Chapitre 8
- Eh, t'as quoi à te siffler des flûtes à cette vitesse ? T'as envie d'avoir la gueule de bois le lendemain de ton anniversaire ?
- Rien, je pensais à des choses,Yuna...
- C'est quoi ce surnom ?
- Un diminutif de ton nom dans ma langue...
- L'alcool te monte déjà à la tête ?
- Pas du tout ! Et pourquoi, je te prie ?
- Tu m'avais jamais donné de surnom...
- Bah maintenant si.
Il rapprocha son visage du sien, et d'un air moqueur, lui susurra :
- Tu es une femme très froide avec moi, tu sais ?
- Mais... je... je...
- Tu sais que je dis la vérité. Oh oui, tu le sais...
- G... je... pourquoi... je...
- Tu es quelqu'un d'étrange, aussi. Je veux toujours me rapprocher de toi, à tel point que ça en deviendrait presque malsain.
- Tu joues avec moi, Yuna... tu profites de ma faiblesse d'être femme...
- Mais pas du tout... allez, j'arrête de t'embêter.
Il lui tourna le dos.
PDV Turquie
Non, tu n'aurais pas dû partir... pourquoi tu me laisse seule ? Même si tu m'emmerdes des fois, j'ai pas envie que... je suis un cas désespéré. En plus, ce que j'ai dit sur le bracelet est très vrai. Un bijou si beau offert par une personne si belle, si on le voit par terre, ça veut sûrement dire qu'il est arrivé quelque chose. Non ? Non. Je suis ridicule. La soirée était déjà bien avancée, je ne m'étais jamais sentie aussi bien. Tout le monde se montrait extrêmement sympathique avec moi... mais Grèce se montrait encore plus mystérieux que d'habitude. Eh merde, j'ai envie d'aller pisser. J'y allais donc, j'ouvrais la porte, et je vis Azerbaïdjan. Je tournais la tête, horriblement gênée.
- P... pardon, je ne voulais pas...
- Non, t'inquiètes, ça tombe bien que tu sois là...
- ?
Il me prit par les épaules et me plaqua contre le mur. Il avait les joues légèrement rougies.
- Oui, ça tombe vraiment bien...
- Euh, Azer, qu'est-ce que tu fais ?
- Tu vas vite comprendre...
Je commençais à sentir ses mains dans mon cou, en train de dénouer le nœud qui faisait tenir ma robe. Ce qui commençait, aussi, c'était la peur. La peur de comprendre ce qui se passait, et donc, de ce qui allait m'arriver. Mais... c'est étrange... pourquoi Azer ferait ça ? Je le connais depuis que nous sommes petits, c'est mon meilleur ami... alors pourquoi fait-il ça ? Ça n'a aucun sens... non, ça en a aucun. Je ne sens plus le nœud... merde. Merde, merde, merde.
- Tu as un corps de déesse, pourquoi personne n'en profiterais ?
- Je... mon cœur appartient à un autre ! Tu... tu ne...
- Mais ton corps m'appartient.
Je faisais discrètement tomber le bracelet de Grèce par terre, et je le poussais du pied sous la porte. Merde, avec des escarpins, c'est vraiment pas pratique. Mais bon, on fait avec les moyens du bord.
- Il y a quelqu'un ? Au secours...
- Ça ne sert à rien de supplier.
- GRÈCE, AU SECOURS !
- TA GUEULE !
- ...
Les larmes dévalaient sur mes joues à une vitesse affolante. J'avais tellement honte... Azer me mordit le cou, ce qui me fit sursauter et gémir de douleur, tout à la fois.
- C'est mieux. Je préfère quand tu es soumise.
- Je... pitié... Azer... moi... je ne...
- Qu'est-ce que j'ai dis il n'y a même pas cinq minutes ?
- ... pardon...
- Je préfère ça.
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