Chapitre 29
Alors que j'ouvre la porte de la maison, je prends un instant pour me retourner sur le seuil.
– J'y vais, à plus tard ! Ou à demain, c'est selon. Pas sûr que je rentre ce soir.
– Tu vas voir ton copain ?, raille aussitôt John depuis le canapé.
Je lève les yeux au ciel en souriant.
– Qui d'autre, sinon ?
– C'est vrai que t'es une associable qui n'as que nous comme connaissances, se moque gentiment le blond.
Je lui adresse un doigt d'honneur magistral, auquel il me répond d'un sourire.
– Quelle violence !, commente Lucy depuis la cuisine. Je désapprouve totalement.
Je lui fais un signe de main en riant. Avec ses longs cheveux noirs et ses yeux bleus, on dirait presque un vampire tant elle a le teint pâle. Néanmoins, c'est une bonne vivante, plutôt calme et posée. C'est un peu la maman de la maison, ce qui me fait tout drôle car ce rôle a toujours été le mien avant ça. Je dois avouer qu'on s'entend plutôt bien, du coup.
– Mais non, tu sais que je l'aime quand même, je dis en haussant les épaules.
Lucy lève les yeux au ciel, toutefois elle sourit.
– Allez, va rejoindre ton homme. Et passe une bonne soirée !
Elle agrémente sa phrase d'un clin d'oeil et je sens mes joues rougir. Si on pouvait éviter de s'étaler sur ma vie sexuelle au beau milieu du salon, j'apprécierai vraiment !
– Merci, vous aussi !
Sans un mot de plus, je referme la porte derrière moi et sors. Je dois rejoindre Tom au théâtre, il ne devrait pas tarder à terminer sa représentation.
Il ne me faut pas longtemps pour y arriver : Tom a dépêché Dave pour m'y conduire, parce que je n'ai pas de voiture ici – la mienne est restée à Marseille, en même temps j'aurais eu du mal à la conduire à Londres comme le volant n'est pas du bon côté.
J'entre à l'arrière de la voiture et salue l'homme, qui se contente d'un mouvement de tête, ses yeux sombres fixés sur ma personne.
Bien qu'il ait l'air gentil, un quelque chose chez ce gars me met mal à l'aise. Je ne sais pas si c'est sa manière de bougonner, ses yeux qui se fixent sans ciller sur tout et n'importe quoi, ou peut-être sa carrure épaisse, en tout cas sa présence me perturbe toujours un peu.
En plus d'être le chauffeur de Tom, il est également son garde du corps. Je suppose que c'est pour ça qu'il m'intimide, il se doit d'être imposant pour son boulot : il ne dissuaderait pas grand monde s'il était petit et mince.
Quinze minutes de trajet et nous voilà garés devant le Palace Theatre. J'aperçois la foule qui sort, et certaines personnes commencent déjà à s'amasser devant les barrières placées côté sortie des artistes. Il y a même quelques journalistes.
Si je craignais d'être repoussée avant de pouvoir passer les barrières, il n'en est rien. Soit parce que les agents de sécurité sont au courant de qui je suis, soit parce que Dave m'accompagne.
Il ne faut pas deux minutes pour que Tom sorte à son tour, ses lunettes posées sur son nez, l'air fatigué mais néanmoins heureux.
– Hey darling, se réjouit-il lorsque ses yeux se posent surmoi.
Avec un sourire, je m'approche de lui et tends le cou pour poser mes lèvres sur les siennes. C'est toujours un peu étrange, ces démonstrations d'affection en public, mais je pense que je commence à m'y faire.
Sa main attrape la mienne et je serre ses doigts. Je sens les regards sur nous, bien sûr, mais j'essaie de ne pas y faire attention. C'est ça ma vie, dorénavant.
Escortés par Dave, Tom et moi dépassons les barrières pour rejoindre la voiture. Nous n'avons pas fait deux mètres qu'une journaliste surgit devant nous, micro à la main et sourire éclatant.
– Alors, qu'est-ce que ça fait d'être celle qui a finalement gagné le cœur de Tom ?, m'invective-t-elle en tendant son micro vers moi.
Je lance un regard gêné à l'intéressé, qui me sourit et, d'un signe de tête, m'encourage à répondre. Je ne suis pas à l'aise, c'est la première fois que je me fais ainsi interpeler, encore plus par un journaliste. Si jusqu'à aujourd'hui je pouvais encore marcher un minimum tranquillement dans la rue, ce ne sera plus le cas dès que j'aurai ouvert la bouche.
– Oh, euh... Ben, c'est bizarre parfois, parce que, vous savez... Je ne réalise pas que c'est arrivé. J'étais juste une fille lambda, et je ne m'attendais pas à le rencontrer, encore moins à sortir avec. Alors, vous savez...
La journaliste sourit à son tour et lance un regard taquin à Tom, qui hausse les épaules avec un petit sourire en coin. Oh, ce sourire ! C'est l'une des choses qui me plaisent le plus chez lui.
– Mais vous avez dix-huit ans d'écart, c'est ça ?
– Oui...
Bon sang, je n'aime vraiment pas les journalistes qui posent des questions à la volée ! Et cette manière d'énoncer notre écart d'âge ! Je lui en pose, moi, des questions ? Si j'ai vingt-deux ans et Tom quarante, c'est notre problème, pas le sien et celui de tous ces vautours prêts à tout pour obtenir un scoop.
– Et vos parents... Ils en pensent quoi, de votre relation ?
– Mes parents ?, je commence en français, avant de me ficher mentalement une baffe et de reprendre en anglais : Oh, euh, désolée. Mes parents, ben... Ce n'est pas leur vie, c'est la mienne, alors... Je me fiche de ce qu'ils en pensent. Mais, pour répondre à votre question, ils sont très contents pour moi. Bien sûr, ils étaient un peu inquiets au début. Mais comme je l'ai dit, c'est ma vie, alors si je suis heureuse, ils le sont aussi.
– Est-ce qu'ils l'ont rencontré ?
Je hoche la tête.
– Oui, et comme je l'ai dit avant, ils étaient très contents pour nous.
J'essaie tant bien que mal de repousser les souvenirs de cette journée au plus profond de moi-même. Évidemment, mes parents étaient heureux de rencontrer Tom, mais les circonstances n'étaient certainement pas propices. Tom a tenu à m'accompagner ce jour-là, je lui en suis très reconnaissante, toutefois il n'a pas pu rester longtemps : il avait du travail.
– Même si vous êtes juste une jeune fille qui sort avec un homme plus âgé ?
Pardon ? Est-ce que j'ai mal compris ? Premièrement, je n'aime pas me faire traiter d'adolescente, parce que j'ai passé la vingtaine, j'ai même passé la majorité sur la totalité de cette foutue planète. Deuxièmement, vient-elle d'insinuer que Tom est un ''vieil homme'' ?
Comme je fusille du regard la journaliste, Tom serre ma main dans la sienne avec un autre de ses sourires à tomber. Bien sûr, il a plus l'habitude que moi de ce genre de situation. Il sait comment réagir, c'est pourquoi je le laisse répondre en affichant un air pincé.
– Vous savez, l'âge n'a pas d'importance quand vous trouvez quelqu'un comme elle. Et j'aime vraiment la manière dont elle dit des petits mots français dans ses phrases.
Il dépose un léger baiser dans mes cheveux et je sens mon cœur fondre.
– Aaawn, comme c'est mignon !, je dis, sans trop savoir si je me moque gentiment de mon petit ami ou si je pense réellement mes mots.
Les deux, sûrement.
– Êtes-vous au courant que les gens prétendent que vous sortez avec Tom juste pour la célébrité ?, embraye la journaliste. Et pour son argent, également.
– Attendez, quoi ?
Évidemment que je connais les rumeurs qui courent sur moi, je ne suis ni stupide ni coupée du monde. Cependant, que l'on puisse me balancer cela à la figure avec une telle désinvolture, je ne m'y attendais certainement pas.
La journaliste paraît sur le point de répliquer, mais elle n'en a pas le temps : déjà, Tom m'a prise par la taille et m'emporte dans son sillage. Je réprime l'envie de faire un petit coucou ironique à la jeune femme, cela ne ferait que renforcer l'idée que je ne suis qu'une gamine qui profite d'un homme célèbre.
– Bienvenue dans le monde merveilleux de la célébrité !, s'exclame Tom en pressant ma hanche entre ses doigts.
Je ris.
– Comme c'est sympa !, je clame en tapant dans mes mains.
Tom rit à son tour.
–Je crois que je préférais l'anonymat, tout compte fait, je lâche en français. C'était moins compliqué, et puis j'étais tranquille.
– Peut-être, mais tu n'aurais jamais été aussi belle que dans cette tenue, chuchote mon petit ami au creux de mon oreille.
Je frissonne et sens le rouge me monter aux joues. Oh, par tous les dieux ! Cet accent quand il parle français, c'est tellement, mais tellement sexy ! De plus, tout comme moi-même j'ai fait des progrès en anglais, il en a fait d'énormes en français. Son vocabulaire est de plus en plus enrichi, je ne peux que m'en féliciter.
C'est vrai que la robe que je porte ce soir, c'est lui qui me l'a offerte, lorsque j'ai débarqué à Londres. Un bustier serré, complété par une jupe évasée et des manches longues, elle est entièrement noire et tellement classe, je l'adore. J'ai enfilé par-dessus mon blazer, ainsi qu'une pair de collants par-dessous, parce que nous sommes en novembre et qu'il commence à faire froid.
– Est-ce que tu sous-entends que sans cette robe, je ne suis pas belle ?, je raille.
– Nan, tu es magnifique lorsque tu ne portes rien du tout, honey, susurre-t-il en retour.
Je sens mes joues rougir encore plus. Je ne sais pas comment il s'y prend, mais il trouve toujours les mots justes, ceux qui me font de l'effet. À son regard sans équivoque, je me doute qu'il le fait exprès. Il s'amuse avec moi, et je suis obligée d'avouer que j'adore ça.
Tom m'attrape par la taille et m'entraîne dans son sillage.
– Allez ! Tu veux aller danser ? Je connais un pub où il y a une soirée dansante, ce soir.
– Si tu me prends par les sentiments, je ne peux pas refuser. Tu sais à quel point j'aime danser.
– Précisément !
En bon gentleman qu'il est, l'acteur ouvre la portière de la voiture pour que je puisse m'installer, puis fait le tour et s'assoit à son tour ; le véhicule démarre.
Je me sens tellement vivante ! La musique m'englobe, me fait tourner la tête – ou est-ce le cocktail que j'ai bu ? Quelle importance ? –, tout mon corps vibre au rythme des sons s'élevant dans le pub. Sa main tenant la mienne, Tom s'amuse à me faire virevolter, j'en suis ravie ; ma jupe tourne en même temps comme si elle était faite de voile, exactement ce que j'aime.
Ce soir, je ne rentrerai pas chez moi. Il est évident, aux regards que me lance mon petit ami, qu'il a l'intention de me ramener chez lui. Tant mieux, parce que je me vois mal passer la nuit seule.
La musique change, l'attitude de Tom également. Le voilà qui passe derrière moi, une main posée sur mon épaule, l'autre sur ma taille. Il est la seule personne que j'autoriserais à se frotter ainsi à moi, pour trois raisons. Premièrement, parce qu'il le fait avec respect. Deuxièmement, parce qu'il m'en a demandé la permission. Troisièmement, parce que je l'aime et que j'aime cette situation.
– Tu es tellement belle, murmure l'acteur en raffermissant sa prise sur ma taille.
Je ris.
– Tu t'es regardé dans un miroir avant de parler ? C'est toi qui es beau, Tom, je confesse à demi-mot.
Il est vrai que je ne suis pas du genre à le lui rappeler en permanence, comparé à lui qui m'abreuve de compliments. J'ai toujours pensé que des gestes et des attentions étaient plus parlants que des paroles, aussi je m'efforce de faire comprendre mon amour de cette façon ; je crois que je ne m'en sors pas si mal.
– Je sais, ricane-t-il bêtement.
Je lève les yeux au ciel en lui donnant une petite tape sur le bras.
– T'es pas censé faire ton Han Solo.
– Tu as toujours de bonnes références, commente Tom en souriant.
Je hausse les épaules.
– Que veux-tu, je suis parfaite ! Tu ne crois pas que...
L'acteur me coupe en plaquant sa bouche à la mienne et je pousse une exclamation de surprise.
– Tu n'arrêtes jamais de parler ?, lâche Tom lorsqu'il rompt enfin notre baiser.
Je m'esclaffe.
– Nope, je jubile. Je suis un moulin à paroles, tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même si tu ne l'as pas remarqué avant.
Mon petit ami affiche son sourire en coin qui me plaît tant.
– Alors je vais devoir t'embrasser plus souvent pour te faire taire.
Je glousse comme une enfant, ce qui me fait comprendre que l'alcool que j'ai ingéré, bien qu'en faible quantité, fait son effet.
– Je pense que je vais survivre à ça, je commente en haussant un sourcil. Ne te gêne pas, donc !
– Parfait, parce que je m'apprête à recommencer, là.
Je plonge mes yeux dans les siens avec un air de défi. Lentement, il approche son visage du mien, prêt à capturer mes lèvres. Au dernier moment, je détourne la tête et recule ; la bouche deTom échoue dans le vide.
Avec un sourire machiavélique, j'échappe à la prise de mon petit ami et me précipite à l'extérieur du pub. Tom me suit en riant.
– C'était quoi, ça ?, demande-t-il alors que nous nous trouvons tous les deux dehors dans la rue déserte.
Je hausse les épaules en me mordant la lèvre.
– Je sais pas trop.
La voiture de l'acteur est garée juste là, je m'appuie nonchalamment dessus. Tom pose une main de chaque côté de moi et dépose un baiser sur mes lèvres.
Avant de venir au pub, nous sommes passés chez lui : Tom a troqué son chauffeur contre son véhicule personnel, raison pour laquelle il n'a pas bu. Ce n'est pas mon cas, même si je ne suis pas allée plus loin qu'un seul verre.
Avec un sourire, mon petit ami ouvre la portière passager et me laisse rentrer.
– Ramène-moi à la maison, je murmure lorsqu'il s'assoit du côté conducteur.
Inutile de préciser de quelle maison je parle, nous le savons aussi bien l'un que l'autre. Sans un mot, Tom acquiesce, appuyant sur l'accélérateur. Sa main est posée sur ma cuisse tout le long du trajet.
Lorsque que le portail se referme derrière la voiture, Tom coupe le moteur. Il y a quelques secondes de flottement, où nous restons à notre place dans le silence. Un coup d'oeil au siège conducteur me fait comprendre que je n'ai pas envie que ce silence continue.
Je bascule une jambe par-dessus le levier de vitesse, puis l'autre. Tom semble avoir compris mon intention car il me laisse faire, un sourire collé aux lèvres.
Poussant sur mes bras, je me propulse entièrement du côté conducteur et atterris à califourchon sur les jambes de l'acteur. Alors, passant mes bras derrière sa nuque, je plaque mes lèvres aux siennes dans un geste violent de nécessité. Mes genoux posés de chaque côté du siège, je me laisse aller contre le torse de Tom, qui passe ses mains dans mon dos. Je les sens caresser ma peau à travers le tissu, me collant un peu plus à lui.
Je n'ai plus froid à présent, c'est même plutôt le contraire. J'ai déjà enlevé ma veste, mais ma robe m'étouffe, trop épaisse pour la situation.
L'une des mains de mon petit ami s'attaque à la fermeture éclair de ma robe, ce qui me ramène immédiatement sur terre.
– On ne peut pas faire ça ici, je murmure. On pourrait être vus.
Bien que nous soyons dans une propriété privée, les paparazzi ne se gêneraient pas pour prendre des photos par-dessus les clôtures. J'ai déjà été confrontée à une journaliste ce soir, je ne veux pas risquer plus.
– Je m'en fous, grogne Tom en me mordant la lèvre.
Je secoue la tête. Je suis idiote, c'est moi qui nous ai placés dans cette situation. J'aurais dû penser à ce qui allait suivre, mais je crois que mon cerveau est un peu embué par le peu d'alcool que j'ai bu tout à l'heure.
– Tom..., je supplie alors qu'il pose ses lèvres dans mon cou. Tom, s'il te plaît...
Sa main se stoppe aussitôt dans sa course et l'acteur ouvre grand les yeux. Il semble comme s'apercevoir de ma présence pour la première fois, et esquisse un mouvement de recul.
– Oh, my... Axelle, je suis désolé.
– Ne sois pas désolé, rentrons simplement.
Tom hoche la tête et ouvre sa portière. L'air froid de l'extérieur me fait frissonner.
– Je te veux toujours, je déclare soudain.
Avec un sourire, l'acteur m'enserre de ses bras. Je ne sais pas comment il s'y prend, mais il me fait pivoter et passe une main sous mes jambes, avant de sortir. Il me porte comme une princesse, je suis comblée.
– Peut-être, mais me voudras-tu toujours dans dix ans ? Vingt ans ?
Un instant, je reste sidérée par ce qu'implique sa phrase. Je ne pensais pas qu'il se posait des questions sur l'avenir de notre relation, et je suis bien idiote de ne pas y avoir songé avant. C'est vrai, tout est beau et rose pour le moment, mais dans vingt ans, j'en aurai quarante, et Tom soixante. Toutefois, je sens dans mes tripes que je ne changerai pas d'avis : il est celui que j'attendais, celui qui m'était destiné. Je n'ai jamais été aussi sûre de quelque chose.
– Tom..., je chuchote en attrapant son visage entre mes mains. Tom, je te voudrai jusqu'au dernier jour de ma vie.
Lentement, j'approche mon visage du sien et fait se rencontrer nos bouches. Pour la première fois, je garde les yeux grand ouverts, les plongeant dans le regard azur de mon petit ami. Je veux qu'il sache que je l'aimerai tant qu'il me sera permis de le faire, je veux qu'il sache qu'il n'a pas à douter de mon amour pour lui.
– Je t'aime, Thomas William Hiddleston.
– Même si j'ai dix-huit ans de plus que toi ?
Je souris et hoche la tête.
– Même si tu as dix-huit ans de plus que moi, je confirme.
Je ne pensais pas que notre différence d'âge le perturbait tant que ça. Après tout, c'est lui qui est revenu vers moi pour me proposer un verre, c'est lui qui a initié tout ça. Moi, j'avais la trouille de ma vie de faire quelque chose d'idiot, et c'est Tom qui m'a fait comprendre que j'étais tout sauf idiote.
Je ne sais pas comment je peux lui faire comprendre que je me fiche de son âge, que je l'aime pour ce qu'il est, et que ce sera toujours le cas. Je ne m'attendais pas à devoir le rassurer : je me sens propulsée au rang d'adulte, c'est nouveau pour moi. Toutefois, je ne peux pas me dérober : si Tom a besoin d'être conforté, c'est mon rôle d'assumer. Je ne peux pas juste compter sur lui pour me soutenir et ne rien lui donner en retour.
– Je t'aime aussi, darling.
Avec un sourire, l'acteur raffermit sa prise sur moi, et nous entrons dans la maison.
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