Le temps d'un automne
« Salut ». Ce fut tout ce que José parvint à articuler, songeant avec ironie que Madeleine l'intimidait autant que lors de leur première rencontre, en dépit de tout ce qu'ils avaient partagés.
Cette-dernière resta de marbre. Elle n'avait pas esquissé un mouvement depuis que Jacques, emportant les enfants, les avaient laissé seuls.
Le regard fuyant, elle semblait tout aussi gênée. José eut cependant la désagréable impression que la cause de sa gêne était toute autre à la sienne. Il lui semblait que Madeleine ne souhaitait pas le reconnaître. Son impression fut confirmée lorsqu'enfin elle daigna s'exprimer:
« - Qui êtes-vous ? Et que venez-vous faire chez mon fils ? fit-elle froidement. »
Chaque mot prononcé fit à José l'effet d'une balle en plein cœur.
« - Voyons Madeleine, je sais que tu n'ignore pas qui je suis, répondit-il confiant. »
Elle leva enfin les yeux sur lui. Et ce que José y lu finit de l'achever: du dégoût.
« - Tu ne peux pas plus prétendre me connaître que je le peux ! Et il y a longtemps que nous ne sommes plus en âge d'apprendre, José, déclara-t-elle sur le même ton. »
Ce-dernier tressaillit à l'entente de son prénom.
Autrefois, il suffisait qu'elle le prononce pour qu'il retrouve force et confiance. En cet instant cependant, l'entendre lui insuffla culpabilité et honte.
Lui qui avait finit par céder à la demande de Jacques dans l'intention de faire la paix avec son premier amour, et lui-même du même coup, regrettait à présent d'être venu.
- C'est vrai: je ne peux prétendre te connaître entièrement, mais qui le peu ? Et je ne peux t'accorder le fait qu'il soit trop tard pour apprendre !
Madeleine fut prise d'un fou rire qui persuada José qu'elle n'avait pas tant changée qu'elle le prétendait; et que, malgré son discours antique, elle conservait de sa jeunesse plus que sa beauté.
Il ne trouva cependant rien dans son propos qui ne prête au rire...
« - Que veux-tu ? Qu'attends tu de Jacques, de moi ? éluda-t-elle.
- Je...
Mais Madeleine ne lui laissa pas le temps de répondre:
« - Une famille peut-être ? cracha-t-elle. »
José ouvrit de grands yeux. Elle allait trop loin.
« Jacques m'a dit que tu n'avais personne...
- Arrête ! la coupa-t-il, essayant tant bien que mal de garder son sang froid. »
- Oh ! On dirait que j'ai visé juste... répliqua-t-elle malgré l'avertissement.
José inspira, expira, inspira, expira, inspira et expira encore...
« - J'ai compris, céda-t-il finalement. Je m'en vais. »
Tant pis ! Qu'il en soit ainsi: il mourrait avec le remord de ne pas s'être plus battu pour le « Grand Amour » et de ne l'avoir ainsi connu que le temps d'un automne.
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Bonsoir à ceux qui sont encore connectés à cette heure ! / Bonjour à ceux qui lirons ce chapitre au plus tôt demain matin !
J'attends encore une version des retrouvailles de Madeleine et José. Cependant, je me suis dit que ça commençait à faire; qu'il était temps que je reprenne ma plume bien trop longtemps déléguée !
Au cas où vous ne l'auriez pas compris, ce chapitre est donc ma propre version de ces retrouvailles... ou plutôt une première version: cela fait deux mois que j'ai écrit ce chapitre😅, et que j'en suis insatisfaite... cependant, je ne suis parvenue à écrire rien de « mieux » !
Alors, en attendant que l'inspiration me revienne...
Bonne fin de soirée / bonne journée !😙
Au jour où l'inspiration me reviendra !😩👋😉
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