Chapitre 72
Nda : les enfants, bien le bonsoir ! Je tenais à dire que hier soir, j'ai regardé Crimson Peak. Je sais pas si certains d'entre vous l'ont déjà vu, mais BON SANG DE BONSOIR DE SA MAMAN LE COQUELICOT !! Je m'en suis toujours pas remise. J'ai été soufflée (et j'ai dû crier/sursauter deux trois fois... bon ok peut-être un peu plus mais on juge pas je suis pas habituée aux trucs un peu horreur d'accord ?). Bref, je suis tombée amoureuse de ce film (comme j'ai pu le prédire en cours de visionnage à Tessa qui, si elle passe par là, a bien du courage avec tous les vocaux que je lui envoie chaque fois que je regarde un film et que j'y réagis), ce qui n'a pas aidé à lutter contre mon admiration sans borne pour Tom Hiddleston. Sur ce, kiffez ce nouveau chapitre tout beau tout neuf mes p'tits pingouins 🐧❤️
PS : comme c'est la rentrée et que mes horaires se limitent à 16h30-20h30 pour le moment, je suis de nouveau apte à écrire et poster un chapitre par jour ! Donc rendez-vous demain soir pour le chapitre prochain !
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Tom passe un bras autour de mes épaules, me serrant un peu plus à lui, et je souris. En face de nous, à quelques mètres, la jeune femme à qui j'ai prêté mon téléphone pour prendre une photo nous fait signe.
Nous nous trouvons actuellement devant le Palais de Peterhof, à Saint-Pétersbourg, en Russie. Tom et moi avons organisé ce voyage de quelques jours pour fêter nos deux ans de mariage : après une semaine de visites, de restaurants et de paysages incroyables, nous voilà devant cet immense palais.
Je dois dire que, de tout ce que j'ai vu ces derniers jours, c'est vraiment le plus impressionnant ; je me réjouie qu'on l'ait gardé pour la fin. Deux escaliers majestueux contournent l'énorme fontaine centrale pour monter jusqu'au palais. Celui-ci, dans les tons de jaune et blanc immaculé, est parsemé d'innombrables fenêtres. Je suis soufflée par l'immensité de l'endroit, tout est magnifique, jusqu'aux moindres petits détails de la toiture. Le tout semble ainsi déposé sur la colline d'un vert presque irréel, c'en devient magique.
Mue par une impulsion soudaine, j'attrape Tom par le col de son t-shirt pour l'attirer à moi. Si la personne qui tient mon téléphone continue à prendre des photos, j'en veux une qui soit parfaite. Et quoi de mieux qu'un beau baiser pour cela ?
Enfin, je m'occupe de récupérer mon téléphone. Quant à Tom, il accepte de signer le papier que lui tend la jeune femme. Même ici, en Russie, il ne peut pas passer incognito. Au moins, nous n'avons croisé que très peu de paparazzis durant notre séjour, c'est déjà ça.
Je suis tellement heureuse d'avoir pu mettre les pieds en Russie. Ce pays, c'est le berceau de la danse classique, bien qu'elle trouve également ses racines en France – une de mes plus grandes fiertés en tant que française. Toute ma vie, j'ai été fascinée par la Russie et ses paysages dignes de dessins animés, ces monuments tellement imposants. Les russes sont d'un tout autre niveau dans l'enseignement de la danse classique – tout comme les chinois, d'ailleurs –, j'en ai toujours été bouche bée.
J'ai toujours dit que j'étais une mauvaise marseillaise, parce que je suis plus attirée par les pays du nord que mon petit sud ensoleillé. Attention, je ne me plains pas de ma ville, que j'adore par-dessus tout, mais... Les gens s'étonnent souvent d'entendre que je suis marseillaise, parce que j'ai une peau pâle. Je me souviens une fois où l'on m'a demandé si j'avais desorigines allemandes, ça m'avait beaucoup fait rire.
D'après ma grand-mère, la mère de mon père, j'aurais des origines anglaises. Je veux bien y croire, quand je me regarde dans le miroir. Par contre, son histoire d'origines royales anglaises, je suis un peu sceptique, même si au fond, pourquoi pas ?
Ce voyage, c'était l'occasion dont je rêvais depuis des années. Je peux d'ailleurs certifier que, lorsque j'ai mis les pieds à l'Académie de Ballet Vaganova, le premier jour, j'ai littéralement fondu en larmes. Je n'étais là que pour faire une visite, mais ça m'a fichu un coup au cœur. Et c'était d'autant plus poignant que j'ai repris la danse en septembre, pour mon plus grand bonheur.
– Pourquoi souris-tu comme ça ?, murmure Tom à mon oreille.
Je reviens aussitôt à la réalité pour m'apercevoir que, comme il l'a si bien fait remarquer, un sourire s'étale sur mes lèvres.
– Je repensais à Vaganova, j'avoue en serrant sa main dans la mienne.
C'est au tour de l'acteur de sourire, à présent. Ses doigts répondent à l'appel des miens, propageant leur chaleur à travers ma peau.
– Tu ne vas pas pleurer maintenant, si ?
Je secoue la tête en pouffant.
– Non, bien sûr que non.
– Bon, tant mieux.
D'un mouvement de poignet, il consulte sa montre et fronce les sourcils.
– On ne va peut-être pas tarder à rentrer, il ne faudrait pas qu'on soit en retard au restaurant tout à l'heure.
J'acquiesce. C'est vrai, d'autant plus que j'aimerais enfiler quelque chose de plus habillé que ma jupe Toy Stroy et le body blanc que je porte en-dessous.
Cette jupe, je l'ai faite moi-même, comme celle des Avengers, celle de Pocahontas ou encore celle de Winnie. Il n'y arien de plus simple à réaliser qu'une jupe patineuse : un grand disque découpé dans le tissu, fermé par une fermeture éclair, quelques petits détails, et le tour est joué.
Serrant un peu plus ma main dans la sienne, Tom m'entraîne jusqu'à la voiture.
Tandis que mon mari ouvre la porte de la chambre, je pousse un soupir de satisfaction. Le repas était excellent, tout comme notre séjour, même si je suis triste de repartir demain.
Je fais un petit tour par la salle de bain avant de revenir dans la chambre. Après un tel repas, la case pipi est inévitable, surtout pour ma petite vessie et moi-même.
– J'avais toujours rêvé de visiter la Russie, j'avoue avec un sourire. Ça, et d'aller en Ukraine aussi.
– En Ukraine ?, s'étonne Tom en fronçant les sourcils. Est-ce qu'il y a une raison particulière ?
Je sens mes joues rougir. En fait, oui, il y a une raison spécifique à mon désir d'aller en Ukraine au moins une fois dans ma vie. Cependant, c'est une anecdote que je n'ai encore jamais racontée à l'acteur. En même temps, ça remonte à tellement loin ! Et c'est un souvenir que je chéris énormément, je n'aime pas spécialement en parler parce que ça enlève cette impression d'irréalité de la chose.
– Alors, euh... Par où commencer ?
Je pousse un long soupir en m'asseyant sur le lit. D'une main, je tapote la couette pour que Tom vienne s'asseoir à côté de moi, ce qu'il fait.
– C'était l'été de mes dix ans, je commence alors. Cette année-là, ma grand-mère a adhéré à un programme qui permettait à des enfants ukrainiens de partir en vacances. Elle a recueilli deux enfants chez elle, Pavlo et Yaroslav, pendant tout l'été. Yaroslav était plus jeune que moi d'un an, mais Pavlo... Eh bien, on avait très exactement une semaine d'écart, lui et moi. On a fêté nos deux anniversaires en même temps, d'ailleurs.
Je ne sais pas pourquoi je donne de telles précisions, ça ne sert pas vraiment à répondre à la question de Tom. Néanmoins, j'ai le sentiment que si je dois raconter cette histoire, je dois le faire en entier. Et puis, j'avais dix ans, il n'y a pas de quoi avoir honte.
Très silencieux, mon mari m'écoute d'une oreille attentive, un léger sourire flottant sur ses lèvres rougies par le froid. D'accord, il ne neige pas, nous ne sommes qu'en octobre, mais nous sommes aussi en Russie.
– On avait beau ne pas parler la même langue, on arrivait à se comprendre. On a passé un été extraordinaire, mes cousins, les ukrainiens, ma sœur et moi. On chahutait comme des gamins, on manquait se noyer les uns les autres dans la piscine, et on rigolait comme jamais.
Je soupire. Ma mémoire a ce sujet-là est intacte, chaque moment gravé comme au fer rouge dans mon cerveau. Toute ma vie, je continuerais de chérir ces souvenirs au plus profond de mon cœur.
– Je me souviens d'un soir, c'est ma grand-mère qui nous a gardé, Anne-Lise, Romain, Laura et moi. Pavlo et Yaroslav étaient là aussi, et au moment d'aller se coucher, je me suis rendue dans leur chambre pour leur souhaiter une bonne nuit.
Un sourire éclaire mon visage tandis que les images de cet instant s'impriment sur ma rétine.
– Pavlo était debout sur le lit, en short de pyjama, en train de raconter je-ne-sais-quoi à son camarade. Quand je suis entrée, il s'est tourné vers moi, a fait un grand mouvement de hanches en chantant ''baby baby houuuuu''. Ça nous fait rire, et c'est là que j'ai compris que je l'aimais bien.
Mes yeux cherchent ceux de Tom. Moi qui m'attendais à ce qu'il rie ou me juge, je suis surprise de ce regard attendri que je lui trouve.
– Je sais qu'on avait à peine dix ans, et qu'à cet âge-là, on ne peut pas vraiment parler d'amour. Cependant...
Je ne complète pas ma phrase, parce que je n'en ai pas besoin. Je ne le dirai pas, pas devant Tom, mais je sais qu'au fond, si Pavlo et moi avions eu droit à plus de temps, nous aurions probablement pu construire quelque chose.
– Mon plus grand regret, je termine dans un souffle, c'est de ne jamais avoir pu revoir Pavlo. Oh, nos familles ont bien échangé quelques lettres, mais ça n'a été le cas que les deux premières années. Depuis, je n'ai plus aucune nouvelle.
– Alors ton premier amour, ce n'est pas Valentin, finalement ?
Je relève la tête vers Tom, surprise. Il sourit de toutes ses dents. Je m'attendais à un peu de perplexité, voire même de la jalousie, pourtant ce n'est pas le cas. Il semble curieux, heureux que je lui confie ainsi une anecdote inconnue de la plupart de mes proches.
– Non, en effet. Valentin n'était pas mon premier amour, même si tout le monde le pense. D'un autre côté, je n'ai jamais parlé à personne de Pavlo, alors...
– Est-ce qu'il était roux ?
Je pouffe.
– Honnêtement, je me rappelle vaguement de cheveux blond-roux, mais je sais qu'il n'avait pas les yeux bleus.
– C'est donc de là que vient ton obsession pour les rouquins ?, se moque gentiment l'acteur.
Je lui fiche une petite tape sur le bras.
– Non, mon obsession pour les roux a commencé bien plus tôt, avec Peter Pan. Je crois que j'avais deux ou trois ans, à l'époque.
– Ah oui, ça remonte à loin tout ça !
– Dis que je suis vieille, tant que t'y es !
Tom hausse les épaules avec un grand sourire.
– Si toi tu es vieille, alors moi je suis quoi ?
– Un vieillard !, je le charrie.
Il fait mine de bouder, ce qui me fait glousser. Il est beaucoup trop mignon quand il fait la moue, c'est adorable !
– Oh, allez ! Boude pas, mon cœur.
Mon mari hausse un sourcil.
– Il va falloir te faire pardonner, commente-t-il d'un ton faussement contrarié.
– Et je sais exactement comment faire.
À quatre pattes sur le lit, je m'approche de Tom et passe un genou de chaque côté de ses cuisses. Ainsi à califourchon sur ses jambes, je saisis son visage en coupe entre mes mains et embrasse son front, puis son nez, puis sa bouche. Nous fermons tousles deux les yeux tandis que notre baiser se fait plus profond, plus langoureux.
C'est notre dernier soir en Russie, j'ai envie de marquer le coup. Surtout qu'avec notre projet de bébé numéro deux, il nous est nécessaire de passer à l'action un peu plus souvent que d'habitude. Cela fait quelques semaines que Tom a arrêté de porter son anneau. Matthew ayant acquis une certaine indépendance, maintenant qu'il marche et commence à parler, le moment est le mieux choisi.
Nous avons longuement discuté de ce deuxième bébé, mon mari et moi. Deux ans d'écart, ça me semblait raisonnable : ni trop, ni pas assez. Matthew pourrait être proche de son petit frère ou sa petite sœur, sans que nous soyons pour autant obligés d'élever deux nourrissons en même temps. De plus, à deux ans, il sera largement capable de prendre part aux biberons ou autres activités d'un nouveau bébé.
Tom a clairement compris mon intention, car ses mains qui glissent dans mon dos descendent la fermeture éclair de ma robe jusqu'à mes reins. Je les sens s'attaquer aux attaches de mon soutien-gorge juste après, aussi je relâche ma pression sur le visage de l'acteur pour attraper le bas de sa chemise. Les boutons sautent les uns après les autres, et je peux alors complètement lui retirer son vêtement. Nos lèvres se retrouvent immédiatement, dans un choc d'absolue nécessité.
Chaque centimètre carré de ma peau est parcouru de frissons tandis que ma robe glisse lentement de mes épaules. La bouche de Tom échoue sur mon cou et je rejette la tête en arrière pour lui laisser la place ; un soupir m'échappe.
Pourquoi c'est toujours aussi bon ? Depuis trois ans que nous sommes ensemble, les choses ne se sont jamais détériorées, bien au contraire. Le sexe c'est comme le vin, meilleur avec l'âge, hein ? Je crois qu'à ce stade, je pourrais créer un nouvel adage : le sexe c'est comme Tom Hiddleston, ça se bonifie avec le temps.
Je fais part de ma remarque à ce dernier, qui s'esclaffe.
– Oh, wow, ça c'est du compliment !
Je glisse mes doigts dans ses boucles soyeuses et souris. Quant à Tom, il passe ses mains sous la jupe de ma robe avant de s'étrangler :
– Tu... tu ne portes pas de culotte ?!
Je secoue la tête avec un petit rire.
– Je l'ai enlevée quand on est rentrés.
Je ne saurais dire pourquoi exactement j'ai fait ça, mais finalement, les évènements m'ont donné raison. Pas de culotte, pas de problème !
– T'es pas croyable !
– Ne me dis pas qu'après tout ce temps, tu trouves encore le moyen d'être étonné de mes agissements ?
L'acteur sourit et, l'espace d'un instant, nos regards plongent l'un dans l'autre. La tension entre nous est quasiment palpable, j'ai la sensation d'étouffer ; ce n'est pas désagréable, bien au contraire.
– Tu m'étonneras toujours, Axelle. Et c'est comme ça que je t'aime.
Il est rare que Tom m'appelle par mon prénom, préférant les surnoms affectifs. S'il le fait, c'est comme ça que je comprends qu'il est plus sérieux que jamais. Des papillons prennent leur envol dans mon estomac et je me mets à trembler un peu.
Je le veux, là, maintenant, sans plus attendre. Je le veux plus que je n'ai jamais voulu personne dans ma vie et je sais, au plus profond de moi, que je le voudrai jusqu'à mon dernier souffle.
Je passe mes bras dans le dos de Tom pour coller un peu plus nos deux corps fiévreux. En cet instant, il serait difficile d'être plus proches, tellement proches qu'on pourrait nous croire fondus dans un seul moule.
– Je t'aime, je chuchote à l'oreille de l'acteur.
Je ne pourrai jamais assez le lui répéter.
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