Chapitre 10

Je sais ce que vous vous dites. Si vous aviez été à ma place, vous auriez rappelé Tom dans les deux jours suivant notre sortie. Cependant, je n'en ai pas eu la force.

Il m'a fallu cinq jours pour trouver la motivation, poussée par mon meilleur ami évidemment. Sans Mathieu, je ne suis pas certaine que j'aurais recontacté l'acteur tout court.

Lorsque je suis rentrée, je n'ai pas pu dormir, ce à quoi je m'attendais. J'ai donc passé une bonne heure à sangloter dans mon lit, réfléchissant à ce qui venait de m'arriver.

Toute cette histoire prenait une tournure qui ne me plaisait pas : j'appréciais beaucoup la compagnie de Tom, il m'avait passé son numéro de téléphone privé, et je me rendais compte que nous ne serions jamais fait pour être ensemble.

J'ai toujours été du genre à m'attacher trop et trop vite aux gens. Dans certains cas, notamment Mathieu et le reste de mes amis, c'est une bonne chose. Dans d'autres... Eh bien, ça l'est moins, surtout quand cet attachement n'est pas réciproque.

Bien sûr, je ne suis pas dupe. Je vois bien qu'il se passe quelque chose, quand Tom me parle ou me sourit. Toutefois, il a quarante ans, j'en ai vingt-deux, et je n'ai aucune envie d'être un simple plan cul. Moi, je cherche une relation stable, et entre Tom et moi... ça ne pourra jamais marcher, parce que nos vies sont trop différentes.

C'est pour ça que je refusais de rappeler l'acteur. Jusqu'à ce que Mathieu me téléphone pour me crier de saisir ma chance, que je me prenais trop la tête comme d'habitude. Il a insisté sur le fait que si je plaisais à Tom, je serais bête de bousiller mes maigres chances. Je n'étais pas d'accord, je voulais protéger mon pauvre cœur de douleurs qui me tomberaient dessus quoi qu'il arrive.

Mon meilleur ami m'a menacée à travers le téléphone, il a juré que si je ne recontactais pas Tom, il viendrait à Londres pour 1) me ficher une baffe monumentale et 2) agir à ma place. J'ai fini par accepter.

Trop paniquée à l'idée d'appeler l'acteur, je me suis contentée d'un SMS. Étonnamment, la réponse m'est parvenue quasiment instantanément, à croire que Tom attendait de mes nouvelles depuis le samedi passé. Évidemment, je sais que ce n'est pas vrai, qu'il s'agit simplement d'un coup de chance.

Nous avons discuté, surtout de notre précédente sortie, et d'à quel point nous avions apprécié tous les deux. Et puis, alors que je croyais que la conversation se terminait, Tom m'a proposé qu'on se revoie.

Je dois avouer que j'espérais secrètement qu'il le ferait, mais face à la chose en vrai, ce n'était plus la même histoire. J'ai fait une crise d'angoisse, il m'a fallu plus d'une demi-heure pour me calmer, et j'ai fini par accepter sa proposition. Comme le dit si bien Mathieu, on n'a qu'une vie, autant la vivre à fond et advienne que pourra.

C'est pourquoi aujourd'hui, très exactement une semaine après notre dernier rendez-vous, la tension est de nouveau à son comble : ce soir, je sors.

Puisqu'il fait particulièrement doux – et il ne pleut pas, quelle chance ! –, j'ai opté pour un short en jean taille haute, sur lequel j'ai enfilé mon t-shirt de la Colonie des Sang-Mêlés. Oui, il est orange fluo, on ne se moque pas s'il vous plaît ! C'était le dernier t-shirt propre et sec que contenait mon armoire, alors je n'ai pas eu le choix.

Si j'avais eu les cheveux blond clair plutôt que blond foncé, j'aurais aisément pu ressembler à Annabeth Chase. Évidemment, je sais qu'elle a des yeux gris et non bleus, mais tout de même. Annabeth est l'un de mes personnages féminins préférés de l'univers de Rick Riordan, toutes séries confondues ; je m'identifie beaucoup à elle, bien que je sois très loin d'avoir son intelligence.

Comme pour notre rendez-vous précédent, Tom et moi sommes censés nous rencontrer là où je lui suis rentrée dedans. Et comme pour le rendez-vous précédent, j'ai plus de dix minutes d'avance sur l'heure fixée. On ne change pas une équipe qui gagne, n'est-ce pas ?

Avec un soupir, je passe une main dans mes cheveux. Je n'aime pas être nerveuse, ça me met toujours dans des états pas possibles. Néanmoins, je dois dire que, malgré l'appréhension de cette deuxième soirée aux côtés de Tom Hiddleston, je suis plutôt ravie d'être là.

Mon téléphone vibre dans la poche arrière de mon short et je l'en sors aussitôt. C'est un message de mon meilleur ami, que j'ouvre avec un sourire.

– Alors, t'es prête ? –, écrit-il.

Je peux presque entendre l'excitation dans sa voix, ça me donne envie de rire.

– Tu me connais, je suis en panique totale là. –

– Respire, ça va bien se passer. Et n'oubliez pas de sortir couverts hein ! –

– T'oublies que j'ai pas la même sexualité que toi, Mathieu. Je saute pas sur tout ce qui bouge ! –

C'est même plutôt le contraire, à vrai dire. Au début, je pensais être assexuelle : je ne ressentais aucun désir, pour personne. Rien, le calme plat. Puis en terminale, j'ai rencontré Valentin, et je suis tombée amoureuse de lui. On est sortis ensemble quelques mois, et j'ai fini par réaliser que, tout compte fait, je n'étais pas assexuelle. Contrairement à ce que je croyais, j'étais capable de ressentir du désir, si j'avais préalablement noué un lien très fort avec la personne. Je me suis découverte demisexuelle, cette année-là : je ne développe de désir sexuel que si j'aime la personne auparavant.

– Ça c'est déloyal ! –, s'indigne mon meilleur ami. – Premièrement, je ne saute pas sur tout ce qui bouge. Ensuite, je préfère te prévenir, au cas où. Tu as tellement peu d'expérience ! –

Je manque m'étouffer alors que j'éclate de rire. Et après, il me dit que je suis mauvaise langue et déloyale ? C'est l'hôpital qui se fout de la charité !

– Je suis pure, toi t'es un charo, c'est pas la même chose Math. –

– Pffff, ce mot, là, ''charo''... Tellement péjoratif ! Je préfère ''en recherche de la bonne personne'', c'est beaucoup plus classe. –

– Moi, je suis en recherche de la bonne personne. Toi, t'es juste en recherche d'une gorge à rincer ! –, je raille.

– Aaaaah, tout en finesse meuf, change rien ! –

Si Mathieu était devant moi, je lui aurais fichu une petite tape à l'arrière de la tête en riant.

– Hello, fait une voix derrière moi.

Je sursaute et rattrape mon téléphone de justesse avant qu'il en s'écrase par terre.

– Oh, hi Tom !, je réponds en rangeant ledit téléphone dans ma poche. How are you ? 

[Oh, salut Tom ! Comment ça va ?]

– I'm fine, and you ? 

[Je vais bien, et toi ?]

– I'm fine, too. 

[Je vais bien aussi.]

Pendant quelques secondes, un silence pesant s'installe. Je ne sais pas quoi dire, je n'ai jamais été douée pour commencer les conversations. Il faut me lancer pour que j'enchaîne, si c'est à moi de parler en premier... Eh bien, je me retrouve sans voix.

– Before coming, I just thought of something... Would you like to go on a walk, instead of a drink ? If you don't know London, this is a perfect opportunity. Besides, the city is much more enjoyable by night. 

[Avant de venir, j'ai pensé à un truc... Ça te dirait d'aller se promener, plutôt que boire un verre ? Si tu ne connais pas Londres, c'est l'occasion idéale. De plus, la ville est beaucoup plus agréable de nuit.]

Je suppose que quand on est un acteur célèbre qui ne peut pas mettre un pied dehors sans se faire harceler, il n'a pas tout à fait tort.

– Sounds good to me, j'avoue avec un demi-sourire. 

[Ça me paraît bien.]

Au moins, je ne risque pas de déblatérer à cause de l'alcool, cette fois. En plus, j'ai toujours aimé les promenades de nuit, c'est dans ces moments-là qu'on en apprend le plus sur notre interlocuteur. Vous n'avez jamais discuté de sujets profonds en pleine nuit avec un ami ou même un parfait inconnu ? Vous loupez quelque chose.

– By the way, rit Tom, I like you shirt. Even in the night, I see it so I can't lose you in the street. 

[Au fait, j'aime bien ton t-shirt. Même dans la nuit, je le vois donc je ne pourrai pas te perdre dans la rue.]

Je baisse lentement les yeux sur mon t-shirt, qui pourrait en effet faire office de feu de signalisation. Vous voyez les gilets de secours jaune fluo qui reflètent la lumière ? Eh bien, mon t-shirt, c'est presque le même principe, tellement il est fluo.

– Please, don't laugh... It was the only one I had, the others were dirty or wet from the laundry. I had no choice. 

[Ne te moque pas, s'il te plaît. C'était le seul que j'avais, les autres étaient sales ou mouillés de la lessive. Je n'ai pas eu le choix.]

– You got me wrong, s'excuse l'acteur en souriant. I really like your shirt, and I wonder... What does it mean, ''Camp Half-Blood'' ? And what is this pegasus ? 

[Tu m'as mal compris. J'aime vraiment ton t-shirt, et je me demande... Qu'est-ce que ça signifie, ''Camp Half-Blood'' ? Et ce pégase, c'est quoi ?]

– That's from Percy Jackson, je soupire. 

[Ça vient de Percy Jackson.]

Tom secoue la tête.

– Tell me more about it. This name sound... familiar.

[Dis-m'en plus. Ce nom me semble... familier.]

Je souris. Si je commence à parler de ce sujet, je risque de ne pas m'arrêter avant un bon moment, ce que je lui fais remarquer.

– I still want to know. 

[J'aimerais savoir quand même.]

– It's a series of books, written by Rick Riordan, about Greek mythology. I think he's one of my favourite authors.

[C'est une série de livres écrits par Rick Riordan, sur la mythologie grecque. Je pense que c'est l'un de mes auteurs préférés.]

– Greek mythology..., lance songeusement Tom. Like, well, Odysseus of Ulysses ? 

[La mythologie grecque... Comme, par exemple, l'Odyssée d'Ulysse ?]

Je pince les lèvres en secouant la tête. Oui, il y a de ça, évidemment, mais ce n'est pas une des raisons qui m'ont poussée à lire les romans de tonton Rick. Oui, le fandom l'appelle tonton Rick, un problème ?

– It's more, like... Teenagers, children of the Greek gods, who have to fight monsters in our present world. 

[C'est plus, genre... Des adolescents, enfants des dieux grecs, qui doivent combattre des monstres dans notre monde actuel.]

– I think I know who you're talking about, s'exclame Tom. Does he write about norse mythology too ? 

[Je crois que je vois de qui tu parles. Est-ce qu'il écrit sur la mythologie nordique également ?]

– Yes !, je jubile. Magnus Chase, Alex Fierro, and gods like Thor, Loki, Odin and... Oh, I think you know the norse mythology as much as I do, right ? 

[Oui ! Magnus Chase, Alex Fierro, et des dieux tels que Thor, Loki, Odin et... Oh, je pense que tu connais la mythologie nordique aussi bien que moi, non ?]

Tom tapote ma main posée sur son bras en souriant.

– Indeed. But I heard there are differences between Marvel's mythology and the real one ? 

[En effet. Mais j'ai entendu dire qu'il y avait des différences entre la mythologie de Marvel et la vraie ?]

Je hoche la tête.

– Yup. To name one : Hela is supposed to be Loki's daugther, not Odin's. By the way, I think her name is Hel, not Hela. Or maybe she can have both ? I don't remember. 

[Ouep. Pour n'en nommer qu'une : Hela est censée être la fille de Loki, pas d'Odin. D'ailleurs, je crois que son nom est Hel, pas Hela. Ou peut-être qu'elle a les deux ? Je ne me souviens pas.]

– It's interesting, I didn't know Loki had kids.

 [C'est intéressant, je ne savais pas que Loki avait des enfants.]

– Actually, he has four know : Hela, goddess of the death, Fenrir, the wolf supposed to trigger the Ragnarök, and the other two I don't know their names. I just know there is a really big snake, and a horse with six legs, maybe eight, I don't remember.

[En fait, il en a quatre de connus : Hela, déesse de la mort, Fenrir, le loup supposé déclencher le Ragnarök, et les deux autres je ne connais pas leur nom. Je sais juste qu'il y a un très gros serpent, et un cheval avec six pattes, peut-être huit, je ne sais plus.]

Alors que Tom s'apprête à répondre, je le coupe involontairement :

– Oh, and did I mention that Loki is the mother of the horse ? 

[Et ai-je précisé que Loki est la mère du cheval ?]

– I knew that Loki is genderfluid, but I didn't know he had a fucking horse as a child ! How could this have even happened ? 

[Je savais que Loki était genderfluid, mais je ne savais pas qu'il avait un putain de cheval comme enfant ! Comment cela a-t-il pu se produire ?]

Je lève les yeux vers l'acteur, dont les sourcils sont haussés dans une expression amusée de stupéfaction. C'est sûr que, présenté comme je l'ai fait, la chose peut paraître étrange. Mais après tout, bien qu'il ne connaisse son personnage que par l'univers Marvel, n'est-il pas au courant que Loki peut se métamorphoser ? Thor parle d'un serpent, dans le troisième de ses films. Alors pourquoi pas un cheval ?

– Don't ask me 'cause I don't know. Mythologies are weird, sometimes. And I'm not as familiar with Norse mythology as I am with Greek. 

[Ne me demande pas, je n'en sais rien. Les mythologies sont bizarres, parfois. Et je ne connais pas aussi bien la mythologie nordique que la grecque.]

– Maybe, but you know a lot about it anyway.

[Peut-être, mais tu en connais un rayon quand même.]

Je ris.

– I've been in it since I was ten, j'explique. I had time to learn, in twelve years. 

[Je suis dedans depuis que j'ai dix ans. J'ai eu le temps d'apprendre, en douze ans.]

– That's great ! But I still can't believe you're really twenty-two. I know you disliked when I told you you looked like sixteen, but... 

[C'est génial ! Mais je ne peux toujours pas croire que tu aies réellement vingt-deux ans. Je sais que tu n'as pas aimé quand je t'ai dit que tu en paraissais seize, mais...]

– Nah, that's okay. 

[Nan, ça va.]

J'accentue mes paroles d'un mouvement de main exagéré, comme pour indiquer à mon interlocuteur de ne pas s'en faire.

– Actually, it's kind of cool, cause when I'm, like, forty, I'd look like thirty. I'm gonna be young forever ! 

[J'ai l'habitude. En fait, c'est plutôt cool, parce que quand j'aurai quarante ans, j'en paraitrais trente. Je vais rester jeune éternellement !]

– No way, réplique Tom en riant. Everybody gets old, you know. 

[C'est pas possible. Tout le monde vieillit.]

Je tapote du bout du doigt ma tempe et plante mon regard dans celui de l'acteur.

– Age, it's all in the head. 

[L'âge, c'est dans la tête.]

– I like the way you think, glisse mon compagnon avec un sourire à en faire tomber plus d'une. 

[J'aime ta manière de penser.]

Oh, cette voix, mais cette voix ! Tom a ce timbre de voix particulier, je pourrais l'écouter parler pendant des heures sans jamais m'en lasser.

– And I like the way you're talking about things that passionate you. 

[Et j'aime la façon dont tu parles des choses qui te passionnent.]

– I think that's why we call it passion, je me moque gentiment. 

[Je pense que c'est pour ça que ça s'appelle passion.]

Tom sourit.

– So, who's laughing at who, now, huh ? 

[Alors, qui se moque de qui, maintenant, hein ?]

– I have no idea what you're talking about, je dis en jouant les innocentes. 

[Je ne vois pas du tout de quoi tu parles.]

L'acteur resserre les pans de sa veste devant lui avec un geste gracieux. C'est vrai que l'air s'est considérablement rafraîchi, j'aurais dû être intelligent et emporter une veste ; je frissonne.

– Are you cold ?, demande Tom à côté de moi.

[Est-ce que tu as froid ?]

– No.

– Here, take my jacket, annonce tout de même l'acteur en passant sa veste sur mes épaules avec un regard bienveillant. 

[Tiens, prends ma veste.]

– What a gentleman !, je m'exclame en souriant.

[Quel gentleman !]

– Always.

Je me retiens du mieux que je peux pour ne pas éclater de rire.

– You make me think of Snape, you know ? ''After all this time ? Always''. 

[Tu me fais penser à Rogue, tu sais ? ''Après tout ce temps ? À jamais''.]

– I can imitate Snape, if you want me to. 

[Je peux imiter Rogue, si tu veux.]

Je secoue la tête en levant les yeux au ciel. Premièrement, je connais son imitation de Rogue pour en avoir eu un aperçu dans une vidéo des coulisses de Thor. Deuxièmement, je n'aime pas Rogue.

– I don't like Snape, j'avoue. He may have given his life to protect Harry, but he's still a professor who bullied a student. His love for Lily doesn't excuse his actions. 

[Je n'aime pas Rogue. Il a peut-être donné sa vie pour protéger Harry, mais il reste un professeur qui a harcelé un élève. Son amour pour Lily n'excuse en rien ses actions.]

– That's true. Bullying should always be punished.

[C'est vrai. Le harcèlement devrait toujours être puni.]

Amen ! Sur ce point, nous devrions tous être d'accord, peu importe que l'on ait été harcelé ou non.

– Absolutely ! And the one who've been bullied should never feel guilty. 

[Absolument ! Et la personne harcelée ne devrait jamais se sentir coupable.]

J'ai peut-être prononcé ces derniers mots avec un peu trop d'amertume car Tom s'arrête et se tourne vers moi, sourcils froncés.

– You've been bullied, haven't you ? 

[Tu as été harcelée, pas vrai ?]

Je soupire. Je n'aime pas penser à ce moment sombre de ma vie, c'était il y a longtemps, je suis passée à autre chose. Mais oui, le fait est que j'ai subi du harcèlement scolaire. 

 – I was, je confesse doucement. I was eight, and my classmates had fun hitting at a birthday party. After that, nothing was ever the same. The worst was the adults, who acted as if I didn't make enough efforts to integrate myself. 

[Je l'ai été. J'avais huit ans, et les gens de ma classe se sont amusés à me frapper lors d'un anniversaire. Après ça, plus rien n'a jamais été pareil. Le pire, c'étaient les adultes, qui agissaient comme si je ne faisais pas assez d'efforts pour m'intégrer.]

– I'm sorry to hear that, Axelle. 

[Je suis désolé d'entendre ça, Axelle.]

– Oh, don't be sorry. It wasn't your fault, and... it was fourteen years ago. As Elsa says, the past is in the past. 

[Oh, ne le sois pas. Ce n'était pas ta faute, et... c'était il y a quatorze ans. Comme le dirait Elsa, le passé est passé.]

Tom rit.

– Do you quote Disney all the time ? 

[Est-ce que tu cites Disney tout le temps ?]

– Disney is basically my life, so, you know... Yes.

[Disney est basiquement ma vie, donc, tu vois... Oui.]

– Seems legit, for a girl who wore a Disney shirt the last time I saw her. 

[Ça paraît logique, pour une fille qui portait un t-shirt Disney la dernière fois que je l'ai vu.]

Je hausse un sourcil.

– Don't forget that you're part of Disney yourself, sort of. Loki, James Hook... 

[N'oublie pas que tu fais partie de Disney toi-même, en quelque sorte. Loki, James Crochet...]

– Am I to assume that you're a fan of mine ?

[Dois-je en déduire que tu es l'une de mes fans ?]

Comme si la réponse n'était pas évidente ! Qui pourrait ne pas être fan de cet homme, il est parfait !

– Wait, was that a question ?, je plaisante. 'Cause I think we both know the answer. 

[Attends, c'était une question ? Parce que je pense qu'on connait tous les deux la réponse.]

De ma main libre, je resserre un peu la veste de Tom autour de mes épaules. Je n'avais pas remarqué, mais le vêtement a une odeur rassurante, une odeur de fleur d'oranger. Je suppose que c'est ce que Tom lui-même sent, même si je ne suis pas assez folle pour aller vérifier : il ne manquerait plus que je me mette à renifler l'acteur !

Avec un soupir, je remarque que nous sommes devant chez moi. C'est drôle que je considère cette maison comme chez moi, étant donné que cela ne fait que quelques semaines que je suis là. Cependant, si je m'attache vite aux gens, Carl, Ellie et les enfants ne dérogent pas à la règle.

– Another evening I enjoyed spendind with you, murmure Tom en prenant ma main pour y déposer un baise-main. 

[Une autre soirée que j'ai apprécié passer à tes côtés.]

Je souris et tends sa veste à l'acteur, qui hausse les épaules.

– You can keep it, you'll give it back to me next time I see you. 

[Tu peux la garder, tu me la rendras la prochaine fois qu'on se voit.]

Je secoue la tête.

– No, I can't do that. I'm not cold anymore thanks to you, and I'm home, so... 

[Non, je ne peux pas faire ça. Je n'ai plus froid, grâce à toi, et je suis à la maison alors...]

– See you next time, then. 

[À la prochaine, alors.]

– See you next time, je confirme en souriant. 

[À la prochaine.]

Le fait que Tom songe à me revoir me fait chaud au cœur. C'est donc avec un grand sourire et d'un pas léger que je rentre. Tout est éteint dans la maison, et je me glisse discrètement dans mes draps.

Je pense que je vais faire des rêves très agréables, cette nuit !

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