Chapitre 77

Nda : Merci. Merci infiniment à tous ceux qui sont là, qui lisent, qui commentent, qui rient et pleurent au gré des mots que j'écris. Avant-hier soir, cette fanfic a passé les 2k de votes, et honnêtement ? J'ai l'impression d'être dans un rêve. Chaque fois que je doute, chaque fois que je ne sais pas quoi écrire, ni comment le faire, je me rappelle que vous êtes là, derrière, et que vous m'avez soutenue pendant 76 chapitres. Je me dis qu'il doit bien y avoir une raison, et ça m'aide. Alors oui, merci à vous tous. Vous n'imaginez pas à quel point vous avez débloqué certaines choses en moi. J'ai repris des corrections sur lesquelles je bloquais depuis plus d'un an sans savoir qu'en faire. J'ai écrit des centaines et des centaines de pages en quelques mois. Et je retrouve le goût de l'écriture ; je me rappelle pourquoi je suis tombée dedans, alors âgée de sept ou huit ans. Et même si cette histoire n'est qu'une fanfiction, j'ai d'autres projets que vous m'avez aidée à compléter. J'vous kiffe les enfants ❤️

PS : désolée pour ce retard, hier soir j'étais en train de bosser sur ce chapitre quand ma vitrine a littéralement explosé (oui oui, vous avez bien lu, une explosion avec le bruit en prime, j'ai jamais eu aussi peur de ma vie), j'ai donc dû nettoyer du verre brisé partout jusqu'à 2h du matin (la preuve en images, méfiez-vous des trucs en verre qui explosent les enfants ! Le p'tit aperçu de ma bibliothèque, c'est cadeau !)


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Nous avons dû faire piquer Bobby.

Je sais, pas terrible comme entrée en matière, n'est-ce pas ? Mais comprenez-moi, j'en suis encore toute retournée, parce que bien que je n'aime pas les animaux en général, je m'étais attachée à Bobby. Néanmoins, il était malade, et la situation s'est dégradée tellement vite qu'on ne pouvait pas le laisser souffrir.

Inutile de préciser que Tom est anéanti, depuis hier. C'est son beau-frère qui l'a accompagné à la clinique vétérinaire, parce que je gardais les enfants et que je ne me sentais pas capable d'assister à ça. Peut-être que l'acteur m'en veut de ne pas avoir été avec lui à ce moment-là, je n'en sais rien : nous avons à peine parlé depuis. Je me suis contentée de le soutenir à chaque fois qu'une nouvelle vague de larmes le submergeait, embrassant son front, ses cheveux, ses paupières.

Il n'y a pas de mots pour décrire sa peine, et je n'ai rien dit ; je reste présente à ses côtés, c'est tout ce qui compte. Et si Tom a besoin de me haïr pour ne pas l'avoir accompagné chez le vétérinaire, si ça lui permet de tenir ou de se sentir mieux... alors soit.

Matthew lui a apporté du réconfort également. Même s'il n'a que deux ans et demi, il est loin d'être bête et a compris que quelque chose de grave était arrivé. Il est beaucoup plus câlin que d'habitude, lui qui est déjà très tactile. Quant à Daisy, ses trois petits mois d'existence ne lui permettent pas de comprendre, toutefois elle a eu l'air d'apprécier chaque geste d'affection supplémentaire.

C'est un bébé difficile, je suis bien obligée de l'avouer. Elle ne mange pas beaucoup, refusant la moitié de ses biberons – heureusement, son clapet s'est refermé, limitant les reflux –, elle dort très mal – nous avec –, et pleure souvent sans qu'on ne puisse la calmer.

Nous avons eu une frayeur, il y a quelques semaines, lors de la visite de routine chez le pédiatre. Pendant un instant, le médecin a émis l'idée qu'elle pourrait être aveugle ; ce n'était finalement qu'un soupçon, bien vite démenti par la faculté de Daisy à suivre un objet des yeux s'il a une taille suffisamment importante.

Globalement, il faudra surveiller tout de même, car elle pourrait simplement être myope à un degré élevé, mais c'est encore impossible à déterminer pour le moment. Pauvre gosse, quelle superbe façon de démarrer sa vie ! Cependant, nous faisons tout notre possible pour qu'elle soit une enfant comblée, exactement comme son frère. Je donnerais ma vie pour eux, s'il le fallait.

Depuis que Tom a freiné sa carrière, nous sommes très souvent réunis à la maison. Évidemment, il lui arrive de faire quelques petites représentations de théâtre, par-ci par-là, mais rien d'excessif.

Au début, on a mis du temps à trouver nos marques, mais après deux mois, tout est rentré dans l'ordre. On arrive à gérer notre temps, je suis capable d'écrire et de m'occuper de mes enfants également, et ça n'a pas de prix.

– Qu'est-ce que tu veux regarder ?, je demande à Matthew en lui désignant l'étagère à dvd.

Depuis le temps, j'ai ramené toute ma collection de Disney à Londres, et je prends souvent le temps d'en regarder avec l'enfant. Après tout, rien ne vaut d'être plongé tôt dans les Disney, n'est-ce pas ?

Je suis tout sauf étonnée de la décision de Matthew qui, l'air tout content de lui, annonce :

– Woody ! Et Buzz l'Éclair !

– Évidemment, quelle question !, je rétorque avec un grand sourire.

Du regard, je cherche la boîte correspondante parmi les autres. On a déjà visionné le un et le deux, cette semaine, autant continuer sur le trois. J'insère le dvd dans le lecteur et, me saisissant de la télécommande, m'assois sur le canapé à côté de mon fils.



Le film suit son cours depuis au moins une demi-heure, et je dois avouer que je ne rate rien de l'action. J'ai beau connaître la plupart des Disney par cœur, ça ne change rien à mon engouement. À chaque fois, je suis comme une gosse devant l'écran, alors que je sais très bien ce qu'il va se passer à la fin.

– Qu'est-ce que vous regardez ?, fait la voix de Tom derrière moi.

Je me redresse aussitôt et me tourne vers lui. Quant à Matthew, il ne décroche pas du dessin animé, captivé par la scène en cours.

– On regarde Toy Story trois, je dis avec un sourire. Tu veux te joindre à nous ?

– Un Disney, hein ?, raille l'acteur en observant la télé d'un œil critique.

Sa voix reste un peu tremblante, je sais qu'il ne va pas bien, mais... Peut-être que regarder un dessin animé avec nous le fera se sentir mieux ? À condition que rien ne lui rappelle Bobby dans Toy Story – je ne crois pas qu'il y ait de chiens dans celui-ci.

– Il n'est jamais trop tôt pour commencer l'éducation cinématographique des enfants, je rétorque. Enfin, jusqu'à un certain point : je ne suis pas sûre que lui faire regarder les Marvel, par exemple, soit une bonne idée, pas à cet âge-là en tout cas. Je ne suis pas mon oncle, je ne mettrai pas mon fils encore bébé devant le Seigneur des Anneaux.

Mon pauvre cousin, alors âgé d'un an tout au plus, s'était mis à hurler lors d'une attaque des Orques. Évidemment, ça ne l'a pas empêché de continuer à regarder toutes sortes de films d'action, et aujourd'hui il est plongé dans les différents univers jusqu'au cou. Pour ma part, je suis tombée très tard dans tout ça.

J'avais quatorze ans quand je me suis rendue à Disneyland Paris pour la première fois, ce qui a été un véritable déclic. À l'époque, j'aimais Disney sans en faire ma philosophie de vie non plus – pas encore au point où j'en suis. Quant à Marvel, j'étais totalement étrangère à l'univers. J'avais bien dû regarder Iron Man ou Captain America, mais uniquement parce qu'ils passaient à la télé, et sans jamais être très attentive.

Je me souviens, en Seconde, je suis allée au cinéma avec deux copines de l'époque : on était allées voir Avengers 2. À ce moment-là, je ne comprenais pas grand-chose aux références parce que je n'avais pas vu les films d'avant. Il a fallu attendre mes dix-neuf ans pour que je rencontre des gens – qui ne sont plus mes amis aujourd'hui, et c'est tant mieux – fans du MCU. Ils m'ont traînée voir Avengers 3, et comme je ne comprenais rien, ils m'ont conseillée de regarder le reste. L'année suivante, on a fait un marathon Marvel avant d'aller voir le dernier Avengers ; c'est ce dernier qui m'a définitivement fait tomber la tête la première dans l'univers.

Lentement, j'ai adhéré à chacun des films – sauf Captain Marvel, ne me demandez pas pourquoi, je n'ai jamais réussi à aimer ce personnage –, jetant mon dévolu d'abord sur Spiderman, puis sur Loki, Bucky, Thor et Doctor Strange. Avec le temps, certains coups de cœur se sont un peu étiolé, pour qu'un unique se mette à briller plus fort. C'est comme ça que je suis devenue une fan incontestée de Loki, et par la même occasion, de Tom.

Aujourd'hui, je suis la première à courir au cinéma dès qu'un nouveau film de la franchise sort, de même pour les séries sur Disney +. Honnêtement, vous ne pouvez pas m'en vouloir : je suis simplement une bonne fan. Non pas que ceux qui ne vont pas au cinéma ne soient pas de vrais fans, je considère qu'à partir du moment où se dit fan d'un univers, on l'est ; même si on n'en connaît pas tous les détails, même si on n'a pas lu d'abord les livres ou les comics, même si on a des avis différents des autres concernant le fandom.

– Woody !, s'écrie Matthew, me ramenant brutalement à l'instant présent.

À l'écran, le cowboy en plastique légendaire vient d'apparaître. Je sais à quel point mon fils l'apprécie, plus que Buzz l'Éclair et le reste de la famille de jouets. Il les a tous en figurines articulées, mais c'est Woody qu'il ne lâche pas.

– Tu crois qu'on s'est trompés de prénom ?, je lâche du bout des lèvres.

Tom fronce les sourcils et s'arrache à son visionnage de dessin animé.

– Quoi ?

– On aurait dû l'appeler Andy, j'explique avec un mouvement de tête désignant Matthew.

Je suis étonnée de voir une ombre de sourire se dessiner sur son visage ; je n'ai pas réussi à lui en tirer un seul depuis hier.

– Et appeler Daisy Molly ?, continue l'acteur.

Je ris et acquiesce.

– J'aime bien Andy, mais je suis moins fan de Molly, commente Tom.

Il se tait subitement et contemple la télé sans un mot. Lentement, trop lentement, je comprends que quelque chose cloche : en effet, un chien vient d'apparaître à l'écran. Il n'y est pas resté longtemps, il a simplement traversé le tout de part en part, mais c'est suffisant.

Mon cœur se fendille tandis que les larmes commencent à couler sur les joues de Tom. Oh, qu'est-ce que je ne donnerais pas pour apaiser sa peine !

– Thomas..., je murmure. Oh, mon cœur...

Je passe mes bras autour de lui pour le serrer contre moi, tant pis si je dois de ce fait l'étouffer. Je dépose un baiser sur son front du bout des lèvres, glissant mes doigts dans ses cheveux. Je le sens trembler, signe qu'il essaie de contenir ses sanglots.

– Tom, regarde-moi.

Avec douceur, j'attrape son menton pour le forcer à me regarder dans les yeux. Les siens sont larmoyants, leur bleu ressortant d'autant plus ; mon cœur se serre à cette vision.

– Ça va aller, d'accord ? Ça va aller, je suis là.

Avec des gestes précautionneux, comme de ceux qu'on utilise pour manipuler un nouveau-né ou un objet extrêmement fragile, j'écrase les larmes de mon mari avant de l'attirer de nouveau contre moi. C'est cet exact moment que choisit Daisy pour se mettre à pleurer, à l'étage.

Ni une ni deux, je monte la chercher. Lorsque je redescends, Matthew s'est lové dans les bras de son père et essaie de lui confier son Woody pour lui remonter le moral.

– C'est l'heure d'user de ta magie, ma puce, je chuchote en embrassant le front du bébé.

Je m'assois sur le canapé, juste à côté de Tom, et pose ma tête sur son épaule. Je lui passe Daisy, qui ouvre de grands yeux bleus pour les plonger dans ceux de son père.

– Oh, mes amours..., s'étrangle ce dernier.

De son bras restant, il m'entoure les épaules et me serre contre lui. Nous restons là tous les quatre, les uns contre les autres, savourant cette proximité ; Daisy pousse un soupir d'extase.

– Je vous aime tellement !

Il resserre un peu plus sa prise sur les enfants et moi, juste au moment où Matthew lance :

– T'aime, daddy

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