Chapitre 12

NDA : la musique en media est celle qui m'a inspirée pour ce chapitre, du coup n'hésitez pas à l'écouter pendant que vous lisez (je mettrai des medias chaque fois qu'une musique sera particulièrement liée à un chapitre, ou lorsque j'aurai des images en lien avec l'histoire). En plus de ça, si vous avez Spotify, j'ai fait une playlist contenant toutes les musiques dont je me sers pour écrire cette fanfic (je la complète chaque fois qu'une nouvelle apparaît), n'hésitez pas à aller voir : la playlist s'appelle Hiddlestoner, et mon nom c'est Axelle (bonjour l'originalité xD)


****************


Je ne m'étais pas trompée : Carl et Ellie ont accepté que je sorte à la seconde même où je leur ai demandé. J'ai aussitôt rappelé Tom – oui oui, rappelé, pas juste envoyé un message –, et nous avons convenu de nous voir mercredi soir. Mercredi, c'est aujourd'hui, et ce soir, c'est maintenant.

Contrairement aux deux dernières fois, nous n'avons pas rendez-vous à l'endroit où nous nous sommes rencontrés, mais directement au pub.

Alors que je tourne au coin de la rue, je retiens ma respiration. Je n'ai pas du tout, mais alors pas du tout l'habitude d'arriver en deuxième à un point de rendez-vous. C'est dans mon code génétique, je suis toujours la plus en avance. Alors le fait que Tom soit déjà là, patientant devant le pub, me laisse sans voix.

Comme l'acteur ne m'a pas encore remarquée, j'en profite pour le détailler du regard. Si vous pensez que je le mate... Eh bien, vous avez peut-être raison, après tout. En même temps, pas tout le monde peut se targuer d'avoir été élu homme le plus sexy du monde, hein.

Tom a troqué sa chemise contre un t-shirt blanc, enfilé par-dessus un jean. Je suppose qu'à force de me voir en tenue décontractée, il a fini par oser s'habiller de la sorte lui-aussi. Ça ne le rend que plus humain, plus accessible, et ça me plaît. L'acteur tient un parapluie transparent au-dessus de sa tête, le protégeant des gouttes.

Oui, il pleut. Étonnant, n'est-ce pas ? D'un autre côté, je suppose qu'avoir du beau temps pour nos deux précédentes sorties était déjà un exploit, on ne va donc pas trop en demander à la météo anglaise.

Je m'approche doucement de Tom, qui lève aussitôt les yeux et sourit. Il est beaucoup trop charmant quand il sourit, comment suis-je censée survivre ?

– Bonsoir, mademoiselle, lance-t-il en français.

À l'extérieur, je fais mine que tout va bien, mais à l'intérieur, c'est une explosion d'admiration.

– Bonsoir, je réponds en souriant.

Je me sens rougir et prie de toutes mes forces pour que cela passe un minimum inaperçu. Je déteste rougir à la moindre remarque, malheureusement je ne contrôle pas le flux sanguin dans mes joues.

– Oh, you got a new shirt ! What's on this one ?

[Oh, tu as un nouveau t-shirt ! Qu'y a-t-il d'écrit sur celui-ci ?]

Je ris et baisse les yeux sur ledit t-shirt, qui est à moitié visible sous ma veste.

– ''I'm 99.9% sure I'm a Disney Princess''..., lit Tom. Are you ? 

[''Je suis sûre à 99,9% d'être une Princesse Disney''... C'est vrai ?]

– Of course, je réponds avec un regard faussement indigné. 

[Bien sûr que oui.]

– You know what ? I knew it. I knew it as soon as I saw you, you have the typical grace of a Disney character. 

[Tu sais quoi ? Je le savais. Je l'ai su dès que je t'ai vu, tu as la grâce d'un personnage Disney.]

Sa réponse me coupe le souffle, et je suis obligée de me tenir au chambranle de la porte pour ne pas m'écrouler.

– That's... That's the best compliment anyone has ever given me, thank you, j'avoue, soudain envahie par l'émotion.

[C'est... c'est le plus beau compliment qu'on m'ait jamais fait, merci.]

– I meant it. What do you want to drink ? A Pimm's again, or maybe try something else ? 

[Je le pensais vraiment. Qu'est-ce que tu veux boire ? Un Pimm's, encore, ou essayer quelque chose d'autre peut-être ?]

Je pose mon parapluie dans le support réservé puis me tourne vers Tom. Je sais que mes yeux sont brillants de larmes, pourtant il fait mine de ne rien remarquer. Gentleman jusqu'au bout.

– I liked the Pimm's, so I'll go with it. 

[J'ai aimé le Pimm's, alors ça me va.]

– You take our seats, I'll take the drinks. 

[Tu prends une table, je prends les cocktails.]

Je hoche la tête et m'exécute. Comme la table que nous avions occupée la dernière fois est libre, je m'y assois. Peu de temps après, Tom me rejoint avec deux verres dans les mains. Il les dépose avant de s'assoir à son tour.

Un silence s'installe tandis que l'acteur sirote sa boisson. Quant à moi, je n'ai pas touché à mon verre. Nous en sommes à notre troisième rendez-vous, et il est inutile de nier que je commence sérieusement à me poser des questions. Qu'est-ce que Tom attend de moi ? Pourquoi s'entête-t-il à rencontrer une jeune étudiante française, quand il doit avoir des tonnes de personnes plus intéressantes à ses pieds ?

– Are you... are you playing with me ?, je demande d'une voix tremblante. 

[Est-ce que... est-ce que tu joues avec moi ?]

Je sais que c'est un peu soudain, et très maladroit comme question, mais j'ai besoin de savoir. Je veux une réponse plus que je n'ai jamais voulu autre chose de toute ma vie.

– What ?, s'étonne Tom. Why would you say something like that ? 

[Quoi ? Pourquoi dis-tu une chose pareille ?]

Je pousse un long soupir.

– Well... I'm twenty-two, you're fourty, don't you think it can be confusing ? I mean... No offense, but a man like you usually doesn't care about a girl like me, unless he has ulterior motives. 

[Eh bien... J'ai vingt-deux ans, tu en as quarante, tu ne penses pas que ça puisse porter à confusion ? Je veux dire... Sans vouloir te vexer, un homme comme toi ne s'intéresse pas à une fille comme toi, à moins d'avoir des arrières-pensées.]

– I'm sorry you think I'm playing with you, annonce sombrement l'acteur, ses yeux accrochant les miens. But I understand what you're saying. 

[Je suis peiné que tu penses que je joue avec toi, mais je comprends ce que tu veux dire.]

C'est à son tour de soupirer.

– Look, believe it or not, but I really appreciate you, okay ? 

[Écoute, crois-le ou non mais je t'apprécie vraiment, d'accord ?]

– I believe you, je certifie. You just cant' blame me for asking. 

[Je te crois. Tu ne peux juste pas me blâmer d'avoir posé la question.]

– Of course I don't blame you ! Honestly, I feel bad I didn't think about it earlier. I never thought my actions could be misunderstood. 

[Bien sûr que je ne te blâme pas ! Honnêtement, je m'en veux un peu de ne pas y avoir pensé avant. Je n'avais pas pensé que mes actes pourraient être mal interprétés.]

Tom esquisse un sourire en coin, ce genre de sourire qui me rappelle à quel point nous jouons dans des catégories totalement différentes, lui et moi. Personnellement, quand je souris, ma bouche se tord bizarrement et je déteste ça.

Je porte mon verre à mes lèvres et avale goulument une gorgée. C'est vrai que c'est bon, ce truc. Rien à voir avec les Pim's de France, qui sont franchement dégueulasses. Sérieux, ceux qui aiment ça, je ne vous comprendrai jamais.

– So, you said you were going on a trip to USA ?, je demande. 

[Alors, tu as dit que tu partais aux États Unis ?]

Je m'étonne moi-même de ma capacité à faire la conversation, et surtout de celle de la démarrer sans que cela soit gênant ou bizarre.

– Actually, yes. It's more because I have a cast to play, but I'm not allowed to talk about it. It's confidential. 

[En fait, oui. C'est plus parce que j'ai un casting à passer, mais je n'ai pas le droit d'en parler. C'est confidentiel.]

– Oh ! So, as we say in France... Merde !

[Oh ! Alors, comme on dit en France... Merde !]

Tom rit.

– Isn't it the world to say ''shit'' ? 

[Ce n'est pas le mot pour dire ''shit'' ?]

– Yes, but we say that as a ''good luck''. Don't you have an English expression for that ? 

[Oui, mais on le dit comme un ''bonne chance''. Vous n'avez pas une expression anglaise pour ça ?]

– You mean, ''break a leg'' ? 

[Tu veux dire, ''break a leg'' ?]

J'éclate de rire aussitôt.

– Break a leg ? That's not very nice, wishing someone to get hurt. 

[Casse toi une jambe ? Ce n'est pas très gentil, de souhaiter à quelqu'un de se faire mal.]

– It's not worse than litteraly saying shit to people, rétorque Tom. 

[Ce n'est pas pire que de littéralement dire merde aux gens.]

– You're not wrong, j'avoue. But at least, us French, we don't say it's raining cats and dogs. 

[Tu n'as pas tort. Mais au moins, nous les français, on ne dit pas qu'il pleut des chats et des chiens.]

Tom un sourcil, prenant l'air faussement vexé. Je dois avouer qu'il le fait très bien, il n'est pas un excellent acteur pour rien.

– So you want to play that game, huh ? Perfect ! 

[Ah tu veux jouer à ce jeu-là ? Parfait !]

Je hausse les épaules en lançant un regard condescendant à mon compagnon.

– What game ?, je raille. I'll win no matter how, you English have too much weird things in your country. 

[Quel jeu ? Je vais gagner quoi qu'il arrive, vous autres anglais avez trop de trucs bizarres dans votre pays.]

– French are not better, renchérit l'acteur. 

[Les français ne sont pas mieux.]

– Gngngn, je vais t'en donner moi du français, tu vas voir !

En face de moi, Tom semble essayer de décrypter ce que je viens de dire. Cependant, j'ai fait exprès de forcer sur mon accent marseillais et de parler très vite, aussi je le vois froncer les sourcils, perplexe.

– French aren't better, huh ?, je me moque. 

[Les français sont pas mieux, hein ?]

– Okay, okay, accepte l'homme en levant les mains en signe d'apaisement. You won. 

[Ok, ok. Tu as gagné.]

Je lève mon verre dans sa direction.

– Cheers ! 

[Santé !]

Je vide le reste de ma boisson d'un seul coup – il ne restait que le fond –, puis repose le verre en souriant.

– Non mais, comparer les anglais et les français, on aura tout vu !, je peste dans ma barbe.

Tom rit.

– I like it when you speak French. 

[J'aime quand tu parles français.]

À son tour, il termine son verre d'une traite.

– It's even better when you're angry, you have that particular accent that... 

[C'est encore mieux quand tu es en colère, tu as cet accent particulier qui...]

– This is the accent from Marseille, je confesse en riant. Not everyone can speak with it, I'm part of the ellite. 

[C'est l'accent de Marseille. Pas tout le monde peut parler avec, je fais partie de l'élite.]

– Guess I'll never be able to be part of this community of gods, indique tristement Tom. 

[Je suppose que je ne pourrai jamais faire partie de cette communauté de dieux.]

– Nope. But that's not bad, I like your accent when you speak French. 

[Non. Mais c'est pas si mal, j'aime ton accent quand tu parles français.]

Je m'interromps aussitôt, consciente que ce n'est plus moi qui parle mais l'alcool. Pourtant, je n'ai bu qu'un verre, cette fois ! Spéciale dédicace à ma faible capacité à encaisser l'alcool, surtout !

Comme si cela ne suffisait pas, Tom propose une deuxième tournée, que j'accepte seulement si j'ai droit de prendre seulement une limonade. L'acteur s'empresse de commander pour nous deux.



Plus d'une heure et demi plus tard, nous voilà de retour dans les rues de Londres, marchant côte à côte, ma main posée sur le bras de Tom. Cette fois, j'ai pensé à prendre une veste, et bien qu'au moins je n'aie pas froid, je dois avouer que la fois où l'acteur m'a prêté sa veste restera dans ma mémoire jusqu'à ce que je meure.

Nous sommes à deux pas de la maison lorsque Tom s'exclame joyeusement :

– See you when I come back ? 

[On se voit quand je reviens ?]

– Please, don't do that !, je gémis. 

[S'il te plaît, ne fais pas ça !]

– Do what ? I... I don't understand. 

[Faire quoi ? Je... je ne comprends pas.]

Je secoue ma main devant moi, consciente que je risque de m'effondrer en larmes à tout moment.

– Don't give me hope, je dis finalement. 

[Ne me donne pas d'espoir.]

J'ai le cœur en miettes et le moral dans les chaussettes, et c'est encore pire lorsque je croise l'expression peinée de Tom. Mais enfin, quelles raisons a-t-il de l'être ? Il peut avoir toutes les femmes à ses pieds, il ne va tout de même pas me dire que c'est moi qu'il veut ? C'est tellement illogique !

Je ne suis peut-être pas prête à l'avouer, pourtant c'est indéniable : je me suis attachée à l'acteur. Au cours des quelques soirées que l'on a passées ensemble, il s'est révélé encore plus agréable que ce qu'il peut montrer à l'écran. Je n'en reviens toujours pas de la chance que j'ai de l'avoir rencontré, d'avoir réussi là où beaucoup tueraient pour être à ma place. Toutefois, je ne suis pas sûre que ce soit vraiment une chance : à présent, je suis tiraillée entre mon désir de continuer ces entrevues, bien que Tom doive partir aux États-Unis quelque temps, et celui de juste laisser tomber. Je n'ai pas la trempe pour ce genre de situation.

– I'm not giving you hope, conteste Tom. I'm just saying that I want to meet you again, when I come back. I really like these moments we spend together. 

[Je ne te donne pas d'espoir, je dis juste que j'aimerais te rencontrer de nouveau, quand je rentre. J'aime vraiment ces moments que l'on passe ensemble.]

Moi de même, je chéris chaque seconde qui s'écoule en présence de l'acteur, parce que cela pourrait bien être la dernière. Je ne comprends toujours pas pourquoi il s'est intéressé à moi, surtout que j'ai été claire dès le début sur le fait que je ne suis pas du tout pour les coups d'un soir. Il aurait pu tourner le dos, pourtant il ne l'a pas fait, et ça me conforte dans l'idée que, peut-être, il y a anguille sous roche.

D'un autre côté, ce serait trop beau pour être vrai, surtout quand on sait à quel point je suis une poisseuse côté vie sentimentale.

– I come back in one week, and... 

[Je reviens dans une semaine, et...]

– And what ? Tom, you're an actor, I'm French, and we're eighteen years apart, what do you think ? It won't work anyway. And I... I can't wait for you, because you might never come back. So please, don't give me hope. I don't want to get hurt.

[Et quoi ? Tom, tu es un acteur, je suis française, et nous avons dix-huit ans d'écart, qu'est-ce que tu crois ? Ça ne marchera pas, de toute façon. Et je... je ne peux pas t'attendre, parce que tu pourrais ne jamais revenir. Alors s'il te plaît, ne me donne pas d'espoir. Je n'ai pas envie d'être blessée.]

Je renifle et essuie mes larmes d'un revers de main. Bien que nous n'ayons jamais abordé le sujet d'être plus que des amis, lui et moi, il est clair dans sa manière de flirter que je ne le laisse pas indifférent. Je l'ai peut-être éhontément nié jusque là, mais je ne peux pas dire que je ne m'en sois pas aperçue. Le mal est déjà fait, en réalité.

Comme je l'ai dit, Tom et moi sommes trop éloignés, tant dans notre quotidien que dans notre façon de vivre, cela ne marcherait pas. Évidemment, cela me fend le cœur, parce que je suis comme ça, je m'attache trop vite aux gens jusqu'à en être totalement brisée. Mais enfin, qu'est-ce que je croyais ? Que j'allais vivre une parfaite idylle avec un acteur célèbre de presque le double de mon âge ?

– I don't want to hurt you, I promise. And I really want to see you again, when I'm back in town. If you want it too, of course. You know I would never force you to do anything. 

[Je ne veux pas te blesser, je te le promets. Et j'ai vraiment envie de te revoir, quand je serai revenu. Si tu en as envie aussi, bien sûr. Tu sais que je ne te forcerais jamais à faire quoi que ce soit.]

– I know. You're the most respectful person I've ever met in my entire life. But I'm also aware that we live in two differents worlds, so I don't want to hope for nothing. You could meet any woman of your age, how could I compete ? There are so many women more beautiful and grown-up than me ! 

[Je sais. Tues la personne la plus respectueuse que j'aie rencontrée dans ma vie. Mais je sais aussi qu'on vit dans deux mondes diamétralement opposés, alors je ne veux pas me faire de films. Tu pourrais rencontrer n'importe quelle femme de ton âge, comment pourrais-je rivaliser ? Il y a tellement de femmes plus belles et matures que moi !]

Je m'en veux un peu de pleurer, mais comme dirait l'autre, mieux vaut que ça sorte plutôt que de tout garder à l'intérieur de soi.

– For what it's worth, lâche doucement Tom, I think you're handsome. 

[Pour ce que ça vaut, je te trouve vraiment magnifique.]

Je ne réponds pas, bien que le compliment m'atteigne comme une dague en plein cœur.

– Please, give me a week, continue l'acteur. When I come back, we can talk about it. All I ask you is one week. 

[S'il te plaît, donne-moi une semaine. Quand je reviens, nous pourrons parler de tout ça. Tout ce que je te demande, c'est une semaine.]

Je pousse un long soupir.

– I give you one week, je finis par acquiescer. Not one day more. 

[Je te donne une semaine, pas un jour de plus.]

– I call you when I'm back. 

[Je t'appellerai à mon retour.]

Avec douceur, Tom prend ma main dans la sienne. Alors que je m'attends à ce qu'il me fasse un baise-main, comme il en a pris l'habitude lors de nos précédentes sorties, il opte pour une toute nouvelle option : tirant sur mon bras, il me rapproche de lui puis dépose un baiser sur ma joue.

– J'aime vraiment les moments qu'on passe ensemble, dit-il en français.

J'aimerais répondre que moi aussi, et que j'attendrai son retour, parce que je me connais et que je ne pourrai faire autrement. Au point où j'en suis, autant me brûler les ailes à fond. Cependant, je suis incapable de produire le moindre son.

– See you in one week, darling. 

[On se voit dans une semaine, darling.]

Avec un demi-sourire, Tom s'éloigne ; je ne le lâche pas des yeux jusqu'à ce qu'il disparaisse au détour du coin de rue.

– See you in one week, je murmure avant de me tourner pour rentrer. 

[On se voit dans une semaine.]

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top