Chapitre 66
Nda : *évite les jets de tomates pourries*
Je sais, je sais, j'avais dit que j'avais du temps pour écrire et poster, et au final rien depuis jeudi... Pour ma défense, il se trouve que j'ai pas eu tant de temps que ça puisque j'ai revu des anciens amis du lycée vendredi (ça faisait 4 ans voire plus pour certains qu'on s'était pas vus, alors j'ai profité un max et c'était génial !), et mon groupe de copains habituel samedi (en plus de passer un peu de temps avec ma maman parce que bien qu'on vive sous le même toit on se croise à peine 😅) [c'était la petite parenthèse racontage de vie]. En tout cas, voilà le chapitre d'aujourd'hui, j'espère qu'il vous plaira assez pour que vous me pardonniez.
De plus, à partir de demain, je recommence le boulot donc je reprends un rythme de publication d'un chapitre tous les deux jours. J'ai vraiment beaucoup de mal à écrire en ce moment, je passe des heures devant mon ordi en essayant de trouver l'inspiration, c'est pour ça que je préfère changer mon rythme de publication.
Bref, bisous les loulous, j'vous aime toujours autant vous êtes géniaux, changez pas ! ❤️
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Lissant les quelques plis restants de ma robe de soirée, je contemple d'un œil critique mon reflet dans le miroir. Ça m'a peut-être pris presque onze mois, mais j'ai retrouvé ma silhouette d'origine. Je peux enfin dire que j'ai perdu tous les kilos accumulés pendant ma grossesse, et j'en suis plutôt fière !
La robe que je porte actuellement est une de mes créations. En plus de me pencher sur mon roman actuel – dont je n'ai toujours pas trouvé le titre –, j'ai rapatrié mes cosplays ainsi que mes affaires de couture de chez mes parents. J'en ai profité pour recommencer à coudre, et je dois dire que je n'ai jamais autant apprécié ça.
Le bustier, asymétrique, est composé de velours noir brillant épousant parfaitement ma petite poitrine. J'aurais aimé garder les deux bonnets pris pendant ma grossesse, mais je suppose que c'était trop demander à Mère Nature. Quant à la jupe, il s'agit d'un jupon composé de plusieurs couches de tulle noir pailleté, qui retombe jusqu'à mes genoux. Globalement, c'est une robe de princesse, en version courte : rien qui n'étonnera quiconque me connaissant.
J'ai bouclé mes cheveux, qui retombent dans mon dos en cascade. J'avais peur que la petite barrette en forme de nœud noir fasse petite fille, mais au final, ça rend plutôt bien avec ma tenue. Même mes escarpins noirs sont assortis.
Laura va probablement râler, parce qu'avec mes talons, je serai encore plus grande qu'elle. D'un autre côté, si elle se décidait à porter autre chose que des baskets... Bien que, évidemment, je ne juge pas son aversion pour les chaussures à talons. On a chacune notre propre style, nos préférences, et c'est tant mieux.
J'ai été très étonnée hier, d'ailleurs, lorsque ma sœur est arrivée à la maison : elle avait coupé ses cheveux à la garçonne, elle les avait même teints en violet. Elle m'a avoué juste après que ce n'était qu'une couleur éphémère, et que d'ici quelques mois, elle aurait retrouvé son blond foncé naturel. Je ne peux pas la blâmer, moi-même, il y a quelques années, j'avais fait un dégradé de rose par-dessus ma couleur naturelle. Ça remonte à loin, mais je m'en souviens comme si c'était hier.
Un raclement de gorge derrière moi me fait sursauter et je me retourne aussitôt. Tom se tient dans l'encadrement de la porte du dressing, bras croisés sur sa poitrine et sourire collé aux lèvres. Il a revêtu son smoking noir pour être assorti à ma tenue.
– Cette robe est très belle, elle te va très bien. C'est toi qui l'as faite ?
Je hoche la tête avec un sourire.
– Oui, merci. Ton costume te va très bien aussi, même si le bleu reste plus ta couleur.
Il rit.
– C'est vrai, mais si je l'avais mis, nous n'aurions pas été assortis.
J'acquiesce, consciente que nous sommes un de ces couples casse-pieds qui font toujours tout pour être tirés quatre épingles. D'un autre côté, c'est tellement satisfaisant !
– J'aime quand tes cheveux sont bouclés, lance mon mari en déposant un baiser dans mon cou.
Je rejette la tête en arrière en gloussant bêtement. Peut-être que j'ai l'air d'une petite fille qu'on aurait complimentée sur ses couettes, mais je m'en contrefiche. De plus, personne ne risque de me voir faire : sa mère, mes parents et ma sœur se trouvent en bas, dans le salon, avec Matthew. Ma mère a expressément tenu à préparer le repas, ce que nous ne lui avons pas refusé. Si j'ai bien compris, elle a fait des lasagnes.
Comme Tom colle un peu plus sa bouche sur la peau fine de mon cou, je le repousse doucement.
– Je ne suis pas sûre que ce soit le moment, mon cœur.
L'acteur s'écarte avec un soupir.
– Oups, dit-il, l'air pas désolé pour un sou.
– Fais pas cette tête. Ma famille repart demain soir, tu sais...
J'accompagne ma phrase d'un sourire en coin, sourire que reprend Tom.
– On n'est pas obligés d'attendre que ta famille ne soit plus là, darling. L'isolation acoustique est excellente dans cette maison.
Je m'esclaffe et fais mine de lui frapper le bras.
– Bah alors ? Monsieur ne peut pas se tenir correctement plus de deux jours ?, je me moque gentiment.
– Pas quand tu es aussi belle, rétorque mon mari.
Je lève les yeux au ciel en riant. Tom ne changera jamais, je me suis fait une raison avec le temps : il s'amuse toujours à m'allumer dans des moments aléatoires. Il sait que ça me rend folle, mais dans le bon sens du terme ; j'adore lui rendre la pareille.
– Allez viens, Monsieur Je-ne-peux-pas-attendre. J'ai peur de ce que pourrait faire mon adorable sœur à notre fils chéri.
J'attrape Tom par la manche et l'entraîne à ma suite dans les escaliers. Mes talons claquent sur les marches, empêchant les invités d'être surpris de notre apparition.
Contrairement à Noël dernier, Emma n'est pas présente : elle se trouve actuellement en vacances à l'autre bout du monde avec Jack. Quant à Sarah, cela fait bien des années qu'elle ne rentre plus sur Londres : elle passe Noël avec son mari et leur fille dans leur pays.
– Tu as bronzé, non ?, demande ma sœur en fronçant les sourcils.
Je hausse les épaules avec un sourire.
– Deux semaines en Australie, c'est bien pour ça.
En plus, je n'ai rien perdu depuis que nous sommes rentrés. Ce voyage était extraordinaire, sincèrement. J'ai apprécié chaque seconde passée dans ce pays, même si je passais aussi mon temps à hurler dès que je croisais une araignée. Bon sang, elles étaient énormes ! J'ai été bien étonnée de ne pas m'évanouir à chaque fois, connaissant mon degré d'arachnophobie.
Malgré ça, c'étaient des vacances plus qu'agréables. On est allés à la plage, on a fait du surf – spoiler alerte : je suis nulle dans ce domaine, tout comme pour faire du skate –, on a visité la ville, bref, on a profité à fond. India Rose a tenu à s'occuper de Matthew, et je dois dire qu'elle le faisait très bien. Quant à ses frères, ils n'étaient pas en reste : ils ont été adorables avec le bébé aussi.
– Ouais, mais genre..., continue Laura, me ramenant au moment présent. T'as pas cramé, t'as vraiment bronzé ! Comment t'as fait ?
Je lève les yeux au ciel en pouffant. Visiblement, elle se moque de moi, et elle y prend plaisir en plus cette imbécile !
– Garce !, je lance, faussement outrée.
– Langage !, rétorque ma sœur en prenant l'air victorieux. Tu ne voudrais pas que ton fils devienne grossier à même pas un an ?
Je hausse un sourcil, me retenant de rire. Je dois rester un minimum crédible dans mon rôle de grande sœur, ce qui se révèle souvent compliqué.
– À même pas un an, comme tu dis, il est pas encore capable de répéter ce genre de mot. N'est-ce pas mon amour ?, je lance en me tournant vers Matthew.
Ce dernier est debout, ses petites mains de bébé accrochées de toutes leurs forces à la table basse. Évidemment, il est encore loin de faire ses premiers pas, il ne tient déjà pas debout tout seul. Mais lorsqu'il se trouve à côté d'un meuble bas, il se campe sur ses petites jambes, l'air content de lui.
C'est fou comme le temps passe vite, et comme chaque jour je m'aperçois un peu plus que mon fils grandit. Dans moins de deux mois, il aura un an ; j'ai l'impression que c'était hier encore que j'accouchais.
Depuis que Matthew est né, Tom et moi lui parlons aussi bien en anglais qu'en français. Je veux qu'il soit capable de parler avec l'entièreté de la famille, aussi bien de mon côté que de celui de Tom. De plus, il a été prouvé qu'élever un enfant dans une famille bilingue est positif pour ledit enfant.
– Ta sœur a raison, Axelle, lance ma mère depuis la cuisine. Sois polie ou je te lave la bouche avec du savon !
J'éclate de rire. Non mais, elle a vraiment cru que sa menace me faisait peur ? Elle ne m'effrayait déjà pas quand j'étais gosse, alors maintenant ?
– Maman ! J'ai plus quatre ans !
– Peut-être, il n'empêche que ça ne change pas ton devoir de parler bien.
Je hausse les épaules avec un sourire en coin. Je ne sais pas trop si ma mère me sermonne pour de bon ou si elle se moque de moi, sûrement un peu des deux. Cependant, ça fait du bien de retrouver quelques petites habitudes de famille.
– Allez, le repas est prêt ! Si vous voulez bien passer à table, on ouvrira les cadeaux après.
Je hoche la tête et obéis. Tom accompagne Diana jusqu'à la table ; quant à Matthew, c'est mon père qui s'en occupe.
Pour quelqu'un qui refusait d'entendre parler de l'acteur en première instance, je trouve qu'il a bien changé d'avis. Il porte son petit-fils sur les épaules, le secouant doucement d'un côté puis de l'autre.
Franchement, je crois qu'il n'y a aucune mélodie plus agréable à entendre qu'un rire de bébé : je ne m'en lasserai jamais. C'est un son tellement pur, tellement innocent ! D'une beauté à couper le souffle, et à en juger par son sourire heureux, Tom pense la même chose.
Nous nous asseyons tous tandis que ma mère pose le plat fumant sur la table. Oh, ses lasagnes m'avaient manqué !
En tant que premier petit-fils, du moins du côté de ma famille, Matthew a été pourri gâté. Alors que Tom et moi l'aidions à ouvrir chacun de ses cadeaux, je me suis souvenue des photos de mon premier Noël. J'étais la première petite-fille dans ma famille, autant du côté de mon père que celui de ma mère. La montagne de paquets le prouvait bien.
Je ne compte pas le nombre de jouets et de vêtements qu'a reçu Matthew. Des pyjamas, des pantalons, et même un déguisement de mini prince charmant ! Je le lui ai d'ailleurs enfilé à peine déballé, la tentation était trop grande.
À présent, gazouillant joyeusement, le bébé est assis sur les genoux de ma sœur et joue à cache-cache avec elle. Laura n'a jamais vraiment été passionnée par les enfants, toutefois il est évident qu'elle est gaga de son neveu. Je ne peux pas l'en blâmer, Tom et moi sommes les premiers à fondre face à la petite bouille d'ange de notre fils.
Je suis étonnée que Matthew ne soit pas encore grognon, normalement, il devrait dormir depuis longtemps à l'heure actuelle. Je suppose que vu qu'il y a du monde, il est loin d'être fatigué. Tant mieux, avec un peu de chance, il va dormir un peu plus demain matin, nous accordant par la même occasion une grasse matinée.
En général, il ne se réveille pas si tôt – vers huit heures –, ce qui nous permet de dormir un peu. Toutefois, je ne dis pas non à un peu de rab de sommeil, bien que je ne sois pas certaine qu'on puisse appeler ça du rab si je me couche à pas d'heure.
Tom passe un bras autour de mes épaules pour me serrer contre lui ; je pose ma tête sur son épaule et sourit. C'est tellement agréable, d'être tous réunis là, partageant un moment simple mais tellement heureux. Il y a encore quelques années, je n'aurais jamais cru que ce jour arriverait si vite. À présent, c'est mon quotidien, et je remercie chaque jour le ciel pour cette vie. Elle n'a peut-être rien de parfait, parce que de toute façon, aucune vie n'atteint la perfection. Néanmoins, c'est la mienne, et je ne la remplacerais par aucune autre.
Mon mari embrasse doucement ma tempe et mon sourire s'agrandit encore un peu plus. Non, je n'échangerais ma vie pour rien au monde.
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