Ce pauvre garçon errait dans les rues, en évitant soigneusement que la police le trouve. Parce que s'il le trouve, ils le ramèneront à son père et il voudrait jamais y retourner. Même à l'école... il en avait marre de ces moqueries. Si sa mère aurait été là... elle l'aurait aidé.

Il avait mal, dans tous les sens du terme. Jeongin vit un garçon rentrer dans une maison, celui-ci lui disait vraiment quelque chose. L'aurait-il déjà vu ? Il fallait en avoir le cœur net.

Sois, c'était ça, ou soit il partait du pays. Mais, s'il devait choisir la seconde option, il serait mal. Jeongin n'avait aucun argent et savait encore moins où se situait l'aéroport.

Il s'approchait de la maison, respirant un bon coup et toqua à la porte. Son cœur se serra, il avait peur. Peur de sa réaction, aurait-il valait mieux qu'il disparaisse ? Pour rejoindre sa mère ?

La porte s'ouvra, le faisant sursauter et il sécha ses larmes à la vitesse supérieure. Le même garçon le regardait, il avait l'air un peu surpris.

« Yang Jeongin ? s'étonna le garçon.

Jeongin ne disait plus rien, on aurait dit un chaton abandonné. L'inconnu avait remarqué ses larmes, lui aussi était triste... d'un geste, il attrapa doucement le bras du plus jeune et l'emmena chez lui.

Jeongin ne voulait pas parler, mais le garçon l'a quand même accueilli chez lui.

- Je sais ce que ça fait d'être harcelé. résonna la voix de l'inconnu.

Le plus jeune, fut assez surpris et le regardait. Alors il n'allait pas se foutre de lui ?

- Ils devraient en avoir honte.

Jeongin comprit alors qui était cette personne, Lee Minho, il était souvent solitaire et n'embêtait personne. Pourtant, il avait l'air d'être une personne super gentille.

- Je... ne veux plus... y retourner... avait dit le plus jeune.

Un grand silence s'installa avant que Minho prenne Jeongin dans ses bras.

- Je ne t'oblige à rien, Jeongin.

- S'il... te plaît... ne dit à personne...

- A qui je pourrais le dire ? Je ne suis proche de personne.. soupira le noiraud.

Il avait bien vu le regard triste de son "nouvel ami", mais il avait raison. Il n'avait pas d'ami. La seule personne qui comptait pour lui, était Felix, un de ses amis virtuels, qui d'ailleurs, allait s'inscrire dans le même lycée que celui-ci. Il a été heureux quand il l'a appris. Minho espérait que Jeongin aille mieux, malgré qu'il ne le connaissait que très peu, il sentait qu'il fallait le protéger.

- Personne ne saura que tu es chez moi, Jeongin. C'est une promesse.

Le plus jeune releva la tête, il pouvait voir le regard sérieux et rassurant de Minho. Des larmes lui montèrent aux yeux et il éclata en sanglot.

- Jeongin...

- Je suis désolé, hyung...

- Ne t'inquiète pas, et puis... il y aura une autre personne qui viendra nous rejoindre dans peu de temps.

- Hein...?

- Il s'appelle Felix.

La soirée se passa tranquillement, et Jeongin avait pu enfin faire une nuit complète. Minho était vraiment une personne compréhensive et non-méchante.

Le lendemain, Minho allait tout seul à l'école, il avait bien fermé la porte de chez lui. Même si, il avait un peu peur pour Jeongin.

Les écouteurs dans les oreilles, il y arrivait assez rapidement. C'était aussi calme que d'habitude. Le noiraud pouvait quand même voir, les amis de Jeongin. Il se sentait horriblement mal pour eux... il voulait leur dire... mais il lui avait promis.

Minho rangea à la suite ses écouteurs et les mit dans sa poche, pour ensuite se rendre à son casier. Un affiche attira son attention, celle où l'avis de disparition était disposé. Beaucoup d'insultes, y étaient inscrites.

Une main sur son épaule, le fit sursauter.

- Du calme mec, c'est que moi, Jisung.

- Pourquoi tu viens me voir ? Je suis un gay, je vais te refiler ma maladie, attention. ajouta le noiraud, sarcastiquement.

- Mais je m'en fous que tu sois gay putain.

- Alors pourquoi tu viens m'embêter ?

- Euh... est-ce que je pourrais venir chez toi ce soir pour discuter tranquillement ?

- Non.

Impossible, Jeongin le verrait. Et puis... Jisung le connait. Puis... Minho ne pouvait pas prendre de risque.

- Ça prendra pas longtemps, je te jure.»

Le noiraud soupira et du accepter. Il faudrait juste qu'il prévienne Jeongin à l'avance.