Chapitre I

Bonsoir à tous !

On se retrouve pour le chapitre 1 de His soul bond corrigé et récrit !

C'est un MxM différent de ce que je peux écrire, il s'agit d'une relation entre un homme bête et un humain

(PAS DE ZOOPHILIE).

N'hésitez pas à commenter et à voter pour me dire ce que vous en pensez.

En espérant que ça vous plaise ^^

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Depuis la nuit des temps, les humains et les hommes bêtes cohabitent ensemble. Àu royaume d'Ibn Fadhan, personne ne peut dire avec exactitude quand cette relation entre nos deux races a commencé. Le royaume est entouré par la gigantesque forêt d'Emir, où vivent animaux et végétations en tout genre. Il est impossible de la traverser à cause de sa densité. On raconte que les personnes qui ont tentées de le faire n'ont jamais été retrouvées.

Les maisons sont faites avec de vielles pierres toutes plus belles les unes et les autres. Au coin des rues, on y trouve des marchands et des commerces. C'est celui qui criera le plus fort qui attira potentiellement le plus de monde.

Mais il reste dangereux pour un humain de sortir dehors sans être accompagné d'une bête puissante car il y a énormément de prédateurs qui errent. La cohabitation se passe plus ou moins bien même si certains débordements sont à déplorer. Certaines bêtes sont prises par leurs pulsions meurtrières mais les humains ne sont pas en reste. Si dans leur folie ces créatures ont un désire de tuer ou de nous violer, les humains prennent les armes pour se défendre.

Certains humains vont jusqu'à chasser les plus innocentes des bêtes dans le seul but de venger notre race, au péril de leur vie. Une bête suffisamment puissante peut tuer plusieurs humains. Mais certaines comme les renards sont inoffensifs.

Je m'appelle Estella et je crois en ces légendes. Ces bêtes sont dangereuses. Elles cherchent constamment la dominance. Elles ont une soiffe de pouvoir si grande, si dangereuse et redoutable. Quand j'avais huit ans, l'un de ces montres m'a enlevé et violé avant de me blesser grièvement à l'oeil droit. Mes yeux dorés ont toujours attirés les regards. Certains pensent que ce sont des pierres précieuses que j'ai. Ma famille m'aurait vendu pour se faire de l'argent mais là encore, je n'en ai pas la preuve. Quant à mes cheveux, ils sont naturellement clairs. La couleur blonde tire vers le blanc selon l'intensité de la lumière , faisant ressortir le seul oeil qu'il me reste.

Dans les légendes, on raconte que les bêtes séduisent leur proie avant d'arriver à leur fin. Si je dois croire en ce que j'ai vécu, alors l'amour entre nos deux races n'existent pas.

Tout ce dont je me souviens, c'est que mon agresseur m'ait directement enlevé pour me violer. À aucun moment il a eu pitié du garçon que j'étais. Ses griffes n'ont pas hésitées à blessé et marqué à jamais mon corps. Je porte d'ignobles cicatrices qui ne s'effaceront jamais.

Jamais.

Il est impossible pour moi d'oublier ce mélange d'humiliation et de souffrance physique et morale qui me hantent en permanence. Même si je prends des médicaments pour soulager mes maux, mon passé me rattrape toujours. Je suis pris dans un cercle vicieux où les ténèbres ont raison de moi. Je cauchemarde sans cesse de cette nuit pluvieuse où je me voyais mourir.

Je ne peux pas vivre jamais en regardant le présent. Et, je ne peux pas imaginer le futur non plus. Je passe simplement mes journées enfermé comme un prisonnier dans ma chambre pour ne croiser personne. Quand la nuit arrive, je regarde les étoiles et les compte du haut de ma fenêtre.

Cette bête a détruit ma vie. Les traces de mutinerie sur mon corps sont la preuve que je ne peux pas passer à autre chose. Elles sont un mélange de coups de griffes, de morsures, et des marques que je m'inflige en permanence.

Personne ne veut d'un corps souillé et meurtri comme le mien. Sauf un.

Lui.

Daeron. Cette bête à la tête de loup noire et celle qui m'a sauvée quand j'étais sur le point de tout abandonner. Il m'a tendu cette main après avoir tué mon agresseur pour me sauver. Même si je lui suis éternellement reconnaissant, je ne peux pas lui faire confiance. Il reste une bête.

Un monstre dont je suis éperdument amoureux.

Après un drame pareil, j'ai perdu toute confiance chez les bêtes. Même si Daeron appartient à la famille royale de Ibn Fadhan, il appartient à cette race qui me fait peur.

J'ai peur de ces êtres et je crois en ces légendes.

Depuis mon agression, je me suis renfermé sur moi-même. Chaque soir, avant d'aller au lit, je m'accoude à la fenêtre de ma chambre pour observer les étoiles. Me demandant à quoi ressemblerait ma vie si elle avait été normale.

Aurait-il mieux fallu que je meurs pour ne plus souffrir de cette façon ?

Ou peut-être que je suis encore en vie pour une bonne raison ?

Si Daeron m'a sauvé c'est parce que je suis son âme sœur. Nous sommes destinés à nous aimer et ce, peu importe notre race et notre histoire. Le destin a choisi Daeron pour moi.

Alors, j'ai beau haïr tous ceux qui sont comme lui, je sais qu'il ne me fera jamais de mal.

Quand j'ai eu l'âge de me marier, je l'ai épousé.

Je soupire en fixant mon alliance, accoudé à ma fenêtre. Malgré que nous soyons mariés l'un à l'autre, aucun de nous ne veut de cette relation. Non, c'est moi qui le fuit constamment comme s'il avait la peste.

Daeron m'a élevé et à toujours fait en sorte que je ne manque de rien. Il s'est privé en tant que prince pour s'occuper de moi, un petit garçon ignorant et crasseux. Même si aujourd'hui j'ai toute la richesse du monde, cela ne me rend pas heureux.

À l'époque, je ne comprenais pas pourquoi je ressentais toute ces choses là, mais j'ai compris. Il a suffit d'un regard échangé pour tout chamboulé dans notre existence.

Daeron fait parti de cette race que je déteste et pourtant, il est la personne que j'aime le plus au monde. Il est un être discret, froid mais pourtant terriblement gentil malgré tout ce que je peux penser. À cause de mon comportement, il prend ses distances et des pincettes pour me parler les rares fois où l'on se voit. Mais la plupart du temps, soit je suis silencieux, soit je cris et pleure. Il m'écoute alors me plaindre mais jamais je ne l'ai critiqué et insulté. Et même si nous nous sommes mariés, je n'ai jamais pu lui dire que je l'aimais.
Je sais que nous n'avons rien d'un couple. Daeron tente de me mettre en confiance mais je n'y arrive pas. C'est plus fort que moi. Notre relation est assez difficile à vivre car dans mon cas, cela vient de la haine que je porte aux bêtes et pour lui, de ma nature humaine.

Il me fait souvent des reproches car je le mets dans le même lot que les autres bêtes. Mais dès qu'on se sépare, chacun de nous souffre. On s'aime mais on se déchire à la fois. On se dispute mais discute ensuite pour se réconcilier.

Mais pour ne pas souffrir de l'absence de l'autre trop longtemps, chaque fois que la Lune est entière dans le ciel, il vient dans ma chambre pour discuter avec moi. Alors malgré mes craintes et les doutes, nous prenons soin de l'autre sans vraiment le vouloir.

Même si je déteste les bêtes, je ne veux pas non plus que malheur lui arrive. Il m'a sauvé la vie après tout.

Seul ce jour est le moment pour nous de communiquer l'un avec l'autre. Et si au début il restait debout, dos contre la porte, à présent il s'assoit sur le fauteuil à côté de mon lit. Je n'ai jamais eu la force de caresser ses longs poils sombres mais en le voyant s'assoir à cet endroit précis, tout proche de moi, je réalise que mes efforts marchent et que Daeron prend le temps qu'il faut pour y contribuer. La distance se réduit petit à petit entre nous.

Ça me rend un peu heureux, car il reste mon compagnon.

Je me rends parfois compte que je ne suis pas si seul que ce que je peux le penser. À sa manière, Daeron fait des efforts pour que je me sente le mieux possible. Même si les bêtes me font peur, Daeron est sûrement celle en laquelle j'ai le plus confiance.

Je me souviens de nos premiers temps ensembles. Il me faisait pleurer et crier au point où je lui jetais mes peluches et mes oreillers en pleine face. Il restait avec moi jusqu'à ce que je cède sous la fatigue et sur tombe de sommeil.

À présent, j'ai vingt-deux ans. Mon viol m'a traumatisé et la violence dans laquelle j'ai été blessé a été pire que l'acte en lui même.

— Votre Altesse Estella, le repas est arrivé.

- Je t'ai déjà demandé d'arrêter avec ce surnom Lionel, et de m'appeler Estel.

Le petit renard qui me sert s'appelle Lionel. Il agite sa queue tout en secouant la tête sur le côté pour exprimer sa gêne.

Je me mets à sa hauteur en venant caresser le haut de son crâne. Ses oreilles se baissent pour me laisser plus de place. En touchant son pelage doux et brillant, je me rends compte que j'ai uniquement peur des hommes bêtes imposantes. Les renards sont innocents et Lionel est un précieux ami à moi.

— Seule sa Majesté peut vous appeller ainsi. Il va se mettre en colère après moi.

Sa petite voix aiguë me fait sourire. Malgré tout, Daeron est du genre possessif alors même pour un surnom, il serait capable de tuer un si gentil renard.

— Tu sais quoi ? On va se faire une promesse juste roi et moi.

— Votre Altesse ?

Ses petits yeux noisettes brillent et se reflètent parfaitement à la lumière de la Lune et des étoiles.

—Tu m'appelles Estel que si nous sommes tous les deux, d'accord ?

Je tends le petit doigt en offrant au petit animal un sourire. Si au début il hésite, rapidement il passe son doigt velu autour du mien pour prendre part à cette promesse. Je sens sa griffe contre ma peau et ris doucement en comprenant qu'il est innocent.

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