~15 alternatif~ Embrasser un coureur de jupon
À partir d'ici, vous verrez l'histoire sous l'angle Thomas X Marco dans une suite alternative du chapitre 15. C'est un petit délire avec moi-même. J'espère que ça vous plaira. ^^
-Je vois. Donc il n'a aucune chance avec toi? m'enquis-je en parlant de Reiner.
-Crois-moi, Marco, j'ai beaucoup réfléchi à ce sujet. Je me demande souvent si ce serait possible que je sois en couple avec un garçon malgré tout, si je pouvais tomber amoureux de lui. Je n'ai aucune envie qu'il souffre, mais même me l'imaginer, ça me semble impossible. Je n'ai aucun désir sexuel pour les mecs. Zéro pis une barre!
-Hum... Reiner devrait comprendre ça, ne t'en fais pas. Peut-être que si tu essayais, tu découvrirais que ce n'est pas si dégueu? Je veux dire, je ne m'y connais pas trop, mais on ne sait jamais.
Thomas fronce les sourcils pour réfléchir à ce que je viens de lui dire. J'ai peur de mal m'être exprimé. Si par ma faute, il teste sur Reiner et qu'il lui brise doublement le cœur, je me sentirais atrocement coupable d'avoir fait cette proposition.
Le garçon tourne la tête en ma direction, toujours avec son air songeur. Alors que cherche un nouveau sujet de discussion, ses mains se glissent sur mes joues et il m'attire vers lui. J'ouvre grands les yeux, surpris lorsque ses lèvres blessées rencontrent les miennes. Que fait-il ?! Même si je suis choqué, je ferme finalement les yeux afin de ne pas gâcher son premier baiser avec un garçon. Il doit l'apprécier. Depuis que Floch est partie, personne n'a eu le droit de me toucher, ce qui me fait sentir bizarre. Ce n'est pas terrible, au contraire, cette étreinte buccale a quelque chose de rassurant. Mon ami rompt un peu le contact pour me regarder avec étonnement dans les yeux :
-Pas mal, souffle-t-il.
Pas mal? Sans me laisser le temps de réagir, Thomas colle à nouveau ses lèvres contre les miennes dans un geste beaucoup moins timide que précédemment. Bien qu'étonné, je me laisse docilement faire lorsqu'il demande habilement la permission d'insérer sa langue. J'entre-ouvre maladroitement la bouche, lui permettant de me faire découvrir son expertise. Pour embrasser, ce garçon est vraiment doué, ce qui laisse présager le nombre incommensurable de conquêtes qu'il a déjà dû avoir. Penser à toutes les filles qu'il a déjà embrassées me révulse légèrement.
Thomas me pousse doucement afin de m'encourager à tomber sur le dos sans quitter mes lèvres. Nos langues continuent de valser alors qu'il passe un genou de chaque côté de mes hanches. Est-ce encore un test? Mon cœur s'accélère sous l'angoisse lorsque mon ami fait descendre sa bouche chaude dans mon cou qu'il parsème de baisers. Mon corps frémit, sensible de cet endroit érogène.
-Thomas, qu'est-ce que tu fais? m'enquis-je, tu... tu ne faisais pas un simple test pour savoir si tu peux aimer les garçons?
-Moui, mais j'aime bien t'embrasser. C'est vachement mieux que ce que je croyais et ça a suffi à réveiller petit Thomas! Tu préfères que j'arrête?
Mon ami relève son visage pour me regarder dans les yeux, pas du tout gêné par ce qu'il vient d'admettre tandis que mes joues s'embrasent de honte. M'embrasser a suffi à l'exciter? Jamais personne ne m'a touché à l'exception de Floch et je ne comptais laisser personne le faire. À mes yeux, il était l'unique à avoir cette permission, à pouvoir caresser mon corps que je lui avais offert. Pourtant, alors que seulement quelques mois de sont écoulés depuis son départ vers l'autre monde, je me sens seul. Les caresses, les baisers, les étreintes, ça me manque. Et si j'essayais? Si je laissais Thomas me toucher pour me permettre d'être bien pendant une nuit?
Auparavant, jamais l'idée de coucher avec un ami ne m'aurait effleuré l'esprit. C'est mon cœur en miettes qui le désire, qui cri son besoin de ressentir à nouveau du plaisir et d'oublier un court instant la peine qui refuse de me quitter. Pourquoi résister à une seule fois? Je sais que le blond est un coureur de jupons, qu'il n'arrive même plus à compter son nombre de conquêtes. Pourtant, c'est justement l'idée d'être un simple numéro sans valeur qui me tente.
Ma tête bourdonne, mais j'agrippe les joues de Thomas pour lui voler un baiser en guise de réponse. Le garçon me sourit en comprenant mes intentions, puis il retourne dévorer mon cou. J'aimerais tant que ce soit Floch...
***
Le matin, je fixe le plafond, choqué par ce que j'ai fait. Thomas est toujours endormi contre moi, nu comme un vers et la bouche ouverte. Son bras entoure mon propre ventre alors que sa joue est posée sur mes pectoraux qui lui servent d'oreiller. Comment a-t-il fait pour ainsi s'endormir sans avoir honte? Même si la fatigue commence à me dominer, je suis incapable de fermer l'œil maintenant que le désir est retombé et que le remords me ronge.
J'ai couché avec Thomas Wagner.
Mes yeux se remplissent d'eau et je mets une main devant ma bouche afin de pleurer sans faire de bruit, incapable d'assumer mes actes. Toutes mes valeurs sur la sexualité, je viens de les bafouer en une nuit de plaisir charnel. Le pire, c'est que j'ai adoré. Son expérience transparaissait dans chacun de ses mouvements, faisant de Thomas un amant excellent. Malgré moi, je comprends les filles qui s'offrent à lui. Je ne vaux désormais pas mieux que celles que je jugeais silencieusement.
Que vais-je faire? Dois-je parler de ma terrible erreur à Jean? Même si je le souhaitais, je serais incapable d'avouer l'horrible vérité à voix haute, d'affronter son regard rempli de jugements. Si Floch me voit en ce moment, il ne doit rien comprendre... S'il était encore avec moi, rien de tout ça ne serait arrivé.
-MARCO, LÈVE-TOI, hurle ma mamie depuis l'extérieur de la chambre, C'EST L'HEURE D'ALLER À L'ÉCOLE!
Mon corps se fige, pas prêt à affronter la suite des événements. Je sens le garçon nu bouger contre mon corps en grognant, enfouissant son visage dans mon cou. Je veux fuir, mais c'est impossible. Bien qu'elle ne le fasse jamais, je crains que ma mamie pénètre dans la chambre et m'aperçoive dans cette humiliante position.
-J'arrive, répondis-je sans entrain.
-Bon matin, marmonne Thomas dont les yeux sont toujours fermés, il est quelle heure?
Je ne réponds pas, incapable de laisser sortir le moindre mot de ma bouche maintenant qu'il est réveillé. Sauter par la fenêtre est une stratégie très attirante. Réalisant que sa question est sans réponse, le blond s'assoit en s'étirant, agrippant au passage son téléphone pour voir l'heure. Les ecchymoses sur son corps pâle sont encore plus voyantes qu'hier et elles couvrent sa peau. Son visage boursouflé sera incapable à camoufler.
-Merde, il faut aller à l'école, soupire-t-il, dis, je peux t'emprunter tes vêtements?
-Je... OK.
Thomas me sourit avant de se lever, les fesses à l'air. Je rougis en détournant les yeux, paniqué. Comment peut-il agir normalement après ce que nous avons fait? Le garçon fouille sans gêne dans mon placard pour choisir ce qu'il préfère, mais je reste dans mon lit, choqué. Il faut qu'on se parle de la nuit, pourtant, ce sujet me terrifie.
-Ça n'a pas l'air d'aller, remarque Thomas avec inquiétude, je t'ai fait mal?
-Hein? N-non, tu as été très doux.
-Tant mieux, car il faut se l'avouer, ce n'est pas le même outillage!
Il rit, amusé par sa dernière remarque qui me donne simplement envie de disparaitre. Que suis-je censé faire?
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