Premiers baisers... premières caresses... premier « je t'aime »... premier amour.
Du moins, pour lui.
Elle était parfaite... et il n'était pas seul à la voir ainsi. Au collège, puis au lycée, aucun garçon n'échappa à sa beauté enchanteresse, son sourire divin.
Elle était tellement parfaite cette Madeleine, qu'un soir, un groupe de garçon attendit José à la sortie du lycée. Il se fit bousculer, moquer, abîmer. Tous étaient d'anciens amours de Madeleine.
Et après ce jour là, ils ne le lâchèrent plus.
Les soirs où Madeleine ne rentrait pas avec José, ils étaient là. Et José n'osa rien dire, rien faire... et ne céda jamais à leur chantage, car Madeleine et lui s'étaient promis « forever ».
Ainsi, il ne la quitta pas comme ses agresseurs le souhaitaient... du moins pas de son plein gré. Un soir, en effet, il fut si abîmé, qu'il ne parvint à camoufler ses blessures physiques comme morales.
Un mois plus tard, il déménageait... sans avoir pu la revoir, sans avoir pu lui dire adieu.
Il l'avait bien eut au téléphone, tous les jours précédents son départ même, mais il n'avait jamais trouvé la force de lui dire.
Ses agresseurs avaient finalement obtenu se qu'ils souhaitaient... ou presque, car Madeleine céda, peu de temps plus tard, aux avances de Paul... pas encore bourru... pas encore colérique... pas encore alcoolique; et dont la carrure de rugbyman dissuada quiconque de s'en prendre à lui et à Madeleine.
Ainsi, alors que José se jurait de ne jamais plus tomber amoureux, Madeleine ne jurait, elle, plus que pour Paul... ou presque.