Chapitre 20
Lisa
Il m'embrasse délicatement, sa deuxième main se pose sur mes reins et il resserre son étreinte.
C'est un baiser furtif, mais qui annonce le ton de notre conversation. J'ai toujours du mal à me dire que c'est bien Julien que j'embrasse.
-Maintenant que je t'ai rassuré, on peut se parler tranquillement ?
-Oui, bien sûr.
Il pèse ses mots avant de me parler.
-Lisa, tu es une jeune femme merveilleuse. Je sais que j'ai enchaîné les conquêtes ces derniers temps, et je ne veux pas que tu crois que je ne suis pas un mec sérieux. Quand la relation en vaut la peine, je m'investi totalement. Et entre nous, je veux que ça marche.
-Moi aussi, je veux que ça marche mais j'ai peur de la réaction de Cam...
-On n'est pas obligé de lui dire maintenant. On peut attendre que notre relation devienne un peu plus sérieuse avant de l'exposer au grand jour.
-Je ne sais pas Julien... je ne veux pas mentir à Camille.
-Voyons où ça nous mène et quand tu seras prête, nous lui parlerons, tous les deux. Laisse moi te montrer que ça vaut la peine d'essayer .
-Je ne suis pas comme les autres filles, je n'ai rien de comparable à toute ces filles avec qui tu sors d'habitude. Je n'ai eu qu'un seul copain...
-Peut importe, depuis que je t'ai embrassé chez toi, je ne pense qu'à toi, à nous.
Il m'attrape par la taille et me met sur ses genoux. Il dégage mes cheveux et m'embrasse dans le coup, juste derrière l'oreille, puis me caresse la cuisse, ce qui déclenche un frisson. Il est doué. Merveilleusement doué, comment lui résister ? Je penche ma tête et lui chuchote :
-Ok, essayons.
Il m'embrasse de plus bel et mon corps entier vibre. Il m'allonge sur la banquette et continue ses baisers vers le decolté de mon t-shirt. Je commence à sentir de l'humidité sur mon tanga. Sa main droite veut se faufiler sous mon t-shirt et sa main gauche prend ma joue en coupe et je vois l'heure sur sa montre. 13h45. Je me redresse vite.
-Il faut que j'y aille, j'ai un cours dans vingt minutes et il faut encore que je remonte jusqu'au lycée.
Je me lève et remets mes vêtements en place. Il me prend la main et me dit :
-Viens, je te raccompagne au lycée.
-Merci.
Je me dresse sur la pointe des pieds et l'embrasse pour le remercier.
Le reste de la semaine se passe bien. Je reçois quelques messages de Julien, on parle de tout et de rien. J'apprends à le connaître de façon plus intime. Depuis lundi, je suis aux anges. J'ai juste croiser Julien chez Camille, on n'a pas pu se parler ouvertement, alors on s'est jeté quelques regards en coin. Je n'avais qu'une envie, c'était de me jeter dans ses bras.
Ce week-end, je vais au Door avec Camille et Maxime, on va bien rigoler. Et puis-je verrais Julien, même si c'est de loin.
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Ce matin, comme tous les samedis matins, je travaille avec ma mère. Je finis d'emballer les sandwichs que ma mère a préparé il y a une heure.
-Ma puce, ça te dirait qu'on se fasse une petite après-midi shopping ?
-Oui ça serait cool, je lui réponds.
-Et puis c'est bientôt ton anniversaire, tu vas pouvoir me faire ta petite liste.
-Ma liste ... tu dis ça comme si j'étais une petite princesse pourrie gâtée.
-Mais non ma puce, je veux juste te faire plaisir pour tes dix huit ans. Et puis on pourrait diner au restaurant , on pourrait peut être demander à Camille de venir.
-Oui ce serait sympa.
Après manger, nous allons chez Naf-Naf. Je voudrais me trouver une petite robe pour aller au restaurant avec mes parents. C'est peut être l'occasion pour eux de passer une bonne soirée.
-Que penses-tu de celle là ?
J'ai essayé une petite robe bustier, assez prêt du corps, elle est verte bouteille, ça change.
-Essaie-là en rouge, me dit ma mère.
J'exécute, et effectivement, c'est bien mieux en rouge.
-Je te l'offre !
-Mais, non, j'ai ce qu'il faut !
-J'ai bien le droit de faire plaisir à ma fille.
Ma mère paie et on va boire un café au Garden Ice. C'est notre QG, quand nous sortons ensemble.
-Je te trouve radieuse ma puce.
-Ah oui ?!
-Oui, je trouve que depuis quelques jours, tu irradies de bonheur.
-Je suis heureuse, je me sens bien.
-Ah ! Et qui est à l'origine de ce beau sourire ?
Je rougis et détourne le regard.
-Alors ? C'est Camille ? Vous sortez ensemble ?
-Camille ? Non pas du tout ! On est ami, je te rappelle.
-D'accord, alors c'est qui ?
-Je t'en parlerai quand ce sera vraiment sérieux .
-Hum hum.
-Et toi avec papa ? Votre voyage s'est terminé plus tôt que prévu.
-Oui, il râle souvent en ce moment et cela m'énerve. Le ton monte et puis on s'emporte, mais ne t'inquiètes pas, ça va. On s'aime, c'est le principal, me dit-elle en souriant.
-Tu me le dirais, si vous alliez divorcer ?
-Mais quelle idée ! Bien sûr que nous n'allons pas divorcer. Dans les couples, il y a des hauts et des bas, c'est normal.
-Ok, dis-je dubitative.
Nous passons le reste de l'après-midi à écumer les boutiques. En rentrant, je me prépare pour ce soir. J'enfile une combi-short bleu marine, une paire de ballerines et me fais une tresse sur le côté.
Mon portable vibre m'annonçant que les garçons sont devant la maison. Je les rejoins et nous nous dirigeons vers le Door, comme chaque samedi soir. J'ai hâte de voir Julien. Il m'a manqué toute cette fin de semaine.
Nous arrivons au bar, saluons les quelques têtes que nous connaissons. Je passe derrière le bar et fais la bise à Julien. Dès que Cam a le dos tourné, il m'embrasse à la commissure des lèvres. Je savoure et retourne avec mes amis.
-Alors, ça s'est passé comment avec ta mère ? demande Camille.
-C'était cool, on a fait du shopping et on a bu un café. D'ailleurs, elle m'a dit qu'elle voulait aller au restaurant avec toi et mon père pour mon anniversaire. Histoire de marquer le coup.
-Oui, je viendrai avec plaisir ! Tu me diras pour quand c'est prévu.
-Samedi soir.
-D'accord.
-Et moi, tu ne m'invites pas ? demande Maxime.
-Non, je veux passer une soirée tranquille, dis-je en rigolant.
-Ah, ah, ah, très drôle. Je suis vexé, me dit-il avec une pointe d'humour.
-Tu vas enfin pouvoir passer ton permis, me dit Cam.
-Oui, ça va me changer la vie.
-On se verra moins, tu n'auras plus besoin de chauffeur.
-Je t'emmènerai, va.
-Ouhh, c'est bien aimable à toi.
-Le bébé va devenir adulte, c'est mignon ! raille Maxime.
-Faut dire que tu t'y connais, « Monsieur je passe mon bac pour la seconde fois », ça fait bien longtemps que tu les as passé tes dix-huit ans ! me moquais-je.
-Stop ! dit Camille.
-Et alors, ça te pose un problème ? Mademoiselle la pucelle !
-Qu'est ce que tu en sais ?
-Ça suffit tous les deux ! crie Camille en riant.
-Ca se voit comme le nez au milieu de la figure.
-Même pas vrai ! je tire la langue à Maxime.
-Fiche lui la paix, intervient Camille.
Il m'embrasse sur la joue et m'entraine sur la piste de danse. On s'éclate sur Get Down It, de Kool and the gang. C'est une soirée rétro, ce soir, j'adore. Maxime ne sait pas danser, alors je rigole comme jamais. Camille, lui, se défend plutôt bien, il tient ça de sa mère.
Nous dansons sur chaque morceau, rock, disco, année 80, nous sommes épuisés quand un slow arrive. Whitney Houston, I Have Nothing, sort des enceintes. Cam me prend dans ses bras et nous commençons à danser.
-Je te trouve radieuse ce soir, me dit-il à l'oreille.
-Ma mère m'a fait la même réflexion, tout à l'heure, je vais finir par croire que c'est vrai.
-Je ne suis pas le seul à l'avoir remarqué, alors.
Je ne dis rien, souris et regarde Julien quand je suis face à lui.
-Alors qu'est ce qui te rend heureuse comme ça ?
-On s'est réconcilié. J'étais totalement perdue sans toi.
Je ne suis vraiment pas prête à lui dire pour Julien et moi.
-Moi, je pense qu'il y a autre chose, un garçon peut être ?
On peut dire qu'il a le nez fin. Je reste silencieuse.
-Alors ? Tu peux m'en parler tu sais ? chuchote-t-il. Je suis ton meilleur ami.
-Ok, il y a bien un garçon.
Je sens sa respiration accélérer et il resserre notre étreinte.
-Je le connais ?
-Oui, mieux que personne, avouais-je.
-On est proche ?
-Oui, dis-je très mal à l'aise. Je baisse la tête, n'osant plus le regarder.
-Donne moi d'autres indices ! Je veux savoir quel homme te rend si heureuse.
-Il est grand, les cheveux courts.
-Ça c'est la description de beaucoup de mecs, comme Maxime, par exemple.
Je lui frappe le torse.
-Ça ne va pas non !
-Ok, je plaisantais.
-Il a une bonne carrure et dans son prénom, il y les lettres « I », « L » et « E ».
-J'ai une petite idée alors.
Mon corps se tend et heureusement il n'insiste pas.
-Je t'en parlerai quand je me sentirai prête.
Il me relève le menton d'une main, plonge son regard dans le mien et m'embrasse sur la joue.
-J'attendrai... susurre-t-il.
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