Chapitre 63
Nda : helloooo les enfants ! Je suis enfin rentrée chez moi (mais j'ai une amie à la maison donc je vais pas pouvoir écrire avant dimanche). Comme je l'ai dit au chapitre précédent, j'ai reçu mon cosplay de Loki et IL EST TROP BEAU ! Genre la qualité est ouf et tout, je suis trop fière de mon achat (du coup, cadeau, un petit aperçu du rendu).
Voilà voilà, j'vous aime les enfants ! ❤️
***************
Mathieu me serre dans ses bras, à m'en broyer les côtes, et je sens les larmes me monter aux yeux. Je ne l'ai pas vu depuis mon mariage, il y a plus de six mois : il m'a manqué, je ne peux pas le nier.
– Comment va la fausse anglaise la plus importante de ma vie ?, murmure-t-il en me relâchant doucement.
– Ça va, plus ou moins.
Mon meilleur ami m'offre un sourire doux.
– Je ne peux pas imaginer, lâche-t-il sans même avoir besoin de me demander ce qui ne va pas, mais je compatis. Allez, dis-toi que dans moins de deux jours, tu seras de retour chez toi.
Il a raison, bien sûr. Nous sommes vendredi, et je dois reprendre l'avion dimanche matin pour retourner à Londres. Entre temps, Mathieu doit dormir chez moi ce soir, et demain, après une visite chez mes parents, le reste de mes amis nous rejoindra. Au moins, je suis certaine de n'être pas seule, ce qui m'empêchera de trop ressasser.
Le blond se saisit de ma valise et commence à marcher en direction du parking de l'aéroport. Je le suis, frissonnant dans le froid de début de printemps. Évidemment, la température ambiante n'a rien à voir avec celle de Londres, toutefois ça ne m'empêche pas de me geler. Je pense que la fatigue joue également, on ne peut pas dire que je dorme beaucoup la nuit avec Matthew qui se réveille toutes les deux heures.
Le trajet jusqu'à la maison est long, même meublé par nos meuglements en rythme avec la musique. J'ai donné l'adresse à Mathieu, ce qui n'était pas vraiment nécessaire : il est impossible de manquer la maison, dont le portail s'ouvre dès l'instant où j'appuie sur la télécommande.
Une grande allée traverse une partie du jardin, bordée de gazon et de haies. Bien qu'il fasse déjà nuit, je peux distinguer la piscine sur ma droite. Oh seigneur, elle est immense ! La maison aussi, d'ailleurs : elle se dresse juste devant nous sur ses deux niveaux.
– Oh, wow..., s'extasie Mathieu en coupant le contact. Ça a du bon d'être riche !
Je lui balance un coup dans le bras en riant.
– Arrête de faire l'idiot !, je le réprimande gentiment.
– Quoi ? Je dis juste la vérité ! On va avoir toute la maison pour nous tous seuls ? C'est dingue ! Genre, on est chez toi, là. J'ai du mal à y croire, t'as même pas vingt-quatre ans et regarde dans quel monde tu vis !
Il n'a pas tout à fait tort. Je ne connais que très peu de jeunes gens de mon âge qui pourraient avoir la même vie, et la plupart sont soient des célébrités soient des fils et filles à papa. Bien sûr, je n'oublie pas que c'est Tom qui a acheté cette maison, et que pour le moment, je dépends encore de lui financièrement. Avec mon contrat signé en début d'après-midi, les choses vont changer, même si je ne ferai guère de revenus au départ.
– Allez viens ! Allons découvrir notre repaire pour le week-end !
Tandis que Mathieu traîne ma valise derrière lui, je sors les clefs de mon sac à dos pour en ouvrir la porte. La petite Fée Clochette se balance au bout de l'anneau, j'ai presque l'impression qu'elle me fixe.
Je pousse doucement le battant de la porte et cherche à tâtons l'interrupteur. J'appuie sur le premier que je sens sous mes doigts, et la lumière jaillit dans l'entrée.
– Oh. Mon. Dieu.
Tout comme le jardin, la pièce est immense. Elle comprend l'entrée, la salle à manger, le salon et la cuisine, entre plusieurs baies vitrées dont plusieurs donnant sur la terrasse, reliée à la piscine.
– C'est tellement immense !, s'exclame mon meilleur ami en déposant ma valise contre le mur.
Il referme la porte derrière lui.
– Et tout est déjà meublé ! Regarde-moi ce canapé !
Riant comme un enfant qui vient d'ouvrir ses cadeaux de Noël, Mathieu se jette sur ledit canapé. Heureusement, il a pris le temps d'enlever ses chaussures avant.
C'est vrai que pour des gamins comme nous – parce que nous sommes encore des gamins, après tout –, une telle superficie est extraordinaire. Je n'ai même pas les mots pour décrire ce qui s'étend sous mes yeux.
– Ok, il faut qu'on parte explorer cet endroit !
Avec un grand sourire, j'acquiesce. Mon âme d'enfant n'a jamais disparu, et me proposer une expédition de la sorte... Il n'y a rien de mieux pour me requinquer, j'ai retrouvé toute mon énergie à présent.
Il nous a fallu presque une heure pour explorer toute la maison, ou du moins le rez-de-chaussée et le sous-sol. On a découvert les trois premières chambres, au même niveau que la cuisine, le salon et la salle à manger. On a également pénétré, au sous-sol, dans une salle de cinéma – je vous jure ! –, un petit salon et une salle de jeux, en plus de la buanderie.
Chaque fois que Mathieu et moi ouvrions une porte, nous étions comme des dingues. Nous avons crié, sauté, ri comme des baleines. À présent, nous montons les escaliers en direction de la suite parentale. Avec tout ce que nous avons vu, je me doute que cette dernière ne pourra qu'être exceptionnelle : je n'ai jamais eu autant raison de toute ma vie.
– Regarde-moi ce lit !, s'écrie Mathieu en battant des mains avec excitation. Il est plus large que long ! Oh mon dieu, meuf, c'est tellement génial ! J'ai jamais rien vu d'aussi beau !
Je ne peux que le croire. Je sais à quel point l'appartement dans lequel il vit avec sa mère est petit, je sais aussi à quel point Véronique a toujours eu un peu de mal à assurer un train de vie correct à son fils. Elle s'est battue pour joindre les deux bouts, même si Mathieu n'en parle ni ne se plaint jamais.
– Il me donne envie de dormir !, continue le blond avec un sourire ravi. On peut se faire une soirée pyjama comme on se faisait avant, s'il te plaît ?
Il appuie longuement sur la dernière syllabe et je souris.
– J'ai amené des Dragibus, meuf !, insiste Mathieu.
S'il me prend par les sentiments, aussi !
– Évidemment qu'on va se faire une bonne vieille soirée pyjama !, je réplique. On est là pour ça, non ? Je vais me mettre en tenue, t'as qu'à faire de même !
J'ouvre ma valise pour y prendre mon pyjama, puis me dirige vers la salle de bain, dont je verrouille la porte derrière moi. Bien sûr, comme le reste de la maison, la pièce est superbe. Une grande baignoire fait face à une douche à l'italienne aux multiples jets.
Je sais qu'il est tard, et que Tom doit probablement dormir – si tant est que Matthew ne soit pas réveillé –, toutefois je sors mon téléphone de ma poche et tape un rapide message.
– La maison est parfaite Tom, tu es formidable. Embrasse Matthew pour moi d'accord ? Je t'aime. –
J'enfile rapidement mon ensemble de pyjama la Reine des Neiges – on ne change pas les bonnes vieilles habitudes, hein – et ressort de la salle de bain. Mathieu est déjà prêt, assis en tailleur sur l'immense lit. Le sachet de bonbons est posé à côté de lui, et il tapote les draps pour m'encourager à le rejoindre. Moins d'une seconde plus tard, je suis assise aussi, et fourre un Dragibus dans ma bouche.
– Ok, bon..., commence mon meilleur ami. Il faut que je t'avoue un truc.
Je hausse un sourcil tout en enfournant un Dragibus bleu dans ma bouche. J'ai un rituel sacré avec les Dragibus, je mange uniquement les bleus, roses et verts, et dans l'ordre suivant : vert – celui que je préfère le moins –, bleu, puis rose – mon préféré. Évidemment, je peux manger les autre couleurs aussi, mais en premier, et uniquement si personne n'en veux : je garde toujours mes préférés pour la fin. Ne cherchez pas à comprendre, je suis un poil psychorigide.
– Tu me fais peur, là, je lâche en lançant un regard atterré à Mathieu.
Il pouffe.
– Dis-moi de quoi t'as pas peur, ça ira plus vite !, se moque-t-il.
Je fais mine d'être vexée.
– Pas très sympa tout ça, je ferais aussi bien de t'expulser de chez moi.
– Tu vas quand même pas faire ça avant que je t'aie annoncé ma grande nouvelle, si ?
– Try me, bitch !, je réplique avec un sourire en coin.
Mathieu se recule vivement, faussement outré.
– Quel langage !
Je hausse les épaules et engloutis un autre Dragibus – un rose, cette fois, pour ne pas déroger à ma règle.
– Allez accouche !
Le blond s'affale sur le lit en riant.
– Ok, d'accord. Meuf, est-ce que t'es prête ? T'es bien assise, là ? Parce que ça va te faire un choc, je te préviens !
Je me stoppe dans mon mouvement, le Dragibus vert à mi-chemin entre la boîte de bonbons et ma bouche.
– Mais arrête de me faire stresser pour rien, bordel ! Lâche ta bombe et on n'en parle plus !
Je balance un coup de poing dans son épaule, histoire d'appuyer mes propos. Mathieu fait mine d'avoir mal et s'esclaffe, faisant durer encore plus le suspense.
– Allez, Mathieu ! Active !
– D'accord, d'accord ! Bon, alors...
Il plonge son regard droit dans le mien et je frissonne. Il a quelque chose d'énorme à m'annoncer, je ne sais pas si je dois avoir peur ou non.
– Il se pourrait que je ne sois plus célibataire.
Pendant un instant, c'est comme si mon cerveau refusait d'entendre la nouvelle.
– Tu... quoi ?!, je finis par bredouiller.
– J'ai trouvé une copine !, répète mon meilleur ami en écartant les bras tel le messie.
Attendez, il doit y avoir une erreur. Mathieu Robert, mon Mathieu, mon meilleur ami, celui que je connais depuis le collège, a trouvé une petite amie ? D'accord, il n'a pas toujours été célibataire, mais ces dernières années c'était le cas. C'est pourquoi je ne m'attendais pas du tout à une telle annonce. J'en ai perdu mon Dragibus, d'ailleurs.
– T'es sérieux ?, je m'écrie alors. Genre... vraiment sérieux ?
Il hoche la tête.
– Tout à fait. Ça fait pas longtemps, deux mois, mais je voulais attendre pour te le dire en face.
– Attends mais c'est trop bien !
Je récupère le bonbon sur les draps et le fourre dans ma bouche.
– Vas-y, dis-moi tout !
– Et qu'est-ce que tu veux savoir au juste ?
Je lui donne un nouveau coup dans l'épaule en le fusillant du regard.
– Tout ! Je veux savoir son nom, comment elle est, comment vous vous êtes rencontrés... Je veux tout savoir !
Mathieu rit et s'allonge sur les draps, un bras calé sous la nuque.
– D'accord, je commence par quoi ?
Je le pousse du bout du pied mais il résiste.
– Comment vous vous êtes rencontrés ?, je demande.
Il sourit.
– À l'anniversaire d'un pote. Tu te rappelles de Jonathan ?
Je fouille un instant ma mémoire à la recherche du souvenirs des amis de Mathieu. Un visage s'imprime aussitôt dans mon esprit : un gars plutôt petit et râblé, aux courts cheveux noirs.
– Ouais...
– Bon. En gros, on était à l'anniversaire de Cody... Corentin, tu vois qui c'est ?
J'acquiesce.
– Bon. Donc, on était à l'anniv de Cody, et Jonathan devait ramener sa copine. Sauf que ladite copine avait sa cousine avec elle.
Ça fait beaucoup d'informations en même temps, toutefois j'arrive à suivre.
– Cette cousine, c'était Gaëlle, je suppose ?
Mathieu hoche la tête.
– Ouais. Quand elle est arrivée, j'ai tout de suite compris qu'elle me plaisait. Je te montrerais une photo tout à l'heure, tu verras. Tu me connais, j'ai bu un verre, puis...
– Un deuxième, je le coupe en riant. Et sûrement un troisième et un quatrième, parce que justement, je te connais.
Le blond hausse les épaules avec un sourire coupable. Je le connais trop bien, je sais comment il fonctionne. Il a dû boire à être ivre, comme chaque fois, et il a probablement été jusqu'à rouler une pelle à ladite Gaëlle sans même savoir alors comment elle s'appelait.
– Bref, tranche Mathieu. On a beaucoup discuté, le courant est bien passé, et...
– Tu lui as roulé une pelle, je complète. C'est ça ?
Mon meilleur ami prend l'air gêné.
– J'ai peut-être fait un peu plus que ça, en réalité.
Je lève les yeux au ciel en riant. Décidément, on ne le changera pas !
– Vous avez couché ensemble, je devine.
Il opine du chef. Quant à moi, je pousse un long soupir. Bien que je nue juge en aucun cas, je ne comprends pas comment les gens font pour faire l'amour tout en se connaissant à peine. C'est une chose qui dépasse mon entendement, comme si mon cerveau n'était pas câblé pour intégrer cette information.
Encore quelque chose chez moi qui m'a fait me sentir différente pendant longtemps. Ça, plus le fait que je ne comprends pas ce qu'il y a de jouissif à se bourrer la gueule à vomir et ne plus se souvenir de rien, ou fumer – que ce soit cigarette ou autre chose. Quand tous les jeunes de mon âge ne juraient que par les soirées et faisaient le concours de celui qui finit ivre mort le plus vite, j'étais perdue dans mes livres et dans mon propre petit univers.
Aujourd'hui, je sais que je n'ai rien de bizarre. Non seulement je ne suis pas la seule personne dans cette situation, mais même si je l'étais, je n'ai plus honte de qui je suis. Ceux qui refusaient de prendre en considération ma personnalité ne font plus partie de ma vie, à présent, tout va bien. J'ai eu la chance de tomber sur Tom, aussi : je ne pourrai jamais assez le remercier pour tout ce qu'il a fait pour moi, y compris inconsciemment.
– Je l'ai rappelée le lendemain, continue Mathieu, me ramenant à la réalité. J'avais vraiment envie de la revoir, alors on est sortis boire un verre. On a continué à coucher ensemble, c'est vrai, mais on apprenait à se connaître en même temps. Au bout d'un mois, on était officiellement ensemble sans avoir eu à en discuter d'abord.
– Vous étiez sexfriends, quoi.
Le blond pouffe.
– Si tu veux. Mais maintenant, on est vraiment en couple.
Je m'allonge à côté de lui et souris.
– Je suis contente pour toi, Mathieu. Tu mérites d'être heureux, et... tu as l'air serein, ça fait plaisir à voir.
Je niche ma tête contre son torse et renifle. Comme nous avons grandi, comme nous avons avancé dans la vie depuis le temps que nous nous connaissons !
Avant, je pensais que ce serait dur de passer à l'âge adulte. Je ne me voyais pas terminer mes études, commencer à travailler, encore moins rencontrer mon âme sœur et avoir des enfants, même si j'en rêvais. Regardez-moi à présent ! C'est vrai que tout n'a pas été facile, pourtant ça l'a été plus que je ne l'imaginais.
Les bras de Mathieu se referment sur moi et il me serre contre lui. Ça n'a rien à voir avec les câlins de Tom, c'est vrai, pourtant je n'échangerais ma place actuelle pour rien au monde.
– Tu sais que je t'aime, hein ?, je pleurniche.
Mon meilleur ami sourit.
– Je t'aime aussi.
Nous le pensons vraiment, bien que ces mots n'aient aucune connotation romantique dans notre bouche. Notre amour mutuel est purement fraternel : avec le temps, c'est comme si on faisait partie de la même famille.
– Je n'ai jamais eu autant le cul entre deux chaises !, je m'exclame alors.
Mathieu me repousse pour observer mon visage, voir si je suis sérieuse.
– Je te jure !, je continue. J'ai tellement hâte de rentrer chez moi, retrouver Matthew et Tom. Mais en même temps...
Je n'ai pas besoin de terminer ma phrase, je sais que mon ami a compris. Si seulement je pouvais le mettre dans ma valise ! Lui, et les autres aussi : j'aimerais tous les emmener avec moi, les garder sous le coude. J'adore retrouver Michael, John, Lucie et Elizabeth quand je suis à Londres, mais mes amis marseillais me manquent énormément.
– C'est normal, meuf. Tu me manques à moi-aussi, tu sais. T'es partie en laissant un trou dans ma vie, même Gaëlle ne peut le combler.
– Tu es tellement niais !, je me moque gentiment.
D'un autre côté, ce n'est pas son genre de faire de grandes déclarations, même à moi.
– Je n'ai pas le droit ?
– Je suis sûre que c'est parce que tu n'es plus célibataire, ça. Ta petite amie a une mauvaise influence sur toi !
Mathieu pouffe.
– Je ne suis pas sûr de ça.
Je hausse les épaules.
– C'est vrai qu'elle te laisse passer la soirée avec moi sans rien dire.
Mon meilleur ami hoche la tête avec un sourire.
– Elle a confiance, je crois. Et puis, t'es mariée à Tom Hiddleston, vous avez un gosse... Je pense que ça aide. Au début, elle m'a pas crue, quand je lui ai dit qui tu étais.
Il pouffe.
– En même temps, qui l'aurait cru ?, je m'esclaffe. Moi la première, je n'y croyais pas, au début. Il y a des moments où je doute encore de l'authenticité de ma vie, d'ailleurs.
– Je suis bien placé pour le savoir, parce que c'est dans ces moments-là qu'on parle le plus.
Je fronce les sourcils. Est-ce qu'il sous-entend qu'on s'est éloignés ? Bien sûr, c'est un peu le cas, parce que plus de mille kilomètres nous séparent à présent. Néanmoins, notre relation reste la même qu'avant, chaque fois qu'on se voit.
– Je ne disais pas ça de manière péjorative, ne t'inquiète pas, s'empresse de préciser Mathieu.
Je suppose qu'il a intercepté mon regard inquiet.
– Bref, tout ça pour dire qu'il a fallu que je sorte les photos de ton mariage pour que Gaëlle accepte de croire à mon histoire. Quand elle a vu à quel point tu avais l'air heureuse, sur les photos... Je suppose qu'elle a compris qu'il ne risquait pas de se passer quoi que ce soit entre nous.
– Est-ce qu'on avait besoin d'en arriver là pour le savoir nous-même ?
Le blond ricane.
– Je te rappelle qu'il y a quelques années, on prévoyait de se marier et de fonder une famille.
– C'est de l'histoire ancienne, maintenant. J'ai Tom, Mathieu, et toi... J'en reviens pas que tu te sois trouvé une copine ! Qui serait assez folle pour accepter ?
Mathieu fait mine de bouder.
– D'abord, je vois que t'es toujours aussi sympa. Deuxièmement, t'as si peu confiance en moi pour être étonnée que je me sois mis en couple ? Je dois le prendre comment ?
Je ris. C'est vrai que de nous deux, c'est lui le gars sociable, et pour être tout à fait honnête... Je ne suis pas tant étonnée qu'il ait trouvé quelqu'un, en réalité. Premièrement, je ne peux nier qu'il a du charme, bien qu'il n'arrive pas à la cheville de Tom – je ne suis peut-être pas objective, mais qui le pourrait ? Deuxièmement, il a un caractère plutôt facile à vivre, en plus d'être respectueux. Il a tout pour plaire, ça ne me surprend pas que Gaëlle soit tombée tête la première.
Mathieu et moi continuons de discuter encore un peu, mais le sommeil me rattrape bien vite. Je finis par éteindre la lumière et me blottir contre mon meilleur ami, comme lorsque nous étions plus jeunes.
J'aime cette proximité sans aucune ambiguïté.
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