Chapitre 49
Nda : hello ! Je suis vraiment, mais vraiment désolée, pour ne pas avoir posté hier ! Je n'ai pas été chez moi de la journée, j'ai à peine pu écrire, et quand je suis rentrée chez moi il était minuit passé, donc j'ai pas eu la foi de me replonger à fond dans le chapitre parce que j'étais épuisée et que je savais qu'il fallait que je me lève tôt le lendemain. En plus de ça, j'avais pas envie de me forcer à écrire un chapitre vite fait dont la qualité aurait laissé à désirer. J'espère donc que vous me pardonnerez et apprécierez ce nouveau chapitre autant que j'ai apprécié l'écrire. Bisous mes p'tits pingouins 🐧 j'vous aime ❤️
PS : à partir de demain, je termine le boulot à 19h-19h30, donc les chapitres arriveront plus tard dans la soirée (je fais tout pour continuer à en écrire un chaque jour, en croisant les doigts pour que y ait pas de ratés)
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Je ne me suis toujours pas habituée à la chaleur, même avec deux jours de plus passés à Marseille. Tout mon corps colle, je suis obligée de m'attacher les cheveux en permanence pour m'éviter de trop gros coups de chaud, et je ne peux pas bouger d'un mètre sans me mettre à ruisseler comme une fontaine.
Aujourd'hui, nous allons à la plage, mes amis et moi. Je suis d'ailleurs en train de les rejoindre, une main au-dessus des yeux pour essayer de voir quelque chose. J'ai beau avoir mes lunettes sur le nez, je n'arrive pas à apercevoir mon petit groupe dans cette mer de personnes allongées sur le sable fin.
Soit j'arrive à les trouver d'ici deux minutes, soit ma peau va carboniser sur place. Je la sens déjà picoter avec l'effet du soleil, il faut que je mette de la crème solaire au plus vite si je ne veux pas finir comme une glace vanille-fraise.
Quand je vous dis que j'étais faite pour vivre dans un climat du nord ! Mon pauvre corps n'a jamais supporté le soleil, chaque été c'est la même rengaine : je ne bronze pas, je crame ! Et ce, depuis toujours, ce qui me rend carrément folle.
Ah, je crois que j'aperçois Marine : elle me fait de grands signes depuis un petit espace dégagé sur la droite. Parfait, je vais pouvoir me poser, me crémer, puis piquer une tête dans l'eau bleue et salée pour me rafraichir.
Dans trois jours, Tom me rejoint. J'ai décidé de l'amener à la plage, mais sûrement pas celle-ci : je contemple d'un œil torve les innombrables algues qui s'étalent devant la mer, poussées par les vagues. J'ai toujours détesté les algues, je ne supporte pas leur contact, y compris dans l'eau.
– Te voilà !, lance Kayla alors que je pose lourdement mon sac dans le sable.
– Me voilà, je grogne.
– Eh bah t'as l'air d'une super humeur !, se moque Malek.
Je hausse les épaules avec désinvolture, enlevant les lunettes de mon nez pour les ranger dans leur étui. Je ne peux pas les garder sinon je vais bronzer avec la trace, et c'est méga moche – je l'ai eue une année, j'ai pas pu rattraper de tout l'été, c'était infâme !
J'étale ma serviette et m'assois dessus.
– Non, ça va. J'ai juste super chaud, j'ai plus l'habitude. Et puis, Tom me manque.
– T'as passé un an avec lui et il te manque ?, s'étonne Kylian. Tu le revois dans deux jours, non ?
–Trois, je corrige. Mais justement, on n'a pas été séparés depuis...
J'avale lentement ma salive : c'est vrai, Tom et moi n'avons pas été séparés depuis mon agression. Je n'avais pas réalisé, avant ça.
– Bref, on n'a pas été séparés depuis avril.
– Allez, mon chat, enchaîne Kayla en tapotant affectueusement le bras de son petit ami. Si on était séparés, tu pèterais pas un plomb ?
– Non.
Je m'esclaffe, de même que les autres. Kylian et son je-m'en-foutisme légendaire ! Parfois, il me fait un peu penser à mon père, dans sa manière de réagir.
– Non mais ça va, je me vexe pas hein, raille Kayla.
Ça nous fait d'autant plus rire qu'elle fait la moue. Ses lunettes de soleil cachent ses yeux, mais je suis prête à parier qu'ils sont rieurs, comme d'habitude.
Assise sur ma serviette, j'étale généreusement une couche de crème solaire sur ma peau. Épaules, visages, courbe des seins et dos... Rien n'y échappe. J'ai juste la flemme d'en mettre sur mes jambes, parce que je ne crame jamais à cet endroit. Les épaules, par contre... Eh bien, il y a deux ans, elles ont littéralement brûlé, tellement que j'en ai encore les cicatrices. Je me souviens des sillons sanglants s'étalant des deux côtés : une expérience horrible, que je ne souhaite même pas à mon pire ennemi.
Ma tâche enfin terminée, je tente de rentrer dans l'eau. Elle est froide, tellement qu'il me faut un bon moment pour y pénétrer toute entière. Je n'ai jamais été particulièrement frileuse, mais enfin ! Il y a une limite tout de même.
Mes amis me rejoignent l'un après l'autre ; nous surveillons les sacs du coin de l'oeil pour être sûrs que personne ne les vole. J'apprécie toujours autant ces sorties à la plage, d'autant plus quand je ne vois plus la mer en temps normal. Même le soleil ne me semble plus aussi brûlant, à présent que je suis dans l'eau.
Un des avantages d'être enceinte, c'est celui-ci : plus de règles, plus de problèmes pour aller se baigner tout l'été. Finalement, c'était le meilleur moment pour ça : je vais pouvoir profiter sans me prendre la tête.
– J'arrive toujours pas à croire que t'es enceinte, commente Malek à côté de moi. De nous tous, t'étais la plus innocente !
Je ris.
– Premièrement, je dis, je n'ai rien d'innocent, je cache juste bien mon jeu. Mais je peux te garantir que je suis loin d'être innocente, et ce depuis bien avant que je vous rencontre.
Il lève un sourcil comme pour montrer qu'il en doute, mais ne répond pas. Quant à moi, je ne vais pas épiloguer sur ce sujet, même si je suis sûre de ce que j'avance : mon innocence a rendu l'âme il y a un paquet d'années.
– Deuxièmement, ce n'est pas parce que je suis demi-sexuelle qu'il ne se passe rien dans ma vie. Être demi, ça signifie juste que je ne suis attirée que dans certains cas. Pour le coup, avec Tom, ça matche parfaitement bien.
En réalité, ça matche plus que bien. On s'amuse, on découvre des trucs – ou est-ce moi qui les découvre et Tom qui me les fait découvrir ? –, bien que je n'aie pas envie de m'étaler là-dessus avec mes amis. Je les adore, je n'ai pas honte, mais enfin, certaines choses sont mieux quand elles restent dans l'intimité.
– Pour moi, tu resteras toujours la petite innocente du groupe.
– Si tu le dis !, je pouffe.
Quelque part, je ne peux pas m'en étonner tant que ça : c'est moi qui ai décidé de cacher cette part de moi-même complètement dévergondée à mes amis. Ils connaissent la fan de Disney, celle qui adore un peu trop les pingouins et rêve d'être une princesse. Et dans l'imaginaire collectif, les princesses sont pures et innocentes.
Un coup d'oeil à ma montre m'indique que ça fait un peu plus d'une heure que je n'ai pas mis de crème solaire, aussi je m'excuse auprès de mon petit groupe pour aller le faire de ce pas. Je n'ai pas envie de brûler, merci bien !
– Bien jouée, espèce d'idiote !, je peste contre moi-même.
Alors que je marche en direction de ma voiture, je sens mes cuisses brûler à chaque frottement. J'aurais dû me douter, quand j'ai décidé de ne pas mettre de crème solaire sur les jambes, que le soleil me le ferait payer. Seulement, je suis débile, et j'étais vraiment persuadée que je ne cramerais pas uniquement sur les jambes. Après vingt-trois ans, je n'ai toujours pas compris la leçon.
Mes cheveux encore trempés dégoulinent dans mon dos, ce qui me permet de ne pas avoir si chaud que ça. Même s'il est dix-sept heures passées, le soleil cogne encore trop fort pour se sentir à l'aise.
Enfin, j'aperçois ma voiture. Je déteste Marseille pour ça : les places pour se garer sont chères, tellement qu'on doit marcher au minimum dix minutes après pour atteindre notre but.
Je sors les clefs de mon sac en songeant que, le véhicule étant resté ainsi au soleil toute la journée, je vais bouillir à l'intérieur. Il faut que je fasse aérer avant de rentrer, sinon je vais mourir.
– Excusez-moi, euh...
Je me retourne vivement pour tomber nez-à-nez avec un homme de la trentaine environ, aux cheveux bruns et aux yeux marron.
– Bonjour ?, je me méfie.
On n'est jamais trop prudents.
– Oui, bonjour. Je suis désolé, mais je suis sûr de vous avoir déjà vue... Vous ne seriez pas la petite amie de Tom Hiddleston, par hasard ?
Je pousse un long soupir. Si en Angleterre, les gens me reconnaissent dans la rue, ils ont pour excuse de m'avoir souvent vue aux côtés de mon fiancé. Ici, à Marseille... Je ne pensais pas qu'on me reconnaîtrait.
– Si, j'admets.
– Je me disais bien, aussi ! Je me présente : Anthony Monet, journaliste-reporter pour France 3.
Voilà donc pourquoi il m'a reconnue ! S'il est journaliste, il doit étudier les actualités, et les acteurs et leurs films par conséquent.
– Est-ce que Tom est avec vous ?
Je secoue la tête.
– Non.
– Est-ce que vous accepteriez de venir dans nos locaux ? Je pense que ça pourrait faire un bon reportage, si vous acceptiez de répondre à quelques questions sur votre vie, tout ça. Je suis sûr que ça intéresserait beaucoup de monde, surtout parmi les fans de l'univers Marvel.
Je fronce les sourcils, pas bien certaine de si j'ai compris ou non ce qu'il essaie de me dire. Il veut m'interviewer, moi ? Mais enfin, pourquoi ? Je ne suis pas célèbre, je n'ai rien accompli, à part conquérir le cœur de Tom mais ça, c'est du domaine privé.
– Euh...
– Oh, vous n'êtes pas obligée d'accepter tout de suite. Prenez un peu de temps pour réfléchir, si vous voulez ! Tenez, voici ma carte.
De sa poche, il sort un petit rectangle de papier cartonné qu'il me tend. Je l'attrape machinalement, sans même prendre le temps de lire ce qui y est inscrit.
– N'hésitez pas à m'appeler pour me donner une réponse, positive ou négative, même si j'espère vivement qu'elle sera positive. Je pense vraiment qu'il y a matière à faire quelque chose.
– Si vous le dites..., je murmure, assez bas pour qu'il ne m'entende pas.
Avec un dernier sourire, le journaliste s'éloigne. Quant à moi, je reste figée sur place, la carte de visite du gars entre les doigts. Que vient-il de se passer, exactement ? Est-ce que je me suis vraiment faite arrêter dans la rue par un putain de journaliste, qui m'a demandé l'air de rien une interview ? Mais une interview sur quoi ?
Évidemment, j'ai déjà la réponse. On ne me demande pas des informations sur ma vie, plutôt sur Tom. C'est tout ce qui intéresse les gens : Tom Hiddleston. On se sert de moi pour accéder à sa vie privée, en quelque sorte ; je ne peux pas dire que j'aime ça.
J'ai toujours détesté vivre dans l'ombre des gens. J'aime être reconnue pour moi-même, ce qui n'est pas le cas actuellement. Bien sûr, je n'en veux pas à mon fiancé, et je ne lui en voudrai jamais. Ce n'est pas de sa faute s'il a réussi sa carrière et si je ne peux qu'être dans son ombre.
Un jour, je serai connue pour moi. Quand je ferai éditer mes romans, mon nom ne sera plus seulement synonyme de ''la petite amie de Tom Hiddleston'', mais bel et bien synonyme de mon propre succès. J'en suis convaincue, et en aucun cas je ne démordrai de cette idée : c'est cette niaque qui me permettra d'aller jusqu'au bout.
Avec un soupir, je pose mes fesses dans la voiture et referme la portière derrière moi. Vite, il faut que je démarre pour que la clim se lance, sinon je vais mourir étouffée.
Heureusement, j'ai une petite voiture : l'air ne met pas longtemps à se renouveler, et encore moins à refroidir. Il ne me reste plus qu'à sortir de la place dans laquelle je suis garée, et à rentrer chez moi. C'est plus facile de s'en aller que d'arriver, bien que j'aie effectué mon créneau avec brio.
Je viens à peine d'entrer sur l'autoroute que mon téléphone sonne sur son support, juste devant mes yeux. C'est Tom, je ne peux pas ne pas répondre. S'il m'appelle maintenant, c'est que c'est le seul moment de la journée où il a pu trouver un peu de répit. Si je laisse sonner, je ne l'aurai peut-être pas avant demain, voire après-demain.
J'appuie donc sur le petit bouton pour décrocher et lance :
– Allô, Tom ? Je suis en voiture, du coup ne t'inquiète pas si jamais tu m'entends mal.
– Bien reçu, rit mon fiancé comme s'il était dans un film d'espions. Comment ça va, darling ?
Je ralentis comme j'arrive dans les bouchons avant de répondre :
– J'ai super chaud, mais sinon ça va. Ah oui, et j'ai pris un coup de soleil, je crois.
– Tu étais à la plage, c'est ça ?
Sa voix grésille dans les haut-parleurs de ma voiture, presque métallique.
– C'est ça ! Et toi, ta journée ?
– Ben écoute, ça va. On est en pause déjeuner, actuellement, j'en ai profité pour t'appeler.
Je souris, consciente que Tom ne peut pas le voir. Il est tellement mignon !
Je ne demanderai pas plus de détails à l'acteur, parce que ce serait déplacé de ma part. Aussi, je me contente de lâcher :
– J'ai été interpellée par un journaliste, tout à l'heure.
– Qu'est-ce qu'il te voulait ? Il ne t'a pas embêtée au moins ?
Je soupire.
–Non, ça va. Il a été plutôt correct, en fait. Il voulait savoir si je pouvais lui donner une interview, parce qu'il voulait monter un article qui pourrait cartonner, soi-disant. Je suppose qu'à Marseille, ils ont pas souvent l'occasion de trouver la petite amie d'un acteur célèbre à l'international.
Tom pouffe.
– Petite amie ? Tu es ma future femme, tu sais.
– Bien sûr que je le sais, j'ai une bague qui me le rappelle tous les jours. Même sans ça, je n'aurais pas oublié. C'est juste qu'on n'a rien confirmé officiellement, donc les gens sont pas au courant.
– C'est vrai. Et qu'est-ce que tu as répondu, du coup ?
De nouveau, je pousse un long soupir.
– Je n'ai pas répondu. Il m'a demandé d'y réfléchir et m'a donné sa carte, puis il est parti.
– Et tu as une idée de ce que tu vas répondre ?
– Tom, je ne vais probablement pas accepter, si c'est ce qui t'inquiète. Je ne parlerai pas de notre vie privée à la télé, je n'en vois pas vraiment l'intérêt.
C'est vrai. S'ils m'interviewaient pour moi-même, passe encore, bien que je n'ai rien à dire mis à part que je veux éditer mes romans. Mais être reçue pour parler de Tom et de notre relation... Quelque part, j'en meurs d'envie, pour pouvoir montrer au monde entier que j'ai réussi à être heureuse, malgré ce que j'en pensais encore un an auparavant. Cependant, je ne suis pas sûre que ce soit la chose à faire.
– Je ne suis pas inquiet, Axelle. Sincèrement, si tu veux accepter, tu peux le faire. Tu n'as pas à attendre mon autorisation, tu es libre d'agir. Je sens bien, à ta manière d'en parler, que ça te tente. Si c'est le cas, alors accepte !
Il marque une courte pause, je peux presque entendre son sourire.
– Je te suivrai quoi que tu fasses, honey. Si tu as envie de tenter l'expérience, alors fais-le, vraiment !
– Tu es sûr ?, je demande, la voix tremblante.
J'ai l'impression de profiter de sa célébrité, ça ne me plaît pas. Ce que je lui explique aussitôt.
– Mais non !, se récrie-t-il. Et même si c'était le cas, on s'en fiche non ? On est fiancés, je te rappelle ! On va se marier, fonder une famille, alors tu as le droit de profiter, justement ! En plus, cette interview pourrait être un bon moyen de parler de ton roman en cours, et de taper dans l'oeil de certaines personnes. S'il y a une chose que j'ai apprise avec mon métier, c'est qu'il faut saisir chaque occasion qui se présente, quitte à s'en créer une si besoin. Alors fonce !
Le sourire qui s'étend sur mon visage est lumineux, je n'ai pas besoin de le voir pour le savoir.
– Tu en es sûr ?, je redemande.
– Absolument, darling. Alors dès que tu es rentrée chez toi, tu prends ton téléphone et tu rappelles le journaliste. Et si tu as besoin de conseils, tu me rappelles, d'accord ?
– D'accord.
Il m'a eue. Son idée de parler de mon roman, ce n'est pas idiot du tout. Évidemment, c'est se servir de son nom à lui pour m'élancer moi-même, mais... Peut-être que si je ne le fais qu'une seule fois, ça ira. De plus, c'est lui qui a insisté pour que j'accepte : je ne peux pas m'en vouloir de dire oui.
– Bon, je vais devoir te laisser la pause est presque fini, contrairement à mon repas. Je t'aime, sweetheart.
– Je t'aime aussi, mon cœur.
Avec un léger soupir, j'attends que Tom raccroche. La musique reprend son cours dans la voiture, et je me concentre pleinement sur la route. Je suis toujours dans les bouchons, j'en ai pour un moment : les marseillais devaient tous être de sortie à la plage, aujourd'hui.
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