Chapitre 13
Cela fait maintenant une semaine que j'ai commencé l'entraînement. Je me sens plus fort.
Mon bras droit est guéri, du moins je n'ai plus mal.
Gen m'a bien aidé à améliorer ma vitesse de réaction. Il m'a attaqué par surprise tous les jours...
M. Kuruhiwa, lui, m'a permis d'améliorer les points importants : la puissance, la vitesse... C'était dur mais maintenant je connais et maîtrise les bases du combat.
J'en ai aussi beaucoup appris sur la culture et l'histoire du pays. C'était un point sur lequel j'étais très mauvais n'étant jamais allé à l'école.
Je me dirige, comme à mon habitude, vers l'école. Je suis un peu en avance, ce matin... Je pousse la porte et...
À droite !
Je bloque rapidement le coup qui m'a été asséné.
- Rapide !
Je souris.
- Merci.
Gen continue sa route à mes côtés. Nous entrons dans la salle d'entraînement.
- Quand vas-tu arrêter de m'attaquer par surprise, Gen ?
- Quand tu seras capable de contre attaquer !
- Pff...
- Oh, ça va... Ça t'embête pas tant que ça...
Nous nous dirigeons vers le sac de frappes qui nous sert maintenant de lieu de rendez-vous.
- Gen, on...
En bas !?
Je baisse rapidement la tête. Gen se prépare à m'attaquer par en bas. Je n'ai pas le temps de réagir, son poing m'atteint en plein dans l'estomac.
Je sers les dents pour ne pas hurler de douleur et j'atterris un peu plus loin.
Je me relève en vitesse.
- C'est autorisé, ça ?!
Gen se dirige vers moi.
- Tout est autorisé, mon cher Evry ! Tes futurs adversaires ne prendront pas la peine de te frapper là où ça t'arrange !
C'est vrai, il n'a pas tort...
Gen tend la main vers moi. Je la saisis et me relève.
- Mais tu t'es bien débrouillé.
- C'est vrai ?
Il acquiesce.
- D'habitude, les débutants ne sont pas capables de réagir à ce genre d'attaque.
- J'ai pas vraiment réagi non plus...
- Tu as baissé la tête.
Hein ?
- C'est la preuve que tu savais d'où j'allais attaquer. Moi, je dirais plutôt que tu as réagi avec une vitesse déconcertante.
- C'est vrai ? Mais, je...
- Mais tu n'as pas su parer mon coup, c'est ça ?
Je hoche la tête. Il sourit.
- C'est pour ça qu'on s'entraîne ! Si on pouvait tout faire dès le début, ce ne serait pas drôle, non ?
C'est vrai, il a encore raison.
Je souris. Lui aussi.
- Alors, on continue ?
- Évidement !
Après plusieurs heures à subir, à proprement parler, les attaques à répétition de Gen, je demande à faire une pause.
Nous nous asseyons au pied du punching ball. Gen entame la conversation.
- Ta vitesse de réaction m'étonne de plus en plus...
- Ah bon ?
- Je suis allé vite pourtant...
- Mais je n'arrive toujours pas à parer tes attaques !
Il me regarde intensément.
- Alors, comment tu fais ?
- Heu... comment je fais...?
- Quoi ? Ne me dis pas que...
- J'en ai aucune idée.
- J'en étais sûr... sérieusement...
- En fait... Je pense que c'est ton odeur.
- Mon... odeur...?
Il semble quelque peu déconcerté par ma déclaration. Je décide de m'expliquer.
- Quand tu te déplaces, j'arrive à te suivre grâce à l'odeur que tu émets. Je ne sais pas vraiment comment l'expliquer...
- Tu me suis... à l'odeur ?
J'acquiesce.
- Ça... Ça marche avec tout le monde ?
- Hum, oui. Tous les humains et tous les animaux ont un parfum différent.
- Mais... pour sentir ça... ton odorat est plus développé que celui des autres hommes ?
- Peut-être... Je n'ai jamais vraiment compris...
- C'est incroyable...
- Ah bon ?
- Tes capacités ressemblent plus à celles d'un animal sauvage qu'à celles d'un homme !
- Et c'est bien ?
- C'est différent, je pense. Ce n'est pas mieux, ce n'est pas moins bien.
Je hoche la tête.
- Tu devrais entraîner ce genre de capacité. Ça peut être très utile en combat.
- Comment ?
- Je peux continuer à t'attaquer par surprise mais le mieux selon moi, c'est la forêt.
- Hein ? La forêt ?
- Dedans, tu peux trouver plein de bêtes féroces.
- C'est pas rassurant...
- Tu pourrais essayer d'en combattre une.
- Vraiment ?
Je ne suis pas vraiment tranquille à l'idée de devoir me battre contre des bêtes féroces...
- T'en fais pas. Je viens avec toi. Si ça tourne mal, on rentre.
- Et si la bête féroce nous poursuit ?
- On improvisera !
Ça me rassure pas ça...
- Ok, je te suis.
- Laisse-moi juste le temps d'en parler avec M. Kuruhiwa.
Gen se dirige tout excité vers notre directeur et commence à parler avec lui.
Au bout d'un certain moment, il revient vers moi.
- Alors ?
Pourvu qu'il ait refusé, pourvu qu'il ait refusé, pourvu qu'il ait refusé...
- Il a accepté.
Sérieux ?!
- On y va ?
- D'accord.
Nous sortons de l'école et nous dirigeons vers l'entrée de la ville. J'essaie de cacher mon angoisse.
Se battre contre un humain avec de bonnes intentions, ce n'est pas la même chose que se battre contre une bête sauvage...
- Tu as peur, Evry ?
Comment il a su ?!
- N-non...
Il éclate de rire. Visiblement, je ne sais pas mentir...
- Ne t'en fais pas !
- Tu as un plan d'action ?
- Non.
Je m'en doutais...
Nous continuons à avancer vers la forêt. Je sens la peur monter en moi.
- Dis Gen, on vise quel animal ?
- Une biche peut-être... c'est pas très dangereux.
Je suis un peu plus rassuré à l'idée de chasser un animal inoffensif.
Après quelques minutes de marche, nous pénétrons dans le bois.
- Evry, tu peux trouver une biche avec ton odorat ?
- Je n'ai jamais vu de biche. Je ne pourrai pas reconnaître son odeur.
Visiblement, Gen comptait sur mon flair pour trouver une biche.
- Quels animaux as-tu déjà vus ?
Je réfléchis quelques secondes.
- Des humains et un loup. Je crois que c'est tout...
- Tu as déjà vu un loup mais pas un chat ou un chien ?
Un chat ou un chien ?
- Bon, alors... on se rabat sur le loup ?
- Le... loup ?
- Ben ouais. Si c'est le seul que tu peux repérer.
Mais il est taré, ma parole !
- Tu as déjà vu un loup, Gen ?
- Pas en vrai. Mais j'ai vu des images.
Comment je peux dire ça ?
- C'est trop dangereux !
Gen me regarde, sûrement surpris par ma déclaration. En effet, moi qui n'ai pas l'habitude de hausser le ton, j'ai crié assez fort pour faire fuir les oiseaux nichés dans les arbres.
- Evry, je sais que tu as tes raison de me contester mais on ne peut pas en rester là...
- Je ne pourrai trouver que des loups et je ne veux pas qu'on risque la moindre blessure.
- Alors on laisse tomber ?
- C'est le mieux. À moins qu'on ne trouve un autre moyen de repérer les biches.
Gen réfléchis. Il prend sa pose de réflexion habituelle, la main sous le menton.
- Alors on s'arrête là...
Il semble déçu. Je le comprends, lui qui se faisait une joie de chasser dans la forêt...
Cependant, j'ai l'impression qu'il ne mesurait pas le danger que représente un loup. C'est sûrement dû au fait qu'il n'en a jamais rencontré.
Moi...
Je frissonne à l'idée que la forêt puisse être le repère de bêtes capables de tuer des humains facilement.
- Alors, Evry ? Tu viens ?
Je préfère arrêter de me soucier de tout ça. Tout sourire, je réponds.
- J'arrive !
Gen passa le reste de la journée à me montrer des chats et des chiens et à m'apprendre toutes sortes de choses à leur sujet.
Bonjour bonjour !
Excusez moi pour le retard T-T
En tout cas, j'espère qu'il vous aura plu.
On se retrouve au prochain chapitre !
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