-8-
Le soleil brille, je cours à travers les dunes verdoyantes. Elles semblent s'étendre jusqu'à l'infini, je continue. Je fuis, aucun obstacle ne me fait barrage alors que soudain je me prends une branche en pleine face. Je tombe, des ronces me griffent les bras, les jambes... Tout mon corps. Puis j'atterris lourdement, le sol est froid. Je me lève, je glisse. Mon pied s'enfonce dans la surface glacial. Je ne peux le dégager, je cris. On me tire dans le fond , je plonge. Je bois la tasse. Je crache, c'était du sable. Mes cheveux poisseux tombent sur mon front. On me tient fermement au sol, les oiseaux chantent autour de moi dans un même rythme. Quelqu'un me gifle et me supplie de me réveiller. Des yeux vides de vie me regardent, méprisant dans ma tête. Ils ne me quittent pas, j'ai peur.
- PUTAIN ! VANESSA !
Je sors des nimbes du sommeil et me relève. Peut-être un peu trop vite, je grimace. Je suis persuadée de connaître ces yeux. Je n'avais plus fait de cauchemar pareil depuis une éternité. Je déglutis et dépose ma main sur ma joue rouge et douloureuse. Interdiction de se battre entre tributs ? Les gifles sont censées être interdite aussi, nan ? Je fixe l'auteur de cet acte et son regard est plus assassin que le mien.
- Sérieux, qu'est-ce qui t'as pris ?! Hurle Côme alors que je tente de me remémorer les derniers évènements ; la fatigue m'a anesthésié le cerveau j'ai l'impression. Tu as hurlé comme une malade ! Et puis pourquoi tu dormais ? Il se passe la main dans ses cheveux dégoulinant de sueur en soupirant. Tu n'as pas l'air de te rendre compte, Vanessa. On s'entraîne pour un jeu où l'on va devoir s'entretuer.
Je me rappelle et j'ai envi de lâcher un rire mauvais. Qui ne me secourait pas après ce que je viens malencontreusement de faire ? Ce matin, dès huit heure, nous nous sommes levés pour nous entraîner dans la salle d'entraînement avec les autres tributs. On nous avait fait un discours comme quoi nous n'avions pas le droit de nous battre avant les jeux et que beaucoup meurt de causes naturelles dans l'arène mais qu'il faut se méfier tout de même des autres. Le même discours que dans le livre. Le bâtiment était grand, les tributs carrières sont allés directement voir les ateliers faits pour le maniement des armes voulant faire peur aux plus faible qui, eux, sont partis faire un peu de survie tels des petits scouts. Les mécanismes d'entraînement sont de haute technologie mais ont tous l'air compliqué à utiliser. Trop pour moi. Côme était partit avec les plus fort me laissant toute penaude et indécise devant tant d'ateliers qui devait nous préparer aux Hunger Games. Les activités de survie avec les gamins ne m'intéressaient guère et je me refusais de me ridiculiser avec des armes. Ce lieu n'était pas pour moi ,alors toute la mâtiné j'ai suivi Astrée qui, tout en s'entrainant durement, faisait la discussion avec joie. Notre amitié dépasse de simple messages codés et j'étais contente. J'avais l'impression de toujours l'avoir connu. Je me renfrogne, tout ça ne durera pas, que nous le voulions ou non. Astrée n'a pas l'air d'y penser, elle continue de sourire comme si la vie lui laissait le temps. Ses yeux différents de tout les autres me captivent et m'impressionnent. Je n'ai toujours pas osé lui demander comment ça se faisait d'ailleurs, tout comme le fait que Côme la déteste. Enfin, si ça se trouve il ne la déteste pas vraiment. N'empêche je me demande ce qu'il y'a bien put se passer entre eux. La jeune fille qui grimpait au mur d'escalade comme un lézard m'intimidait, elle avait l'air si forte et intelligente. Astrée a toutes ses chances de remporter les Hunger Games cette année. Une bouffé de tristesse m'a envahit et j'ai repensé à Agnel. Je ne sais pas si je pourrais tenir la promesse que je lui ai faite le jour de la Moisson. Ne voulant pas me faire passer pour Nathanie, donc pour un vrai pot de colle, cet après-midi je me suis posée dans un coin et j'étudiais les gestes et caractères de tout les autres. Même les gosses seront meilleurs que moi dans l'arène, avais-je pensé. Je crois avoir piqué du nez à ce moment là. J'en ai tellement honte. Les tributs ont dut bien se marrer ! D'ailleurs en parlant d'eux, je ne les voyais plus. Il n'y avait plus que moi et Côme dans la salle. Je capte de nouveau son regard, et les yeux vides de vie me reviennent en mémoire. Dire que en plus de ça j'ai hurlé. J'aurai aimé qu'on me réveille malgré que je n'avais rien de mieux à faire que de dormir. Jamais dans toute l'histoire des Hunger Games un tribut s'était endormie au-lieu de s'entraîner j'en suis sûr. Je me lève encore toute engourdie. Dormir assise n'est pas la meilleure des positions, mes os du dos craquent.
- Ouais, j'ai foiré, avouais-je d'une voix encore ensommeillé. Ah et merci de m'avoir réveillé avant que je me tape la honte du siècle !
Je sais que c'est nul ce que je dis, il aurait très bien put me laisser là et partir avec les autres. J'ai vraiment un sale caractère quand je m'y mets.
- Excuses-moi de ne pas vouloir me faire passer pour Peeta qui accoure quand sa Katniss à besoin d'aide ! Désolé ma jolie mais moi je veux vivre, pas connaître une histoire d'amour. Ni attendre que la mort vienne à moi, rajoute-il en me visant spécialement.
C'est sûr que avec lui je ne dois pas m'attendre à ce que l'histoire des deux héros du Livre se répète. Je cherche quelque chose à rétorquer mais je n'ai rien pour me défendre. Je tire sur ma queue de cheval comme si une idée allait mieux naitre dans ma tête de suite. Les yeux de mon compagnon me regarde avec pitié. Ce dernier se retourne et commence à s'en aller. Il se retourne néanmoins avec un sourire que j'ai du mal à interpréter.
- Sache que effectivement tu t'es tapée la honte du siècle ! Les carrières te prennent pour leur prochain repas.
Il rigole et me laisse seule. Les agents spéciaux pour les entraînements m'observe du coin de l'œil attendant certainement que je m'en aille à mon tour. Eux aussi aurait put me réveiller tout de même ! Le spectacle a dut être vraiment drôle... Je grogne et pars en priant pour ne pas avoir une leçon de morale de Swann Sklad en arrivant.
Ce fut trop beau pour être vrai. A peine j'eus franchit la porte que mon mentor m'a rappelé les milles et une raison pour lesquelles je dois m'entraîner d'arrache-pied. Je ne vous explique pas quand Nathanie Krisman s'en est mêlée ! Sa voix cristalline casse la tête. C'est sûrement pour ça d'ailleurs que Swann m'a lâché les basques. Il en avait eut tout aussi marre que moi, ça s'était vu à ses sourcils froncés. J'ai croisé Gad dans les couloirs et son silence m'a pincé le cœur encore une fois. Ce soir, il portait un masque rose fushia avec des paillettes bleus turquoise ; ridicule. Je le lui fit remarquer et il me mit un discret coup de pied dans le tibia. Tout contact avec les tributs sont punis, et je vérifie donc immédiatement si aucune caméra est présente. Il ne manquerait plus qu'ils arrachent à Gad autre chose que la langue ! Nous vivons dans une peur constante, nous sommes toujours surveiller. Mon ami m'indique sur sa petite ardoise l'heure à laquelle je dois descendre pour le repas. Je l'ai remercié et suis allée prendre une douche bouillante bien que je n'ai pas transpiré de la journée. Dans l'odeur apaisante de lavande, je me jure de m'entraîner durement demain. A quoi ? Ceci est une très bonne question qui tourne dans ma tête tout le long du repas. Des langues de porc y sont encore servies. Heureusement que ce n'est pas Gad qui les apporte ; je ne supporterais pas et je sais que lui non plus. Personne ne me parle vraiment ce soir là. Ils me laissent dans le torrent que forme mes pensées.
Même avec eux j'ai l'impression qu'on me prend pour une folle bipolaire. Je n'ai jamais sut si c'est moi qui interprète mal le regard des autres ou si on me prend réellement pour une imbécile. Peut-être les deux. Les autres m'ont donné une étiquette, et maintenant je la porte comme si c'était vrai. Chez moi, il n'y avait qu'à mon père à qui je me confiais. Il était si gentil et patient avec moi ; avec les autres il était quelqu'un d'autre. J'avais l'impression d'être unique à ses côtés. Depuis sa mort, je me suis terrée dans le silence ne révélant jamais mes sentiments réels. Mes rires, mes sourires, sont sincères mais jamais exprimés jusqu'au bout. Je crois que le fossé que le décès de mon père a fait ne sera jamais véritablement comblé. Dedans il n'y a qu'une guerre de regrets et de culpabilité sans fin. Cette nuit là, je ne dors pas et me laisse complétement aller. Je n'ai plus pleuré depuis cinq ans et au-lieu d'être gênée, je suis soulagée. Pleurer une dernière fois avant de mourir à mon tour. A travers la baie vitrée, les lumières de la ville brillent. Les étoiles, elles, ne se montrent pas. Cachés par ces éclats artificielles aux centaines de couleurs. Je me redresse et commence a farfouiller dans ma chambre comme si j'espérais y découvrir un trésor. Il doit être trois heure du matin quand je découvre réellement un trésor : une petite tablette avec une note de musique au dos. De la musique, je me hâte d'allumer l'appareil qui me dit d'insérer des écouteurs que je trouve dans une petite boîte pas loin du lieu de ma découverte. Je suis tellement excitée que je trépigne sur la carrelage froid du sol. Dans le district 12 nous écoutions de la musique seulement en période de fête. Malheureusement, elles ne sont pas nombreuses. Je connecte les écouteurs dit ''Bluetooth'' et pousse un long soupire. J'aime tellement l'harmonie que la musique me fait ressentir. Je ne me détache pas de la fameuse tablette jusqu'au petit matin.
A sept heure j'enfile ma combinaison d'entraînement avec ''Thriller'' de Michael Jackson dans les oreilles. Je ne ressens étrangement aucune fatigue, je pète carrément la forme. Un sifflement léger se répercute dans mes oreilles, néanmoins ça en valait la peine. Je mange un simple fruit avant de filer m'entraîner. Je suis la première, il n'y a personne. La journée appartient à ceux qui se lève tôt. Je me dirige d'un pas décidé vers l'atelier fait pour le tir à l'arc. Peut-être vais-je me découvrir le talent de Katniss ? Qui sait ! Rapidement, je découvre que ce n'est pas le cas, et quand d'autres tributs commencent à arriver je change d'ateliers et m'attaque au lancé de couteau. Je suis tout aussi nulle dans ce domaine que dans tout les autres ateliers de maîtrise d'armes ou encore dans les arts-martiaux. Ma détermination de ce matin flanche. Je suis en train d'abandonner le parcours d'agilité quand Astrée me rejoint et me dit de continuer de m'entraîner là, que je n'étais pas si mauvaise. Je rigole parce que je sais qu'elle veut me faire plaisir. Pendant encore dix minutes j'y reste avant de partir voir les enfants du 7 à l'atelier de survie. J'y suis restée toute l'après-midi en retenant seulement que l'innocence est belle mais que la société la tue avec sa cruauté de sélectionner des gosses de douze ans pour des jeux où il n'y en restera qu'un.
Demain, je tenterais le camouflage. Je pourrais jouer la lâche et dormir camoufler tout le long du jeu telle une marmotte. Apparemment, je suis douée quand il ne faut rien faire alors pourquoi ne pas tenter ?
Cet essaie fut un aussi grand échec que tout les autres.
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- 1997 mots
YEAH ! Enfin un new chapitre, excusez-moi de ne pas être régulière hein... Je suis sincèrement désolée.
Gilbert : Comme toujours ! Pff change de disque...
Sarah : :/
J'essaie, je vous le promets. Je vous promets d'écrire un prochain chapitre plus palpitant que celui-ci. Il sera sur le dernier jour d'entraînement, et le test ! (j'avoue que je n'ai pas vraiment d'idée de comment elle pourrait les impressionner hein)
Je suis actuellement sur ordinateur et y'a pas de smiley, c'est déprimant.
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