Chapitre 3
Il trouvait Turquie vraiment belle. Dans ce qui lui avait dit tout à l'heure, il y avait une part de vérité. Sauf qu'il la trouvait incommensurablement plus belle que lui. Là, elle rigolait, mais il aurait aimé la faire rire, lui. En plus, elle sentait si bon, mais si bon ! Une odeur de miel, douce et sucrée. Il ne s'en lasserait sûrement jamais. Il la voulait pour lui, et pour lui seul. Il désirait ce petit corps magnifiquement sculpté et ce caractère si vif. Il voulait qu'elle lui sourie, un beau sourire qu'elle ne ferait qu'à lui. Et le sien s'élargit. Il pensa que, quand elle lui gueulait dessus, elle lui accordait un peu d'attention. À cette pensée, son sourire s'élargit encore plus.
- Je déteste vraiment ce sourire, tu sais.
- Mais ce sourire me rend populaire...
- Je veux bien te croire... difficilement, mais je te crois.
- Il y en a qui sont allées plus loin que toi...
- Attends, tu veux dire que...
- Mais après, elles s'y sont toutes cassées les dents.
- Vu ce que tu m'as dit, elle s'y sont plutôt cassé le cul, ces salopes.
- Serais- tu jalouse ?
- Non !
Mais elle mentait. ( NDA : Waah. Non. Jure. On savait trop pas.) Elle enviait ces filles qui avaient déjà vu du corps de Grèce plus que ce qu'elle n'en voyait. Et elle se fixa un nouvel objectif : Aller plus loin qu'elles. Nombreuse avaient été les femmes qui avaient voulu retirer ce sourire insolent du visage de Grèce. Mais quand elles avaient vu qu'il souriait même pendant l'acte, elles avaient bien vite tourné les talons. Ce qui les avaient attirées, généralement, en plus de son physique de rêve, c'était ce fameux sourire, qui lui donnait l'impression d'être perpétuellement insatisfait. Comme si il y avait un vide qu'il fallait combler. Ce dont Turquie ne se rendait pas compte, c'est que, quand il la regardait, il y avait un petit quelque chose de différent de son regard, comme si lui aussi la désirait avidement. Une sorte d'étrange mélange entre de la compassion et de l'envie. Grèce trouvait, tout au fond de lui, qu'elle était bien trop couverte à son goût. Au moins qu'on voie ses épaules. Même si il voulait en voir plus. Plus. Toujours plus. Imaginer son petit visage se tordre de plaisir lui en donnait encore plus envie. Il se mit alors derrière elle et lui retira sa veste.
- Pourquoi tu fais ça ?
- Pour rien, pour rien...
Il passa un doigt sur l'épaule nue de Turquie. Il frissonna de plaisir.
- Tu veux rester ici ?
- Non, je ne veux pas te déranger, je vais rentrer chez m...?!
Un doigt s'était posé sur ses lèvres.
- Oh, pardon, j'aurais dû reformuler ma phrase. Tu n'as pas le choix. Tu restes.
- M...
- Non. Tu restes, j'ai dit.
Le visage de Grèce était proche du sien. Beaucoup trop proche. Ses joues devenaient de plus en plus cramoisies. Elle essayait de détourner le regard.
- Je... je veux bien rester, mais tu tentes rien de louche !
- T'inquiètes !
- Ce n'est pas un mot de ta part qui va me rassurer.
- Ah bon ? Tu es tellement mignonne, c'est pour ça que je ne peux pas te résister !
- Q... je...
- Et franchement, je trouve que tu devrais te dévoiler un peu plus...
- Espèce de pervers !
- Je dis ça sérieusement, en plus...
- C'est encore pire ! Tu crois que je suis une pute, peut-être ?
- Non...
- Alors qu'est-ce que je suis, à tes yeux ?!
Des larmes perlaient aux coins des siens.
- Je...
Les coins de la bouche de Grèce s'affaissèrent un peu, mais il s'en rendit vite compte, et reprit son sourire habituel.
- Je suis rien, tu n'as pas besoin de moi, tu es trop beau, trop parfait, pour moi, c'est ça ?
- Écoute...
- Non, je ne veux pas écouter ! Et retire ce sourire de merde de ta gueule !
- Dis moi juste pourquoi tu pleures ?
- Parce que... je croyais naïvement... que tu m'accordais un peu d'intérêt... mais t'es comme les autres, y a que mon corps qui t'intéresses...
Il se retenait d'afficher sur son visage l'expression la plus triste qu'un visage pouvait montrer. Son sourire n'était plus très sûr.
- Est-ce que je peux faire quelque chose pour t'aider ? S'il te plaît, c'est une vraie question...
Elle sanglotait.
- Je... je ne sais pas...
Alors Grèce s'approcha d'elle et la prit dans ses bras. Il lui releva légèrement la tête, et lui accorda son plus beau sourire. Il n'était ni insolent, ni moqueur. C'était un vrai beau sourire. Elle le regarda et s'empourpra. Elle aussi lui répond par un sourire de quelqu'un qui est rassuré, consolé.
- T'es vraiment sans pitié...
- Comment ça ?
- Un sourire aussi beau sur un visage aussi beau, ça devrait être interdit...
- Merci du compliment.
- De rien. Dit-elle en se rasseyant.
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