Chapitre 12


Nevin fait souffler le vent. Il est...

Mes jambes se dérobent sous moi.

Mes amis se précipitent pour me rattraper avant que je ne m'effondre. Tam me passe un bras sous les aisselles pour me soutenir tandis que les autres s'inquiètent de mon état.

-ça va? me demande Linh, inquiète. Tu veux que l'on t'emmène à l'infirmerie?

-Non, non... Pas encore... je murmure avec un faible sourire.

Puis, m'efforçant de me reprendre un peu en main, je leur dis, avec plus d'assurance:

-Ce n'est rien, un petit malaise passager. Je me tourne vers Nevin. Tu es raffaleur, pas vrai?

-oui, me répond-t-il, un peut surpris.

-Je m'en doutais, je dis. tu t'en sors plutôt bien.

Wylie a maintenant la caisse de pralindigos en main. Je la lui prend doucement avec le sourire et leur dis à tous:

-Allez, nous avons une longue distribution à faire!

Nous demandons aux prodiges rassemblés autour de nous, discutant de ce qui vient de se produire, de se mettre a la queue leu leu. Chacun leur tour, ils reçoivent leur part du gâteau. Puis, les trois quarts des prodiges servis a peu près, j'aperçois plus loin Kaïcen et les autres qui me fixent du regard, comme attendant quelque chose. Avec un faible sourire, je passe la caisse à Wylie, après avoir fourré dans ma poche l'équivalent de cinq parts de pralindigos, la mienne comprise, et lui demande si il peut finir le travail avec les autres. Il répond par l'affirmative, interloqué, et s'apprête à me demander pourquoi quand je lui tourne le dos et me dirige vers Chaïna et les autres. Je comptais leur apporter leur part et manger la mienne en leur compagnie. Après tout, peut-être plaisantaient-ils en me demandant la mienne , et sinon je me disais que je pourrais au moins résister à ça. J'arrive à leur côté et leur tend leurs parts. Ils les prennent tous avec avidité, les observent, puis les mangent.

-C'est tout? Me dis Tjazy.

Je le regarde, pas aussi surprise que je l'aurais espéré, et lui répond:

-Oui, Tjazy, pourquoi?

C'est Doren qui me répond.

-Ben, et le reste? La double part?

-Mais... c'est une part chacun, et vous le savez.

-Non, pour nous c'est deux. tu nous l'a promis.

-Je... non, pas du tout!

-Si, enchaîne Chaïna. Tout à l'heure!

-Mais... non! Je dis, de plus en plus destabilisée. Je n'ai jamais... enfin, vous... Je...

-Allez, donne!!! hurle presque Kaïcen qui, curieusement, était restée silencieuse le reste de la conversation.

Et ils me fouillent les poches, me prenant ma part de force. Ce geste me prend de court et je suis si surprise et choquée que je me laisse faire, les yeux grand ouverts. Je les vois se partager ma part tranquillement, devant moi, comme si c'était tout naturel.

Ils finissent mes pralindigos, puis me regardent avec des yeux disant: "quoi?"

Sans un mot, je m'éloigne, le choc m'empêchant de parler. Sans m'en apercevoir, je rejoins Tam et les autres. Ils viennent tout juste de finir la distribution, ils ont maintenant leur part en main et viennent de me voir arriver. Ils n'ont visiblement pas assisté à la scène.

Pourtant, ils n'en eurent pas besoin pour comprendre ce qu'il s'était passé. Un coup d'oeil à ma mine  défaite et au groupe derrière moi leur suffirent pour comprendre qu'il s'était passé quelque chose, et vu les précédants évènements, il ne faisait aucun doute quand a la nature de la scène. Ils rougirent tous de colère et s'apprêtèrent à aller les corriger quand je les en empêche.

-Non... s'il vous plaît...

Je suis incapable de dire pourquoi, mais je ne veux pas qu'ils y aillent.

Ils me regardent avec une expression désolée et compatissante, puis, comme unis d'un accord tacite, me tendent chacun une main ouverte.

J'écarquille les yeux en découvrant leur contenu.

Ils ont tous partagé leur part pour, en les additionnant, en faire une entière.

Et elle m'est destinée.

Je les regarde, leur bredouillant que c'est leur part, qu'il ne faut pas... mais, avec un demi-sourire, ils me fourrent les pralindigos dans les mains. Je ne sais pas quoi dire. Au lieu de quoi, des larmes se mettent à rouler sur mes joues, en abondance. Mes amis s"en aperçoivent sans grande surprise et m'enlacent tous en même temps en me disant d'une voix triste qu'ils étaient là, que tout irait bien maintenant.

Mes amis...

Bien qu'étouffante, cette embrassade est profondément rassurante pour moi, si bien que je me laisse aller a pleurer dans leurs bras réunis.



Salut les dauphins rouge bordeaux! Vous allez bien? moi oui!!! L'histoire vous plaît toujours? je l'espère! chapitre un peu court, vraiment désolée, je n'ai pas trop le temps! Allez, je vous dérange pas trop longtemps j'y vais!!!

Bye les dauphins!!!

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