Chapitre 31
Avec un soupir rageur, je m'affale de tout mon poids sur la valise. Peut-être que comme ça, je vais réussir à la fermer ? Sans bouger, je tire sur la fermeture éclair ; elle résiste, mais finit par faire le tour et rejoindre le deuxième curseur.
– Alléluia !, je clame.
Ça ne fait que vingt minutes que j'essaie de fermer mon bagage, après tout ! Par contre, si j'ai oublié de mettre quoi que ce soit à l'intérieur, rien à faire, je ne rouvre pas la valise, je balance le tout dans mon sac à dos.
– Besoin d'aide ?, lance une voix depuis le couloir.
Michael me contemple, bras croisés sur la poitrine et sourire narquois aux lèvres. Comme nous sommes samedi, il n'est pas à l'université en train d'étudier, tout comme Lucy et John se trouvent dans le salon.
– Je te remercie, mais j'ai fini.
– T'as réussi à tout faire rentrer ? Félicitations, je n'aurais pas parié dessus.
– Preuve qu'il ne faut jamais sous-estimer une femme, Mike, je raille.
Il hausse les épaules avec un nouveau sourire.
– Nos séances visionnage de films vont me manquer.
Je redresse ma valise du mieux que je peux, priant pour que les roulettes ne me lâchent pas.
– À moi aussi, j'avoue.
On en a regardé un paquet, en un mois. Des Disney, des Marvel, des Harry Potter, et même les Seigneur des Anneaux, que jusque là je n'avais jamais réussi à apprécier. Je ne suis toujours pas une grande fan, mais c'est déjà moins pire qu'avant.
– Qu'est-ce que vous faites, les enfants ?, intervient la voix de John.
À son tour, le blond entre dans la chambre. Depuis ce matin que je ramasse mes affaires, on y entre et sort comme d'un aéroport. D'un autre côté, je suppose que vu que ce ne sera plus ma chambre à partir de ce soir, ce n'est pas très embêtant.
– Je finis de faire ma valise, je réponds.
– Comment tu vas faire quand tu seras partie ?, lâche John, pince-sans-rire. T'es associable, tu vas parler à personne !
– C'est pas très sympa ça, je fais mine de bouder.
Un grand sourire s'étire jusqu'aux oreilles de mon interlocuteur.
– Oh, allez, je te taquine ! Tu vas nous manquer, tu sais, même si t'es restée qu'un mois.
Je souris. Visiblement, mes colocataires ont l'air de s'être attachés aussi rapidement que moi.
– C'est mignon, je me moque.
– Ouais, enfin, prends pas la grosse tête non plus hein !
Je lève les yeux au ciel en riant. Évidemment, je m'attendais à quoi ? John reste John.
Une vibration dans la poche arrière de mon pantalon m'indique que j'ai un message. Je sors mon téléphone ; c'est Tom, qui m'indique qu'il ne va pas tarder à arriver. Ou plutôt, Dave ne va pas tarder à arriver, car l'acteur est en répétition au théâtre ; il m'a laissé les clefs de la maison en me faisant promettre de l'attendre pour déballer mes affaires, qu'il m'aiderait.
J'ai fini par accepter sa proposition, au cas où vous vous poseriez la question. Je pense qu'au fond, je savais déjà que je le ferais, j'essayais simplement de repousser le moment fatidique.
Je ne peux pas dire que mes parents aient été ravis de ma décision, toutefois comme ils sont à Marseille et moi à Londres, ils n'ont pas trop eu le droit de commenter. De plus, j'ai bien insisté sur le fait qu'avec mon CAP en poche, je pourrais retrouver facilement du boulot si quoi que ce soit se produisait. Ils ont fini par capituler, bien que sans me donner leur bénédiction.
– C'est Tom qui vient te récupérer ?, demande Michael comme je sors de la chambre en tirant ma valise derrière moi.
Je secoue la tête en signe de dénégation.
– Non, c'est son chauffeur. Tom travaille, là.
– Ça fait longtemps qu'on l'a pas vu dans un film, embraye John. Tu sais s'il a des tournages prévus ?
Je hausse les épaules. La vérité, c'est que les castings qu'a passé Tom cet été se sont soldés par des échecs. Il en a un autre pendant les vacances de Noël, à la fin du mois, cependant je ne suis pas sûre d'être autorisée à en parler.
– Je ne sais pas trop, je déclare, évasive.
– Même si tu savais, tu n'aurais pas le droit d'en parler, non ?, interroge Michael.
Je confirme d'un mouvement de tête.
Dans le salon, Lucy est assise sur le canapé, un bouquin dans les mains. Je n'arrive pas à en distinguer le titre ; dommage, ç'aurait pu me faire une nouvelle lecture. Pour le moment, j'attends toujours la sortie française de Chain of Iron, et encore après celle de Chain of Thorns.
– Passe quand tu veux, Axelle, tu es la bienvenue.
Je souris. Même si je n'ai passé qu'un mois en compagnie de mes colocataires, je suis obligée d'avouer qu'ils vont vraiment me manquer. Ils étaient un peu comme des frères et sœur, ils me faisaient penser à Laura.
– C'est gentil, je dis en serrant Lucy dans mes bras.
Je me tourne alors vers Michael et John, qui se tiennent debout côte à côte. On ne pourrait pas faire plus différents physiquement que tous les deux. Alors que Mike est grand, musclé et roux – ou châtain, je n'ai toujours pas élucidé ce mystère –, des lunettes rondes posées sur son nez, John est tout le contraire. Plutôt petit et trapu, il est blond avec un début de barbe naissante.
J'ouvre grand les bras, et les garçons échangent un coup d'oeil sceptique avant de venir s'y blottir.
– Merci pour tout, je murmure. J'ai beaucoup aimé passer du temps avec vous.
– C'est pour ça que tu nous abandonnes, hein, raille John.
Je souris.
– Je ne vous abandonne pas, je proteste. Je vais simplement vivre ma vie.
– Ta vie avec Tom Hiddleston, lâche Michael en riant. On a pas tous la même chance, je crois !
Je lui donne un coup de poing dans le bras ; il fait mine d'avoir mal.
– Allez, va rejoindre l'amour de ta vie ! Et si jamais il y a quoi que ce soit... Eh bien, tu n'auras qu'à venir te réfugier ici. On t'accueillera à bras ouverts, colocataire retrouvé ou non.
Je les remercie puis, le cœur serré, je passe la porte après ce qui était mon dernier jour à l'appartement.
Heureusement, je n'ai pas beaucoup d'affaires : ma valise contient le tout, bien qu'elle ait l'air sur le point d'exploser. Il ne suffit que d'un seul voyage pour tout ramener chez Tom.
Le trajet se déroule dans le silence le plus total, je commence à en avoir l'habitude. Chaque fois que je suis dans cette voiture en compagnie de Dave, c'est le même refrain. Ses yeux foncés me scrutent de temps à autre dans le rétroviseur, seule interaction que nous ayons.
Lorsque nous arrivons, c'est l'homme qui se charge de ma valise, la déposant dans l'entrée. Je le remercie et il s'éclipse sans un mot de plus.
Me voilà seule dans cette entrée majestueuse, un jeu de clef en main. Je ne sais pas quoi faire, je n'ose pas bouger : c'est comme un rêve qui devient réalité. Ma relation avec Tom vient de franchir un nouveau cap, je ne sais pas si je dois en être heureuse ou en avoir peur. Un peu des deux, sûrement.
Est-ce que ce n'est pas un peu rapide ? Ça ne fait que quatre mois que nous sortons ensemble, lui et moi, et j'emménage déjà chez lui ? Toutefois, ce n'est plus l'heure d'avoir des doutes : j'ai déjà sauté le pas.
Mon téléphone sonne dans mon sac et je l'en sors aussitôt. C'est un message de mon meilleur ami.
– Alors, ça y est ? T'es dans ton nouveau chez-toi ? –
Avec un sourire plein de tendresse, j'ouvre la conversation.
– Oui, je ne sais pas quoi faire, je suis toute seule. –
– Meuf, profite ! Tu vas avoir la belle vie, à présent ! –
Je lève les yeux au ciel.
– Tu sais que je n'ai pas accepté pour ça –, j'écris.
– Allez, arrête de te prendre la tête Axelle. Je sais que t'as pas envie de passer pour une profiteuse, tout ça, mais je peux te jurer que c'est pas l'impression que tu donnes. Du moins, pas à ceux qui te connaissent. Et les autres... Eh bien, qu'ils aillent se faire foutre. T'as le droit de vivre ta vie, hein. –
Tiens, un pavé ! Ça faisait bien longtemps que Mathieu ne m'avait pas fait l'honneur de m'écrire un roman par message, signe qu'il est très sérieux dans ses propos.
– J'apprécie ta considération, mon p'tit Mathieu. –
C'est marrant comme même nos surnoms sont démonstratifs de notre personnalité. Quand Mathieu passe son temps à m'appeler ''meuf'', presque avec détachement, je suis beaucoup plus fleur bleue. Je n'avais jamais vraiment réalisé ce détail, auparavant.
– N'empêche, tout va aller super vite maintenant ! Tu te rends compte ? Emménager avec son copain, c'est une méga étape de dingue ! –
Il n'est pas forcé de me le rappeler, j'en suis assez bien consciente moi-même. C'est là qu'on va voir si ma relation avec Tom peut tenir ou pas.
– Beaucoup de couples se séparent quand ils commencent à vivre ensemble. –
– Et alors ? Ce n'est pas le cas de tout le monde, déjà. En plus, tu ne peux pas savoir tant que tu n'as pas essayé. –
Pour le coup, il n'a pas tort, mais je suis tétanisée. J'ai l'impression que tout s'enchaîne depuis cet été et que je n'ai pas une minute à moi, ce qui est paradoxal quand on sait que j'ai passé deux mois enfermée dans ma chambre à bosser mes cours ou écrire un peu.
– C'est vrai, c'est juste que j'ai super peur. Tu me connais, je réfléchis toujours trop. –
– Ouais meuf, je suis au courant. Je te jure que parfois, j'ai envie de mettre ton cerveau sur off et de voir ce qu'il se passe. –
Je ris. Il n'est pas le seul à penser ça, moi-même je me dis souvent que si je pouvais me prendre moins la tête, ma vie serait entièrement différente. Cependant, ça fait partie qui je suis, et si je n'avais pas trop réfléchi toutes les fois précédentes, je n'aurais peut-être pas rencontré Tom.
L'acteur m'aime pour ce que je suis, je dois me raccrocher à cette idée. Et cette fois, ce n'est pas comme en août, nous n'en sommes pas au tout début de notre relation. Non, je pense qu'avoir accepté la proposition de Tom est une bonne chose. Au pire, comme il l'a si bien dit et comme je l'ai si bien répété à mes parents, s'il arrive quoi que ce soit, je serai toujours à temps de retrouver une chambre dans Londres ainsi qu'un travail, ou même de rentrer sur Marseille.
– Si seulement c'était possible ! Mon cerveau serait en arrêt h24 ! –
J'imagine bien mon meilleur ami se marrer derrière son écran, à présent.
– Faudrait quand même l'allumer un peu de temps en temps pour pas qu'il rouille, non ? –
–Je ne sais pas si c'est pas mieux qu'il rouille, justement. –
–Certes, c'est pas tout à fait faux. –
Avec un long soupir, je range le téléphone dans la poche arrière de mon jean. Un de ses jours, je vais m'assoir trop fort en l'oubliant là, et mon pauvre portable se retrouvera tordu. Ne rigolez pas, c'est arrivé à une fille de ma classe en Terminale, à l'époque où le téléphone venait juste de sortir. Pour ma part, j'ai toujours au moins deux ou trois iPhones de retard sur le monde, parce que je n'ai ni les moyens ni l'envie de les acheter à leur sortie.
Mon iPhone 7 fait parfaitement l'affaire depuis plus de trois ans, c'est tout ce qui compte, même si la batterie ne tient plus. De plus, je ne changerais ma coque pour rien au monde : c'est une simple enveloppe en plastique dur d'un bleu-vert sali par le temps, avec quelques mots inscrits dessus.
Bien que je ne parle plus à la personne qui m'a offert cette coque, il n'en reste pas moins que je l'adore. À la base, mon amie l'avait commandé en rose, mais elle est arrivée bleue. Rien à faire, je l'adore quand même, et à ce jour je n'ai pas retrouvé ce modèle sur internet. Je ne sais même pas comment Chloé est tombée dessus, totalement par hasard.
Un autre message fait vibrer mon téléphone. Cette fois-ci, c'en est un de Tom.
– Bien arrivée ? N'hésite pas à prendre tes aises, j'arrive dans deux heures à peu près. Et n'oublie pas que tu as ton bureau, si tu veux t'y installer. –
Un sourire s'étire sur mes lèvres. Un bureau pour moi toute seule, c'est plus que ce que je n'en demandais.
– Bien arrivée –, je confirme. – Merci pour tout ! –
Prise d'un élan soudain, je rajoute un émoji cœur à la fin de mon message. Je ne le ferai pas à chaque fois, parce que je trouve très niais ces avalanches d'émoticônes à la fin des messages, mas ici, je pense qu'il était nécessaire. Je suis vraiment reconnaissante à Tom de tout ce qu'il a fait et fait encore pour moi.
À petits pas, je m'aventure jusqu'à l'étage, où se trouve mon nouvel espace de travail.
Deux coups frappés derrière moi me font lever les yeux. Tom est là, appuyé sur le chambranle de la porte, un sourire accroché à ses lèvres.
– Tu as déjà commencé à écrire, remarque-t-il en pointant du doigt le bureau.
Je dois dire que je ne me suis pas vraiment installée, hésitant un peu à m'étaler. C'est un nouvel environnement pour moi, je ne sais pas encore jusqu'où je peux aller. Toutefois, mon ordinateur est ouvert, et un cahier de brouillon ainsi qu'un stylo sont posés à côté de moi.
– Oui. Au début j'étais pas partie pour, mais au moment où j'ai posé mes affaires j'ai eu des idées à noter absolument.
Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir tout quitté pour me concentrer sur l'écriture, ou si c'est seulement psychologique, mais j'ai eu un regain d'inspiration.
– Est-ce que tu as une minute à m'accorder, ou es-tu trop occupée ? Si c'est le cas, je peux revenir tout à l'heure, ce n'est pas un problème.
– Non, reste, je rétorque en pivotant sur la chaise.
– Bon.
Tom entre alors et se dirige vers moi.
– J'ai quelque chose pour toi, annonce-t-il en sortant les mains de son dos.
Il me tend un paquet emballé dans du papier doré. Fronçant les sourcils, je lève les yeux vers mon petit ami.
– Tom, tu n'es pas obligé de... Comment veux-tu que je...
J'en perds mes mots. Il est tellement attentionné avec moi ! Pour ma part, je n'ai pas les moyens de lui rendre la pareille, et ça me rend folle. J'ai l'impression de recevoir beaucoup plus que ce que je peux donner, et je n'aime pas vraiment ça.
– Ouvre !, me presse Tom avec un sourire.
Je m'exécute, déchirant délicatement le papier. Cette façon de faire rend fou beaucoup de monde, parce que je mets deux fois plus de temps à ouvrir des cadeaux, mais j'aime bien que ce soit réalisé dans les règles de l'art.
Le paquet contient deux carnets. Le premier ressemble à un vieux grimoire, fermé par deux attaches en fer et dont les pages sont dorées aux extrémités. Le deuxième est beaucoup plus fin, dans les tons de vert. Sur la couverture, un casque doré aux longues cornes effilées trône au-dessus de quelques lettres stylisées : un L, un O, un K et un I.
– Tom, je... Ils sont magnifiques !
– Je me suis dit que ça t'aiderait peut-être, avoue le châtain en s'asseyant sur le bord du bureau.
– Et tu as eu raison. J'ai laissé le mien à Marseille, c'est pour ça que j'ai acheté ce petit cahier en arrivant à Londres...
Je pointe du doigt ledit cahier, dont la couverture d'un bleu fade tombe en décrépitude.
– ... mais ça ne vaudra jamais un véritable carnet de notes.
Si je m'écoutais, j'ouvrirais immédiatement l'un des deux calepins pour en renifler les pages. Prenez-moi pour une folle si vous voulez, mais il n'y a aucune odeur qui vaut celle des pages d'un livre ou d'un carnet neuf, pour moi. Néanmoins, je contiens mes élans de bizarrerie : Tom me regarderait probablement de travers, et à raison.
– Alors j'ai bien fait ?
Je soupire.
– Tom, tu fais tout bien !, je m'exclame. C'est même pas la peine de se poser la question.
Avec un sourire, l'acteur se penche vers moi et embrasse le sommet de ma tête.
– Est-ce que tu me feras lire ce que tu écris, un jour ?
– Je ne sais pas trop, je souffle. Ce n'est pas contre toi, c'est juste que... Je n'aime pas faire lire mes écrits, en fait.
Tom hausse un sourcil.
– Mais tu ne veux pas te faire éditer ?, s'étonne-t-il.
– Si, bien sûr que si, mais c'est différent. Ici, ce ne sont que des brouillons, qu'il faut que je les perfectionne. Et puis, j'ai toujours pensé qu'on apprenait plus d'une personne par le biais de ce qu'elle écrit ou lit que par n'importe quel autre moyen, alors... Je ne suis pas prête à montrer ce morceau de ma personnalité pour le moment.
– Je comprends. Mais si jamais tu changes d'avis, sache que je serai ravi de pouvoir t'aider.
Je souris.
– Je n'en doute pas.
– J'ai autre chose à te demander, en fait.
Je fronce les sourcils.
– Je t'écoute.
– Est-ce que tu veux bien m'accompagner à la convention Marvel ? Tu sais, celle qui se tient dans deux semaines ? Tu pourrais prendre un avion à New York qui te ramènerait directement à Marseille à la fin de la convention, je sais que tu dois y retourner pour les vacances. Quant à moi, je dois aller à Los Angeles pour passer des castings.
Un instant, je reste sous le choc de sa demande. Il me faut plusieurs secondes pour intégrer chacun de ses mots, et lorsque c'est enfin fait, je me lève de ma chaise pour faire face à mon petit ami.
– Évidemment que je veux t'accompagner, mon cœur !
Moi, aller à la convention Marvel ? C'est trop beau pour être vrai ! J'en avais entendu parler plusieurs fois, bien sûr, comme tout bon fan qui se respecte, mais je n'espéraispas tant que pouvoir y aller !
Avec un sursaut, je me rends compte que cela signifie que je vais rencontrer les acteurs que j'apprécie depuis toute ces années. Oh mon dieu, ma sœur va être tellement jalouse ! Il faut que je lui ramène des autographes, si possible. Ce pourrait même être son cadeau de Noël, d'ailleurs.
Cette fois, ce sont mes lèvres que Tom embrasse avec passion. Je ferme les yeux et passe mes bras derrière son cou, le serrant un peu plus contre moi.
C'est un rêve. Ce que je vis, c'est comme un film mais en tellement mieux ! J'ai toujours du mal à croire que c'est réel, bien sûr, mais quelle chance j'ai !
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