Le thé, une familiarité... ou presque
« José, encore un peu de thé ? »
Jacques traitait José avec une générosité, une familiarité qu'on réserve décemment aux amis de longue date; qui ont partagé même notre berceau, surtout notre berceau ! José n'avait pourtant rien partagé jusqu'alors, jusqu'à ce thé, avec cette drôle de famille. Quelle drôle de famille en effet: la femme censée servir de liant entre lui et celle-ci lui avait durement fait comprendre qu'il n'était pas le bienvenu tandis que le fils lui avait offert dès le départ plus qu'une chance de se racheter, une belle amitié !
« Merci mais je crois qu'il est grand temps pour moi de rentrer. Ma présence ici n'a que trop durée... »
José tenta ainsi de prendre congé de la famille Rollin, encouragé muettement par Madeleine, mais s'était sans compter l'obstination de Jacques et l'entrée en jeu d'Emeline:
« Et bien mon cher frère ! Quel est donc cet ami pour lequel tu m'as tant prié de venir ! s'exclama-t-elle d'un ton théâtrale, les bras grands ouverts, à peine Francesca lui eut-elle ouvert sa porte à contre cœur. »
Jacques, à l'instar de ses jumeaux, se jeta dans les bras de sa sœur. Ce fut l'étreinte la plus chaleureuse à laquelle José n'eut jamais assistée !
Il se trouva alors un instant seul face à son premier amour, qui se servit du thé comme chaque fois qu'on l'avait incité durant l'après-midi à parler de José ou pire à José ! Finalement, Jacques se vu forcé, pour la deuxième fois de la journée, d'introduire le vieil homme à la place de sa mère.
Le soir venu, il fut décidé que José ne pouvait prendre la route avec trois tasses de thé dans l'estomac !
•*•*•*•*•*•*•*•*•*•*•*•*•*•
Je n'allais quand même pas laisser partir José à peine arrivé ! Non mais oh, pour qui me prenez-vous ?! ;-)
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top