Chapitre 35
Nda : eh oui, au final j'ai réussi à finir d'écrire le chapitre dans les temps ! Vous allez entendre parler de cosplay dans ce chapitre, d'ailleurs. Sachez que le cosplay qui sera abordé est réel, je l'ai vraiment acheté/réalisé (je l'ai commandé y a genre 3 heures de ça), et si ça vous intéresse, je posterai dès que j'aurai reçu/terminé sur mon compte insta pro cosplay : axelle_cosplays. Bisous mes ptits pingouins ! Je vous aime, prenez soin de vous et de votre famille ! ❤️
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– Joyeux Noël, mon cœur !, je lance dans le téléphone.
À l'autre bout du fil, Tom rit.
– Tu sais que Noël c'est le vingt-cinq, pas le vingt-quatre, n'est-ce pas ?
Je pousse un long soupir, un sourire aux lèvres.
– Ouais, je sais. Mais dans ma famille, on a coutume de le faire le vingt-quatre au soir et le vingt-cinq au midi. Comme ça, on fait une fois avec la famille de ma mère, et une fois avec la famille de mon père. Sinon, il faudrait réunir tout le monde chez moi, et c'est galère. Crois-moi, on a déjà essayé.
– Eh, respire !, se moque gentiment mon petit ami.
– Ha, m'en parle pas !, je rétorque.
Quand je suis excitée, j'ai tendance à m'emballer et à parler trop vite. Je suis étonnée que Tom ait compris ma tirade, ses progrès en français ne sont pas des moindres.
– En tout cas, j'adore notre façon de fêter Noël, je reprends plus calmement. Surtout qu'en général, quand on rentre après dîner, le soir, ma sœur et moi avons droit à une deuxième soirée, réservée aux cadeaux de la part de nos parents.
– C'est mignon, commente Tom.
Je l'imagine aisément sourire doucement derrière son téléphone, chose qui me fait immédiatement sourire à mon tour.
– Et toi, alors ?
– Moi ?, s'étonne l'acteur. Oh, tu sais, je ne fais rien de particulier. Je suis à Los Angeles pour mes castings, alors je n'ai pas ma famille sous le coude.
Je trouve ça dur, quand même, d'être loin de ses proches pour Noël. Visiblement, Tom a l'habitude, mais je ne sais pas comment il fait. Quant à moi, bien que je sois comblée d'être auprès de ma famille, parce que ça fait presque deux mois que je les ai pas vus, je suis néanmoins triste d'être séparée de mon petit ami.
– Tu ne t'apitoies pas sur mon sort, là, si ?
Je soupire.
– Tom...
– Ne t'en fais pas pour moi, sweetheart. J'ai l'habitude, et puis, je fêterai Noël en décalé, quand je rentrerai à Londres.
Sweetheart... Encore un surnom que me donne l'acteur. Je ne sais pas comment il fait, personnellement je me contente d'un ''mon cœur'' en français de temps en temps. J'ai tellement de mal à être naturelle là-dessus ! Ce n'est pas comme Kayla et Kylian, qui s'abreuvent de ''mon chat'', ''mon cœur'', ''bébé'' ou encore ''babe'' et autres niaiseries.
– Et donc, reprend Tom comme si de rien n'était, tu es chez qui là ? La famille de ta mère ou celle de ton père ?
– Celle de ma mère. Mon cousin ne pouvait que ce soir, c'est pour ça.
Romain est le fils du frère de ma mère. Comme ses parents sont divorcés, il vit chez sa propre mère, à plus d'une heure de route de Marseille. Noël est toujours un moment compliqué à organiser, parce qu'on ne sait jamais s'il sera là ou pas. Cette année, on profite qu'il puisse venir.
– Ce n'est pas ceux que j'ai rencontrés en octobre, du coup ?
– Non, ça c'était la famille du côté de mon père.
– Je dois admettre que je m'y perds un peu. Je suppose que c'est normal, avec le temps, je me repèrerai un peu mieux. Et puis, si on se marrie un jour, je ne pourrai plus me tromper : ils seront tous là.
Je me trouve dans l'incapacité totale de répliquer. Vient-il bien de dire ce qu'il vient de dire ? Est-ce qu'il a vraiment parlé de mariage, là ? Il y songe vraiment ? Je ne sais trop quoi en penser. J'ai vingt-deux ans, et bien que j'aime Tom de tout mon cœur et plus encore, ça ne fait même pas six mois qu'on sort ensemble. N'est-ce pas un peu tôt pour penser au mariage ?
C'est étrange, de se sentir aimée sans condition. Pour moi qui ai l'habitude de m'attacher très vite aux gens, plus qu'ils ne le font en retour, cette situation est nouvelle. Je ne peux pas dire que ça me déplaît, mais...
Est-ce que tout ça ne va pas un peu trop vite ? C'est moi qui suis censée tirer des plans sur la comète, me créer mille scénarios dans ma tête, imaginer une vie parfaite comme j'en ai souvent rêvé. Je ne pensais pas que Tom était un rêveur, lui-aussi. Ça me plaît, en même temps que ça m'effraie : j'ai peur de le décevoir.
– Axelle ?, appelle ma grand-mère depuis le salon. Tu viens ?
Je pousse un long soupir.
– Je vais devoir raccrocher, j'indique.
– Profite de ta famille, répond Tom. On se rappelle plus tard, d'accord ? Je t'aime.
– Je t'aime aussi.
Le cœur serré, j'appuie sur la touche pour raccrocher et pose le téléphone sur le buffet de l'entrée. Si je le garde avec moi, je me doute que ma famille ne va pas apprécier. De plus, j'ai vraiment envie de passer un bon moment avec eux.
– C'était ton petit copain ?, demande ma cousine alors que j'entre dans le salon.
Je souris et hoche la tête. Bien que Anne-Lise et moi n'ayons aucun lien de sang – elle est la fille de la deuxième femme de mon oncle, la demi-soeur de Romain en quelque sorte –, je la considère presque comme une sœur. Elle a un an de plus que moi, nous avons toujours été plutôt proches, et ce depuis l'enfance.
– Comment il va ?, demande ma tante.
De nouveau, je souris. Ce que j'aime avec ma famille, c'est qu'ils sont contents pour moi. Je sais qu'ils n'ont pas tous digéré le fait que Tom ait dix-huit ans de plus que moi, surtout mon oncle qui est particulièrement protecteur, toutefois il ne fait jamais aucune remarque.
– Ça va, je dis en esquissant un geste vague de la main.
Je suis encore un peu sonnée par les insinuations de l'acteur sur un potentiel mariage.
– Quand est-ce qu'on ouvre les cadeaux ?, lance soudain ma sœur.
Elle est comme une enfant qui saute dans tous les sens. Elle est la plus jeune d'entre nous : Anne-Lise, Romain et moi nous suivons de près quand Laura a cinq ans de mois que moi. Quant aux deux autres cousins, âgés de cinq et huit ans, ils ne sont pas là : ils habitent en Normandie.
– Tu es bien impatiente !, la sermonne gentiment ma grand-mère.
Je ris. Si Laura savait ce que je lui réserve, elle le serait d'autant plus ! Sans vouloir être prétentieuse, je sais déjà que mon cadeau est celui qu'elle va le plus apprécier, pour savoir que j'aurais été la même à sa place.
– Allez, Manou !
Manou, c'est le surnom qu'on donne à notre grand-mère, comme nous appelions mon arrière-grand-mère Dédé. Ça nous permet d'avoir deux surnoms différents, Mamie étant la mère de mon père. De même, lorsque mes grand-pères étaient toujours en vie – paix à leur âme –, nous les appelions respectivement Papou et Papi.
– S'il te plaît !, continue ma sœur en tapant dans ses mains. On peut pas ouvrir les cadeaux avant de manger ? Steuplé !
La matriarche de la famille lève les yeux au ciel en souriant et pousse un soupir théâtral.
– D'accord, d'accord.
Comme si elle avait donné le top départ, tout le monde se lève pour récupérer ses paquets et commencer sa distribution. Je commence par ma mère, pour qui j'ai quelque chose de la part de Tom.
– Il est bien éduqué, c'est une bonne chose, commente ma grand-mère.
Je ris.
– C'est un gentleman, Manou. Les anglais ne plaisantent pas avec ça.
Elle hausse un sourcil mais ne dit rien, un sourire en coin sur les lèvres. Quant à ma mère, elle ouvre le paquet avant de pousser un ''oh'' de satisfaction. C'est un lot de bougies parfumées pour la maison, je sais qu'elle aime ça. Tom a tapé en plein dans le mille, avec un peu d'aide évidemment. Mais ça, je ne vais pas le dire.
Mes cousins, ma sœur et moi recevons plusieurs enveloppes : nous avons un âge où les cadeaux ne sont plus matériels, parce que de cette manière, on peut s'acheter ce qu'on veut ou économiser. En général, je me sers de cet argent pour commander un cosplay, ou acheter de quoi en faire un moi-même.
Le cosplay, c'est une de mes passions. Ça n'a rien à voir avec un simple déguisement, c'est plutôt se mettre dans la peau d'un personnage. Mon dernier achat en date est celui que j'ai fait pour mon anniversaire, cette année : le costume intégral de Loki dans Thor, Ragnarök. Comme le casque n'avait pas l'air génial sur internet, je l'ai fait moi-même.
Je n'ai pas parlé de cet aspect de ma personnalité à Tom, pas encore en tout cas. J'ai peur qu'il me prenne pour une gamine, comme la plupart des gens le font, bien que le cosplay n'ait rien d'enfantin en soi. C'est une forme d'art, si on veut. Toutefois, un jour il faudra bien que je récupère toutes mes affaires stockées chez mes parents, et la quantité de robes de princesses et autres costumes ne passera pas inaperçu.
Avec un soupir, je reviens à la réalité. Me penchant vers Laura, je lui tends le petit paquet qui lui est destiné.
– Allez, ouvre !, je la presse.
Ma sœur s'exécute, déchirant le papier cadeau sans aucun état d'âme. Elle met des petits morceaux de partout pour enfin révéler la boîte que contenait l'emballage.
– Bon, c'est de ma part, et de celle de Tom également, je dis avant qu'elle n'ouvre ladite boîte.
Le regard de Laura s'éclaire aussitôt. Sans délicatesse, elle ouvre la boîte et en balance le couvercle.
– Oh mon dieu !, s'écrie-t-elle alors. Est-ce que c'est ce que je crois que c'est ?
D'une main tremblante, elle sort le contenu de la boîte. C'est une pile de petits papiers, sur lesquels des écritures manuscrites s'étalent.
– Axelle je t'aime !
La voix de ma sœur a grimpé d'au moins deux octaves, ce qui fait rire le reste de la famille.
– Eh bien ! Montre-nous ce que c'est !, l'encourage ma grand-mère.
Avec un sourire, Laura s'exécute. Elle présente la pile d'autographes à tout le monde, ravie. Je savais que ça lui plairait, je la connais beaucoup trop bien.
– C'est des autographes, non ?, demande mon cousin.
Laura hoche la tête avec excitation.
– Oui ! Ceux du Marvel cast !
– Et tu peux vérifier, j'ajoute, ils y sont tous. J'en ai demandé à tout le monde, ça les a bien fait rire d'ailleurs.
Heureusement que Tom était avec moi, parce que vraiment, j'avais l'impression de passer pour une folle. C'était gênant et très drôle à la fois, néanmoins tous se sont prêtés au jeu, laissant un petit mot pour ma sœur.
Cette dernière prend le premier papier de la liste et en lit le nom, manquant s'étrangler :
– Tom Holland...
Puis le deuxième :
– Sebastian Stan...
Elle continue alors, de plus en plus fébrile. Je sais quel autographe elle attend le plus, c'est pour ça que je l'ai délibérément placé à la fin. Lorsqu'enfin Laura le sort de la boîte, elle pousse un véritable hurlement.
– Chris Hemsworth ! Et en plus, ils sont tous à mon nom !
Je croise son regard et, alors que je m'attends à ce qu'elle explose de joie, Laura fond littéralement en larmes.
– C'est le plus beau cadeau de Noël qu'on m'ait jamais fait, sanglote-t-elle.
– C'est sympa pour les autres, raille mon père.
Sans répondre, ma sœur se lève et vient me serrer dans ses bras. Je lui tapote maladroitement le dos, sentant ses larmes échouer sur mon épaule. Si j'avais pensé qu'elle pleurerait, j'aurais pris des mouchoirs.
Laura se redresse et renifle. Son maquillage a coulé, pourtant elle n'a pas l'air d'y faire beaucoup attention. D'une main tremblante, elle remet les autographes dans leur boîte, prenant soin de bien les ranger.
Si j'avais pu lui ramener directement les acteurs, je crois que je l'aurais fait. On se dispute avec ma sœur, mais je ferais n'importe quoi pour elle.
– Tu sais que j'aime, hein ?, répète-t-elle en essuyant ses dernières larmes.
– Je crois que tu me l'as jamais autant dit qu'aujourd'hui en dix-sept ans, je raille.
– Oui mais c'est vrai !
– J't'aime aussi, p'tite sœur.
Mes parents se regardent, l'air de se retenir de rire. C'est sûr qu'eux sont habitués à nous entendre nous crier dessus. Même si ça fait deux mois que je ne suis plus à la maison, Laura et moi n'avons jamais été portées sur les grandes effusions.
– Vous voyez, quand vous voulez, vous pouvez être très gentilles l'une avec l'autre, se moque ma grand-mère.
Je lève les yeux au ciel en riant.
– Parce que tu vas me dire que toi, tu te disputais jamais avec ta sœur ?
Elle prend aussitôt un air coupable.
– On se battait avec des orties, avoue-t-elle en pouffant.
– Ha, tu vois ! On en est pas encore là, nous.
À mon avis, on n'arrivera jamais à ce point, pour plusieurs raisons. La première : nous ne vivons pas dans un coin où poussent des orties. La deuxième : c'étaient les disputes d'autrefois, aujourd'hui on aurait plus tendance à s'envoyer des messages cinglants.
Avec un dernier sourire, Laura referme la boîte et la glisse à côté d'elle. Je suis prête à parier qu'elle va s'en occuper comme si c'était la prunelle de ses yeux jusqu'à pouvoir tout afficher dans sa chambre.
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