Julien - 24 ans - janvier 2002

Robbie Williams vient s'engouffrer dans mes oreilles avec sa chanson Suprem alors que je peine à ouvrir un œil. Il me faut plusieurs secondes pour identifier l'objet de ce vacarme. Une fois adossé à mes oreillers, je prends conscience de l'état de ma chambre ainsi que la douleur lancinante dans ma tête. Je tourne la tête et mes yeux se dirigent sur le radio réveil qui chante toujours. Je l'éteins et quand je me lève enfin et marche en direction de la cuisine, j'entends la porte de la salle de bain s'ouvrir. Je me tourne et me retrouve nez à nez avec une femme que je ne me souviens pas avoir déjà croisé.

- Ah tu es réveillé ! Le téléphone n'arrête pas de sonner depuis une heure. Je n'ai pas osé répondre, j'ai bien essayé de te réveiller mais vu ce que tu as bu hier...

Je la regarde, elle est vêtue seulement d'une longue serviette nouée autour de ses seins, qui paraissent inexistant à vue d'œil. Ses épaules nues sont couvertes de chaire de poule malgré la chaleur qui règne dans l'appartement. Mon regarde se balade sur son corps jusqu'au niveau de ses pieds qui sont entouré d'une flaque d'eau. Ses cheveux noir corbeau trempés dégoulinent sur le parquet, elle va me mettre de l'eau partout !

Mais qui est cette fille minuscule à la poitrine inexistante qui ne cesse de parler avec cette voix de crécelle ? Je fronce les sourcils, essayant de me souvenir de la nuit dernière, en vain.

- Tu ne te souviens de rien n'est-ce pas ? me devance t- elle en souriant. Je suis Tiphaine mais peu importe « que du sexe pas d'attache ».

Je souris. Pas de doute, cette phrase est bien de moi.

Le téléphone sonne de nouveau.

- Tu devrais répondre, ça à l'air important. De toute façon, j'allais partir.

Je hoche la tête, détourne mon regard de sa silhouette et me précipite sur le téléphone dans l'entrée en trébuchant par la même occasion sur quelques bouteilles de bières. Il faudra que je range cet appartement après...

- Allô ?

- Monsieur Saguario ?

- Madame Martin, bonjour !

- Bonjour, monsieur Saguario. Je m'excuse de vous déranger un samedi matin mais je tenais à vous confirmer que tout est en ordre pour votre arrivée.

- D'accord, vous êtes certaine qu'aucune autre personne ne peut le prendre en charge ?

- Non, Monsieur, malheureusement, sa grand-mère est décédée quelques jours après l'accident.

Non mais décidément cette vieille bique ... Je reprends mon souffle.

- Laissez-moi quelques jours afin que je puisse préparer mon départ. Je dois régler différentes affaires.

- Bien sûr Monsieur Saguario, vous avez jusqu'à la fin de la semaine prochaine pour récupérer votre cousin chez les Hamilton, le jour des funérailles. Vous devez vous présenter au cabinet de Maitre François afin de signer les documents administratifs. Je vous attends donc lundi 14 à neuf heures avec Camille.

Puis elle raccrocha.

- Oui, j'y serai, je murmure pour moi-même en reposant le combiné.

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Bonjour bonjour ! Voici le début de notre histoire ! N'hésitez pas à nous dire en commentaire ce que vous en pensez 😊
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