Chapitre 59
Nda : Hello hello ! Bon, je sais qu'il est plus de minuit, mais j'ai eu une longue journée (mon shooting photo état GÉNIAL, je vous mets en avant première mes préférées de mon Disneybound Loki parce que je les aime trop et que j'ai envie de les partager avec le monde entier). Comme d'habitude, je vous souhaite une agréable lecture et espère que vous aimerez ce chapitre, pour ne pas changer ! J'vous aime les loulous <3
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Plus que seize jours maximum avant que je n'accouche. Je commence vraiment à avoir hâte, parce que bien que j'aime mon fils, j'en ai ras-le-bol de ce ventre qui prend deux fois trop de place. Je ne sais même plus dans quelle position dormir, si tant estque je puisse dormir tout court !
Il y a trois jours, nous avons fêté l'anniversaire de Tom en compagnie de Benedict et Joe, ainsi que leurs compagnes respectives. En allant me coucher, je me suis dit ''chouette, je suis crevée, je vais forcément dormir !'' Spoiler alerte : ça n'a pas du tout été le cas. Alors que Tom plongeait dans le sommeil en ronronnant comme un chat, j'ai regardé le plafond pendant trois heures avant de pouvoir fermer les yeux.
Du coup, je fais la sieste en journée, comme un petit enfant. Je n'avais jamais imaginé que la grossesse pouvait être si fatigante, pourtant voilà où j'en suis !
Je viens d'ailleurs de me réveiller et m'étire comme un chat. À côté de moi sur le canapé, Tom lit tranquillement un livre dont je ne distingue pas le titre.
En parlant de roman... J'ai bien reçu le contrat de la part de la maison d'édition, cependant nous avons convenu de prendre rendez-vous plus tard dans l'année : je suis enceinte, proche de l'accouchement, je ne peux pas me déplacer jusqu'en France pour le moment. La directrice a été très compréhensive, d'ailleurs. Elle m'a donné la possibilité de me poser un peu avec mon bébé avant de revenir vers elle.
Nous n'avons pas encore pris le temps d'étudier le contrat dans ses moindres détails, mon mari et moi. Comme il est dans un milieu où les contrats sont monnaie courante, il sait ce qui est à éviter ou non. Toutefois, comme il vient à peine de rentrer de Los Angeles, nous avons préféré prendre le temps.
Mon ventre gargouille, signe que je commence à avoir faim. Je ne suis pas étonnée, parce que ça fait des mois que j'ai la dalle en permanence. Heureusement, je ne cède pas souvent à mes envies : je n'ai pas envie de prendre plus de poids que nécessaire, merci bien. J'ai pris un peu plus de dix kilos, ça me suffit amplement : il va falloir que je les perde, après.
Avec un soupir, je me lève ; quelque chose ne va pas, je le sens immédiatement.
– Je... je perds les eaux, je lâche d'une voix blanche.
Tom se redresse aussitôt, l'air catastrophé.
– Quoi, là tout de suite ?
Je hoche la tête et pointe du doigt la flaque qui s'est formée à mes pieds.
– Oh my lord !, s'exclame mon mari, les yeux écarquillés. D'accord, enfile tes chaussures, je t'emmène à l'hôpital.
J'acquiesce. Je suis trop sous le choc pour réfléchir correctement, heureusement qu'il reste un cerveau fonctionnel dans la maison. Le temps d'enfiler chaussures et manteaux – nous sommes mi-février et il fait super froid –, nous voilà tous les deux assis dans la voiture.
La première contraction me fait pousser un gémissement alors que nous sommes à mi-chemin. J'ai le temps de reprendre mon souffle avant la deuxième, pour le moment elles sont assez espacées.
Je vous passerai les détails de notre entrée en fanfare à l'hôpital, parce que Tom était complètement paniqué et moi, c'était pas mieux. On a été rapidement pris en charge, enfin surtout moi, et à présent, plus d'une heure et demi plus tard, je suis en salle d'accouchement.
La péridurale a bien fait son effet, je ne sens absolument aucune douleur. Je ressens les contractions comme des vagues qui descendraient le long de mon corps, tandis que le médecin me parle :
– Il va falloir que vous poussiez, madame !
Les dents serrées, je m'exécute, à peine consciente que je broie les doigts de Tom dans les miennes.
– C'est bien, my love, tu fais du bon travail, m'encourage ce dernier sans y faire attention non plus. Continue comme ça, honey.
J'ai l'impression d'être constipée, c'est infâme. Néanmoins, je continue de pousser comme si ma vie en dépendait, retenant mon souffle pour puiser toute ma force.
– C'est bon, j'ai les jambes !, s'écrie le médecin. Continuez à pousser ! Attendez, stop ! Je crois que... Le cordon est autour de son cou, arrêtez de tirer ou il va s'étrangler !
Si je pouvais rire, je le ferais. Sérieusement, Matthew ? Il est en train de me faire l'exact coup que j'ai fait à ma mère lors de son accouchement. J'étais en siège, exactement comme mon fils, et le cordon m'enserrait le cou de même qu'il le fait actuellement. Cet enfant a trop pris de moi, et pas le bon côté !
– Qu'est-ce que vous voulez dire, ''il va s'étrangler'' ?, s'insurge Tom. Est-ce qu'il va bien ?
– Il va falloir pratiquer une césarienne d'urgence, annonce le médecin. Monsieur, vous allez devoir rester ici pendant que nous amenons madame au bloc opératoire.
Pour dire vrai, bien que l'idée même d'une opération me fiche la trouille, je ne suis pas étonnée. De plus, ma mère ayant elle-même eu droit à deux césariennes d'urgence, je sais comment les choses se passent.
– Comment ça, je dois rester ici ?, crie mon mari. Mais je ne...
– Tout va bien, mon cœur, je le rassure en plantant mon regard dans ses yeux à la lueur inquiète.
Au moins, le médecin prend le temps de nous expliquer un peu ce qui se passe. Certains ne se seraient même pas donné cette peine et m'auraient embarquée sans un mot.
Tandis qu'une équipe composée de médecins, sage-femmes et anesthésistes m'emmène, une infirmière reste avec Tom pour le rassurer. Quelques minutes plus tard, je sens l'anesthésiant parcourir mes veines.
Mon corps est parcouru de picotements, ma tête tourne un instant, puis c'est le black out.
Lorsque je rouvre les yeux, je suis assaillie par l'odeur de chair brûlée émanant de mon propre corps. Ma blouse en papier est déchirée, mais je ne peux observer ma cicatrice nouvellement acquise car une couverture est montée jusqu'à ma poitrine.
– Eh !, fait une voix à côté de moi.
Je cligne des yeux et tourne lentement la tête vers le son : Tom est là, l'air fatigué mais un sourire affectueux scotché sur le visage.
– Comment ça va ?, demande-t-il en posant une main sur ma joue.
– Je... Où est Matthew ?
– Il va bien, d'après les médecins. Ils attendaient que tu te réveilles, mais...
Il se tait subitement, les yeux fixés sur un point un peu plus loin. Je détourne le regard et mon cœur s'arrête un instant : une infirmière vient d'entrer dans la chambre. Dans ses bras, un nourrisson gigote en poussant des cris aigus.
La femme me tend l'enfant ; je sens les larmes rouler sur mes joues quand elle le pose sur mon torse. Oh, il est si petit, si fragile ! J'ai du mal à croire que ce bébé, c'est le mien.
Tom dépose un baiser dans mes cheveux et ses larmes échouent un peu partout sur ma peau.
– Félicitations, my love.
Ses lèvres rencontrent les miennes et je pleure de plus belle. Je n'arrive pas à croire qu'on l'ait fait ! On est officiellement parents, à présent !
– Je crois qu'il a tes cheveux, je murmure, riant à moitié.
En effet, Matthew a un fin duvet qui lui recouvre le crâne.
– Est-ce que tu veux le prendre ?
Tom se recule aussitôt, comme s'il hésitait à répondre. Mais c'est son fils à lui-aussi, il n'y a pas de raison que je sois la seule à profiter de ce moment. Aussi, je tends le bébé à l'acteur, qui le prend doucement, tremblant comme une feuille.
– Salut, little boy.
Le nourrisson cesse de pleurer et se fige. Je vois ses yeux se lever vers Tom : j'assiste à leur première rencontre, et j'en suis plus qu'émue. Le châtain aussi pleure comme un bébé, je regrette de ne pas avoir de quoi prendre des photos.
Heureusement, l'infirmière a prévu le coup : je la vois mitrailler la scène avec le téléphone de Tom, il doit le lui avoir confié juste avant.
– C'est le plus beau jour de ma vie, geint l'acteur en me lançant un regard larmoyant.
Je hoche la tête : ça tombe bien, c'est le mien aussi. C'est l'accomplissement de tout ce que j'ai voulu réaliser dans ma vie, et je sais que Tom rêvait d'une famille également.
Avec un sursaut, je m'aperçois que je ne sens toujours pas mes pieds. C'est étrange, comme sensation : j'ai l'impression de n'être qu'un buste flottant entre les draps, ce dont je fais la remarque à Tom. Ça a le mérite de le faire pouffer, ses larmes se tarissent alors.
– Tu es le plus beau cadeau d'anniversaire qu'on ait jamais pu me faire, déclare mon mari en embrassant doucement le front de Matthew.
Il le dépose alors délicatement dans le petit berceau en plastique à côté de mon lit. Le bébé est tout calme,visiblement il s'est endormi. En même temps, qui ne serait pas rassuré par le timbre chaleureux de la voix de Tom ?
– Il va falloir que je rentre, tu le sais ?, soupire-t-il.
J'acquiesce.
– Je reviendrai demain matin à la première heure, d'accord ? Dis-moi juste si tu as besoin que je te ramène quelque chose de la maison.
Je souris et secoue la tête.
– J'ai tout ce qu'il faut, mais je n'y manquerai pas si quelque chose manque. Est-ce que... est-ce que je peux te laisser prévenir mes parents ?
– Attends, qu'on soit bien clair... Tu es en train de me demander à moi, d'appeler ton père ? Tu n'as pas peur que ça lui rappelle que je suis, comment il disait déjà ? Un profiteur peu fréquentable ?
J'éclate de rire avant de grimacer ; même sans douleur, mes points de suture me tirent désagréablement.
– Il n'a pas vraiment utilisé ces mots-là, je réplique. En plus, cette phase est révolue : tu sais à quel point il était ému, quand on leur a annoncé ma grossesse. Je suis sûre qu'il sera le plus heureux d'apprendre la nouvelle.
– J'en suis certain, confirme Tom. D'ailleurs, je suis prêt à parier que tes parents seront là demain, voire après-demain au max.
– Tu es sûr de vouloir les accueillir tout seul ? Ça me navre de ne pas pouvoir t'aider ?
L'acteur s'esclaffe bruyamment.
– M'aider ? Enfin, Axelle, tu viens d'accoucher ! Repose-toi, c'est le plus important, tu as des cernes digne d'un film d'horreur. Et non, ça ne me dérange pas d'accueillir ta famille seul. Je suis un grand garçon, je peux me débrouiller.
Il agrémente sa dernière phrase d'un clin d'oeil et je souris. Je ne doute pas de sa débrouillardise, c'est juste que... C'est un peu bizarre de savoir que ma famille va loger chez moi alors que je n'y serai pas. J'espère que ma sœur ne va pas être trop pénible !
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