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- Mon cher Antonius, vous avez entendu parler de...
- Oui, c'est fantastique ! Heureusement...
- Génia, regardez donc ça....
- Magnifique c'est parfait !
On me faisait subir épilation, bain, maquillage, coiffure. On me tirait dans tout les sens, on me bougeait, on me mettait sous le jet. On me traitait comme un animal ou un nouveau né qui ne faisait rien tout seul. La préparation était une vraie torture. Et encore pire avec les bavardages de mes préparateurs qui piallaient comme des oiseaux. Je retiens de nouveau un cri quand on me griffait le dos avec la brosse en me coiffant. Ils peuvent pas faire une simple coiffure ?!
- Pour être belle, il faut souffrir ! Me dit la prénommée Génia lorsqu'elle vit mon regard assassin que j'adressais à la panoplie de brosse.
Tout ça pour me faire deux tresses qui retombe sur mes épaules. J'aurai put y faire en deux trois mouvements sans ces objets de torture !
- Nous ne pouvons pas faire plus, Huno va devoir se débrouiller avec. Dit la femme dont je n'avais pas put cerner encore le nom.
- Je dois y prendre comment ?
Elle rangeait ses affaires, et ma question ne la surpris pas.
- Comme un conseil, ma chère. Prends plus soin de toi dorénavant !
Les paillettes ont chassé son cerveau ou quoi ? Elle n'est pas un poil gênée par ce qu'elle me dit de sa voix peste.
- C'est sûr qu'en faisant de la chirurgie c'est plus facile, retorquais-je.
Touché. J'obtiens une grimace de sa part et ses acolytes partirent.
Ils ne se rendent compte de rien. Je les déteste pour ça. Je ne créerais aucune révolte, mais je leur ferais payer leur innocence.
L'odeur des produits qu'on avait utilisé sur moi embaumait encore la pièce. Elle me montait à la tête.
Un homme au teint bronzé rentra dans la pièce. Il ne portait rien d'extravagant contrairement à ces congenaires. Il avait seulement des cheveux blanc et du gloss violet. En espérant qu'il n'est pas non plus les manières de mes trois préparateurs.
- Vous êtes mon styliste alors.
Il me sourit de ses dents, de ses dents dorées. Il n'est finalement pas si différent que les autres habitants du Capitole.
- Oui, et franchement je ne pouvais pas rêver mieux comme tribut pour ma deuxième année.
Son caractère pardonne son allure.
- Oh que si vous pouviez mieux rêver ! Lui dis-je sincère. Qui veut d'une pleurnicheuse sans talent ?
''Et moche'' avais-je envi d'ajouter en pensant à la remarque de la préparatrice.
- Moi. Et je vais te dire tout le contraire de ce que tu pense être...
Il posa ses coudes sur la table, comme s'il m'étudiait.
- Non merci ça va allez, l'interompais-je. Pourriez-vous faire vite ?
À la seule pensée d'être en sous-vêtements entouré d'un fin peignoir me fit monter le rouge aux joues.
- Je me les gèle, dis-je comme excuse.
Une excuse qui ne cachait rien.
- Tu n'as pas à être gênée, je suis ton styliste.
Malgré tout Huno s'exécute et partit me chercher mon costume qui attendait sagement dans une armoire.
- En quoi serais-je déguisée ?
Le costume qu'il sortait était fait dans un tissu brillant mais je ne devinais pas la créature.
- Nous sommes tout les ans mis en évidence par une mutation féroce. Des costumes ridicules, ajoutais-je en pensant au mélange crocodile-mésange.
Il me tendit un collant pailleté d'or avec un haut à manche longue fait dans le même tissu.
- Enfiles ça, me dit-il avant de répondre à ma question. Tu seras un joli papillon.
Je ne voyais rien de féroce là-dedans. Et puis un papillon ? Avait-il vu ma broche ? Impossible. C'est impossible. C'est un hasard. J'essayais de cacher ma panique. Mon styliste me demande ce qu'il se passe et je lui réponds simplement que les papillons sont de sexe masculin.
- Les mutations génétiques ne sont ni femelles ni mâles. Et puis qu'importe ? Je ne veux pas te déguiser en papillon mais t'en faire devenir un.
Il me fit un clin d'œil espiègle et je compris ce que mon styliste voulait me dire.
- Je serais une chenille pailletée et je subirais une transformation pendant la parade. C'est ça ?
Il me fit signe que oui et applaudi dans ses mains. J'avoue que c'est une superbe idée, je le lui fis remarquer. J'enfilais ce qu'il m'avait donné et je jurerais qu'il s'inspire de Cinna. C'est vrai que le costume est moins ridicules que les ans passés. Même celui de l'année dernière n'était pas si beau. Pourtant c'était bien Huno qui avait été le styliste de mon amie Ganinela Junts. Ce dernier m'ajouta ensuite une longue robe moulante verte pâle et douce par-dessus ce que j'avais déjà mit.
- Bien, Vanessa, il versait des paillettes vertes dans mes cheveux. Tu vas rejoindre ton petit copain qui doit se trouver dans le couloir derrière cette porte. Kayna, sa styliste, vous conduira jusqu'à votre char. Je viendrais vous donner les dernières instructions avant le départ. Oh et j'oubliais tes chaussures !
Je suis sûr et certaine qu'il va me donner des talons. Je préférerais même être pied nu...
- Des ballerines ! M'exclamais-je quand Huno sortit les fameuses chaussures de leurs boîtes.
Aussitôt mises, je sortais de cette pièce qui m'a fait connaître milles souffrances. Côme était déjà là, accompagné d'une dame grassouillette qui avait le même style que tout le Capitole.
Elle ne dit rien, et commençait à marcher dans le dédale de couloirs nous invitant à la suivre. Côme hausse les épaules et me confit qu'elle n'avait pas dit un traître mot pendant tout le temps qu'il avait été avec elle.
Après ça, on ne se dit plus rien. On entendait seulement nos pas et les bruissements de nos costumes. Mon compagnon portait un costume noir et des ailes de papillons dont j'avais envi de me moquer. Ces yeux, comme les miens, étaient maquillés de façon qu'on croit qu'ils étaient longs et fins. On avait coiffé ses cheveux sauvages, ce qui ne lui allait pas du tout.
- Serons-nous mélangé avec les autres tributs en attendant Huno ?
La styliste acquiesça sans se retourner. La réponse fit pâlir Côme derrière son fond de teint.
- Toi aussi tu as des personnes que tu ne veux pas voir ? Demandais-je en pensant à Astrée.
J'aimerais juste ne pas la voir là, ni dans l'arène.
- Oui. Et autant te dire qui c'est maintenant, dit-il dans un soupire.
Son sarcasme n'était que rarement là en fin de compte. Je l'ai mal jugé. Nous allions bientôt arriver dans la salle des chars.
- Ta correspondante, Astrée Kans.
Kayna ouvrit la grande porte, nous dévoilant une salle gigantesque. Elle partie sans dire un mot. Moi, j'étais bouche bée. Je ne marchais plus alors que Côme partait vers notre char sans me laisser digérer ce qu'il venait de me dire. Je n'avais pas pensé qu'il pourrait connaître les tribus du district 10. Et encore moins Astrée qui ne m'avait jamais parlé de lui. J'essayais de marcher vite pour le rejoindre mais avec cette robe moulante je devais me réduire à marcher à la lenteur d'un escargot. Il n'y avait que nous dans la salle.
- Comment tu sais que c'est ma correspondante ? Pourquoi tu ne veux pas la voir ? Pourquoi...
- Commences pas ! Aboya Côme.
Les mots se répercutaient sur les murs, ce qui donnait un air effrayant.
- Je ne répondrais pas à tes questions. Ce sont mes soucis, pas les tiens est-ce clair ?
Je déglutis. Je disais l'avoir mal jugé ?
- Laisses-moi seul Vanessa... Dit-il en partant de l'autre côté du char avec ses ailes ridicules.
Il avait raison, c'est son choix. Mais malgré tout je lui en voulais. J'avais le droit de savoir. De toutes manières nos secrets seraient bien enfouie dans nos tombes.
J'avais l'air d'une imbécile seule et toute penaude. Tout les chars étaient prêt et je voyais à travers le couloir la piste et les gradins qui commençaient déjà à se remplir.
C'est aujourd'hui que je verrais Astrée, que Côme le veuille ou non. Je me remémorais la moisson qu'on avait regardé hier, sa silhouette tremblante qui s'avançait jusqu'à cette hôtesse complètement perchée. Ou dans les étoiles. Le district 10 est spécialisé dans les astres. Ce que moi et Astrée pensions concevoir pour notre projet entre correspondante était une mutation génétique capable d'avaler la lumière dans l'espace afin de venir approvisionner Panem en électricité sans polluer. Tout ce projet tombé à l'eau à cause des Hunger Games. Tout ce projet tombé à l'eau parce que deux correspondantes partent pour s'entretuer. Tout ce projet tombé à l'eau qu'on emportera avec nous dans la mort.
Des tributes entrèrent, des carrières et ceux du district 11. Leurs costumes étaient bizarres et adapté par le style du Capitol. Puis je remarquais une silhouette auréolée d'une couronne d'étoile et de planète à la combinaison de scientifique brillante d'argent. Elle me fixait et c'est la couleur de ses yeux qui me frappait. Les couleurs de ses yeux. Je pus les discerner de mieux en mieux au fur et à mesure que l'adolescente s'approchait de moi. Des yeux aux couleurs de la galaxie... Comment avait-elle fait ? La luminosité de la télévision hier soir ne m'avait pas permis de les voir correctement.
- Vanessa.
Elle était à deux pas de moi, et je ne pouvais que murmurer son nom.
- Astrée...
Les larmes commençaient à monter mais mon amie me suppliait de ne pas pleurer, que j'allais faire couler le maquillage.
- Qu'il coule ! Je ne veux pas être un clown dans leur jeu.
- Faudra bien.
La voix froide de Côme nous fit toutes deux sursauter.
- Astrée, salua-t-il.
- Côme.
Le regard qu'ils s'échangeaient n'avait rien d'amical.
- Nous avons beaucoup de chose à nous dire co...
- Nous avons rien à nous dire Kans, l'interompit-il.
Astrée baissait la tête et s'apprêtait à s'en aller quand elle vit mon styliste arriver.
- On se revoit plus tard.
- Bien obligé, je tentais de sourire.
J'aurai aimé la rencontrer dans un autre contexte.
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- 1655 mots
Je veux faire un quatrième chapitre pour m'excuser de mon autre retard.
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