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- C'est partie... Répétais-je tel un perroquet.
L'hymne nationale du Capitole se fit entendre avant de laisser place à Bianca Santiane et ses froufrous rose.
<< Tous les ans attendus par tout Panem... Tous les ans ils sont sublimement grandiose... Oui, vous avez bien compris ! C'EST LE JOUR OÙ LES JEUNES DE DOUZE À DIX-HUIT ANS SONT MOISSONÉS POUR... >>
Dans une horde de flammes, les mots ''Hunger Games'' apparurent à l'écran suivit du chant du geai moqueur. Puis vint la sélection des établissements dans chaque district et quand on annonça de nouveau le lycée Tic-Toc, j'eus le même effet que ce matin.
Astrée...
Côme bougeait et se replaçait dans le canapé. Ses jointures étaient serrées, elles blanchirent.
- C'était ton lycée, dis-je.
Ce n'était pas une question, c'était une affirmation. Il me coula un regard. Un regard rempli de peine. Il ne dit rien et continuait de regarder l'écran.
Après l'annonce des établissements choisis, on nous montra des moments du dernier Hunger Games et comment Bazil Echaud du district 8 devint un vainqueur. Il avait seulement douze ans.
- Le district 8 est bâtisseur... Pourquoi n'a-t-il pas utilisé sa force ?
Dans ce district, dès le plus jeune âge, on fait faire de la musculation à leurs habitants afin de pouvoir soulever de lourdes charges pour construire des bâtiments. Le plus souvent, leurs tributs utilisent leurs forces mais ce gamin, lui, avait utilisé son cerveau. Il avait ajouté du jus des baies de sureau mortel dans les gourdes appartenant aux carrières qui le traquait.
- Je préfère que ce soit une personne maligne, qu'une grosse brute, qui gagne.
Cette remarque de Nathanie est si innocente... Que se soit une grosse brute ou non, Bazil à fait de nombreux morts.
<< Holalalalala ! Mesdames et messieurs, quel suspense ! Regardons un peu ce que nous propose ces collèges et lycées... >>
Tout les niveaux d'élèves furent sélectionnés cette année. Sixième, cinquième, quatrième, troisième, seconde, première, terminale... Pas un niveau n'échappait aux Hunger Games. Et chez Astrée, ce fut comme nous, les premières. C'est aussi sa classe qui fut choisit...
Chez les carrières, les moissonés n'étaient pas des pauvres gamins tout chétif. Absolument pas. Tous baraqué et prêt à se battre pour gagner peu importe l'âge. Dans le district 7, deux enfants de douze ans puis dans le 8 de quatorze furent sélectionner.
Dans le 10. L'hotesse aux airs autant extravagants que ceux de Nathanie piochait un papier dans l'urne des filles. Parmi tout les adolescents qui espérait, je cherchais Astrée. Je voulais deviner qui elle était... Elle que je n'ai jamais vu.
<< Notre tribut féminine sélectionnée pour les vingt-troisième Hunger Games est... >>
L'hôtesse déplia le minuscule papier avant de jeter des confettis tout en prononçant le nom que je souhaitais ne jamais être dit par des lèvres rose fushia.
<< Veuillez accueillir notre nouvelle tribut, Astrée Kans ! >>
Une fille au cheveux brun très foncés, qu'on pourrait presque croire noir, se levait. Tremblante. Son visage se décomposait, et son teint normalement mate était blanc comme la neige.
Je me crispais. Je ne respirais plus. Je ne remarquais pas que Côme était dans le même état, complètement figé, et je ne fis pas non plus attention à l'annonce du tribut masculin du district 10 ni à ceux du 11.
Personne n'a été volontaire pour elle. Personne. Personne...
- Ferme ta bouche poupée, t'as de la salive qui te coule sur le menton.
J'aurai voulu sortir une réponse cinglante à mon mentor mais rien ne sortait. Je partis dans ma chambre sans regarder mon visage à l'écran.
Je suis Vanessa Hevens. Je viens du district 12. J'ai été volontaire pour les vingt-troisièmes Hunger Games. Ma correspondante, mon amie, y participe et nous allons devoir nous entretuer.
Je me répétais en boucle ces phrases telle une folle quand on toqua à ma porte.
- Partez ! Je ne veux voir personne ! Criais-je comme une hystérique avant de trembler et de sangloter dans cette chambre de fou.
Je suis une vraie gamine. Une fille qui n'a aucun courage... Qui se voile la face. Je suis une pleurnicheuse.
- C'est Côme.
- ET ALORS ? PARS !
Je l'entendais toussoter derrière la porte. Peut-être voulait-il raffermir sa voix.
- Je voulais juste te dire...
J'imaginais les points de suspension à la fin de sa phrase.
- Me dire quoi ?!
J'étais prête à me lever si il faisait l'une de ses blagues foireuses.
- Je ne venais pas de ce lycée.
Ravie de l'apprendre waouh ! Si c'était seulement pour me dire ça...
- Mais l'une de mes proches y était.
Il avait besoin de le dire. Ça se sentait. Je ne dis rien, de toute manière il n'y avait rien à répondre à ça. J'entendais les pas de Côme partir, et je m'installais dans mon lit prête à m'endormir. Je n'avais pas relevé le verbe conjugué au passé dans ses mots.
- NOUS ARRIVERONS AU CAPITOLE DANS UNE HEURE, annonça une voix dans un microphone.
Le soleil se levait tout juste. J'étais déjà prête. Je n'avais réussi à dormir qu'une heure. Ou peut-être deux. Je n'avais aucune conscience du temps enfermée entre ces murs blancs.
Dans l'armoire, tout ce que je trouvais de moins voyant, était un pantalon pailleté à pâte d'éléphant et un haut surmonté de strass multicolores. J'ai donc mit mes vêtements d'hier. Je ne voulais pas m'apprêter de leurs tenues haut en couleur ! Ma combinaison kaki me suffisait amplement. La broche de Mme. Wolf était dans une petite poche. Il manquerait plus qu'elle soit découverte et qu'on croit que je veux être le leader d'une révolution !
Côme avait également gardé ses vêtements. Il avait l'air d'avoir tout aussi mal dormi que moi. Nathanie était en train de réajuster son teint avec de la poudre. Si il ne ressemblait pas à un clown après, je suis prête à honorer l'hôtesse. Néanmoins, j'espérais ne pas passer par la case ''maquillage'' alors j'alla me passer vite-fait un coup d'eau sur le visage. Je profitais d'avoir un miroir sous la main, ce qui est rare dans le 12, pour coiffer mes cheveux emmêlés. Satisfaite, je sortis en percutant de plein fouet Swann Sklad.
- Alors ma jolie, prête à faire coucou à tes fans ?
Mes fans ? Ça me révulse mais si je veux gagner il m'en faudra...
- Faut bien, non ? Dis-je en grimaçant. J'ai besoin de sponsor et...
- Tu n'en auras pas besoin, m'interompit-il.
Je ne comprenais pas. La veille il me disait... Swann me tirait un peu en retrait. Il n'allait quand même pas laisser Côme en-dehors de ces conseils, si ?
- Tu sais ce qu'a fait Bazil ?
Je hoche la tête.
- Non, tu ne sais pas. Il n'a pas utilisé les talents qu'il tient de son district. Il a fait de sa passion une arme...
Quelle passion ? Cette question mourrut sur mes lèvres ; le mentor était déjà partit.
Je n'ai pas compris ce qu'il a voulu me dire, pourquoi je n'aurais pas besoin de sponsors ? Il n'y a que eux qui peuvent m'aider à survivre. Et impossible de changer mes passions en arme ! Mes mots... À part créer une révolte avec je ne vois pas grand chose d'autres. Beaucoup préfère le mensonge à la réalité...
Agnel... Je ne devais rien faire, je ne dois pas l'oublier. Penser à ma famille me serra le cœur. Penser à mes amis, moins. Réna et Lia n'auront aucune pitié si je meurs. Elles sauteront de joie même. Maintenant que mes deux ex-amies savent que leur lycée est épargné, elles pourront profiter à fond des Hunger Games. Si elles ne le faisaient déjà pas avant...
Nous prîmes un léger déjeuner et nous parlions tous ensemble. Comme une équipe. Si seulement elle pouvait durer éternellement... Nous approchons des portes du Capitole. On avait put apercevoir les ruines de la Statue de la Liberté un peu plus tôt, et nous en vîmes beaucoup d'autres encore. En laissant ces souvenirs, Suzanne Collins voulait nous faire mal et nous montrer qu'on était pitoyable avec notre monde de paix. Or moi j'y voyais de l'espoir... Les souvenirs donnaient espoirs. Mais je me tus, comme tout le monde. Les rues du Capitole étaient bondées. Des milliers de couleurs se tassaient devant nos vitres lorsque le train s'arrêta. Côme leurs faisaient signes et moi je souriais. Pas par obligation, non, j'imaginais tout simplement la tête de la présidente sur un grand pic.
Pour plaire, il faut sourire. Pour sourire, il faut des raisons.
Sur ce, nous partions dans nos quartiers sans croiser d'autres tributs. Nous étions prêts à nous faire pomponer pour ce soir. Côme ne ressemble pas à un clown avec son maquillage. Mais en deviendrons-nous un pour cette parade ? Après tout, nous sommes là pour les divertir.
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- 1445 mots
( bon OK c'est pas 1500 mots. Mais je vais y relire, je vais sûrement rajouter des choses. MAIS POUR L'INSTANT ! GO ÉCRIRE LE 3EME CHAPITRE QUE JE DOIS SORTIR)
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