❝ All you had to do was scream for help. ❞

            Accroupie sur le sol, elle releva brusquement la tête en entendant des cris. Ils venaient de la forêt. Celle où avaient disparu ses amis quelques minutes plus tôt, afin de venir en aide aux Vanes, complètement dépassées par les derniers événements malgré leur puissance en tant que déesses. Le visage couvert de crasse, Némésis se releva brusquement et pivota sur ses talons pour faire face au guerrier au casque à cornes qui s'était approché pour l'attaquer par-derrière. Cela faisait des heures qu'elle avait sorti Himmelska de son fourreau, et elle ne risquait pas de la ranger de sitôt... 

Dans un cri guerrier, elle virevolta, tout en faisant tournoyer son épée dans les airs. Le bout de la lame rencontra la jugulaire de l'homme, qui n'eut même pas le temps de l'atteindre. Il s'écroula au sol, face contre terre, dans un borborygme affreux. Némésis lui accorda un bref coup d'œil, pas le moins du monde choquée par sa mort, ne ressentant par la moindre culpabilité. Ces hommes s'étaient volontairement dressés contre Asgard et n'avaient pas hésité une seule seconde à massacrer des innocents parmi le peuple de Vanaheim, dont des enfants. 

Hogun, qui était né au sein de ce royaume avant de rejoindre Asgard, avait été le premier scandalisé par de telles ignominies. Alors, lorsque Némésis avait pris la décision, après accord du Père de Toute Chose, de venir en aide aux Vanes en mettant fin à ces horreurs, de quelque manière que ce soit, il n'avait pas hésité une seule seconde à la suivre, l'épée dégainée. Elle le comprenait. Même s'il était désormais un véritable guerrier asgardien, qui se battrait corps et âme pour son nouveau royaume, une partie de lui était restée à Vanaheim, à tout jamais. 

Mais il n'était pas le seul à se soucier autant du sort des Vanes. Tout comme une partie de son cœur était restée ici, une partie de celui de Némésis y était encore, à ce jour. Elle aussi, venait de ce royaume. Sa mère avait accouché d'elle ici, sur ces terres maintenant ravagées par la guerre. Elle l'avait élevée, lui avait appris à se battre... Et, plus important encore, de nombreuses déesses s'étaient occupées de Némésis, alors qu'elle n'était encore qu'une enfant. Elles l'avaient choyée, consolée et aimée comme leur propre fille. Malgré ces nombreuses dernières années passées loin d'elles, la déesse du temps ne les avait pas oubliées. Le souvenir agréable de ces femmes restait profondément ancré dans sa mémoire... et dans son cœur.

Certes, elle n'avait pas pris une telle décision sur un coup de tête, sous le coup de l'émotion. Cette guerre avait pour but principal de calmer les tensions existantes entre Vanaheim et Asgard, et ramener la paix entre les neuf royaumes. Mais pour Némésis, ce n'était qu'une raison de plus qui lui avait permis de se lancer à corps perdu au cœur de cette bataille. Une raison en plus afin de venir en aide à son ancienne famille. Ancienne... à supposer que Nótt fasse, elle aussi, partie de cette « ancienne » famille, laissée derrière elle des centaines d'années auparavant. 

Il n'y avait rien d'étonnant à ce que la déesse de la nuit se soit jointe à eux. Après tout, elle vivait ici, depuis fort longtemps... Sa fille jeta un rapide coup d'œil dans sa direction. Elle se battait remarquablement bien, sans grande surprise. C'était une guerrière farouche et redoutable, qui semait la peur dans le cœur de ses ennemis sur les champs de bataille, quels qu'ils soient. La même rage de vaincre que sa fille l'animait et faisait briller ses yeux d'un noir profond. Ces mêmes yeux qui faisaient hésiter ceux qui les croisaient à s'en prendre à elle. Bien souvent, cette hésitation leur était fatale... 

Némésis sursauta et se retourna en entendant un rugissement dans son dos, suivi d'un cri, qui mourut rapidement dans la gorge du soldat qui venait de se faire plaquer au sol par la panthère aux pattes puissantes. Une flaque de sang s'étalait sous le corps du soldat ennemi, inerte. Nébuleuse s'écarta et agita les oreilles en lançant comme un regard d'avertissement à sa maîtresse, qui leva alors les yeux au ciel. 

- Ça va, je l'aurais tué avant qu'il n'ait pu m'atteindre...

Nébuleuse lui montra brièvement ses crocs, comme pour lui signifier sa frustration. Némésis secoua la tête. Si elle pensait qu'elle allait la remercier, elle se fourrait la griffe dans l'œil... 

- Némésis ! Attention !

La jeune femme tourna la tête vers Balder, qui venait à l'instant de prononcer ces paroles. Elle écarquilla les yeux en voyant contre quoi il venait de la mettre en garde. Elle eut tout juste le temps de rouler sur le côté, en se ramassant sur Nébuleuse pour la protéger. Asgardienne et félin roulèrent sur le sol sablonneux de la plaine. Une énorme explosion souleva le sable à l'endroit même où elles se tenaient quelques secondes à peine plus tôt. 

Du bout des doigts, Némésis dégagea son visage, masqué par ses cheveux bruns, qui lui collaient à la peau à cause de la sueur qui coulait sur son front et entre ses deux yeux. Le cœur battant la chamade, allongée à plat ventre, Nébuleuse tout contre elle, elle regardait le trou béant qui s'ouvrait dans le sol, à quelques pas seulement. Elles l'avaient échappé belle... Elle baissa les yeux et vérifia que sa panthère n'avait rien. Encore un peu secouée, Nébuleuse resta dans ses bras, sur le côté, encore quelques instants. Des bruits de pas précipités s'approchèrent. Une large main se tendit vers Némésis. Elle l'attrapa et laissa Balder l'aider à la remettre sur ses deux pieds. 

- Bon sang, j'ai cru qu'ils allaient te pulvériser ! Tu n'as rien ? Tu n'es pas blessée ?

- Non, tout va bien. Grâce à toi. Merci, Balder.

Le commandant se contenta de hocher la tête, et Némésis détourna la tête pour ne pas avoir à croiser son regard inquiet. À côté d'elle, Nébuleuse se releva en s'ébrouant. Sa maîtresse lâcha la main de Balder pour récupérer son épée, qu'elle avait lâchée lors de l'explosion, et qui avait valsé quelques pas plus loin. Elle fit ensuite de nouveau face à son ami, et plongea son regard déterminé dans le sien. 

- Les autres ont besoin de moi. Je vais les rejoindre et aller leur prêter main forte. Pendant ce temps, occupe-toi d'eux, dit-elle en pointant du doigt la marée humaine de soldats qui déferlaient sur eux de tous côtés. Et surveille les arrières de Sif et de Volstagg.

- Je ne suis pas certain qu'ils aient réellement besoin de mon aide, mais je ferai de mon mieux.

Némésis le remercia d'un hochement de tête. Elle porta ensuite son index et son pouce à sa bouche et siffla. La tonalité aiguë de son sifflement se perdit au milieu des bruits de la bataille. Malgré tout, l'être qu'elle avait appelé l'entendit parfaitement. Il fonça sur elle au galop et pila net devant eux. Némésis se cramponna au pommeau de la selle et se hissa sans mal sur le dos de son cheval, un bel étalon gris pommelé. Elle prit fermement les rênes entre ses mains et fit un petit signe de tête en direction de la forêt à l'intention de Nébuleuse. Rassurée de ne pas avoir à la quitter, comme elle avait dû le faire de nombreuses fois ces dernières années, la panthère ronronna de bonheur et fila ventre à terre vers la forêt. Le cheval de Némésis s'élança à sa suite, à la demande de sa cavalière. 

L'épée levée, Némésis abattit plusieurs soldats qui eurent l'audace de se dresser sur son chemin, à la lisière de la forêt. Elle galopa ensuite à bride abattue au milieu des hauts pins et chênes centenaires, zigzaguant entre eux avec prudence et habileté. Un tronc se dressa soudain sur sa route. Elle se pencha légèrement en avant et talonna son cheval, qui le franchit aisément. 

Du coin de l'œil, elle repéra du mouvement. Elle fit pivoter son cheval sur ses postérieurs et le dirigea dans cette direction. De là où elle se trouvait, elle voyait parfaitement le cheval blanc de Fandral, qui se détachait nettement des troncs sombres des arbres qui l'entouraient. Il tournait sur lui-même, sur les ordres de son cavalier, qui distribuait coups de pieds et coups d'épée à ses adversaires, qui affluaient en masse. Un peu plus loin, Hogun lançait sa massue sur le visage d'un homme, qui tomba à la renverse. Némésis s'enfonça dans sa selle, et son cheval passa au trot. Elle croisa plusieurs Vanes en fuite, qui s'arrêtèrent à sa hauteur, les yeux écarquillés, le souffle court. 

- Du calme, tout va bien. Rejoignez la clairière. Un escadron de soldats asgardiens vous escortera dans la demeure de ma mère et vous protégera. Dites-le à vos semblables. On se charge de vos poursuivants.

Les déesses hochèrent la tête, et l'une d'entre elles, une belle femme aux longs cheveux blonds et bouclés, serra le visage d'une enfant terrorisée contre sa poitrine. Puis elles repartirent, dans la direction que Némésis venait de leur indiquer. Celle-ci repartit au trot en direction de ses amis et de Nébuleuse, qui les avait déjà rejoints et se battait sans aucune pitié. Elle distribuait de puissants coups de pattes, griffait, mordait, déchiquetait, tuait. À ce instant, n'importe qui aurait pu avoir peur de cet animal sauvage d'ordinaire si calme, qui accompagnait la déesse du temps partait où elle allait. Mais pas Némésis. Elle n'avait pas peur d'elle. Parce qu'en cet instant, elle était comme elle, pour défendre une cause qui lui semblait juste : impitoyable. 

Un guerrier au visage recouvert de peintures rupestres s'approchait de Fandral par derrière lorsqu'elle parvint enfin à sa hauteur. Elle assomma l'homme avec le manche de son épée, d'un violent coup sur la tête. Le blond au petit bouc et au regard espiègle fit pivoter son cheval pour lui faire face, et plissa les yeux. 

- C'est pas trop tôt ! On a failli attendre !

- Tu n'avais qu'à hurler à l'aide, le taquina-t-elle avec un sourire en coin, avant de talonner son cheval pour le faire avancer.

- Dans tes rêves, commandante ! lui cria-t-il dans son dos.

Un sourire amusé toujours aux lèvres, elle s'avança au milieu des Vanes, qui couraient dans la direction opposée, et leur fit signe de s'enfuir en direction de la plaine, où leurs amies les attendaient sans doute déjà. 

- Hogun ! cria-t-elle ensuite, aussi fort que sa voix le lui permettait.

Le guerrier aux traits tirés se tourna vers elle après avoir mis un autre ennemi à terre. Au même instant, un hurlement rauque leur parvint, droit devant Némésis. L'ami de la déesse s'empressa de monter sur le dos d'un cheval noir, qui galopait non loin de lui. Il l'arrêta à côté de celui de son amie, qui avait le regard rivé sur les arbres et sur la chose qui se frayait un passage au milieu. 

- J'espère que tu sais ce que tu fais.

- Pas vraiment..., grimaça Némésis.

- Dans ce cas, bonne chance.

Il la salua d'un hochement de tête, puis s'éloigna au galop, en hurlant aux Vanes de s'enfuir. Les corps de nombreux soldats ennemis jonchaient le sol humide de la forêt. Pourtant, il en restait tout autant à combattre. Ils se ruaient sur Némésis, l'arme à la main, en poussant des hurlements de rage. Et quelques mètres à peine derrière eux se tenait l'une des créatures les plus gigantesques que Némésis ait jamais vu. 

Toute en pierre, elle écartait les arbres sur son passage, comme s'il ne s'agissait que de vulgaires brins d'herbe. Némésis ordonna à Nébuleuse, qui grognait à côté d'elle, de ne rien faire. La panthère agita furieusement la queue de gauche à droite mais obéit. Alors, Némésis inspira profondément, et expira lentement. Elle ferma les yeux quelques instants et se concentra... puis les rouvrit d'un seul coup et les plissa. Sans avoir besoin de lever la main vers ses ennemis, comme elle aurait dû le faire autrefois, elle les figea, les empêchant d'avancer plus. Les cris guerriers, qui résonnaient auparavant dans les bois, se turent brusquement. Un silence de plomb s'abattit autour de la déesse du temps et de sa panthère. 

Satisfaite, Némésis fit faire demi-tour à son cheval, les dents serrées. Il s'élança au galop, tandis que sa cavalière faisait tout son possible pour maintenir l'emprise qu'elle avait sur le monstre de pierre et les guerriers ennemis. Rompre tout contact visuel avec les personnes qu'elle avait figées, et qui étaient très nombreuses, qui plus est, était extrêmement délicat. Plus elle s'éloignait d'eux, plus elle sentait son emprise sur eux se relâcher. Elle ne faiblit pas et galopa le plus vite possible, creusant l'écart entre eux. Les Vanes étaient maintenant hors de danger, grâce à ses pouvoirs. 

Elle venait de franchir le tronc d'arbre et de regagner la plaine lorsque le contact se rompit. Le temps reprit son cours, et les guerriers ennemis se remirent en marche, comme si de rien n'était. Sauf qu'ils étaient désormais bien loin des Vanes, de Fandral et d'Hogun. Lorsqu'elle parvint dans la clairière, où le combat faisait toujours rage, elle sentit que ce n'était pas le seul changement qui s'était opéré. Elle sourit en reconnaissant la carrure de Thor, qui venait tout juste d'arriver par le biais du Bifröst, et qui se battait farouchement, à l'aide de son marteau, Mjölnir.

Elle n'eut cependant pas le loisir de s'attarder davantage sur cette scène. Un soldat ennemi la fit tomber de son cheval, qui se cabra lorsqu'il planta le bout de sa lance dans sa croupe. Il partit ensuite au grand galop, complètement effrayé, les yeux hagards. Sonnée, Némésis dû secouer la tête pour se remettre les idées en place. Elle vit Nébuleuse se jeter sur l'homme qui s'en était pris à elle. Elle se releva et contra l'attaque d'un deuxième homme, faisant glisser la lame de son épée contre la sienne. Elle avança ensuite son pied et le fit glisser dans la poussière, en tournant sur elle-même, pour faucher le soldat, qui tomba en arrière. Sa tête heurta violemment le sol, mais, heureusement pour lui, son casque amortit le choc. Il redressa la tête et posa ses paumes à plat sur le sol pour se relever mais, au même moment, Némésis lui donna un coup de pied en pleine tête qui le fit retomber au sol. Cette fois, il ne se redressa plus, assommé. 

Tout autour d'elle, des guerriers asgardiens se battaient contre des guerriers ennemis. Némésis aperçut de nouveau sa mère dans la mêlée. C'était le chaos. Des gens couraient en tout sens, cherchant à se frayer un chemin au milieu de tout cela, et des tirs ennemis et asgardiens faisaient se soulever le sable recouvrant la plaine. Les guerriers venant de la forêt émergèrent à ce moment-là. Némésis se tourna vers eux, prête à les combattre, ou à les stopper dans leurs mouvements. 

Un rugissement rauque, semblable à celui qu'elle avait entendu quelques minutes plus tôt, dans la forêt, retentit soudain. Immédiatement, les combats cessèrent. Tout le monde se figea, et un silence pesant tomba sur la plaine. Némésis en profita pour rejoindre Thor et Sif à grands pas. En la voyant approcher, le dieu du tonnerre baissa les yeux vers elle et posa sa main libre sur sa joue, en la regardant avec une certaine inquiétude. 

- Tu vas bien ? Je ne te voyais nulle part...

- Je vais bien. Tu es arrivé à point nommé.

Thor lui adressa un sourire fier. Le monstre surgit alors d'entre les arbres. Némésis se tourna pour le regarder s'avancer dans leur direction d'un pas déterminé et lourd, qui faisait trembler le sol sous son poids. Hors du couvert des arbres, il semblait encore plus impressionnant... La déesse du temps pinça ses lèvres et tourna de nouveau la tête vers Thor, qui fixait lui aussi le monstre de pierre, les sourcils froncés, l'air grave. Les gens s'écartaient vivement sur le passage du colosse. Pas assez vivement pour l'un des soldats asgardiens, qu'il envoya au tapis d'un puissant coup de poing. Les guerriers ennemis levèrent alors le poing en l'acclamant avec force. 

- Il est tout à toi, déclara Sif avant de s'écarter.

- Amuse-toi bien, ajouta Némésis en frappant son épaule, couverte par son armure, en un geste encourageant.

Elle se décala à son tour sur le côté pour venir se placer à la gauche de Sif, sous le regard de Thor, qui se détourna ensuite pour s'avancer jusqu'au géant de pierre. Nébuleuse s'assit à la gauche de sa maîtresse et entreprit de faire sa toilette, pour lustrer son pelage souillé par le sang de ses victimes, tout en gardant un œil sur le combat qui se préparait. 

Thor s'arrêta à quelques pas du colosse, qui se stoppa aussi et frappa le sol de son énorme massue en rugissant, pour tenter d'impressionner son adversaire. Ce qui ne fonctionna pas le moins du monde, bien évidemment. Némésis croisa les bras contre sa poitrine, un léger sourire au coin des lèvres, et garda son regard fixé sur le dieu du tonnerre. Elle avait hâte de voir ce qui allait se passer. Car contrairement à ses amis, ou encore à ses ennemis, elle ne doutait pas une seule seconde de l'issue de ce combat. 

- Bonjour, commença Thor. J'accepte ta reddition.

Les soldats ennemis éclatèrent de rire. Némésis esquissa un sourire et baissa la tête quelques instants. Elle ne se moquait pas de lui, contrairement aux autres. Non, elle s'amusait simplement de la suite des événements. Elle connaissait assez bien Thor pour savoir qu'il leur offrirait un spectacle digne de ce nom, qui les ferait immédiatement taire. Elle ne se trompa pas. 

Le dieu du tonnerre fit tournoyer Mjölnir dans sa main droite, le faisant prendre de la vitesse. Puis il le lâcha. Lancé à pleine puissance, le marteau en uru détruisit facilement le Kronan de plusieurs mètres de haut. Les rires cessèrent, et les soldats ennemis eurent un mouvement de recul. Thor se tourna alors vers eux. 

- Personne d'autre ? les défia-t-il, l'air de rien.

Quelque chose d'inattendu se produisit alors. Tous les soldats ennemis lâchèrent soudain leurs armes et plièrent le genou pour s'incliner devant le dieu du tonnerre. Némésis rangea alors son épée dans son fourreau, et Nébuleuse rentra ses griffes. 

- La prochaine fois, on devrait peut-être commencer par le gros, dit Fandral, à quelques mètres d'eux.

Thor esquissa un sourire, de même que Némésis. Leurs regards se croisèrent. Puis la déesse du temps se détourna pour donner ses ordres à ses soldats, qui s'exécutèrent aussitôt. Les soldats ennemis se relevèrent sur leurs ordres, tout penauds. Balder rejoignit alors la jeune femme, tandis que Thor et Hogun discutaient, à quelques mètres d'eux. 

- Je crois que nous en avons fini ici.

- Il semblerait, en effet. Mais d'autres combats nous attendent, lui sourit Némésis avant de s'éloigner pour rejoindre sa mère.

En la voyant arriver, Nótt se redressa et glissa son épée dans son fourreau. Son regard, d'ordinaire glacial, s'adoucit l'espace d'un instant, pour contempler sa fille avec fierté. 

- Tu t'es bien battue aujourd'hui, ma fille. Les Vanes n'ont cessé de conter tes prouesses sur le chemin jusqu'au refuge. Je n'ai pas fini d'en entendre parler...

- Plus que quelques siècles, et elles oublieront, plaisanta Némésis. 

- Je n'en suis pas certaine... En tout cas, heureusement qu'elles ne comptaient pas seulement sur l'aide de ton prince : elles seraient déjà toutes mortes si nous avions attendu son intervention. Tout ça pour finir par se faire mousser devant tout le monde...

- Mère... Il vient de mettre fin à la guerre, lui rappela sa fille.

- Oui, certes. En agitant son joujou dans les airs et en...

- Némésis ! l'appela soudain la voix grave du blond dont il était question. Nous rentrons !

- J'arrive !

Soulagée de mettre fin à cette conversation agaçante, Némésis salua respectueusement sa mère puis rejoignit ses amis, qui étaient tous rassemblés autour du dieu du tonnerre, prêts à repartir. Tous, sauf un... 

- Où est Hogun ? demanda-t-elle.

- Il va rester ici quelques temps, pour profiter un peu de son peuple. On dirait que je viens de te sauver de nouveaux sermons..., ajouta-t-il malicieusement en glissant son bras autour de sa taille.

- Si par nouveaux sermons tu entends critiques habituelles sur ta personne... 

- Je m'en doutais, soupira-t-il avant de lever les yeux vers le ciel. Heimdall, c'est quand tu veux !

Sitôt ces paroles prononcées, une vive lumière les enveloppa. Némésis eut tout juste le temps de jeter un dernier regard désespéré à sa mère, avant d'être happée par le Bifröst en direction d'Asgard. Certaines choses ne changeraient jamais...

Avant toute chose, veuillez m'excuser de poster ce chapitre aussi tardivement... depuis ce matin, j'essayais de mettre le gif de début de chapitre, en vain... je viens juste de réussir, raison pour laquelle le chapitre n'arrive que maintenant 😅

J'espère qu'il vous a plu. Qu'en avez-vous pensé ? Désolé si vous n'apprenez rien de nouveau, je reprends les événements de Thor 2, mais pour l'instant, j'y suis contrainte.

Nótt a fait une apparition héhé ! Et Némésis a montré l'ampleur de ses pouvoirs... elle devient de plus en plus puissante 😌 bref, n'hésitez pas à me donner votre ressenti sur ce chapitre, que j'ai adoré écrire.

Qu'attendez-vous en particulier dans les prochains chapitres ? Dites-moi tout !

Ah et j'ai une question, qui me turlupine depuis quelques temps, mais à chaque fois j'oublie de vous la poser, tête de linotte que je suis... 😅 vous savez à combien de chapitres on est limité pour une histoire ? Il me semble que c'est 200 mais je ne suis pas sûre... et j'ai besoin de savoir pour savoir si je devrais écrire les événements de Thor Ragnarok dans un deuxième livre séparé ou si tout rentrera dans celui-ci...