plus fortes. J'ouvre les yeux. Du blanc. Un silence. Je regarde autour de moi. Des personnes. Du silence. Des murmures. Des bruits. Un cri. Iris! Qui est Iris? Une fleur? Une personne? J'observe les visages souriants et larmoyants. Ces visages. Ils dansent dans ma mémoire. Ces visages. Inconnus. Je ferme les yeux. J'ai mal à la tête.
"Iris, Iris, regarde moi." Je lève la tête et rouvre mes yeux. Un garçon me dévisage. Ce garçon. Je le connais. Un prénom. Il m'échappe. "Iris, tu te souviens de moi? Léo, c'est Léo." Je le regarde. C'est à moi qu'il parle. Iris. C'est donc comme ça que je m'appelle. Léo. C'est donc comme ça qu'il s'appelle. Léo. Léo. Je répète ce nom dans ma tête. Léo. Léo. Ce nom. Léo. Il réveille quelque chose en moi. Comme un souvenir. Un souvenir oublié. Léo. Ce prénom. Léo. Ce garçon. Léo. Ces mains pressées contre les miennes. Léo. Je l'aime. "Iris, tu te souviens de moi?" J'hoche péniblement la tête. "Et d'eux? Tu te souviens d'eux?" Il désigne les personnes derrière lui. Je les regarde. Ces visages. Ils ne me disent rien. Je secoue la tête. Les visages de décomposent.
"C'est ta famille Iris."

Et avant?

Il me manque. Son sourire me manque. Son rire me manque. Ses paroles me manquent. Ses fossettes me manquent. Ses yeux pétillants me manquent. Ses yeux... Des nuances de bleu et de vert. Un océan d'émotions dans lequel je me noie volontiers. Un puit infini dans lequel je me perds. Je soupire. Il me manque. Je l'aime, il m'aimait. Il m'aimait et il est parti. Parti loin. Parti en emportant tout. Mon cœur, ma joie, mon amour. Parti en me laissant seule avec mon désespoir. Mon désespoir et mes larmes comme seule compagnie. Pourquoi? Pourquoi m'a-t-il abandonné? Je ne comprends pas. Je ne comprends pas et je ne veux pas comprendre. Une larme naît au coin de mes yeux. Et une deuxième. Et une troisième. Je les laisse couler. Je ne les retiens pas. Mon regard se perd vers l'horizon. Je baisse la tête et observe l'eau couler sous le pont. Il serai tellement plus simple d'en finir. En finir au lieu rester là. Rester là à se souvenir, à se faire souffrir. Le courant est fort, les rapides m'emmeneraient loin de ce monde. Ce monde où l'on doit souffrir pour aimer. "Iris!" Cette voix... "Iris!" C'est impossible. Il est parti! Mon regard se perd à nouveau dans les vagues. Tellement plus simple d'en finir. Partout où je pose les yeux, je vois son absence. Il est parti. "Iris!" Je me retourne. Mon cœur fait un bond. Il est parti. Il est parti et pourtant il est là. "Iris!" Il me sourit. Ce sourire... Son sourire me fait sourire à mon tour. Je me sens légère. "Léo!" Je m'élance vers lui. Je traverse la route sans me soucier des voitures autour. Il est là. Il vient vers moi. "Iris, attention!" Une voiture. Un choc. La douleur. Une douleur fulgurante. Je tombe lourdement en arrière. Tellement plus simple d'en finir. Il s'approche de moi, me prend dans ses bras. "Je t'aime." La phrase meurt sur mes lèvres. Je me sens légère, légère...

-Votre dévouée Pixy-

Je m'excuse d'avance pour les fautes d'orthographe...

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